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DARK UNIVERSE

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Universal Pictures lance une franchise intitulée DARK UNIVERSE qui va ressusciter au cinéma tous les monstres de ses grands classiques cultes. C'est une bonne nouvelle, car il y aura à la clef le développement d'un fil conducteur entre tous ces longs-métrages. En attendant, rien n'empêche de voir ou de revoir les vieux films d'horreur en noir et blanc qui ont toujours beaucoup de charme. Je vous laisse découvrir le communiqué de presse ci-dessous qui détaille de quoi il retourne.

Communiqué de presse

UNIVERSAL PICTURES DÉVOILE “DARK UNIVERSE” UNE FRANCHISE QUI DECLINE LE NOM, L’ATMOSPHERE ET LE THEME MUSICAL DE SA SÉRIE DE FILMS METTANT EN SCENE LES MONSTRES CULTES DU CINÉMA.

L’annonce de cette nouvelle franchise, dont le nouveau thème musical a été composé par Danny Elfman, le compositeur cité 4 fois aux Oscars, se fera au cinéma à l’occasion de la sortie de LA MOMIE.

La réalisation de LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN, le prochain film Dark Universe, sera confiée au réalisateur oscarisé Bill Condon. Le film sortira en février 2019.

Dark Universe réadapte les personnages culte du cinéma pour le public d’aujourd’hui.

Universal City, CA, 22 mai 2017- Universal vient d’annoncer le lancement d’une série de films remettant au gout du jour, à destination des jeunes générations, les créatures surnaturelles qui ont fait les beaux jours des studios. La musique de cette bande annonce qui sera présenté en exclusivité en pré générique de LA MOMIE, en salles le 9 juin, a été composée par Danny Elfman. Ce lancement donnera un avant gout de ce revival des personnages cultes d’Universal, ainsi que la confirmation de Bill Condon, le réalisateur oscarisé, à la réalisation d’une version moderne au casting 5 étoiles de LA FIANCÉ DE FRANKENSTEIN.

À l’origine du Dark Universe on trouve Alex Kurtzman, qui a réalisé et produit LA MOMIE qui inaugure cette série de films ressuscitant les monstres classiques du cinéma, mais également Chris Morgan producteur de LA MOMIE, et qui vient de signer son sixième scénario pour la franchise FAST & FURIOUS. 

Christopher McQuarrie (MISSION IMPOSSIBLE, USUAL SUSPECTS) et David Koepp (LA GUERRE DES MONDES, JURASSIC PARK) se joignent à eux afin de régaler les plus jeunes générations.

Donna Langley la présidente d’Universal Pictures nous confie : « nous sommes très fiers de la créativité et la passion qu’ont pu susciter le travail de rajeunissement des monstres cultes d’Universal et nous promettons aux fans que nous allons orienter les films de manière judicieuse. Chris et Alex ont fait un travail fantastique afin que chacun de ces films soit idéalement imaginé, casté et réalisé. Nous commençons très fort avec la musique de Danny Elfman, pour le lancement juste avant LA MOMIE, et la confirmation d’un réalisateur aussi talentueux que Bill Condon pour le premier film de cette série, qui mettra en scène une femme très moderne dans un conte très ancien.»

Alex Kurzman et Chris Morgan ajoutent : « quand Universal nous a parlé de remettre au goût du jour ces personnages cultes, nous avons tout de suite compris l’importance de respecter leur univers tout en les propulsant dans de nouvelles aventures, plus modernes. Pour Universal et nos équipes créatives, le défi s’amplifiait à mesure que nous avancions dans l’élaboration de la trame du Dark Universe. Nous espérons que ces créatures feront le bonheur de leurs fans et en créeront de nouveaux. »

Depuis son premier générique sur PEE WEE de Tim Burton jusqu’au thème des SIMPSONS, en passant par ses compositions pour des réalisateurs comme Ang Lee, David O. Russell, Sam Raimi, Rob Marshall, Guillermo del Toro, Joss Whedon et Peter Jackson, Danny Elfman fort de 4 citations aux Oscars est devenu un des compositeurs les plus talentueux et diversifié de sa génération. Il nous explique : « J’ai grandi avec ces monstres, ils faisaient partie de ma vie. Les monstres cultes d’Universal sont comme ma famille. Je n’aurai pas été ce que je suis sans eux. Quand on m’a proposé l’aventure Dark Universe, j’ai foncé tête baissée. Pour moi il n’ y avait rien de tel que partager l’univers qui m’a si profondément inspiré. J’ai travaillé sur quelque chose de résolument moderne tout en gardant un lien avec le passé, avec la base… en tous cas de manière très subtile. Quelque chose qui tendait vers la modernité créative et innovante du Dark Universe, tout en rendant hommage à la tradition de ces héros ou anti héros tragiques de mon enfance. »

Après LA BELLE ET LA BÊTE, un des films les plus rentables de cette année et qui est devenu la comédie musicale la plus populaire de tous les temps, le réalisateur oscarisé Bill Condon, enchainera avec la réalisation de LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN, d’après une adaptation de David Koepp. Le film sortira le 14 février 2019.

Dans l’optique de cette sortie en salles, Universal ne sortira pas de film Dark Universe comme cela était prévu, le 13 avril 2018, afin que LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN soit la prochaine étape de la série qui commence cette année avec LA MOMIE. Le nom de la comédienne pour le rôle titre de cette fable intemporelle sera bientôt communiqué.

Bill Condon développe : « Je suis impatient de ramener à la vie cette nouvelle FIANCÉE DE FRANKENSETEIN, la première adaptation de la magnifique version originale de James Whale. LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN est la figure féminine des monstres la plus célèbre de l’histoire, c’est un hommage au chef d’œuvre de James Whale qui est un des plus beaux films de tous les temps. »

Au générique des films Dark Universe figureront les meilleurs et les plus célèbres acteurs dans les rôles principaux, ainsi que la fleur des nouveaux talents dont la carrière commence à décoller. Sur la photo ci jointe vous pouvez découvrir les stars à l’affiche des deux films Dark Universe : L’homme invisible et la créature du Docteur Frankenstein seront respectivement interprétés par la star des blockbusters Johnny Depp et le comédien oscarisé Javier Bardem, qui partagent en ce moment l’affiche de PIRATES DES CARAÏBES 5 : LA VENGEANCE DE SALAZAR. 

Ils rejoignent ainsi les stars de LA MOMIE : Tom Cruise (Nick Morton) et le comédien oscarisé Russell Crowe (Dr Jekyll), aux côtés de Sofia Boutella qui interprête le rôle titre. 


Le graphisme et le nouveau logo Dark Universe ont été crées par la compagnie d’effets spéciaux 5 fois oscarisée : Weta Digital (LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, la trilogie du HOBBIT, AVATAR).


Les films Dark Universe sont tous reliés à l’existence d’une organisation multinationale connue sous le nom de Prodigium. Dirigée par l’énigmatique et brillant Dr Jekyll, la mission de Prodigium est de traquer, étudier et, quand cela s’avère nécessaire, détruire le mal incarné dans les monstres de notre monde. Ne rendant de compte à aucun gouvernement, avec des pratiques gardées secrètes depuis des millénaires, Prodigium protège le commun des mortels de la menace du malin qui se cache au revers de notre société, et ne recule devant rien pour l’empêcher de nuire. Afin d’en savoir plus sur Dark Universe et Prodigium, visitez les sites www.DarkUniverse.com et www.WelcometoProdigium.com.

Bienvenue dans un nouvel univers peuplé de monstres et de divinités. Bienvenue dans Dark Universe.

À propos d’Universal Pictures

Universal Pictures est une branche d’Universal Studios (www.universalstudios.com), elle même faisant partie intégrante de NBCUniversal qui est une des compagnies les plus influentes dans le monde de l’audio visuel, par le biais de ses activités en matière de développement, production, promotion et publicité dans le monde entier. NBC dirige un éventail large de différents réseaux d’information et de divertissement, une des plus grosses sociétés de production cinématographique du monde, de productions télévisées, d’une chaine de télévision et de parc à thème connus dans le monde entier. NBCUniversal est une filiale du groupe Comcast.


LE MUSÉE DES MERVEILLES

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Au cinéma le 15 novembre 2017

Ce long-métrage a été projeté à Cannes et a, semble-t-il, beaucoup plu. Je vous propose de découvrir son affiche, ainsi que les photos de l'équipe du film à Cannes.


LE PREMIER COUP DE CŒUR
DES FESTIVALIERS À CANNES ! 



















Crédits photos : Eliott Piermont / FDC - Alberto Pizzoli / AFP - Mathilde Petit / FDC - A. de Moraes Barros Filho / Getty Images - Dominique Charriau / Getty Images - A. Thuillier / AFP - Neilson Barnard / Getty Images - Pascal Le Segretain / Getty Images

Un film réalisé par TODD HAYNES

avec 

OAKES FEGLEY
JULIANNE MOORE
MICHELLE WILLIAMS

et pour la première fois à l'écran MILLICENT SIMMONDS

D'APRÈS UN ROMAN DE BRIAN SELZNICK
(HUGO CABRET)




Résumé : Adapté du roman de Brian Selznick, l’auteur de HUGO CABRET, LE MUSÉE DES MERVEILLES (WONDERSTRUCK) suit sur deux époques distinctes les parcours de Ben et Rose. Ces deux enfants souhaitent secrètement que leur vie soit différente ; Ben rêve du père qu’il n’a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d’une mystérieuse actrice (Julianne Moore).

Lorsque Ben découvre dans les affaires de sa mère (Michelle Williams) l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York.

Extrait - La découverte du musée


  
#LeMuséeDesMerveilles

Autre post du blog lié au film LE MUSÉE DES MERVEILLES

LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR

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Action/Aventure/Fantastique/A la fois visuellement réussi et très divertissant

Réalisé par Guy Ritchie
Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey, Jude Law, Djimon Hounsou, Eric Bana, Aidan Gillen, Katie McGrath, Freddie Fox, Craig McGinlay, Tom Wu...

Long-métrage Américain/Australien/Britannique
Titre original : King Arthur: Legend Of The Sword
Durée: 02h06mn
Année de production: 2017
Distributeur: Warner Bros. France

Date de sortie sur les écrans américains : 12 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 17 mai 2017


Résumé : Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend – jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance et une mystérieuse jeune femme du nom de Guenièvre, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern, qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents – et, enfin, accéder au trône…

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : Guy Ritchie est un réalisateur qui a une patte. Il a une façon de raconter ses histoires et de filmer ses scènes de combat qui est spécifique et efficace. Il revisite ici le mythe du roi Arthur.

Guy Ritchie, le réalisateur
J'ai beaucoup aimé le résultat, car il fait appel à l'imagination en nous offrant un spectacle de fantasy - il fait d'ailleurs des clins d’œil à certains films du genre. Visuellement, le résultat est enthousiasmant. Les scènes d'action, les scènes de combat et les décors sont convaincants et participent à nous faire rentrer dans le monde créé par le réalisateur. La narration permet au fur et à mesure de comprendre l'histoire et certains moments de l'introduction. Il faut être attentif afin d'assembler le puzzle.







Guy Ritchie développe un univers riche en personnages et en mythologies. Cela nourrit le scénario et permet de ne pas s'ennuyer. Cependant, c'est aussi la source du reproche que j'ai à l'égard de ce film. Il est un peu regrettable que certains protagonistes ne bénéficient pas plus de développement. Il aurait peut-être été possible de supprimer un peu de combats au profit de la Mage, de la Dame du Lac ou encore du passé de Vortigern. On a aussi parfois du mal à replacer certains personnages secondaires dans le contexte de l'histoire.

Le casting participe à faire de ce long-métrage une expérience très divertissante. Charlie Hunnam interprète le roi Arthur. Sa carrure et sa personnalité correspondent bien à ce jeune homme rebelle et têtu qui va devoir accepter son destin.




Astrid Bergès-Frisbey interprète une femme mage au caractère renfermé, qui paraît petite et fragile, mais qui détient de grands pouvoirs.



Jude Law est super dans le rôle de Vortigern. Il s'impose comme un ennemi cruel et sérieux. Il rend les spectateurs curieux à son sujet.






Si on aime la fantasy, alors LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR est un très bon divertissement, imaginatif et soigné. Il offre un vrai spectacle plein d'aventures et de magie, ainsi qu'un affrontement entre le bien et le mal qui tient en haleine. On passe un agréable moment quand on découvre ce film sur grand écran.

Copyright: © 2017 WARNER BROS. ENT. INC., VILLAGE ROADSHOW FILMS NORTH AMERICA INC. AND RATPAC-DUNE ENT. LLC - U.S., CANADA, BAHAMAS & BERMUDA © 2017 WARNER BROS. ENT. INC., VILLAGE ROADSHOW FILMS (BVI) LIMITED AND RATPAC-DUNE ENT. LLC - ALL OTHER TERRITORIES

Photos Credit: Courtesy of Warner Bros. Pictures


NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Un roi parti de rien.

Tout le monde connaît la légende mythique du Roi Arthur… ou du moins, pense la connaître. Mais avec Guy Ritchie, cette fable prend un ton résolument grinçant et contemporain, et même Arthur, le roi en devenir, est ici un voyou. Héros malgré lui, il se voit contraint de découvrir son destin alors même qu’il combat le royaume qu’il est censé gouverner. "À mon avis, les meilleures histoires sont celles qui poussent un homme à entreprendre un périple lui permettant de dépasser ses limites et de devenir digne d'un avenir plus ambitieux”, déclare Ritchie, qui a également coécrit et produit le film. 

“Dans notre version de l’histoire, les débuts d’Arthur ne sont pas glorieux : gamin né dans un bordel, il arpente les rues en apprenant à se battre et à contourner les lois avec ses copains. Puis, ce sont les agissements des autres, parfois bien ou mal intentionnés, qui vont l’encourager à envisager sa vie autrement". Charlie Hunnam, qui campe le rôle principal, explique : “Guy s’est emparé de la trajectoire classique du héros, et en a fait une histoire originale, avec un Arthur très accessible pour la nouvelle génération. L'Arthur du film a dû apprendre à se défendre tout seul en grandissant, à se tenir prêt à en découdre, et il s’est construit un petit royaume où il règne en prince des voleurs. Mais il n’en reste pas moins un personnage noble en quête d’une cause à défendre”. 

Néanmoins, c’est plutôt la cause qui viendra à lui : dès qu’Arthur s'emparera d'Excalibur, cet extraordinaire objet d’acier fermement planté dans le granit, sa vie basculera à jamais… que cela lui plaise ou non. “Il ne s'agit pas de la légende du Roi Arthur qu'on a apprise à l’école”, renchérit Akiva Goldsman, producteur du film. “Il ne s’agit plus d’un homme qui a décidé de relever le défi d'arracher cette épée à la roche et qui se demande avec inquiétude ‘Est-ce que je vais y arriver ?’ ‘Est-ce que c’est moi qui vais y arriver ?’ Il s’agit plutôt d’un homme qui se demande ‘Mais bon sang, qu’est-ce que je fais là ? Pitié, pas moi !’ En fait, il n’a aucune idée de ce que cela signifie de surmonter une telle épreuve, mais il se doute que l’issue ne sera pas à son goût. Et il ne se trompe pas”. 

Il était évidemment indispensable de représenter à l'écran la célèbre forteresse de Camelot. Mais c’est le producteur et coscénariste Lionel Wigram qui a suggéré de tourner l'essentiel des scènes d’action à l’extérieur du château, dans un environnement plus urbain, pour lequel les deux hommes se sont beaucoup inspirés de la version antique de la capitale anglaise : le Londres Romain, de son nom latin Londinium. Comme l’explique Wigram, “Il y a eu plusieurs versions très disparates et fragmentées de l’histoire du Roi Arthur, dans lesquelles il apparaît aussi bien en guerrier celte qu'en centurion romain. Le mythe s’est perpétué de siècle en siècle, en adoptant les codes de représentation de chacune de ces époques. Étant donné la richesse de ces réinterprétations, on s'est dit que tant qu'on restait fidèle aux thématiques essentielles du mythe, on était libre d'en proposer notre propre lecture et d'imaginer des détails qui pourront sans doute séduire le spectateur d'aujourd'hui". 

Bien sûr, point de légende arthurienne sans un peu de magie… Mais au lieu des traditionnels dragons, les auteurs ont voulu créer un nouveau monde mythologique, totalement unique en son genre, avec des “éléphants plus larges qu’un stade de foot et des serpents aussi imposants qu'une rame de métro !”, confie le scénariste et producteur Joby Harold. Prenant quelques libertés avec la véracité historique (après tout, cette histoire est fondée sur une légende), Harold a imaginé une méthode bien particulière pour mettre en valeur les éléments réalistes de l'intrigue. 

“Ce n’est pas un film d'heroic fantasy comme les autres. Généralement, l'heroic fantasy est un genre assez lyrique, alors que ce film est davantage ancré dans une réalité tangible et dure : c’est ce qui m'intéressait dans cet environnement pour y situer une histoire d'heroic fantasy. On se demande ce qu'on ressentirait si on grandissait dans un contexte donné, puis qu'on apprenait que notre patrimoine familial nous destinait à une tout autre existence. On donne aux spectateurs le temps de se mettre à la place d’Arthur pour mieux le comprendre, mais on pimente cette dimension réaliste d'éléments fantastiques”. Wigram précise : “Joby n’a pas hésité à frapper fort, en incorporant de la magie, du spectacle, d’immenses créatures et d’autres inventions du même genre, pour offrir au spectateur une expérience visuelle inattendue et exaltante, afin d’accompagner Arthur dans ses aventures”. 

Le choix de ne faire intervenir Merlin, magicien emblématique de l'époque, que brièvement accentue la dimension iconoclaste du film. La productrice Tory Tunnell explique comment ce personnage marque l'intrigue, même s’il n’est presque jamais présent : “Merlin a toujours amené de la féerie dans la légende arthurienne, mais nous voulions donner un rôle plus important à la magie que jamais auparavant. On a imaginé une intrigue de fond, qui touche au monde de Merlin, et à la façon dont les mages entrent en contact avec le monde des mortels, jusqu’à en devenir presque menaçants. Après tout, il s’agit bien du Moyen-Âge vu par Guy Ritchie, si bien qu'on peut s'attendre à des surprises, ce qui est toujours réjouissant”. L’un des amateurs de magie noire de cette histoire n'est autre que Vortigern, oncle d’Arthur et monarque régnant sur le royaume, prêt à tout pour conserver son trône, quel qu’en soit le prix. 

Pour insuffler la dose de gravité nécessaire au méchant de l’histoire, Ritchie a engagé Jude Law, qui avait joué l’affable Dr. Watson dans sa version très personnelle de SHERLOCK HOLMES. “Nous avions eu d'excellents rapports sur le tournage des deux SHERLOCK”, se souvient Law, “et du coup, quand Guy est venu me proposer de jouer Vortigerm, j’étais curieux. Il m’a décrit l’histoire comme une relecture du folklore anglais en opposition à l’Histoire officielle, et le personnage comme un homme qui lutte contre un concours de circonstances, contre son propre ego, et qui possède une part d'ombre. Ça m’a beaucoup intrigué, et j’ai tout de suite eu envie de commencer le tournage et de travailler à nouveau avec Guy”. 

D’après le producteur Steve Clark-Hall, qui a collaboré avec Ritchie sur ses cinq derniers films, l'un des aspects les plus intéressants réside dans le regard que porte Ritchie sur les personnages. “Guy veille systématiquement à ce que les personnages de ses films aient une dimension réaliste, que ce soient des salopards ou des héros positifs. Il était important pour lui que les spectateurs puissent s’identifier à Vortigern autant qu’à Arthur. Car au fond, ce qui sous-tend ces scènes d’action spectaculaires avec des monstres géants, c’est précisément cette dynamique sous-jacente entre les deux personnages, et ce qu’ils sont mutuellement prêts à faire pour vaincre l’autre : c’est ce qui va déterminer leur destin et celui des autres. Voilà ce qui rend l’histoire aussi captivante”. 

Paradoxalement, Vortigern ne mènerait même pas cette bataille si son ego et son insatiable ambition ne l’avait pas amené à se mettre en quête de cet “homme né roi.” S’il l’avait simplement laissé tranquille, son neveu aurait-il jamais connu sa véritable identité ? Comme Arthur le dit lui-même, il n’a jamais eu de pouvoir, ni même eu envie d’en posséder. Quand il dit à son oncle, “Si je suis là désormais, c’est à cause de toi—c'est toi qui m’as créé”, Arthur ne peut donc pas savoir comment le roi réagira. De même, Vortigern ne peut pas non plus compter sur Arthur pour ne rien entreprendre, malgré ses promesses. 

“Cet Arthur-là n’a pas soif d'ambition - le destin se charge de le rendre ambitieux malgré lui”, explique Ritchie, “et il ne cesse jamais de se battre contre ce destin, et contre presque tous ceux qu’il rencontre”. Et en matière de batailles, Arthur est servi, grâce à des séquences d’action viscérales, mêlant démonstrations spectaculaires d’arcs et de flèches, duels tranchants à l’épée, courses-poursuites effrénées à travers les ruelles crasseuses de la ville, et bagarres à la croisée des arts martiaux et du combat à poings nus. Toutes ces scènes ont été tournées dans divers sites d’exception du Royaume-Uni, notamment au Pays de Galles et en Écosse, ou encore sur les plateaux des studios Warner Bros. situés à Leavesden, au rythme d'une bande-originale trépidante. Ce sont tous ces ingrédients qui font l'originalité du ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D’EXCALIBUR de Guy Ritchie, où Excalibur surgit, en même temps que se révèle la destinée d’un homme.

Voyez, l’homme qui a tiré l’épée du rocher !

Prenez un voyou rusé et frondeur, arrachez-le à son existence misérable, faites-lui découvrir la magie et de gigantesques créatures, et apprenez-lui qu’il est en vérité un roi qui doit se défendre s'il veut rester en vie : voici Arthur, né Pendragon, destiné à être un héros mais se questionnant encore sur son identité. 

Dans LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D’EXCALIBUR, on découvre un Arthur qui a grandi dans un bordel, situé dans les quartiers mal famés de la ville. Désormais, il arpente les ruelles sombres et les faubourgs avec sa bande d’amis, sans rien savoir de ses origines véritables. Mais malheureusement pour lui, Arthur est envoyé à Camelot où, comme tout jeune homme majeur, il doit relever un défi : arracher une épée plantée dans la pierre. Une tâche insurmontable pour la plupart des garçons du royaume car seul l'un d'entre eux est à même d'y parvenir. Dénicher ce jeune homme constitue le vrai défi ; le relever signe son arrêt de mort. Et, tandis qu’il s’empresse de tenter sa chance dans l’espoir de retrouver sa vie normale, Arthur doit enfin accepter de découvrir la vérité sur son passé et affronter son destin. Mais il ne veut rien savoir… "

À sa connaissance, Arthur a toujours été pauvre : il s'est débrouillé pour voler tout ce qu’il voulait, et personne ne lui a jamais rien donné”, détaille Hunnam. “Quand il s’empare d’Excalibur, il est dépassé par la situation : il veut s'en débarrasser et ne tient surtout pas à en assumer les conséquences. Il ne prend même pas ce qui lui arrive au sérieux. Il ne veut pas de cette responsabilité”. 

Il n’en va pas de même pour Hunnam, déclare Ritchie. Il précise : “Tout est enthousiasmant chez Charlie. Il a travaillé très dur et ne s’est pas plaint une seule seconde, alors qu’on exigeait de lui des choses très difficiles. C’est un garçon droit, gentil, attentionné et talentueux. Je l’aimais bien au début du tournage, je l’ai apprécié un peu plus chaque jour, et à la fin du tournage, je l’adorais”. Et l’admiration est mutuelle. “C’est à ce jour mon meilleur souvenir de tournage, et c’est grâce à Guy”, confie l’acteur. “Je me suis éclaté, c’était une expérience très enrichissante, et j’ai beaucoup appris pendant ce tournage. Guy est très réactif et prend ses décisions rapidement, et trouve toujours une solution si quelque chose ne marche pas. Le décor semble s’animer à son contact, et il dirige les acteurs en se fiant beaucoup à l'instinct. Si, à un moment donné, j'étais en manque d’inspiration, il avait toujours des dizaines d’idées à me suggérer”. 

Un peu comme Arthur lui-même. Si ses qualités font de lui un meneur – plus qu'il n'imaginait, comme il l’apprendra au cours du film –, il est à la fois charmeur et sournois, protecteur et tyrannique, mais aussi extrêmement vif, en raison de son parcours de chapardeur. “Il fallait que le spectateur s'attache immédiatement à Arthur pour que cette histoire insolite lui parle”, signale Wigram, “et Charlie est un garçon tellement bienveillant, simple, et charismatique qu’il nous a tout de suite convaincus. Il respirait vraiment la fanfaronnerie et la confiance nécessaires pour le rôle, avec une bonne dose de gouaille insolente et de vulnérabilité. Il faisait preuve chaque jour d'une énergie sans faille et d'une insatiable curiosité, ce qui était vraiment super”. 

Tout comme Excalibur joue un rôle crucial dans le destin d'Arthur, Hunnam confie : “L'épée mythique a été déterminante dans mon parcours d'acteur. J’ai vu et revu tous les films qui parlaient de la légende arthurienne quand j’avais six ou sept ans. J’avais une Excalibur en bois que j’avais taillée pour pouvoir jouer Arthur. Du coup, c’était complètement fou de me retrouver sur un plateau, dans un décor de Londinium, en train de camper le Roi Arthur”. 

Après une dizaine d’années passées aux États-Unis, jouer sans prendre l’accent américain et trouver la bonne élocution du personnage s’est révélé être un défi inattendu mais passionnant pour ce natif de Newcastle. “On a beaucoup discuté de l’accent d’Arthur, et on en a conclu qu'une prononciation standard, qu’elle soit contemporaine ou historique, ne conviendrait pas. On a donc essayé de le faire parler comme un vieux cockney, mais heureusement on a aussi abandonné cette idée”, raconte-il en riant. “Étant donné qu'Arthur a du sang royal dans les veines et qu’il a probablement entendu des aristocrates parler autour de lui dans sa petite enfance, mais qu’il a ensuite été livré à lui-même et exposé à l’argot des rues, nous avons opté pour un juste milieu”, affirme Hunnam, “entre le phrasé très snob de Vortigern et l’accent cockney de ses amis”.

Ton pouvoir croissant augmente également celui de tes opposants.

Lorsque Vortigern découvre que le roi légitime a survécu, l’un de ses conseillers le met en garde : “Vous vouliez une prophétie ? La voici !” En d’autres termes, méfiez-vous de vos désirs : en cherchant le véritable héritier du trône, vous risquez de le trouver. Interprété par Jude Law avec dignité et gravité, Vortigern est un prétendant au trône qui a dû marchander son accès au pouvoir pendant des années. Il savoure presque sa victoire puisque Arthur est enfin sous son toit. “Vortigern règne par la peur”, indique Law. “Il a banni tous les mages et les traditions du royaume afin de s’en arroger le contrôle. Mais la façon dont il est devenu roi lui pèse sur la conscience. Il est taciturne et torturé, et au fil des années, il est presque devenu accro à son pouvoir, à son hégémonie. Du coup, c’est un homme qui se bat avec ses démons intérieurs – autrement dit, son propre ego. Peu lui importe qu’Arthur n’ait aucune conscience de son statut : il incarne un danger manifeste envers le pouvoir fragile que détient Vortigern et qu’il désire tant”. 

Ritchie remarque : “Nous ne voulions pas que Vortigern soit un simple salopard, et le choix de Jude peut d'ailleurs surprendre dans un rôle de méchant. J’avais une totale confiance en lui et il a su camper un méchant d'une grande complexité”. Harold ajoute : “La manière dont Jude révèle peu à peu la complexité de Vortigern est fascinante. La tension est omniprésente entre les désirs et les besoins du personnage, et il vit dans une culpabilité permanente, mais il ne peut pas s’empêcher d'agir comme il le fait. Il a sacrifié ce qu’il aimait et le fera à plusieurs reprises parce que ses désirs prennent le pas sur tout le reste”. 

Law renchérit : “Vortigern est persuadé qu’il est le roi légitime, et il pense qu’Arthur, ce blancbec mal dégrossi, n'a rien à apporter au royaume. Dans cette relecture de la légende, les scénaristes étaient vraiment intéressés par le parcours personnel du personnage, et pour un acteur, ce sont des discussions très enrichissantes. Entre ces considérations et la possibilité de me balader en armure avec des centaines de soldats, de chiens et de cavaliers montés sur des chevaux noirs, ce tournage a été une expérience fabuleuse”. 

Law avait déjà travaillé avec Hunnam il y a quelques années, sur RETOUR À COLD MOUNTAIN. Law se souvient : “Dans ce film, Charlie jouait le sale type et moi j’étais le héros ! C’est un très bon acteur, et un formidable partenaire, et il possède une réelle éthique professionnelle”. Pendant le tournage du ROI ARTHUR, Hunnam a été conquis encore davantage par son partenaire. “Je trouve que Jude est vraiment génial, et son interprétation dans le film est probablement l'une de ses meilleures. Il a vraiment fait un boulot sensationnel”. 

Mais il faudra bien plus qu’une prophétie pour qu’Arthur recouvre sa place légitime sur le trône. Tandis que la Résistance s’organise afin de soutenir son ascension au pouvoir, c’est une jeune femme exceptionnelle, Le Mage, qui permettra au roi d'aller de l'avant en le confrontant malgré lui à son passé. Enchanteresse pratiquant une forme de magie ancestrale, elle est l’une des dernières survivantes de son espèce. En effet, la plupart ont été exterminées ou réduites à la clandestinité à cause de Vortigern et de son alliance diabolique avec le maléfique sorcier Mordred. Les mages, qui sont en communion avec la nature, ont des pouvoirs hors du commun qui leur permettent de prendre le contrôle d’êtres vivants, comme des chevaux, des oiseaux de proie ou des serpents.

Astrid Bergès-Frisbey, qui joue Le Mage, explique : “Elle trouve Arthur vraiment immature et égocentrique, mais elle n'en reste pas moins attachée à sa mission : faire de lui le roi qu’il est appelé à devenir. C’est à Arthur d’évoluer, mais il ne peut pas y arriver seul, et elle seule peut lui permettre d'assumer son destin”. 

Astrid Bergès-Frisbey a mené beaucoup de recherches pour le rôle, étudié la légende et été guidée par sa répétitrice Julia Wilson-Dickson. “Le Mage connaissait le gaélique, la langue de base de ses incantations, et Julia m’a permis de mettre au point son élocution si particulière. Je lui dois beaucoup”, affirme-t-elle. “Astrid a insufflé au Mage une dimension surnaturelle qui évoque parfaitement la nature mystique du personnage, tout en lui donnant un certain naturel, qui correspond au rapport particulier qu’elle entretient avec les animaux”, remarque Tory Tunnell. Étant donné que Le Mage voyage principalement à cheval, l’actrice a passé plusieurs heures à pratiquer l’équitation, sous la tutelle du dresseur de chevaux Daniel Naprous, et de sa sœur, Camilla Naprous. “Comme je savais déjà monter à cheval, Camilla m’a laissée monter son cheval pour le film. Cet animal était incroyable, mais il fallait que je m’entraîne davantage. Étant donné que mon personnage entretient une relation vraiment hors du commun avec les animaux, cela m’a plu de monter pour nouer un lien plus fort avec eux.” 

La tâche la plus délicate du Mage est d’amener Arthur à trouver un sens aux images saisissantes qu’il voit dans ses rêves et lorsqu’il tient Excalibur. Il est notamment hanté par la vision d'un jeune garçon dans les bras de son père. Mais sans connaître le contexte, comment peut-il se douter qu'il s'agit de lui et de son père ? Eric Bana a été engagé pour camper le rôle crucial du père d’Arthur, le Roi Uther Pendragon, souverain courageux et juste. “Je connais Guy depuis longtemps, et j’étais vraiment curieux de voir quel allait être son regard sur ce monde mythique et fantastique”, confie l’acteur. “Il est génial dans les scènes d’action, et mon personnage ne manque jamais d’y participer. Quand on le voit pour la première fois, c’est presque comme si on débarquait en plein milieu d’une bagarre, et soudain, il n’a plus de temps à perdre : il faut qu’il se précipite dans l'arène pour se battre et défendre son peuple”. 

Malgré l’imposant trône conçu pour le roi, Bana constate : “Dès mon premier jour de tournage, je l’ai aperçu au fond du décor, alors que nous tournions une longue scène dans la salle du trône, mais je n’ai même pas pu m’y assoir !” Uther manie en revanche l’épée Excalibur. “C’était génial, et heureusement pour moi, j’avais déjà combattu à l’épée dans d’autres films, si bien que grâce à ma maîtrise des gestes élémentaires et à un entraînement supplémentaire, cela m’a donné un sérieux avantage”. L’un des conseillers les plus proches d'Uther, Bedivere, vit clandestinement depuis la mort de son roi, vingt-cinq ans plus tôt. Djimon Hounsou incarne le chef de la Résistance, qui aspire à un retour de la paix. “La complicité, la solidarité, le sens des responsabilités… Ce sont là des thèmes très importants du film”, raconte Hounsou. “Mon personnage, Bedivere, a une vision à long terme. Il a attendu patiemment son heure pour se rebeller, convaincu que l’héritier du trône se présenterait avant qu’il ne soit trop tard”. 

Fidèle conseiller de son père, Bedivere sert aussi de conseiller à Arthur dans le film. Hunnam et Hounsoun se sont beaucoup rapprochés au cours du film. “J’adore Djimon en tant qu’acteur. Il a une vraie présence, et dès qu’on nous a présentés, on s’est tout de suite bien entendus. C’est le mentor d’Arthur dans le film, mais c’est aussi un merveilleux mentor dans la vraie vie”. “J’adore Djimon, c’est vraiment un gars formidable”, s'enthousiasme Ritichie. “Je le connais depuis un moment, mais j’étais vraiment heureux d’avoir enfin la chance de travailler avec lui”. 

Habitué des décors médiévaux, Aidan Gillen, l’un des acteurs récurrents de la série GAME OF THRONES, joue le rôle de “Goose-Fat” Bill, tireur d’élite dont l’arc et la flèche en font un redoutable tueur et un atout supplémentaire pour la Résistance. Comme Bedivere, il a dû se faire oublier en attendant de pouvoir renverser Vortigern. “Bill fait partie de la bande, mais il ne vient pas des bas-fonds. C’est un aristo qui vit comme un fugitif, si bien qu'il est parfaitement capable de se débrouiller seul”, relate Gillen. “Guy arrive bien à dépeindre cette amitié masculine, et le film en donne plusieurs exemples, avec de l’humour, de l’aventure, du mysticisme et de la magie”. 

Ritchie déclare : “J’ai toujours pensé que les hommes se comprenaient entre eux, quelles que soient leurs origines. La culture, la classe sociale, l’appartenance religieuse ou ethnique… Tout ça n’a pas d’importance. Ils comprennent les blagues des uns et des autres et se marrent ensemble. Je crois que c’est ce qu’on a essayé de montrer dans ce film, avec cette bande de types qui ressemblent à des gens qu’on aurait pu côtoyer dans notre enfance : on voulait voir comment ils s’intègrent lorsqu’on les force à rester ensemble. Ils sont obligés de s’entendre parce qu’ils ont un objectif commun”. 

Gillen a donné la réplique à Hunnam sur l’un des tout premiers films de celui-ci. “Il avait tout juste 17 ou 18 ans, et c’était donc super de retravailler avec lui, alors qu’il est devenu adulte. Charlie campe un formidable Arthur parce qu’il possède cette arrogance juvénile mais qu'il a en même temps une imposante présence physique”. Parmi les autres membres de la Résistance, on retrouve Freddie Fox dans le rôle de Rubio, et Craig McGinlay en Perceval. Kingsley Ben-Adir campe Wet Stick et Neil Maskill, Back Lack, tous deux comparses d’Arthur et petits truands de Londinium, accompagnés de Bleu Landau sous les traits du fils de Back Lack, Blue, Tom Wu dans le rôle de George, le maître d’armes d’Arthur, et Michael McElhatton dans le rôle de Jack’s Eye, le sergent de Blackleg avec lequel Arthur a convenu un arrangement “à l’amiable”. 

À Camelot, Annabelle Wallis incarne la servante Maggie, tandis que Peter Ferdinando joue le Comte de Mercie, conseiller de Vortigern. Mikael Persbrandt interprète le chef des Vikings, Greybeard, qui affronte Arthur. Et même David Beckham fait une brève apparition, le visage défiguré et le nez cassé, dans le rôle de l’un des gardes Blacklegs de Vortigern qui surveillent les lieux entourant Excalibur.

Pourquoi l’épée se révèle-t-elle aujourd’hui ?

Comme on le voit dès les premiers plans du film, les hommes et les mages se sont côtoyés paisiblement pendant des siècles, jusqu’à l’arrivée du mage enchanteur Mordred. Se retournant désormais contre les hommes pour assouvir son ambition, il envahit le dernier bastion de la résistance : Camelot. Alors que le château et ses environs sont désormais assiégés, l’héritier du trône, encore tout-petit, dissimulé dans une minuscule embarcation, tel Moïse, navigue tranquillement en direction de la ville, à l’abri de la tyrannie… Du moins pour le moment. 

Pour Guy Ritchie, c’était la destination de cet enfant qui le séduisait le plus en matière de paysages pour LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D’EXCALIBUR. L’histoire originelle semblait nécessiter un décor inhabituel, loin des fastes de la royauté. “J’ai toujours été fasciné par l’idée d’un Londres romain et l'absence de vestiges qui pourrait attester de son existence”, explique Ritchie. 

“Bien que certains avancent que la ville aurait été la capitale du monde pendant deux millénaires, en dehors peut-être de Constantinople et Rome, Londres a été victime de son succès et a nié sa propre histoire. Très peu de gens savent que Londres s’est un jour appelé Londinium, que c’était une cité romaine prospère, dont les ruines se trouvent désormais au moins à 5 à 10 mètres sous terre, à cause de tous les bâtiments qu’on a construits par-dessus. Du coup, on a créé notre propre version de Londinium”. 

Le chef-opérateur John Mathieson, qui a éclairé AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE UNCLE, a assuré la lumière du film, qui a été monté par James Herbert. C'est ainsi la sixième collaboration entre le réalisateur et le chef-monteur, mais c'est la toute première fois que Ritchie travaille avec la chefdécoratrice Gemma Jackson. Cette dernière a commencé par effectuer d’importantes recherches, avant de dessiner un certain nombre d’esquisses préparatoires. Elle a peu à peu créé un univers s’inspirant à la fois de la période historique, mais également unique en son genre – un monde susceptible de satisfaire aux exigences de l’histoire, où le fantastique se mêle naturellement au quotidien. 

“Vous devez construire une réalité, celle du film, qui a des règles précises auxquelles l’architecture et la conception des décors doivent obéir”, dit-elle. “Il faut que ce soit un monde cohérent, auquel le public puisse croire. Et aussi un monde où l'on croise des éléphants de cent mètres de haut et des serpents géants”. Trois plateaux, dont les décors ont servi à neuf reprises, ont été conçus dans les studios Warner Bros. de Leavesden et ont représenté pour Jackson un défi artistique d’ampleur et une grande satisfaction professionnelle : Londinium, Camelot, et la Grotte des Sirènes. 

“Guy et Lionel voulaient créer une sorte de Londres romain post-apocalyptique”, explique Jackson. “Cela se situe plus ou moins au VIIIe siècle : les Romains ont quitté les lieux et ce sont les Saxons qui y vivent. Toute la ville tombe en ruines”. “Le décor de Londinium est le plus gros plateau que j’aie jamais vu : il comporte un port magnifique en arrière-plan et des intérieurs splendides, très fidèles à l’époque antique”, estime Steven Clark-Hall. 

Ritchie est tout à fait d’accord. “Gemma fait partie de ces gens qui m’impressionnent. Elle a des idées extraordinaires, qu’elle concrétise à la perfection, et dès que je change d’avis à la dernière minute, elle sourit avec beaucoup d’enthousiasme, et trouve toujours la solution adéquate”. Loin des rues délabrées de Londinium, l’imposante majesté de Camelot a constitué l'un des défis majeurs pour Gemma Jackson, en raison du statut mythologique de la forteresse. “Camelot représente tant de fantasmes différents aux yeux de tellement de gens… Comment faire ressortir le mythe ?”, se demande-t-elle. “L’idée était de tailler le palais dans la roche. Nous l’avons construit sur une colline de Leavesden, ce qui nous a tout de suite donné une idée de l’échelle et de la topographie des lieux. Je ne pouvais construire le château que jusqu’à une certaine hauteur, mais en l’état, il était prêt à être utilisé par le département effets visuels. Il y avait beaucoup d’entrées et de sorties du château dans le script, si bien que nous avons conçu un pont de 60 mètres de long, ce qui donnait aux chevaux la possibilité de le parcourir en galopant assez rapidement”. 

Jackson a convenu que la salle du trône de Camelot serait empreinte d’histoire, et pour ce faire, elle s’est inspirée de l'ancien palais de Sigiriya, au Sri Lanka, dont les ruines sont perchées au sommet d’un pic de granit. Une série d’escaliers et de galeries taillés à même la roche émergent d’un énorme lion en briques et en plâtre et permettent d’accéder au site. Une série de fresques somptueuses ornent les murs du palais. Afin d’évoquer cette iconographie, Jackson a conçu un immense espace intérieur en pierre, soutenu par des colonnes vertigineuses. Le plateau a été richement décoré, notamment par deux fresques murales dont les ciels ont été peints à la feuille d’or, et des fenêtres au treillis en pierre délicat et complexe. 

“Les couleurs produisent une lueur éthérée en passant à travers le treillis”, décrit Gemma Jackson. “Il a été créé par ordinateur, découpé au laser, puis renforcé par du polystyrène pour lui donner de la profondeur, et enfin, recouvert de plâtre pour lui donner l’apparence de la pierre. Le trône très élaboré a été disposé sous une coupole bleu roi”. Le plateau dégageait une atmosphère très byzantine, l’une des sources d’inspiration préférées de Jackson. Autre décor important construit à Leavesden : la grotte des Sirènes, monde rocailleux, mystérieux et inquiétant situé sous les fondations du château de Camelot, dans des profondeurs où les forces magiques sont toutes-puissantes. Constituée d’une grande pièce taillée à même la roche, à laquelle on accède par un escalier menant à une piscine naturelle, la grotte était éclairée par un puits de lumière vertigineux, qui était en fait le trou du puits du château. Tapies dans les profondeurs du réseau de rivières souterraines, les Sirènes sont des créatures qui se transforment de trois manières différentes, les deux premières étant magnifiques, et la troisième, effroyable. Ce sont des êtres démoniaques qui promettent à Vortigern de lui accorder un pouvoir immense, mais seulement après un sacrifice. 

“Les Sirènes se nourrissent du sang de l’amour”, explique le réalisateur. “Elles donneront à quelqu’un du pouvoir dans le monde réel, proportionnellement à l’amour que cette personne est prête à leur sacrifier”. La grotte de près de 20 mètres de profondeur construite pour les Sirènes a été ensuite aménagée pour devenir l'antre reculée où vit Bedivere jusqu’à ce que lui et ses camarades ne se lancent au secours d’Arthur et l’accompagnent dans sa bataille pour accéder au pouvoir. “Nous avons mis en place un lac souterrain scintillant”, raconte Gemma Jackson, “et quand nous avons fini le tournage de cette scène, nous avons vidé le réservoir. En se servant des rochers placés au-dessus, on a ensuite transformé l’espace en une grotte très large, située loin dans les falaises, là où se terrent Bedivere et sa bande. C'est là que nous avons conçu une structure en bois complexe à l’aide d’arbres et de branches, pour diviser cet espace où tout le monde cohabitait.” 

Pour les terres aux environs de Camelot, la régisseuse d'extérieurs Amanda Stevens explique : “Gemma et moi étions convaincues que le cadre devait être spectaculaire : on voulait une vue complètement dégagée sur un paysage qui n’a pas changé depuis des siècles, et c’était donc un vrai défi de dénicher un site comme celui-là dans la campagne de nos jours, qui a subi des siècles et des siècles de culture et d’enclosure.” Gemma Stevens a donc passé plusieurs semaines à sillonner le pays, jusqu’à ce qu’elle tombe sur le massif de Snowdonia au Pays de Galles, qui abritait sept espace différents dans un rayon de quinze kilomètres. Le site était désigné comme espace naturel protégé par l’organisme de conservation du patrimoine du Royaume-Uni (le National Trust). Il a donc fallu patienter six mois avant que Stevens et son équipe n’obtiennent l’aval du conseil régional de l’environnement (le National Resources Wales), afin de construire le décor incontournable du cimetière de Gwen Gorf Isaf. 

Située à la frontière du Pays de Galles et de l’Angleterre, la Forêt de Dean offre un contraste saisissant avec Snowdonia, et constitue un décor magnifique pour les scènes se déroulant dans les Darklands. C'est là, par exemple, que le Mage envoie Arthur accomplir une épreuve du feu au cours de laquelle il découvrira la vérité sur son passé. La production y a aussi trouvé un lieu idéal pour l’extérieur de la cachette de Bedivere, au nom prédestiné : la grotte du Roi Arthur. Cette région minérale, où se côtoient des bois verdoyants, des roches, des collines et des arbres, est également traversée par la rivière Wye. Cette dernière a été utilisée pour la fin d’une séquence où Arthur et ses amis sautent du haut d’une montagne dans la Carrière Vivienne (tournée à Snowdonia), avant d’émerger hors de la rivière Wye. D'autres scènes se déroulant dans les Darklands ont été tournées en décors naturels en Écosse et sur l’île voisine de Skye. 

“Le degré de précision, d’amour, d’attention et de talent qui a été apporté à la conception de ces décors était tout simplement incroyable”, déclare Hunnam. “En ce qui me concerne, travailler au milieu de cet environnement m’a énormément responsabilisé : il fallait que je sois encore meilleur, et que je fasse en sorte de travailler du mieux possible, afin d'être à la hauteur”. 

Law remarque : “L’univers qui a été créé à Leavesden, et même ailleurs, était absolument stupéfiant, à la fois familier et complètement nouveau. C’est très rare de se retrouver sur un plateau avec ce genre de constructions : il fallait vraiment savoir en appréhender l'envergure. Et c’était très exaltant d’en faire partie”. 

C'est avec le même dévouement qu'ont été conçus les costumes des acteurs et des figurants. Pour habiller Hunnam, Law et le reste des comédiens, la chef-costumière Annie Symons explique qu’elle a commencé par consulter des ouvrages historiques, des tableaux et des gravures, puis qu’elle a “ajouté une touche plus extravagante, plus sexy. On ne voulait pas de costumes vieillots en toile de jute. Je voulais imaginer des vêtements qui ne soient pas trop étranges pour le jeune public, et qui leur soient familiers. Il faut que les personnages soient crédibles, et leurs tenues vestimentaires y contribuent. Et comme Guy l’a dit, ‘Donnez un air cool aux personnages, donnez-leur de l’allure, et rendez les gentils aussi intéressants que les méchants.’ Et c’étaient de très bons conseils !” C’est dans ce but qu’elle s’est rendue aux deux grands marchés aux puces de Camden et Spitalfieds à Londres, où elle a pris en photos de jeunes gens arborant des tenues caractéristiques de leur âge. “J’ai imprimé les photos en noir et blanc pour ne pas être trop distraite par les couleurs, et j’ai commencé à analyser les coupes. Puis, je me suis à nouveau tournée vers les costumes médiévaux et j’ai tâché d’aboutir à une synthèse des deux”. 

L'iconographie des décors l’a aussi beaucoup inspirée. “Le Londinium du film est multiethnique, multiculturel, et cosmopolite, tout comme le Londres d’aujourd’hui est enseveli sous la grisaille, le noir et le brouillard. Je voulais créer un monde qui ne soit pas totalement médiéval”, explique-t-elle. “Il fallait trouver un langage visuel qui corresponde à cette histoire. Du coup, je me suis aussi intéressée aux vêtements japonais, chinois, turcs, et africains, surtout pour les motifs, et j’ai dessiné un camouflage urbain, géométrique et abstrait.” 

“Je suis même allée dans une salle de sport pour voir comment bougeaient les gens qui s’entraînent”, poursuit-elle. “Il fallait qu’Arthur puisse se mouvoir avec aisance, puisqu’il est tout le temps en pleine action, et je voulais que son apparence garde une certaine simplicité, un peu comme l’équivalent médiéval de l’ensemble jean et tee-shirt. Tout ça s’est finalement bien recoupé. Je l’avais d’abord imaginé en boxeur, et il en reste des vestiges dans ses chaussures, qui sont à mi-chemin entre les chaussures de boxe et les sandales de gladiateur”. 

Annie Symons a également établi un code couleur par personnage. Pour Arthur, elle a opté pour une palette de coloris neutres et des chemises blanches. “Les hommes des classes populaires londoniennes portent toujours des chemises bien propres, bien repassées”, observe-t-elle. Dans ses costumes, on retrouve donc des matières comme le lin naturel, le cuir, mais aussi un manteau en peau de mouton retournée. Pour le gilet d’Arthur (la veste légère qu’il porte tout au long du film), la chef-costumière a fait fabriquer par son tailleur un justaucorps en lin doublé et rembourré, dans lequel elle a ensuite perforé des trous et ajouté des détails brodés main, et pour lequel elle a ensuite confectionné une fermeture cuivrée pour y ajouter une touche d’éclat. À mesure que l’histoire avance, Arthur arbore une veste militaire kaki qu’il portera à travers les Darklands. Les tonalités naturelles d’Arthur tranchent avec l’apparat de cour de son père Uther, à la mode de Camelot, qui fait montre de l’extraordinaire richesse de la Couronne à travers des nuances dorées très riches, des couleurs évocatrices des vitraux, et des pierres précieuses, comme des émeraudes et des rubis. 

Pour le frère d’Uther, Vortigern, qui s’accroche désespérément au trône, Symons s’est dirigée vers des coloris plus froids, des verts, des bleus et des argents, coordonnés avec du cuir noir. “Vortigern porte des tuniques sans col avec des empiècements en cuir noir, des pantalons noirs, et un incroyable manteau de fourrure blanc avec des bottes renforcées lui arrivant au genou. Les éléments métalliques en étain de sa couronne, ainsi que ses boucles, et son armure sont plus complexes et plus sophistiquées que l’artisanat traditionnel de Camelot et Londinium. Il possède également un imposant manteau très long, en velours bleu nuit avec un col Nehru”. Les costumes conçus pour l’armée de Vortigern, les Blacklegs, évoquent les cafards, “ces insectes durs, luisants et indestructibles qui grouillent dans les rues, et leur identité a été dissimulée par de sinistres masques en cuir”, développe Symons. 

La silhouette du Mage est simple et élégante, avec des touches sombres pour refléter sa beauté mystérieuse. Annie Symons a conçu une série de robes dans des tons bleu foncé, verts et bordeaux, aux coupes droites très épurées, aux ourlets effrangés et ornées d’une ceinture tressée en daim, le tout porté sous un manteau à capuche bleu. La garde-robe du Mage pour les scènes d’action s'inspire d'un motif de camouflage évoquant la forêt, rehaussé de broderies de fleurs sauvages et d’insectes. 

Annie Symons et son équipe ont écumé les fournisseurs de tissus et de costumes à travers toute l’Europe, et ont fait venir des étoffes de New York, d’Italie, de France et de Turquie. La laine tissée utilisée pour le film venait tout spécialement d’Écosse et du Yorkshire. Le département des costumes a créé les broderies, les empiècements en cuir, les armures et les bijoux… tout sauf les chaussures, confectionnées par un cordonnier anglais indépendant, et pourvues de semelles absorbantes pour les scènes d’action. 

“Le département costumes et accessoires ressemblait à un ancien village d’artisans, avec des taenneurs, des ferronniers, des modistes, des teinturiers, des imprimeurs, des brodeurs, des forgerons, des couturiers…”, se remémore Annie Symons. “Presque chaque élément était une pièce unique, ce qui est franchement extraordinaire. Sans exagérer, cela nous prenait deux semaines d’assembler le prototype d’une veste, que ce soit le gilet à manches d’Arthur, ou le boléro en croûte de cuir gravé de Maggie la servante”. Façonner les couronnes à la main a pris un temps considérable, de même que les coiffes des troupeaux des Highlands de l’armée des mages, et les toilettes très féminines et vaporeuses des femmes du château. “Des heures et des heures passées à tresser des kilomètres de rubans”, se rappelle Annie Symons avec une tendresse amusée.

C’est un mage – Merlin – qui t’a donné la grande épée.

Comme il l’a fait avec Jackson et Symons, Ritchie a briefé de manière similaire l’armurier en chef Tim Wildgoose en matière d'authenticité historique, en l’encourageant à puiser son inspiration dans l’époque contemporaine et à obtenir un résultat inédit et original. “Les armes de cette époque ont un aspect très spécifique, mais comme il s’agit là de mythologie nous pouvions infléchir un peu la véracité historique", confie-t-il "Nous avons essayé de nous en tenir aux procédés qui existaient à l’époque : par exemple, la forme des boucliers n’est pas véridique sur le plan historique, mais techniquement ils auraient pu être fabriqués en ce temps-là. On a quelque peu joué avec la réalité historique et inventé un style plus intéressant que ce qu'on trouvait communément à l’époque.” “C’est évidemment beaucoup plus facile de fabriquer une épée aujourd’hui qu’à l’époque, parce qu’avant les épées devaient être forgées”, poursuit-il. 

“L’acier devait être chauffé au rouge, puis façonné au marteau. Ça prenait des jours et des jours de fabriquer une seule lame d’épée qu’il fallait plier, marteler, façonner, aiguiser. À l'heure actuelle, on réalise un modèle en 3D, on le met dans une machine à commande numérique par calculateur (CNC) et cela produit une épée en deux heures !” Le style d’Excalibur n’a pas été simple à mettre au point car il fallait qu’elle se distingue de toutes les autres épées. Si le réalisateur voulait qu'elle paraisse délicate et pratique, plutôt qu’élaborée et incrustée de pierres, il désirait aussi qu’elle ait une lame damassée, faite de différentes couches d’acier plus ou moins concentrées en carbone, ce qui la rend à la fois dure, tranchante et aussi maniable. La pièce ultime que Wildgoose a conçue portait l’inscription “Prenez-moi, Jetez-moi” en caractères runiques. Pour Arthur, Excalibur n’est pas simplement une belle pièce d’armurerie. 

Comme l’explique Hunnam : “L’une des belles idées concernant l’épée, c'est qu'elle provoque un circuit quand on la tient des deux mains. L’énergie circule dans le corps d’Arthur, mais le traumatisme émotionnel de son passé bloque cette énergie : Arthur doit donc utiliser l’épée comme une forme de catharsis, pour évacuer ce traumatisme émotionnel hors de lui afin d’atteindre l’équilibre nécessaire à la maîtrise de l’épée. Cela fait d’Excalibur un instrument très intéressant, mais contribue aussi à l’évolution du personnage sur le plan psychologique”. L’équipe d’armuriers a également fabriqué un fourreau avec une face ouverte pour exhiber l’épée à chaque fois qu'Hunnam la portait. 

“La conception d’Excalibur a vraiment été un travail collectif”, analyse Wildgoose. “Huit ou neuf personnes y ont contribué. Un artisan a fabriqué la lame. Un autre a réalisé la gravure. Quelqu’un d’autre a confectionné la garde. Quelqu’un d’autre la poignée. Un autre artisan a fait le fourreau. Un tanneur en a assuré les finitions en cuir. Et un autre encore a mis au point le cristal pour la sertir. La version finale a été achevée environ quatre jours avant que nous commencions à tourner et c’était incroyablement satisfaisant de savoir que tant d'artisans avaient contribué à la confectionner”. 

Quarante exemplaires de l’épée ont été fabriqués, dont dix en métal et une trentaine en caoutchouc pour les scènes de combat. Au total, l’équipe a réalisé plus de 2000 armes, notamment des épées, des boucliers, des lances et des catapultes. Forcément, les catapultes n’étaient pas une mince affaire. “Les catapultes que nous avons construites mesuraient plus de quatre mètres de haut et plus de quatre mètres de large, pesant à peu près une tonne chacune, et on en a construit quatre”, souligne Wildgoose. “Elles ont été fabriquées en bois et en acier, plus ou moins comme elles étaient construites à l’époque. Elles étaient pleinement opérationnelles”. 

Les Blacklegs – les gardes de Vortigern qui protègent le château et patrouillent dans les rues de Londinium – portent des matraques inspirées par celles des polices antiémeutes actuels. “Les Blacklegs portent un bâton ou une matraque pour mater la population civile, parce qu’une épée cause plus de dégâts. En un sens, une matraque est plus dangereuse car ils sont plus susceptibles de l’utiliser”, avertit Wildgoose. Pour bien manier Excalibur et les autres armes utilisées dans les nombreuses et impressionnantes batailles, d’ampleur et de style variés, les acteurs ont été guidés par la chefcascadeuse Eunice Huthart et le coordinateur des combats Mike Lambert. 

Bien entendu, le choix des acteurs est crucial pour le travail de tout chef-cascadeur et Eunice Huthart était ravie des acteurs avec lesquels elle a collaboré sur ce film. “Pour un chef-cascadeur, Charlie Hunnam est probablement le garçon idéal”, dit-elle. “Il peut tout faire, il est toujours partant pour tout et inventif. Idem pour Jude Law. Quand je lis un script, j’aime bien me frotter aux personnages en quelque sorte, parce que quelle que soit l’action que je mets en place, je veux qu’elle serve à la caractérisation des personnages, et Jude incarnait Vortigern exactement comme je l'avais imaginé”. “J’avais fait un peu d’équitation par le passé”, déclare Hunnam, “mais jamais de combat à l’épée. C’est super de passer la journée à acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux talents dans le cadre de son métier. Du coup, quand je repense à tout ce que nous avions à faire pour LE ROI ARTHUR, c’était très exaltant”. 

En ce qui concerne le physique d’Arthur, Hunnam, qui a pris près de 10 kg de muscle pour le rôle, poursuit : “Guy et moi avons beaucoup discuté de lui comme d’un enfant des rues sauvage, une sorte de loup affamé, avec l’idée qu’il s'était battu toute sa vie et qu’il avait une forme d'avidité, mais aussi une noblesse nichée au fond de son être. J’étais vraiment déterminé à trouver un moyen physique de le montrer. J’avais pratiqué les arts martiaux et la boxe par le passé, ce qui donne une certaine confiance en soi. Du coup, j’ai passé beaucoup de temps en salle de sport, pas seulement pour être en condition physique mais pour l'impact émotionnel inévitable qui se produit quand on balance un millier de coups de poing par jour”. 

Tandis que les combats de rue sont d'un grand réalisme, on est captivé dès le début par une impressionnante bataille opposant le Roi Uther et ses fidèles aux mages gouvernés par l’infâme Mordred. Cette guerre éclate au terme d'une longue période de paix entre les deux royaumes. “La bataille des Mages est d’une ampleur phénoménale”, remarque Nick Davis, superviseur effets visuels. “Elle mobilise des éléphants de 90 mètres qui n’existent pas attaquant un château qui n’existe pas, si bien qu'il y avait beaucoup d’éléments à gérer. C’était un formidable défi de créer cette dimension fantastique tout en l'intégrant au monde réaliste et brutal où évoluent les personnages". 

S'il fallait mettre au point des éléments qui n’ont jamais existé, l’équipe de Davis a dû rehausser les décors en dur, par exemple en agrandissant la ville de Londinium au-delà des décors conçus par Jackson. Mais Davis a surtout dû mettre au point les effets liés à l'épée centrale du film. “La relation entre Arthur et Excalibur était essentielle”, affirme-t-il. “L’épée devait participer à la narration tout en ayant un impact visuel, et le défi consistait à trouver l'équilibre entre ces deux éléments. Est-ce l’épée qui commande, ou est-ce Arthur ? À mesure qu’il maîtrise son maniement de l’épée, cette relation évolue et les effets doivent donc s'en faire l'écho. Par conséquent, dans chaque séquence, les effets de l’épée évoluent vraiment puisque Arthur est de plus en plus en accord avec Excalibur et avec lui-même”.

Le Roi Légitime viendra. C’est inévitable.

Comme dans tous les films de Guy Ritchie, la musique et la bande-son jouent un rôle déterminant, et le réalisateur a de nouveau sollicité Daniel Pemberton, compositeur d'AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE UNCLE. 

S’il y a une dimension assurément moderne dans LE ROI ARTHUR, la musique devait être résolument originale. “Ce qui nous importe à Guy et moi, c'est d'imaginer une musique qui ne ressemble à rien d’autre ; c’était notre mission. Nous voulions repenser les règles pour un film de cette ampleur. C’était un peu comme arracher une épée d’un rocher, mais c'était quand même un peu plus difficile”, affirme Pemberton en souriant. 

“Pour LE ROI ARTHUR, nous voulions que la musique soit viscérale”, poursuit-il. “Il y a un imaginaire visuel très riche dans l’univers du film : la poussière, la crasse, le cuir, le métal, le bois, les pierres. Je voulais qu'on retrouve tout cela dans la musique autant que possible, et cerner à la fois la lutte d’un orphelin élevé dans les rues et la noblesse d’un chef qui était en mesure de changer l’histoire. Et avec Guy, les règles habituelles ne sont pas en vigueur – en fait, il n’y a aucune règle qui tienne !” 

Pour coller à la période, Pemberton a mené des recherches dans le monde des passionnés de musiques anciennes qui collectionnent, fabriquent et jouent des instruments du passé. “S’ils avaient l’air d’avoir existé il y a 500 ans, on essayait de les utiliser”, explique le compositeur. Parmi les instruments insolites qu’il a découverts, citons la “redoutable Trompette Marine, une immense bête à cordes du XVe siècle”, une “vielle impossible à accorder”, une Nyckelharpa suédoise, un violon Hardanger, une Vielle à roue, et un appareil qui s’est vu affublé du surnom de “sirène des toilettes” durant le tournage, ainsi que des pierres et une paire de baguettes chinoises. Pemberton et ses musiciens, tout aussi enthousiastes, étaient accompagnés par le chanteur Sam Lee ainsi que par un vaste ensemble d’instruments anciens et nouveaux. Et le compositeur a même utilisé son propre corps – claquements de mains, petites tapes sur la joue, cris et respirations déformés – pour tenter de mettre au point une musique ingénieusement unique et différente de tout ce que les spectateurs avaient entendu jusque-là. 

“Pour moi et, je l’espère, pour tous les acteurs et techniciens avec lesquels je travaille, faire des films c’est comme en regarder : ça se résume à vouloir passer un bon moment”, conclut Ritchie. “Il y a certains films de genre qu’on adorait quand on était enfant que nous, cinéastes, pensons pouvoir réaliser pour un public contemporain d’une manière qui n’était pas envisageable à l’époque où nous les regardions. J’espère qu'extraire cette épée de la pierre et s’aventurer dans ce périple héroïque peut offrir aux spectateurs d’aujourd’hui le même plaisir que nous éprouvions dans les salles obscures quand nous étions jeunes, quoique d’une manière inédite et palpitante".

#RoiArthur

Autre post du blog lié au film LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR

PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR

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Aventure/Fantastique/Action/Un chouette film d'aventures, divertissant, mais dont le scénario ne donne pas un nouveau souffle à la saga

Réalisé par Joachim Rønning et Espen Sandberg
Avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Kaya Scodelario, Orlando Bloom, Geoffrey Rush, Kevin McNally, Golshifteh Farahani, Stephen Graham...

Long-métrage Américain
Titre original : Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales 
Durée: 02h09mn
Année de production: 2017
Distributeur: The Walt Disney Company France

Date de sortie sur les écrans américains : 26 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 24 mai 2017


Résumé : Les temps sont durs pour le Capitaine Jack, et le destin semble même vouloir s’acharner lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Mais pour cela, il doit forger une alliance précaire avec Carina Smyth, une astronome aussi belle que brillante, et Henry, un jeune marin de la Royal Navy au caractère bien trempé. À la barre du Dying Gull, un minable petit rafiot, Sparrow va tout entreprendre pour contrer ses revers de fortune, mais aussi sauver sa vie face au plus implacable ennemi qu’il ait jamais eu à affronter… 

Bande annonce (VOSTFR)


Reportage : Les nouveaux personnages (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : ce nouveau long-métrage de la saga PIRATES DES CARAÏBES est une réussite visuellement. Les effets spéciaux mettent en valeur les superbes images des navires et rendent crédible l'équipage fantôme du Capitaine Salazar. C'est un vrai film d'aventures, il se passe sans cesse quelque chose. On voyage au gré de beaux paysages et de lieux dépaysants. Les réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg ont soigné l'ensemble afin d'en faire un grand spectacle très divertissant qui s'adresse à toute la famille. Ils ont mis en scène plein de trouvailles et d'idées originales pour nous entraîner dans leur univers.








Cependant, le scénario ne renouvelle pas vraiment la saga. On voit venir les twists à des kilomètres. Les nouveaux personnages que sont Henry Turner, interprété par Brenton Thwaites, et Carina Smyth, interprétée par Kaya Scodelario, sont certes charmants, mais aussi un peu fades. Ils sont un peu noyés au milieu des mille et une péripéties développées dans le scénario.









Le génialissime Jack Sparrow, interprété par Johnny Depp, est ici surexploité et du coup, il perd en mythologie. On le voudrait plus rare et mieux mis en valeur afin de lui octroyer plus de mystère et de grandeur. On a cependant beaucoup de plaisir à retrouver ce personnage loufoque et définitivement original. Il est vraiment drôle lors de l'attaque de la banque et de la scène avec la guillotine.






Javier Bardem interprète un Capitaine Salazar inquiétant et revanchard qui est un bon contrepoids à la légèreté de Jack Sparrow.




Geoffrey Rush retrouve son rôle du Capitaine Barbossa, un pirate expérimenté qui préfère affronter la menace plutôt que de la fuir.




PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR divertit et impressionne les pupilles. Il aurait mérité un scénario mettant mieux en valeur ses personnages. Il est malgré tout indéniable qu'on passe un bon moment devant ce nouvel opus et qu'il serait bien dommage de s'en priver. Il faut rester jusqu'à la fin du générique final pour voir la petite scène qui nous donne une piste sur la possible intrigue du prochain PIRATES DES CARAÏBES.








NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Walt Disney Pictures et Jerry Bruckheimer Films présentent PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR, le cinquième épisode de la légendaire saga PIRATES DES CARAÏBES. Johnny Depp retrouve le rôle du capitaine Jack Sparrow, l’antihéros extravagant et fanfaron qui lui a valu une nomination à l’Oscar. Il est accompagné dans cette nouvelle aventure par les acteurs oscarisés Javier Bardem et Geoffrey Rush, ainsi que par une galerie de personnages hauts en couleur réunissant visages familiers des fans de la série et nouveaux venus. Produit par Jerry Bruckheimer et réalisé par Joachim Rønning et Espen Sandberg, ce nouvel opus est une aventure maritime endiablée nous replonge toujours avec humour dans l’univers fascinant des pirates qui font le succès planétaire de cette saga depuis maintenant 13 ans. 

Sortie en 2003, PIRATES DES CARAÏBES : LA MALÉDICTION DU BLACK PEARL a inauguré la saga la plus populaire jamais produite par Jerry Bruckheimer. Depuis, PIRATES DES CARAÏBES s’est s’imposé comme un véritable phénomène culturel mondial avec la sortie de PIRATES DES CARAÏBES : LE SECRET DU COFFRE MAUDIT (2006), PIRATES DES CARAÏBES : JUSQU’AU BOUT DU MONDE (2007) et PIRATES DES CARAÏBES  : LA FONTAINE DE JOUVENCE (2011). 

Ces quatre films ont rapporté collectivement plus de 3,7 milliards de dollars au box-office international, mais ils ont surtout inspiré et enchanté les spectateurs de tous âges dans le monde entier. Pour le capitaine Jack Sparrow, la chance a tourné. Le vent de la mauvaise fortune souffle désormais dans ses voiles : le terrifiant capitaine Salazar et ses marins fantômes se sont échappés du Triangle des Bermudes pour exterminer tous les pirates qui écument les mers, et en particulier Jack Sparrow... Jack n’a qu’un seul espoir de survie  : il doit retrouver le légendaire Trident de Poséidon. Pour y parvenir, il va nouer une alliance fragile avec Carina Smyth, une belle et brillante astronome, et Henry, un jeune marin têtu de la Marine royale britannique. À la barre du Dying Gull, un bien pitoyable navire, Jack va tout faire pour triompher de la malchance qui s’acharne sur lui, mais surtout pour échapper à l’ennemi le plus redoutable et le plus retors qu’il ait jamais affronté… 

Outre Johnny Depp, que l’on a récemment pu voir dans LES ANIMAUX FANTASTIQUES et le film Disney ALICE DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR, PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR est interprété par l’acteur oscarisé Javier Bardem (NO COUNTRY FOR OLD MEN – NON, CE PAYS N’EST PAS POUR LE VIEIL HOMME, SKYFALL), Brenton Thwaites (THE GIVER – LE PASSEUR, MALÉFIQUE), Kaya Scodelario (la franchise LE LABYRINTHE, THE KING’S DAUGHTER), Kevin R. McNally (la saga PIRATES DES CARAÏBES, MACBETH UNHINGED), Golshifteh Farahani (PATERSON, MENSONGES D’ÉTAT), David Wenham (LION, 300  : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE), Stephen Graham (la saga PIRATES DES CARAÏBES, GANGS OF NEW YORK) et l’acteur oscarisé Geoffrey Rush (LE DISCOURS D’UN ROI, la saga PIRATES DES CARAÏBES). 

Le scénario de cette nouvelle aventure est signé Jeff Nathanson (ARRÊTE-MOI SI TU PEUX, INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL). Les producteurs exécutifs sont Mike Stenson, Chad Oman, Joe Caracciolo, Jr., Terry Rossio et Brigham Taylor. L’équipe technique du film se compose du directeur de la photographie Paul Cameron (COLLATÉRAL, DÉJÀ VU), du chef décorateur Nigel Phelps (PEARL HARBOR, WORLD WAR Z), de la chef costumière Penny Rose (les quatre précédents PIRATES DES CARAÏBES), du chef coiffeur et maquilleur oscarisé Peter King (les sagas LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et LE HOBBIT), des monteurs Roger Barton (PEARL HARBOR, BAD BOYS II) et Leigh Folsom Boyd (FAST & FURIOUS 6, FAST & FURIOUS 7), du superviseur des effets visuels Gary Brozenich (nommé aux Oscars pour LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HÉROS  ; PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE), du coordinateur des cascades Thomas Robinson Harper (LES GARDIENS DE LA GALAXIE des studios Marvel, LE LIVRE DE LA JUNGLE) et du compositeur primé aux Emmy Awards Geoff Zanelli, qui a travaillé en étroite collaboration avec Hans Zimmer sur les quatre précédents PIRATES DES CARAÏBES.

DEUX CAPITAINES À LA BARRE

Lorsque Jerry Bruckheimer et Disney ont décidé de s’atteler au cinquième volet de PIRATES DES CARAÏBES, ils tenaient à ce que celui-ci raconte une histoire capable de faire évoluer la saga tout en conservant l’action, la comédie et les éléments fantastiques et surnaturels qui ont fait le succès du film original. Cette quête les a menés au scénariste chevronné Jeff Nathanson, et pendant que ce dernier s’appliquait à donner vie à cette aventure inédite et à la vision des cinéastes, les producteurs se sont sérieusement mis à la recherche du réalisateur idéal… pour finalement en trouver deux : le duo norvégien formé par Joachim Rønning et Espen Sandberg. 

Les deux réalisateurs se sont fait connaître du public international grâce à KON-TIKI, leur long métrage nommé à l’Oscar du meilleur film étranger, qui raconte l’histoire vraie du légendaire explorateur Thor Heyerdahl et son épique traversée du Pacifique, puis avec « Marco Polo », la minisérie plébiscitée de Netflix. Pour Joachim Rønning et Espen Sandberg, prendre part à PIRATES DES CARAÏBES est un rêve devenu réalité. Espen Sandberg explique : «  C’est le genre de films avec lesquels nous avons grandi et que nous adorons. Nous avons toujours beaucoup aimé le mélange d’aventure, d’action et d’humour des grosses productions américaines. » 

Joachim Rønning confie  : «  La saga PIRATES DES CARAÏBES me rappelle ces films qui m’ont donné envie de devenir cinéaste quand j’étais enfant. Maintenant que je suis père de famille, je suis fier de faire un film que mes enfants pourront regarder. PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR est un vrai film familial. » « Nous savions que réaliser un film original serait difficile, précise-t-il, mais c’était important pour nous. » Espen Sandberg ajoute  : «  Le premier film a été notre principale inspiration. PIRATES DES CARAÏBES est une formidable saga et nous étions conscients de la responsabilité qui reposait sur nos épaules. Les fans de la série sont légion dans le monde entier – nous-même en faisions partie en Norvège ! »

TOUT LE MONDE SUR LE PONT !

Jerry Bruckheimer, Joachim Rønning et Espen Sandberg se sont ensuite attelés au casting pour réunir à la fois des visages familiers et des nouveaux venus. Tout comme Johnny Depp reprend le rôle de l’excentrique Jack Sparrow, le célèbre acteur australien Geoffrey Rush interprète à nouveau le capitaine Barbossa  : désormais à la barre du Queen Anne’s Revenge, le vaisseau du défunt Barbe-Noire, il est littéralement assis sur une montagne d’or. Kevin J. McNally incarne pour la cinquième fois le second de Jack, Joshamee Gibbs, extraordinaire conteur et grand consommateur de rhum. Stephen Graham reprend le rôle de Scrum, pirate de peu de jugeote ; Martin Klebba est le petit et farouche Marty ; et Giles New et Angus Barnett campent Murtogg et Mullroy, des soldats britanniques devenus pirates à la fin de PIRATES DES CARAÏBES : JUSQU’AU BOUT DU MONDE. Jack le Singe, l’incontrôlable compagnon de Barbossa, est lui aussi de retour – au grand dam du capitaine Jack ; il est interprété par les talentueux sapajous capucins Pablo et Chiquita. 

Les nouvelles recrues qui s’embarquent dans la saga PIRATES DES CARAÏBES comptent à leur tête l’acteur oscarisé Javier Bardem, réputé pour son audace et le style expérimental de son jeu  : il a créé un ennemi multidimensionnel digne de Jack Sparrow, le redoutable capitaine Salazar, surnommé «  El Matar Del Mar  » (le Boucher des Mers). À la tête de son équipage de revenants, Salazar écume les eaux des Caraïbes pour exterminer tous les pirates. Par fidélité à la Couronne espagnole, mais surtout parce qu’il cherche à se venger d’un certain flibustier… Deux jeunes acteurs parmi les plus doués de leur génération sont eux aussi de l’aventure. L’Australien Brenton Thwaites, qui a impressionné les cinéastes par son talent dans des films tels que THE GIVER et SON OF A GUN, s’est vu confier le rôle d’Henry, le jeune matelot de la Marine britannique déterminé à sauver un père qu’il a à peine connu d’un destin tragique. L’enthousiasme de l’acteur à l’idée de prendre part à PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR était immense : il était encore enfant à la sortie du premier film et est devenu un fan inconditionnel. 

L’actrice britannique Kaya Scodelario, qui s’est fait connaître dans la série télévisée « Skins » avant de se tourner vers le cinéma, a quant à elle été choisie pour incarner Carina, une brillante jeune mathématicienne et astronome. Sa beauté n’a d’égal que son intelligence... et sa volonté d’acier. Parmi les nouveaux venus figurent aussi l’actrice d’origine iranienne saluée à l’international Golshifteh Farahani dans le rôle de Shansa, une mystérieuse et puissante sorcière des mers, et l’acteur australien chevronné David Wenham dans celui de Scarfield.

LEVEZ L’ANCRE, HISSEZ LES VOILES !

L’équipe de PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR a choisi d’explorer de nouveaux horizons. Après des repérages aux quatre coins du monde, la production a décidé de jeter l’ancre sur la très touristique Gold Coast de l’État du Queensland, sur la côte est de l’Australie, où le tournage a débuté le 16 février 2015. Pour les besoins du tournage, l’équipe a sillonné la côte australienne et a notamment posé ses caméras à Moreton Bay, dans la réserve de Lennox Headland, à Hastings Point, au Mont Tamborine et dans les célèbres îles Whitsunday, avant d’accoster à Vancouver, en ColombieBritannique, pour les 13 derniers jours du tournage. 

PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR a une fois encore rassemblé des gens de tous horizons aux parcours divers et variés qui ont collectivement repoussé leurs limites, contre vents et marées, afin de rendre possible l’impossible… 

Le chef décorateur Nigel Phelps, à qui l’on doit les gigantesques décors richement détaillés et les navires de PEARL HARBOR de Michael Bay (une autre production Jerry Bruckheimer Films), a été confronté à un défi similaire sur PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR. Il a en effet dû imaginer et construire de nombreux environnements allant d’un village caribéen au tombeau d’un dieu situé au fond de l’océan, en passant par 13 navires mesurant jusqu’à 48 mètres de long – dont le Black Pearl entièrement reconstruit et le Queen Anne’s Revenge, ainsi que le « château flottant » du capitaine Salazar, l’imposant galion Silent Mary dans ses versions réelle et fantomatique, sans oublier divers bâtiments britanniques et vaisseaux pirates, et le délabré mais charmant Dying Gull que le capitaine Jack s’approprie faute de mieux. 

Nigel Phelps déclare  : «  Notre principal objectif était de respecter ce qui avait été fait dans les précédents films, dont l’esthétique était incroyable, tout en y apportant notre touche personnelle pour rendre ce film unique. » 

Les scènes à bord des navires ont été tournées dans une vaste «  arène  » rassemblant tous les vaisseaux du film quasiment grandeur nature montés sur des cardans et des plateaux rotatifs informatisés complexes développés par le superviseur des effets spéciaux oscarisé à de multiples reprises John Frazier. Avec deux configurations possibles par navire – une version de 33 mètres, l’autre de 40 mètres – et en conservant le même châssis et la même structure de base, le chef décorateur Nigel Phelps et son équipe ont ainsi pu créer plus de 10 bateaux différents. Pour la cinquième fois dans l’histoire de la saga PIRATES DES CARAÏBES, la création des milliers de costumes du film a été confiée à l’extraordinaire chef costumière Penny Rose, laquelle n’a laissé aucun détail au hasard dans les tenues de ceux qui apparaissent à l’écran, qu’il s’agisse de simples figurants ou des acteurs principaux. 

Pour constituer son département, Penny Rose a fait appel à 30 costumiers australiens, principalement issus du théâtre et de l’opéra, épaulés par une véritable armée de costumiers, artistes textile, spécialistes du vieillissement et de la patine, tailleurs, teinturiers, couturiers et coursiers/assistants. La chef costumière et son équipe ont investi un studio de plus de 1 500 mètres carrés au sein des Village Roadshow Studios, qui a également servi d’entrepôt pour les quelque 2  000 costumes, chapeaux, chaussures et accessoires, méticuleusement classés selon le nom, le style, le sexe et l’âge des personnages.

UNE VIE DE PIRATE

Avec PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR, qui sera au cinéma en France le 24 mai 2017, les spectateurs vont à nouveau être transportés dans l’univers pittoresque, drôle et vivant des plus excentriques pirates qui aient jamais sillonné les mers. 

Le réalisateur Joachim Rønning déclare : « Notre objectif était de faire le meilleur PIRATES DES CARAÏBES qui soit. Nous voulions créer des scènes d’action spectaculaires et réaliser un film épique rempli d’humour et d’émotions, porté par des personnages inoubliables. Nous avons travaillé sans relâche durant plusieurs années pour nous imprégner de l’esprit du premier film tout en conférant à PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR fraîcheur et originalité. C’est au public qu’il revient désormais de dire si nous y sommes parvenus. » 

Jerry Bruckheimer commente  : « Lorsque nous avons tourné le premier film, nous n’imaginions pas que nous étions en train de créer un tel phénomène. C’est un immense privilège que nous devons non seulement aux grands artistes et artisans qui ont pris part à la saga des deux côtés de la caméra, mais également aux spectateurs du monde entier, chez qui ces films ont trouvé un formidable écho. » « Notre principale aspiration a toujours été de divertir le public, poursuit-il, de l’immerger dans un monde à part l’espace de quelques heures, mais nous ignorions alors que nous retrouverions cet univers régulièrement pendant près de quinze ans ! » 

Le producteur ajoute en souriant  : «  Je suppose que quelque part, nous avons tous un pirate en nous ! »

LES PERSONNAGES

LE CAPITAINE JACK SPARROW
Johnny Depp 

Avec ses dreadlocks, ses doigts couverts de bagues et sa moralité aussi douteuse que son hygiène personnelle, Jack Sparrow est soit le meilleur, soit le pire des pirates – tout dépend à qui vous posez la question. Son bateau bienaimé, le Black Pearl, est toujours coincé dans sa bouteille, et la chance ne lui a pas souri depuis bien longtemps. Malheureusement pour lui, le pire est encore à venir, et il va lui falloir user de toute sa ruse s’il veut survivre à son pire ennemi, le fantomatique capitaine Salazar, qui s’est résolument lancé à sa poursuite…

LE CAPITAINE SALAZAR
Javier Bardem 

À la barre de son navire, le redoutable Silent Mary, le terrifiant capitaine Salazar est surnommé le Boucher des Mers. Non sans raison… À la tête de son équipage de zombies, il pourchasse avec une férocité démoniaque tous les pirates des Caraïbes pour les exterminer. Par fidélité à la Couronne espagnole, mais surtout pour se venger d’un certain flibustier… À chaque attaque, aucun équipage n’est épargné. Ou plutôt si : un unique survivant, pour que celui-ci puisse raconter l’horreur dont il a été le témoin !

HENRY
Brenton Thwaites 

Jeune marin de la Marine royale séduisant et plein d’entrain, Henry sillonne les mers à la recherche du trident de Poséidon, qui aurait le pouvoir de libérer son père de l’éternelle malédiction qui le frappe.

CARINA SMYTH
Kaya Scodelario 

Carina est une jeune et brillante mathématicienne et astronome. Sa beauté n’a d’égale que son intelligence… et sa volonté d’acier. Son arme  ? Ni sabre ni poignard, mais le journal de Galilée, que lui a légué le père qu’elle n’a jamais connu. Ce guide des étoiles et des constellations pourrait la conduire vers le plus grand des trésors, celui qui recèle toute la puissance des mers et des océans !

GIBBS
Kevin R. McNally 

M. Gibbs est le second du capitaine Jack Sparrow. Un allié toujours loyal… ou pas. On peut compter sur lui pour se jeter courageusement dans la bataille – surtout quand il est question de son propre intérêt – ou pour localiser les barriques de rhum plus vite que n’importe qui !

SHANSA
Golshifteh Farahani 

Cette mystérieuse et puissante sorcière des mers est douée de talents aussi troublants qu’étranges. Pirates et marins font souvent appel à elle pour vaincre leurs ennemis !

SCARFIELD
David Wenham 

Ce militaire a une âme de tyran. Il ne tolère aucune entrave dans l’exécution de ses ordres, en particulier quand il s’agit de se débarrasser de ses ennemis.

SCRUM
Stephen Graham 

Si l’on mesurait la valeur d’un homme à son intelligence, Scrum serait proche du zéro. Il est loin d’être le plus malin de la bande, ce qu’il compense par un don naturel pour la musique… et la tromperie.

LE CAPITAINE HECTOR BARBOSSA
Geoffrey Rush 

Au contraire du capitaine Jack Sparrow, Barbossa est un boucanier prospère. Jouissant des richesses d’un empire de plus en plus vaste, il est l’heureux possesseur du navire Queen Anne’s Revenge et du puissant sabre dérobé à Barbe Noire. Exceptionnel négociateur, aussi à l’aise dans les tractations en tous genres qu’avec les lames qu’il manie en expert, Barbossa a cependant conclu une alliance qui risque de lui coûter très cher dans sa quête du trident de Poséidon…

LE SAVIEZ-VOUS

• Benton Thwaites, le jeune acteur australien originaire du Queensland qui incarne Henry dans PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR, est fan de la saga depuis son plus jeune âge. C’est la raison pour laquelle il a été ravi d’apprendre qu’il avait non seulement décroché l’un des premiers rôles du film, mais que celui-ci serait presque entièrement tourné… dans le Queensland !

• Le tournage des quatre précédents PIRATES DES CARAÏBES a confronté les équipes à des conditions météorologiques extrêmes aux quatre coins du monde. Dans la droite ligne de cette « tradition », la Gold Coast australienne, principal lieu de tournage du cinquième opus de la série, a connu des records de précipitations à cause du passage du cyclone Marcia. Du jamais vu depuis 61 ans !

• Étonnamment, Joachim Rønning et Espen Sandberg ne sont pas les premiers Norvégiens à réaliser un film de pirates pour les studios Walt Disney. En 1991, le studio a en effet produit LES NAUFRAGÉS DE L’ÎLE AUX PIRATES réalisé par Nils Gaup.

• Le décor extraordinairement détaillé de la ville de St. Martin, imaginé par Nigel Phelps et réalisé par le superviseur artistique Ian Gracie et le coordinateur de la construction Bernie Childs, a été érigé sur un terrain verdoyant de deux hectares situé près de Maudsland, dans le Queensland. Il s’agit d’une représentation imaginaire et pittoresque d’un village colonial britannique dans les Caraïbes. Si la plupart des structures n’étaient en réalité que des façades, au moins deux d’entre elles – la Taverne de Grimes et la Chambre des Cartes de Swift – ont été construites en trois dimensions et magnifiquement décorées par le département de l’ensemblière Beverley Dunn. Certains bâtiments ont en outre été ingénieusement conçus afin de pouvoir être déplacés vers différentes sections du village pour accroître la taille de la ville.

• Chaque boutique du décor de St. Martin avait une partie de sa marchandise exposée à l’extérieur, qu’il s’agisse de (vrais) calamars et pieuvres séchés (dégageant une odeur de plus en plus pestilentielle à mesure que le temps passait…), de filets, de vannerie, de poteries ou de denrées alimentaires.

• Pour la séquence du braquage de banque, un établissement bancaire du XVIIIe siècle a été entièrement construit autour d’un Manitou, un tracteur industriel. Le conducteur de l’engin pouvait voir à travers une vitre en plexiglas sans tain mais personne ne pouvait le voir, de sorte que l’illusion des quatre murs était parfaite.

• La chef costumière Penny Rose et son équipe ont transformé un plateau de tournage de plus de 1800 mètres carrés au sein des studios Village Roadshow, situés sur la Gold Coast australienne, dans le Queensland, en un vaste entrepôt rempli de quelque 2000 costumes, chapeaux, chaussures et accessoires, tous méticuleusement classés selon le nom, le type, le sexe et l’âge des personnages. 

• Pour vieillir les costumes, Penny Rose et son équipe ont eu recours à diverses techniques innovantes comme les faire tourner dans une bétonnière avec des galets, les user à l’aide de râpes à fromage, voire même les brûler au chalumeau !

• L’« arène des bateaux » d’Helensvale dans le Queensland a accueilli 11 navires construits sur des structures informatisées imitant les mouvements de tangage et de roulis des embarcations. À l’extérieur du plateau, les curieux pouvaient apercevoir un mât ou deux dépasser au-dessus de 100 conteneurs empilés les uns sur les autres comme des briques. L’un des journaux locaux a émis l’hypothèse que cet amoncellement de conteneurs avait pour objectif de protéger le tournage top secret des regards indiscrets. En réalité, ils constituaient le support d’une remarquable technologie nommée Aircover Inflatables – d’immenses écrans bleus gonflables qui ont été remplacés par la suite par le ciel et la mer grâce au travail du superviseur des effets visuels Gary Brozenich et de son équipe. Les quatre inventeurs de cette technologie ont été récompensés par un Oscar technique spécial lors de la cérémonie des Oscars 2016.

• Pas moins de 27 «  knuckle booms » (des grues à flèche articulée utilisées pour le levage, le chargement et la manutention) ont été employés par la production dans l’arène des bateaux. Un vaste réseau d’éclairage de plus de 45 mètres de long a également été installé au-dessus des navires afin de créer l’atmosphère parfaite pour les scènes de jour, et surtout celles de nuit. Les scènes tournées sur place ont été filmées à l’aide de trois Technocranes dotées de cinq caméras. En tout, l’arène comptait entre 30 et 40 pièces d’équipement lourd.

• Qualifié de «  vaisseau défraîchi  » par son architecte, le chef décorateur Nigel Phelps, le navire du capitaine Salazar est un véritable château espagnol flottant. Agrémenté de tourelles et d’un donjon situé à la poupe, il est armé de canons orientables et orné de statues de chevaliers médiévaux en armure. Des têtes de morts à cornes dorées ornent les volets des sabords, tels de sinistres gardiens qui intimident encore davantage l’ennemi ou d’éventuels pirates… et révèlent la noirceur de l’âme de son capitaine. Sur le pont se trouvent de larges tonneaux de bois qui au lieu de contenir de l’eau ou du vin pour l’équipage, font office de cellules.

• Bien que le navire du capitaine Salazar tienne davantage de l’imaginaire que de la stricte reproduction historique, l’aigle bicéphale représenté sur l’immense voile principale a été inspiré à Nigel Phelps par d’authentiques symboles historiques, tandis que les canons situés sur le pont sont marqués du sceau royal espagnol et décorés de deux dauphins chacun, un motif typique des canons français et espagnols du XVIIIe siècle.

• Pour entrer dans la peau du terrifiant capitaine Salazar, l’acteur Javier Bardem devait passer entre deux et trois heures par jour au maquillage – moins que la sublime Golshifteh Farahani, dont la transformation en Shansa, la sorcière des mers, nécessitait jusqu’à cinq heures de travail !

• Le département du chef coiffeur Peter Swords King a créé plus de 1000 perruques pour le film. Certains jours, son équipe a dû préparer jusqu’à 700 figurants et 30 acteurs principaux. Le département était composé d’une équipe principale de 22 personnes complétée par 70 employés qui travaillaient dans une vaste tente dédiée aux figurants, aux cascadeurs et aux cavaliers. Le lieu était surnommé avec humour « l’usine ».

• Dans la séquence de guillotine, les deux têtes qui sont coupées reproduisent les traits des réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg !

• La tumultueuse séquence du «  mariage forcé  » filmée à Hastings Point s’est transformée en véritable affaire de famille pour Stephen Graham (Scrum), dont la femme, Hannah Walters, elle-même une talentueuse actrice, a été sollicitée par les cinéastes pour incarner Beatrice Kelly, l’extravagante future épouse du capitaine Jack Sparrow. Les adorables enfants de Stephen Graham et Hannah Walters, Alfie et Grace, incarnent quant à eux les rejetons de Beatrice. C’est aux départements coiffure et maquillage qu’il a incombé de rendre le clan Graham/Walters, habituellement tout ce qu’il y a de plus charmant, aussi repoussant que possible !

• L’univers de PIRATES DES CARAÏBES n’était pas tout à fait étranger à l’acteur oscarisé Javier Bardem, qui endosse le rôle du capitaine Salazar. Son épouse, Penélope Cruz, a en effet joué dans le précédent film de la saga, PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE, et il lui avait souvent rendu visite sur le tournage.

• L’acteur espagnol Juan Carlos Vellido est le seul de la saga à avoir interprété deux personnages différents dans deux épisodes de PIRATES DES CARAÏBES. Après avoir campé un capitaine de navire espagnol dans PIRATES DES CARAÏBES  : LA FONTAINE DE JOUVENCE, il incarne aujourd’hui Lesaro, le fidèle lieutenant du capitaine Salazar.

• 88 versions du précieux journal intime de Carina Smyth ont vu le jour avant que l’équipe ne choisisse celle que l’on voit dans le film. Il s’agit d’un carnet relié à couverture de cuir dont les pages ont été vieillies grâce à une étonnante technique : l’immersion dans le café  ! D’autre part, l’emblématique bouteille de rhum du capitaine Jack Sparrow est une authentique bouteille anglaise du XVIIIe siècle.

• La fabrication du costume de Shansa, la sorcière des mers incarnée par Golshifteh Farahani, a nécessité 15 heures de travail quotidien pendant une semaine à une équipe de 42 personnes… pour un seul exemplaire.

• Pour filmer dans l’épaisse jungle du mont Tamborine, les membres de l’équipe de PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR ont dû porter des casques afin de se protéger de haricots noirs étonnamment lourds qui tombaient des arbres. L’équipe australienne du film a cependant fait croire à ses collègues américains et internationaux qu’il s’agissait en réalité de protections contre les « drop bears », ces mythiques marsupiaux monstrueux semblables à de gros koalas carnivores qui se laissent prétendument tomber sur la tête de leurs innocentes victimes depuis la cime des arbres.

• Le tournage dans les îles Whitsunday a nécessité une opération logistique d’envergure  : 60 camions ont quitté le camp de base sur la Gold Coast et parcouru 1 400 kilomètres avant de faire 40 minutes de barge pour atteindre l’île Hamilton, l’un des lieux de tournage du film. Une heure et demie de barge les séparait cependant encore des autres îles où le film a été tourné.

• Lorsque l’équipe de PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR s’est rendue à Whitehaven Beach, dans les îles Whitsunday, des conditions climatiques et une amplitude de marée inhabituelle ont obligé acteurs et techniciens à rejoindre le rivage depuis une barge de débarquement comme s’il s’agissait d’une invasion militaire. Selon leur taille, les membres de l’équipe, en vêtements de ville, avaient de l’eau jusqu’à la taille, la poitrine ou le cou… Personne ne s’attendait à devoir se rendre au travail à la nage ce jour-là !

• Une fois les 93 jours du tournage principal en Australie achevés, une tempête s’est abattue sur les îles Whitsunday, ultime décor du film, provoquant l’annulation de tous les vols au départ du minuscule aérodrome de l’île Hamilton. Plus de 200 acteurs et membres de l’équipe ont ainsi dû prendre un ferry sur les eaux agitées du Whitsunday Passage pour rejoindre le continent avant d’être conduits à Mackay, située à plus de deux heures de route, où ils ont enfin pu prendre un avion pour rentrer chez eux.

Site officiel : www.disney.fr

 
#LaVengeanceDeSalazar
#PiratesDesCaraïbes

MONSIEUR NOUNOU !

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MONSIEUR NOUNOU !

DU 20 MAI AU 30 JUILLET 2017 
Du mardi au samedi à 21h 
Matinées les samedis à 17h (jusqu’au 01/07 inclus) et les dimanches à 15h30 


Résumé : Les Veauluisant, récemment parents, ont décidé de renvoyer Justine, la nourrice, à cause de la légèreté de ses mœurs. Madame Veauluisant charge son mari, un député volage, de la remplacer, si possible par une bourguignonne, réputée pour la qualité de son lait. Balivet, un jeune clerc de notaire, qui en pince pour Justine, s'introduit en secret chez Monsieur et Madame pour lui faire la cour. Mais c'était sans compter sur Médard, le majordome corse, amoureux transi, impulsif et jaloux, qui le surprend et le menace du pire. Le clerc de notaire se réfugie alors dans la chambre de Justine et en ressort en nounou… subjuguant aussitôt Catulle, le neveu attardé.

Bande annonce 



MONSIEUR NOUNOU ! avec TEX (Théâtre Rive Gauche-Paris 14ème) - Bande Annonce from Théâtre Rive Gauche on Vimeo.

Théâtre Rive Gauche à Paris
Ce que j'en ai penséAvec MONSIEUR NOUNOU !, pochade en un acte écrite par Georges Feydeau et Maurice Desvallières, adaptée par Emmanuelle HAMET, on se retrouve au cœur d'un véritable v(e)audeville qui nous ramène au théâtre populaire. Les insinuations salaces sont le fond de commerce de ce genre de comédie et ici, on est bien servi. Les incompréhensions et les problèmes de communication sont aussi la raison de bien des farces. Quelques clins d'œil sur la politique d'aujourd'hui facilitent le contact avec le public, car on sort du texte classique pour directement faire rire sur cette thématique sans fin. 

Les acteurs sont pleins d'énergie. La mise en scène de Luq Hamett les fait aller et venir dans un ballet quasi permanent leur permettant d'habiter la scène du théâtre de la Rive Gauche entièrement. Il faut aimer l'humour de Feydeau pour adhérer au genre comique représenté dans cette pièce et, si c'est le cas, c'est avec bonhomie qu'on se laisse entraîner de bon gré dans cette histoire de cœur(s). 

Le décor coloré, lumineux nous remet dans le contexte de l'époque et se marie bien à l'esprit du texte. Les acteurs apportent chacun une personnalité distincte et extravertie à leur personnage. Ils se donnent corps et âme pour nous amuser et cela fonctionne. Tex s'impose physiquement et en terme de charisme sur la scène. Il ne ramène cependant pas la couverture à lui et la pièce reste agréablement équilibrée dans les échanges.

MONSIEUR NOUNOU ! est une pièce à la fois drôle et enjouée qui fait renouer le public avec la tradition populaire de se moquer à l'excès des mœurs particulières des maisons bourgeoises d'antan. Entre des acteurs dynamiques toujours dans le ton et une mise en scène virevoltante, les spectateurs n'ont plus qu'à profiter du bon moment qu'on leur propose. Ce MONSIEUR NOUNOU ! est un sacré filou qui vous invite à rentrer dans la danse de ce pur vaudeville assumé et joyeux.

LES PERSONNAGES :






BIOGRAPHIE COURTE DE TEX :


Tex a été formé au conservatoire de Troyes. Il se fait connaître du grand public en intégrant « Le Petit Théâtre de Bouvard » où il joue aux cotés de Muriel Robin et Jean-Marie Bigard. En même temps que les planches des Deux Ânes, du Caveau de la République, du Point-Virgule, et du théâtre de DixHeures, il arpente les studios de télévision. En 1987, il devient animateur sur TMC, puis est un pilier de « La Classe » sur France 3. Depuis 2000, il présente « les Z’amours » sur France 2 et devient l’une des figures emblématiques de la télé française. Il n’abandonne pas la scène et se produit dans des spectacles drôles et décalés, tels que « Salut Brother », « Énorme Dossier », « Je m’sens bien », « Tex in the City », ou encore avec son one-man-show « Etat des lieux ». Amoureux du Vaudeville, et doué pour l’exercice, il joue le rôle de Patara dans l’opérette « Trois jeunes filles nues », Camille Bouzin dans « Un fil à la patte » et le commissaire dans « Hôtel du libre-échange » de Feydeau, pièces diffusées en direct sur France 2... 

NOTE DE MISE EN SCÈNE :


 Le vaudeville est un divertissement à l’état pur: des personnages succulents, des situations rocambolesques, un décor haut en couleur, des costumes... Georges Feydeau en est le maître. Plutôt que de monter les pièces que nous connaissons tous, l’idée était de créer un spectacle inédit. 
« MONSIEUR NOUNOU ! » est une pochade, avec une idée forte dont les scénaristes de « Madame Doubtfire » ont dû s’inspirer... Les personnages pouvaient se fondre avec ceux d’une autre histoire courte : « Un bain de ménage ». 
Notre version de « MONSIEUR NOUNOU ! » est donc née, et forme une comédie homogène où nous avons mêlé l’arrivée de l’électricité et ses pannes à répétitions, la baignoire sans eau courante ainsi que le premier téléphone... Autant d’éléments précieux pour un metteur en scène et des acteurs, pour emmener le spectateur dans la folie d’un monde délicieusement passé... en faisant de nombreux clins d’œil à celui dans lequel nous vivons aujourd’hui ! 
Luq HAMETT

INFORMATIONS PRATIQUES

Théâtre Rive Gauche 
6 rue de la Gaîté 75014 Paris / M° Edgar Quinet ou Gaîté 

Location : 01 43 35 32 31 
Tarifs guichet : 33e (Carré Or) - 27e - 21e 

CE/COLLECTIVITES/GROUPES* : 28e (Carré Or) 22e (1ère cat.)
OFFRE DÉCOUVERTE jusqu’à -40% du 20 mai au 6 juin 2017 inclus
*Frais de réservation inclus

Calendrier des représentations, informations, bande annonce et billetterie sur www.theatre-rive-gauche.com

LE MOIS MOLIÈRE

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Théâtre, musique : 
le Mois Molière, pépinière de talents

Du 1er au 30 juin 2017 – 22ème édition

Ce festival très tentant à la programmation riche et variée ne va pas tarder à ouvrir ses portes. Les spectateurs auront la chance de profiter de cette belle programmation dans un cadre flamboyant !


LE THÉÂTRE À L’HONNEUR

+ de 100 000 festivaliers

8 compagnies professionnelles de théâtre en résidence à l’année

+ de 350 représentations (théâtre, musique, cirque, danse), dont 60% en entrée libre

+ de 60 lieux investis dans les 8 quartiers de la ville (Grande écurie du château, Potager du Roi, théâtre Montansier, ancien hôpital royal, galerie des Affaires étrangères de Louis XV, parcs, places et jardins...)

• 1er juin (20h30) - Grande écurie : Le Roman de Monsieur Molière, d’après Mikhaïl Boulgakov (Collectif Voix des Plumes - Ronan Rivière) 
Création Mois Molière 2016 / Entrée libre

• 2 et 3 juin (20h30), 4 juin (17h) - Grande écurie : Amphitryon, de Molière (Phénomène & Cie - Stéphanie Tesson) avec Nicolas Vaude. Création 2017 / Entrée libre

• 3, 4, 10 et 24 juin (18h et 20h) - Potager du Roi : Hansel et Gretel (compte musical ambulant), d’après les frères Grimm. Création 2017 / Tarif : 12€ / 5€ (à partir de 8 ans)

• 7 juin (20h30) - La Rotonde / 14 juin (20h30) - salle Marcelle Tassencourt : Falstaff, d’après William Shakespeare (Burlesques associés - Jean-Hervé Appéré)
Création 2017 / Entrée libre

• 8 et 9 juin (20h30) - Grande écurie : Le Quatrième Mur, adaptation du roman de Sorj Chalandon (Cie du Théâtre des Asphodèles - Luca Franceschi). Entrée libre

• 10 juin (20h30) - Théâtre Montansier : Amok, de Stefan Zweig, adaptation Alexis Moncorgé (Molière de la Révélation théâtrale 2016), mise en scène Caroline Darnay.

• 10 juin (20h30) et 11 juin (17h) - Grande Écurie : Le Dragon, d’Evguéni Schwartz (Compagnie A Tout Va - Stéphane Debruyne). Entrée libre.

• 12 juin (20h30) - Académie du spectacle équestre : Hugo, extraits d’œuvres de Victor Hugo, de et avec Yves-Pol Denielou, mise en scène Charlotte Herbeau. Entrée libre

• 15 et 16 juin (20h30) - Grande écurie : La Main de Leïla, de Aïda Asgharzadeh et Kamel Isker, mise en scène Régis Vallée.
Création 2016 / Entrée libre

• 16, 17 et 24 juin (19h) - Cour de l’Hôtel des Affaires étrangères : Matilda, de Roald Dahl (Compagnie du Catogan - Gwénaël de Gouvello). Création 2017 / Entrée libre

• 17 juin (16h) - Carré au puits / 18 juin (16h30) - Cour Duplessis / 24 juin (16h) - Place Charost : Petites histoires sur un coup de tête (Compagnie de l’Alouette - Aurélie Lepoutre et Loïc Richard). Création 2017 / Entrée libre

• 17 juin (20h30) , 18 juin (17h) - Grande écurie : Les Cavaliers, de Joseph Kessel, mise en scène Eric Bouvron (Molière du Théâtre privé 2016). Entrée libre

• 19 et 27 juin (20h30) - Grande écurie : Faust, de Goethe (Collectif Voix des Plumes - Ronan Rivière) / Entrée libre

• 22 et 23 juin (20h30) - Grande écurie : Iliade, d’après Homère, mise en scène Alexis Perret et Damien Roussineau / Entrée libre

• 26 juin (20h30) - Grande écurie : Tartufferie en Nouvelle-France, de Hubert Fielden (Cie de l’Archipel - Alice Pascual troupe du Québec), direction musicale Yves Morin. Création 2017 / Entrée libre

• 28 et 29 juin (20h30) - Grande écurie : Roméo et Juliette, de Shakespeare (Compagnie Viva - Anthony Magnier). Création 2017 / Entrée libre

• 30 juin (20h30) - Grande écurie : Baâda, le Malade imaginaire, d’après Molière (Cie Marbayassa - Guy Giroud - troupe du Burkina Faso). Entrée libre

Et dans l’ensemble des quartiers de la ville, le théâtre sur tréteaux de l’AIDAS (Carlo Boso et Danuta Zarazik):

• 3 juin (16h) - École La Source / 11 juin (15h) - Parc de Picardie / 24 juin (17h) - Place du marché Notre-Dame : Les Noces de sang, de Federico Garcia Lorca. Création 2017 / Entrée libre

• 3 juin (17h) - Place du marché Notre-Dame / 10 juin (16h) - Hôtel des Menus plaisirs / 17 juin (16h) - Petite rue du refuge / 24 juin (16h) - Esplanade Grand Siècle : Les Trois mousquetaires, d’après Alexandre Dumas. Création 2017 / Entrée libre

• 4 juin (15h) - Jardin des Etangs Gobert / 25 juin (15h) - Square Jeanne d’Arc : Les Grenouilles, d’après Aristophane. Création 2017 / Entrée libre

• 10 juin (17h) - Place du marché Notre-Dame / 17 juin (16h) - Centre commercial de Satory : Les Amants du paradis, d’après Raoul Mille. Création 2017 / Entrée libre

LE MOIS MOLIÈRE

Depuis plus de 20 ans, le Mois Molière marque le lancement de la saison des festivals.

Chaque année, du 1er au 30 juin, la manifestation voit affluer les comédiens à Versailles. Pour de nombreuses compagnies, c’est un véritable tour de chauffe avant le Off d’Avignon.

«Comédie de comédiens », L’Impromptu de Versailles n’a-t-il pas été créé ici-même, le 14 octobre 1663 ? Classiques et contemporains, tous les auteurs peuvent être joués à Versailles. Incubateur de talents depuis 1996, le Mois Molière transforme Versailles, 30 jours durant, en une grande scène à ciel ouvert, accueillant chaque année près de 100 000 spectateurs. 350 spectacles, classiques et contemporains, majoritairement en entrée libre, défendent les nouvelles formes du théâtre populaire, dans 60 lieux, partout en ville (Grandeécurie du château, Potager du Roi, théâtre Montansier, ancien hôpital royal, galerie des Affaires étrangères de Louis XV, parcs, places et jardins...).

LE MOIS MOLIÈRE, UNE AVANT-1ère DU OFF D’AVIGNON

François de Mazières
Député-maire de Versailles
Fondateur et directeur artistique du Mois Molière

Qu’est-ce qui fait la spécificité du festival ?

Dès l’origine, le Mois Molière a été conçu pour aller vers tous les publics. Il est pareillement accessible en termes de géographie, puisqu’il se déroule dans les huit quartiers de la ville. De nombreux spectacles sont gratuits. Ce sont les premiers arrivés qui entrent. Dans la programmation, enfin, j’ai toujours privilégié l’esprit de troupe au détriment des stars. Je suis plus intéressé par des gens qui ont une démarche collective.

Que représente-t-il pour les artistes ?

Le Mois Molière constitue souvent l’avant-première pour Avignon. Nous avons l’habitude accueillir de nombreuses troupes qui se produisent dans le off d’Avignon. Ce sont des artistes toujours orientés vers le succès public alors que ce n’est pas nécessairement la priorité pour les spectacles subventionnés du in. Ils sont souvent issus d’une formation initiale de la commedia dell’arte, avec son côté quasi interactif avec le public.

Celui-ci plébiscite-t-il plus ces grandes fêtes en période de morosité ?

Dans un contexte très mondialisé, la notion de racines est capitale, tout comme le sentiment de vivre un moment de partage d’émotions très incarné. Les spectateurs aiment cette atmosphère conviviale avec les artistes. Proximité, donc, mais en même temps, la musique et le théâtre ouvrent au monde. Les troupes de la commedia dell’arte sont souvent composées de comédiens venus de plusieurs pays (...).

Interview réalisée par Pierre de Boishue, parue dans Le Figaro
Magazine daté du 27 mai 2016

8 COMPAGNIES PROFESSIONNELLES DE THÉÂTRE ACCUEILLIES EN RÉSIDENCE PERMANENTE

La Ville de Versailles est engagée depuis des années dans une politique de soutien et de promotion du spectacle vivant. Ainsi, ce ne sont pas moins de huit compagnies qui sont accueillies à l’année dans la ville et se retrouvent chaque année pour présenter leurs créations lors du Mois Molière.

L’installation successive, de huit compagnies professionnelles en résidence permet une action en profondeur, à destination de tous les publics : formations pour les professionnels et les amateurs, rencontre avec les scolaires, avec les publics empêchés... :

• Depuis 2010 : Compagnie Viva 
(direction : Anthony Magnier)

• Depuis 2011 : Compagnie Burlesques associés 
(direction : Jean-Hervé Appéré)

• Depuis 2012 : Académie internationale des Arts du spectacle (AIDAS) 
(direction: Carlo Boso et Danuta Zarazik)

• Depuis 2012 : Compagnie Méli-Mélo au Chapiteau de Porchefontaine 
(direction: Laurent Seinger)

• Depuis 2014 : Compagnie du Catogan 
(direction : Gwénaël de Gouvello)

• Depuis 2014 : Compagnie de l’Alouette 
(direction : Aurélie Lepoutre et Loïc Richard)

• Depuis 2014 : Bête à Bon Dieu Production (BàBDP) 
(direction : Annie Mako)

• Depuis 2016 : Collectif Voix des Plumes 
(direction : Ronan Rivière)

UNIVERSITÉ POPULAIRE DU THÉÂTRE CYCLE 
«LE THÉÂTRE DES IDÉES »
VENDREDI 23, SAMEDI 24 ET DIMANCHE 25 JUIN 2017

En partenariat avec les Universités Populaires du Théâtre, l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et le Théâtre Montansier

Théâtre Montansier - 13, rue des Réservoirs - 78000 Versailles – Entrée libre

Vendredi 23 juin : Littérature et Résistances

17h30 : introduction de François de Mazières, député-maire de Versailles, fondateur et directeur artistique du Mois Molière

18h : Korczak, la tête haute, de Jean-Claude Idée

21h : La Résistance et ses poètes, d’après Pierre Seghers. Adaptation de Frédéric Almaviva.

Spectacles suivis d’un débat

Samedi 24 juin : Libérateurs et tyrans (les indépendances américaines)

16h : Libertadores, d’Alan Riding

18h : lectures – textes sélectionnés par l’UVSQ

21h : Indépendance, de Jean-François Viot

Spectacles suivis d’un débat

Dimanche 25 juin : L’homme politique et l’homme d’Etat

11h : lectures – textes sélectionnés par l’UVSQ

16h : Les Meilleurs alliés, de Hervé Bentégeat

19h : L’un de nous deux, de Jean-Noël Jeanneney

Spectacles suivis d’un débat

+ DE 100 CONCERTS

Ville de musique, Versailles est le berceau du baroque français - dont le Centre de musique baroque (CMBV) perpétue la tradition. Molière travaillait en étroite collaboration avec Lully et Charpentier. L’édition 2017 du Mois Molière comptera plus de 100 concerts de professionnels et d’amateurs. Quelques exemples en illustrent la diversité :

Concerts du Centre de musique baroque (CMBV)

• 1er juin (17h30) - Chapelle royale : motets de Lully et de Marc-Antoine Charpentier. Direction : Anne-Marie Beaudette – Entrée libre

• 7 juin (19h) - Hôtel de Ville : L’Aude à la fortune, de Pancrace Royer, concert de fin d’étude de Raphaël Bleibtreu, chantre au CMBV – Entrée libre

• 8 juin (17h30) - Chapelle royale : De France en Angleterre : les Chapelles de Louis XIV et de Charles II, concert des pages et des chantres du CMBV, instrumentistes du CRR de Versailles et du pôle supérieur Paris Boulogne-Billancourt. Direction Olivier Schneebeli – Entrée libre

• 14 juin (19h30) - Galerie des Affaires étrangères : Les Italiens à Londres, Ayumi Sunazaki, flûte allemande, et Marie Van Rhijn, clavecin – Entrée libre

• 21 juin (19h) – Galerie des Affaires étrangères : musique baroque autour du bassin méditerranéen, Hanaé Monier, chantre du CMBV – Entrée libre

• 23 juin (20h) - Hôtel de Ville : chœur de clarinettes, direction Philippe Cuper – Entrée libre

• 27 juin (20h45) - Hôtel de Ville : Tableaux d’une évolution, coordination : Amélie Pialoux et Guy Estimbre – Entrée libre

• 28 juin (20h) - Hôtel de Ville : concert de clôture de la masterclass de musique de chambre de Patrick Cohën-Akenine, Daria Fadeeva et François Pauly – Entrée libre

Informations pratiques

Maison du Mois Molière
Carré à la farine
Place du Marché Notre-Dame
78000 Versailles

Ouvert tous les jours à compter du mardi 16 mai, de 10h à 18h (dimanche et fours fériés, de 10 h à 14h)
Tél. : 01 30 21 51 39

Programmation complète à retrouver sur : www.moismoliere.com

Moyen d’accès
RER C Versailles Château Rive-Gauche
SNCF Versailles Rive Droite (départ Paris Saint-Lazare)
SNCF Versailles Chantiers (départ Paris Montparnasse)

Source : Communiqué de presse Avril 2017
UN MOIS DE THÉÂTRE & DE MUSIQUE
Réalisation : Direction de la communication - Ville de Versailles

 

THE WALL

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Thriller/Drame/Guerre/Une bonne surprise, le film tient ses promesses et même un peu plus

Réalisé par Doug Liman 
Avec Aaron Taylor-Johnson, John Cena, Laith Nakli...

Long-métrage Américain 
Durée : 01h30mn
Année de production : 2017
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Date de sortie sur les écrans américains : 12 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 7 juin 2017


Résumé : Deux soldats américains sont la cible d’un tireur d’élite irakien. Seul un pan de mur en ruine les protège encore d’une mort certaine. Au-delà d’une lutte pour la survie, c’est une guerre de volontés qui se joue, faite de tactique, d’intelligence et d’aptitude à atteindre l’ennemi par tous les moyens…

Bande annonce (VOSTFR)


Extrait - L'embuscade (VOSTFR)


Extrait - Accroche-toi ! (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséTHE WALL est une bonne surprise. Le réalisateur, Doug Liman, nous fait rentrer directement dans le vif du sujet après une courte introduction plaçant la dynamique de la relation entre les deux héros qui vont devoir affronter un ennemi aussi dangereux qu'invisible. 

Doug Liman, le réalisateur du film (à gauche) et l'acteur John Cena (à droite)
Certes, il s'agit d'un film de guerre, mais le thriller prend le pas sur le reste pour nous accrocher et cela fonctionne. Pas vraiment de temps mort, mais pas de sur-action non plus. Le film s'équilibre entre peurs, souffrance, moments d'espoir, et même petites touches d'humour (qui n'empiètent cependant pas sur la dramaturgie de la situation). L'affrontement devient peu à peu psychologique. Le réalisateur gère habilement la tension pour ne pas étouffer le spectateur sous le stress. Il finit par titiller notre curiosité par rapport à ce sniper mystère. 

L'unité de lieu oblige le scénario de Dwain Worrell à faire preuve de bon sens et à être malin. Bien qu'on devine parfois la suite des évènements de loin, il n'en demeure pas moins divertissant.

Côté jeu, Aaron Taylor-Johnson, qui interprète le Sergent Allen Isaac, est très bon en soldat entraîné, mais pas non plus super doué. Pris entre des réactions humaines et des réflexes militaires, il rend son personnage attachant, ce qui évidemment rend l'enjeu intéressant pour les spectateurs puisque, du coup, on veut savoir comment il va s'en tirer.




John Cena interprète le Sergent-chef Shane Matthews. Je l'ai trouvé très juste et surtout efficace pour donner du charisme à son personnage.



THE WALL tient toutes les promesses du genre, et même un peu plus. La réalisation rend le déroulement des événements clairs et accrocheurs, les acteurs sont crédibles et le scénario réussit à nous inresser jusqu'au bout. Si vous aimez les face-à-face tendus au cinéma, alors n'hésitez pas à franchir le pas pour venir vous abriter contre le mur.


NOTES DE PRODUCTION 
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

« Des légendes de ce genre circulent au sujet de tireurs d’élite irakiens insurgés. La plus répandue est sans doute celle de Juba, un sniper du groupe de rebelles sunnites de l’Armée islamique en Irak, dont les exploits ont été vantés dans plusieurs vidéos diffusées sur Internet entre 2005 et 2007. Des centaines de morts lui ont été attribuées, et les rapports de l’époque suggèrent qu’il aurait été à l’origine d’une certaine psychose chez les soldats américains. »

Adam Taylor, The Washington Post, 22 janvier 2015

LA GENÈSE DU PROJET

Thriller psychologique intense, THE WALL est réalisé par un maître du genre, Doug Liman (MR. & MRS. SMITH, LA MÉMOIRE DANS LA PEAU, EDGE OF TOMORROW) et interprété par Aaron Taylor-Johnson, couronné aux Golden Globes (NOCTURNAL ANIMALS, KICK-ASS, SAVAGES, GODZILLA, AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON) et John Cena, star de la World Wrestling Entertainment (WWE) (CRAZY AMY, VERY BAD DADS). Le scénario écrit par Dwain Worrell a figuré sur la Black List 2014. Le film est produit par Amazon Studios.

THE WALL est le premier scénario de Dwain Worrell à devenir un film. Il l’a écrit en Chine, où il enseignait l’anglais. Il raconte : « Cette idée me trottait dans la tête et je me suis enfin décidé à la coucher sur le papier sur mon temps libre. Pour moi, le thème principal de cette histoire a toujours été celui du camouflage. Le film suit un sniper américain pris pour cible par un légendaire tireur d’élite irakien, mais il raconte également l’histoire d’hommes qui se mentent autant à eux-mêmes qu’à l’autre. Le jeu du chat et de la souris auquel ils se livrent durant la majeure partie du film est une manifestation extérieure de ce qui les agite intérieurement. »
Les échanges radio entre le soldat américain et son homologue irakien ainsi que leurs dialogues tout au long du film révèlent les points communs des personnages autant que le vaste fossé qui les sépare. Cela s’explique par l’intérêt de Dwain Worrell pour le langage. Le scénariste explique : « Je suis passionné de linguistique. J’ai étudié le mandarin à l’université d’État de Géorgie et je parle couramment le chinois. Apprendre une langue étrangère et essayer de penser et de converser dans cette langue vous donne une nouvelle vision de toutes les nuances qui entrent en jeu dans la communication. Le langage est pour moi l’un des outils les plus importants acquis au cours de l’évolution humaine, nous considérons d’ailleurs notre capacité à transmettre un message via des mots comme allant de soi. C’est quelque chose de très fort qui est aussi lié à l’écriture, laquelle est tout à fait fondamentale pour moi. L’idée de « camoufler » ses intentions à travers le langage est quelque chose que nous faisons tous les jours et qui se reflète dans ce film. »

Le scénariste a fait d’importantes recherches sur la guerre en Irak, l’état de stress post-traumatique (ESPT) et la vie quotidienne des soldats. Il commente : « J’ai rencontré des familles de militaires et regardé tous les documentaires possibles et imaginables sur le métier de tireur d’élite afin d’essayer de me familiariser avec leur jargon et de comprendre leur état d’esprit. J’ai ensuite envoyé le scénario à Amazon depuis la Chine et ils l’ont accepté en l’espace de deux semaines. »

LE RÉALISATEUR ET L’ÉQUIPE

Les thèmes, le cadre et les personnages de THE WALL ont immédiatement trouvé écho chez Doug Liman. Nombre des films et projets télévisés du cinéaste mettent en scène des conflits de grande envergure souvent racontés du point de vue des soldats, ainsi que des joutes intellectuelles de haut vol. Mais plus important encore, le scénario réduisait la guerre à ce qu’elle a de plus élémentaire, et cela l’intriguait particulièrement.

Le réalisateur déclare : « THE WALL est un thriller captivant doublé d’une analyse passionnante sur le fonctionnement réel de la guerre, où de parfaits étrangers s’entre-tuent. Ici, il s’agit de deux tireurs, un Américain et un Irakien, qui ne se connaissent pas et vont devoir faire l’impossible pour survivre. C’est ma vision personnelle du film de guerre. Il n’y est pas question de politique car ce n’est pas comme cela que fonctionne la guerre. On peut se permettre d’avoir tout un tas d’opinions lorsqu’on est bien à l’abri à New York, mais quand vous vous trouvez en Irak et que quelqu’un essaie d’avoir votre peau, cette personne est l’ennemi et doit être stoppée à tout prix. Il en va de votre vie. L’intrigue de THE WALL est donc très simple, à l’image de celles de mes films de guerre préférés. J’étais curieux de voir la réaction de l’être humain poussé aux limites de la survie, c’est quelque chose qui m’a toujours intrigué depuis LA MÉMOIRE DANS LA PEAU. J’ai toujours placé Jason Bourne dans des situations où toutes les chances étaient contre lui, sans véritable échappatoire ; le défi consiste alors à faire en sorte que le personnage s’en sorte malgré tout, ce qui est passionnant. C’est dans ces moments-là qu’il se révèle. »

Doug Liman a cependant ajouté à l’histoire un ingrédient qui n’était pas présent dans le scénario original : un troisième soldat, le sergent Matthews, officier supérieur du sniper américain Isaac. L’amitié qui lie les deux hommes vient encore accroître les enjeux du film. Isaac ne se bat pas uniquement pour sa vie, il se bat aussi pour celle de son camarade, et leurs efforts conjugués confèrent une toute nouvelle dimension à l’intrigue.

Le réalisateur commente : « J’aimais la simplicité de l’histoire d’un soldat acculé derrière un muret, mais l’idée d’un film ne reposant que sur un seul acteur ne me plaisait pas, ça me rappelait trop ces exercices imposés sur lesquels planchent les étudiants en cinéma. J’ai donc conservé le postulat de départ en y ajoutant un personnage supplémentaire, celui du sergent Matthews, et l’histoire a pris un tout autre visage : celui d’un « buddy movie ». Leur amitié et le fait qu’elle soit mise en danger rend le film d’autant plus intéressant et palpitant. »

Le producteur David Bartis déclare : « Toute la difficulté a été de faire un film d’ampleur, ouvert malgré le fait qu’il se concentre sur le petit monde de deux personnages, et ambitieux malgré un budget extrêmement restreint. La solution a en partie consisté à faire appel à des gens avec qui Doug avait déjà travaillé, familiers de son approche, comme la directrice de casting Mindy Marin, le chef décorateur Jeff Mann, le producteur délégué Ray Angelic et la superviseuse de postproduction Nicole LaLoggia. Dans le même temps, nous avions besoin de sang neuf, de collaborateurs capables de s’adapter au rythme soutenu du tournage et d’apporter de nouvelles perspectives à l’équipe, des gens comme le directeur de la photographie Roman Vasyanov et la monteuse Julia Bloch. »

LES ACTEURS

Aaron Taylor-Johnson a été le premier acteur à être choisi. Il tient le rôle du sergent Isaac, un Ranger de l’armée américaine qui sert d’observateur à Matthews mais qui est aussi bon tireur que son supérieur. Lorsque leur homologue irakien blesse grièvement Matthews, Isaac doit faire appel à tous les éléments de sa formation, de son adresse au tir à son intelligence, pour vaincre l’ennemi invisible qui le met physiquement et mentalement au pied du mur.

L’acteur raconte : « Mon personnage fournit à Matthews toutes les informations techniques dont il a besoin pour bien tirer : les distances, les conditions de vent, ce genre de choses. Sa lunette télémétrique est donc un outil essentiel pour lui mais elle joue aussi un rôle crucial dans l’intrigue. Elle appartenait à son ex-partenaire tué au combat. Isaac préférerait donc ne pas avoir à utiliser son fusil, et il tient beaucoup à cette lunette. Il est encore traumatisé par cet événement, et tout au long du film, on le voit se débattre avec un ESPT dont on découvre petit à petit l’origine à travers le jeu du chat et de la souris auquel il se livre avec le soldat irakien. »

Aaron Taylor-Johnson a été séduit par l’originalité du scénario et l’opportunité de travailler sous la direction de Doug Liman. Il déclare : « Je suis immédiatement tombé sous le charme du script et du personnage. C’était magnifiquement écrit et le concept m’a semblé extrême, stimulant et passionnant. Et puis c’était Doug Liman, dont j’admire énormément le travail, qui était aux manettes ! Je n’avais aucun doute sur sa capacité à raconter cette histoire de manière intime et singulière. »

John Cenaincarne quant à lui le sergent Matthews. L’acteur, entrepreneur et superstar du catch s’est entièrement immergé dans son rôle. En raison de son emploi du temps chargé, la production a organisé le tournage en fonction de ses disponibilités ; il a ainsi été présent sur le plateau pendant deux jours lors la première semaine de tournage et durant toute la dernière semaine. Au cours de la brève période qu’il a passée sur le tournage, il a pleinement incarné son personnage. Il a enduré une chaleur écrasante et des vents violents, a été recouvert de poussière – par le département maquillage mais aussi par les imprévisibles tempêtes de vent qui balayent quotidiennement le désert – refusant de s’abriter, alors qu’après avoir été touché par le tireur irakien, il pouvait passer plusieurs heures couché sur le ventre dans la poussière. Il arrivait cependant à John Cena de sortir de son personnage pour le plus grand plaisir de son partenaire et de l’équipe, à qui, en fabuleux conteur, il aimait raconter des histoires.

Aaron Taylor-Johnson commente : « John est quelqu’un de profondément sympathique et un vrai gentleman. J’ignore comment il a réussi à tourner ce film parce qu’il était toujours très occupé et passait son temps à s’envoler pour l’autre bout du monde, il était au Japon puis à New York pour quelques jours, puis sur le tournage… Nous n’avons donc pas eu le temps d’apprendre à nous connaître en amont, mais on s’est tout de suite bien entendus. Il a beaucoup de répartie et d’humour, et cela se ressent dans la relation qui unit nos personnages. »

John Cena a été séduit par la relation entre les deux soldats ainsi que par l’approche de Doug Liman vis-à-vis du film et de la mise en scène en général. Il explique : « J’adore les bonnes histoires et celle-ci est merveilleuse, elle reflète formidablement notre perception de la guerre et de ceux qui la mènent. Nous aimons célébrer et décorer nos héros, mais il y a des aspects de la guerre qui sont tout simplement horribles et retors, et nos soldats doivent souvent y faire face seuls. THE WALL soulève justement la question du choix individuel. »

L’acteur a calqué son implication totale sur l’attitude irréprochable de Doug Liman. David Bartis commente : « C’est face aux difficultés que Doug est le meilleur. À cet égard, les conditions de ce film, avec son budget limité, sa distribution restreinte et son calendrier serré, étaient idéales pour lui. Il a aimé relever le défi qui consistait à rendre ce monde clos suffisamment captivant pour que l’on ne s’ennuie pas une seconde pendant le film. »

John Cena déclare : « Doug Liman est formidable. J’aime les gens créatifs qui possèdent aussi une solide éthique professionnelle, et Doug en est le parfait exemple. Il sait exactement ce qu’il veut et comment obtenir le meilleur de chacun de ses collaborateurs. C’est un bourreau de travail qui s’entoure de gens qui partagent son état d’esprit. L’équipe au complet était entièrement dévouée au film. Il y avait de la poussière, du vent et il faisait chaud : les conditions étaient difficiles –surtout après dix heures de tournage – mais tout le monde y a mis du sien, ça a été un effort collectif et Doug a été exemple pour nous tous, c’est un fantastique meneur d’hommes. Avec lui, on peut être sûr que ce qui est écrit dans le scénario sera magnifié à l’écran. »

Bien qu’il ait eu tous les plans du film en tête, le cinéaste a toujours pris le temps de discuter en profondeur des scènes avec les acteurs, en particulier Aaron Taylor-Johnson, afin de s’assurer de la sincérité de l’histoire. Une attention particulièrement importante car lorsque les deux hommes sont séparés, Aaron Taylor-Johnson est quasiment seul à l’image, Isaac communiquant par radio avec son ennemi invisible. L’acteur partage la plupart de ses scènes avec une voix off, celle du tireur embusqué irakien – un rôle parfois endossé par Doug Liman.

L’acteur se souvient : « L’autre personnage avec lequel j’échange est le sniper ennemi qui n’apparaît pas à l’écran, il a donc fallu que j’adapte mon jeu. La manière dont Doug a choisi de tourner ces scènes est très authentique, il ne s’agissait pas de quelqu’un qui se trouvait à côté de la caméra mais d’une voix qui me parvenait via une oreillette. À l’instar d’Isaac, je réagissais donc à ce que je voyais, à ce que j’entendais et à ce que je ressentais, ce qui était difficile par moments mais important et intéressant. J’ai beaucoup aimé quand Doug prenait le micro et essayait de me mettre au défi de manière inattendue. »

Pour David Bartis, Aaron Taylor-Johnson et John Cena étaient parfaits pour ces rôles. « Nous avons eu beaucoup de chance avec la distribution, Aaron et John étaient tous les deux prêts à tout pour ce film. Ils n’ont pas hésité à passer plusieurs heures allongés sur le sable brûlant par plus de 42 degrés, et ce jour après jour, sans se plaindre. J’ai été très impressionné par leur engagement. »

LES DÉCORS

THE WALL a été tourné en 14 jours à Lancaster, dans le désert près de Los Angeles, ce que le producteur David Bartis ne peut s’empêcher de trouver ironique : « Après avoir parcouru le monde entier pour trouver le décor idéal, nous avons atterri à deux pas de chez nous ! »

Il ajoute : « Pour donner l’illusion que les personnages se trouvent à l’autre bout du monde, nous avons ajouté un pipeline au décor. Une partie de cet oléoduc a été construite sur le tournage, le reste a été créé en images de synthèse. Sa présence évoque nos intérêts au Moyen-Orient et les nombreuses vies sacrifiées au nom du pétrole sans jamais que cette question ne soit abordée frontalement dans l’histoire. »

D’après Nicholas Irving, le conseiller militaire de la production, le lieu de tournage du film ressemble à s’y méprendre à l’Irak. Et il sait de quoi il parle, étant un ex-Ranger de l’armée américaine déployé à plusieurs reprises en Irak et en Afghanistan, où ses aptitudes de sniper lui ont valu d’être surnommé The Reaper (le Faucheur en français). C’est John Cena qui l’a recommandé à l’équipe. Le conseiller militaire raconte : « Je suis ami avec John, avec qui j’ai travaillé sur « American Grit », et il connaissait mes états de service. »

Nicholas Irving a passé du temps avec les deux acteurs principaux, et plus tard avec les figurants qui incarnent des soldats. Il leur a appris la bonne manière de tirer et de se déplacer, et avec Aaron Taylor-Johnson en particulier, il a évoqué en détail le caractère mathématique et mécanique du travail de repérage et d’observation.

Il explique : « Il y a une manière précise de manipuler la lunette et des spécificités techniques au métier, comme la méthode du crack-bang, la mesure de la différence entre le claquement lié au dépassement du mur du son de la balle et le bruit de la détonation à la bouche de l’arme : on compte les secondes, un peu comme avec l’éclair et le tonnerre, sauf qu’il s’agit d’une formule différente. Nous avons étudié des formules et calculs balistiques comme le temps de vol d’une balle, ce genre de choses. Je lui ai appris différentes positions utilisées par les snipers : arme pointée vers le bas ou vers le haut, comment tenir son fusil lorsqu’on est allongé au sol, comment porter son arme, comment respirer ou tirer entre deux battements de cœur… Nous avons passé quatre ou cinq heures sur un champ de tir où nous avons tiré au pistolet, au fusil de précision et à la carabine, et Aaron était capable d’atteindre une cible en plein centre à 500 mètres, ce qui est très impressionnant. Il a un talent inné pour le tir. »

Parler de ses expériences aux acteurs du film et se retrouver sur une « zone de combat », quand bien même s’agissait-il d’un plateau de tournage, a fait remonter de nombreux souvenirs chez l’ancien militaire. Il raconte : « John connaissait mon expérience, mais Aaron pas vraiment. Lui raconter ce que j’ai vécu, lui transmettre mon savoir, lui expliquer ce que je faisais en mission et le regarder sur le tournage m’a fait remonter le temps. L’intrigue du film est similaire à ce que j’ai vécu en Tchétchénie : nous étions pris au piège et un de mes hommes nous est courageusement venu en aide pour finalement se faire tirer dessus cinq minutes après nous avoir sauvés… Mais j’ai aussi de bons souvenirs, mes hommes auraient donné leur vie pour moi et j’aurais fait pareil pour eux. La camaraderie entre Matthews et Isaac est très réaliste. »

LE MUR

Le mur qui offre une protection précaire à Isaac contre l’assaillant irakien devient presque un personnage à part entière dans le film. La structure est progressivement détruite tandis que les deux soldats échangent des tirs ; la production a donc organisé le tournage en fonction de ses différentes étapes de destruction.

Doug Liman déclare : « Aaron a passé énormément de temps derrière ce mur, ça a vraiment été notre point de départ. Sur le plan visuel, Jeff Mann et moi avons essayé de raconter l’histoire en construisant tout un monde à travers ce mur parce que c’est ce qu’il représente pour Isaac ; il fait la différence pour lui entre la vie et la mort. »

Le chef décorateur Jeff Mann et Doug Liman avaient travaillé ensemble pour la première fois sur MR. & MRS. SMITH et entretiennent depuis une étroite relation professionnelle et personnelle. Lorsque le réalisateur l’a contacté pour THE WALL, Jeff Mann venait tout juste de terminer un long projet en dehors des États-Unis. Ce nouveau film semblait donc être, selon ses propres mots, « l’antidote idéal ». Il explique : « Le scénario était fantastique et le planning de tournage très restreint, ce qui était un soulagement après la longue expérience que je venais d’avoir. De plus, j’étais très heureux de travailler à Los Angeles. »

Le chef décorateur poursuit : « Comme nous passons la plupart du temps dans un seul et même décor, toute la difficulté a consisté à le rendre visuellement intéressant. Il a fallu trouver le moyen de le mettre au service de l’histoire et de lui donner l’envergure que méritait le film en utilisant intelligemment nos ressources limitées. Le mur est un personnage à part entière de l’histoire, il se devait donc d’être esthétique et authentique, mais aussi d’aider la caméra et les acteurs dans leur travail. J’ai dit à Doug que je voulais que ce muret ait l’air instable. C’est mieux que rien mais ce n’est vraiment pas le rempart idéal pour se protéger d’une mort certaine. Évidemment pour les besoins du tournage, il ne pouvait cependant pas être réellement instable. »

Le mur possède son propre « arc narratif » que Jeff Mann et son équipe ont dû respecter et qui a influencé la manière dont ils l’ont conçu et construit. Le chef décorateur explique : « Le mur doit passer par plusieurs étapes au cours de l’histoire. Une partie de la structure s’effondre, une autre est soufflée, et enfin Isaac y creuse un trou pour y faire passer sa lunette. Cela faisait beaucoup de contraintes pour un tournage aussi court et nous n’avions pas les ressources nécessaires pour construire plusieurs morceaux de mur distincts ou en sculpter un en mousse pour telle ou telle scène. »

Jeff Mann a effectué d’importantes recherches sur l’architecture irakienne, yéménite et nord-africaine afin de définir à quel bâtiment ce mur aurait appartenu avant de se transformer en ruine. Il a ainsi imaginé toute l’histoire de cette structure de pierre, ce qui a influé sur le choix des matériaux qui le composent et la manière dont il a été érigé.

Il commente : « Dans notre esprit, il s’agissait jadis d’un bâtiment complet dont les pierres ont été dérobées au fil du temps. Qui sait quel genre d’endroit c’était ? Une petite mosquée, peut-être. Nous avons ajouté de la texture du côté où se cache Isaac afin d’évoquer l’histoire du bâtiment. Nous ne voulions pas que ce mur ait l’air d’avoir appartenu à une bergerie située au milieu de nulle part, c’est pourquoi nous avons intégré de vieux encadrements de fenêtres en bois et un cadre de porte pour évoquer la vie qui régnait autrefois dans ce lieu. Notre mur n’a pas été construit en terre mais en pierre, et nous avons utilisé deux types de pierres différents. La logique derrière cette décision a été dictée par l’histoire. Lorsqu’on enlève une pierre à la base de la structure, on ignore s’il ne s’agit pas d’une pièce maîtresse qui va tout faire s’effondrer, alors que lorsqu’on retire une brique située au pied d’un mur de briques, on ne met pas toute la structure en danger. Si vous tirez dans une brique, l’édifice ne va pas s’écrouler, mais si vous tirez dans une pierre qui se trouve être le pivot de la structure et qui peut potentiellement faire céder tout le mur, les enjeux sont nécessairement accrus. On obtient en outre quelque chose de beaucoup plus intéressant et plus riche sur le plan visuel. Nous avons ajouté plusieurs épaisseurs de plâtre ainsi que du grillage sur la surface intérieure du mur, où l’on distingue des traces de peinture qui laissent deviner le travail de finition qui ornait jadis l’intérieur du bâtiment. »

Jeff Mann et son équipe ont effectué des tests sur la structure avant le tournage principal pour s’assurer de sa solidité, ce qui a conditionné le choix des matériaux ayant servi à sa construction. Ils ont fabriqué une première version du mur qu’ils ont utilisée pour les répétitions et qui a servi de modèle à celui qu’on voit dans le film, haut et épais au début, plus bas et plus exposé par la suite. Cela a nécessité de minutieuses recherches malgré un budget et un calendrier limités.

Le chef décorateur déclare : « Il y avait deux ou trois types de pierres différents que nous voulions utiliser. Nous avons réalisé des tests techniques avec une maquette, une version du mur plate en bois composée de plusieurs morceaux, comme un grand puzzle. Chaque moment du film où une petite partie du mur s’effondre ou reçoit une balle a été mis en scène. Ça a été très instructif car nous avons découvert les endroits qu’il fallait qu’on renforce et ceux qui menaçaient de s’effondrer d’un bloc alors que nous voulions qu’ils se disloquent. Cela nous a aussi permis de nous assurer que l’équipe et Aaron Taylor-Johnson pourraient travailler en toute sécurité à côté de la structure, car elle se compose de plusieurs centaines de kilos de vraies pierres qui s’élèvent jusqu’à deux mètres et qui pouvaient s’avérer dangereuses si elles tombaient sur quelqu’un en raison des vents violents qui balaient le désert. Nous nous sommes finalement lancés dans la construction du mur final avec l’aide un consultant spécialiste des maçonneries en pierre et avons réalisé quelques tests dans l’atelier de notre superviseur des effets et ami Brendan O’Dell. Nous avons également sculpté quelques fausses pierres. Pour faire s’effriter la structure, nous avons entouré certaines pierres de fil de fer sur lequel nous avons tiré manuellement pour les faire tomber. »

Les vents quotidiens et la chaleur étouffante n’ont pas uniquement affecté la construction du mur, ils sont devenus un élément malvenu mais inévitable de la production. Le matin, le vent n’excédait pas les quatre nœuds mais il atteignait les 12 nœuds l’après-midi et changeait sans arrêt de direction. Une tempête de sable pouvait surgir à n’importe quel moment. D’ailleurs, pendant le tournage de la scène dans laquelle le personnage de John Cena inspecte la zone tandis qu’Isaac lui parle hors écran via une oreillette, une petite tornade de sable a soudain enveloppé l’acteur, créant la surprise chez Aaron Taylor-Johnson qui ne le voyait plus. Juste après la fin du tournage principal, un violent feu de forêt alimenté par ces vents chauds a d’ailleurs dévasté les alentours.

LA PHOTOGRAPHIE

Le directeur de la photographie Roman Vasyanov a choisi une approche visuelle adaptée à ces conditions météorologiques changeantes en optant pour le format Super 16, plus facile et rapide à insérer dans la caméra que le 35 mm, et idéal donc pour un tournage dans des conditions aussi inhospitalières et un calendrier aussi serré. Il déclare : « J’ai aussi pensé que le grain du Super 16, qui rappelle celui de la photographie de guerre, se prêterait merveilleusement à ce drame captivant. J’ai également eu l’idée de faire appel à la macrophotographie lorsque le personnage d’Aaron est épuisé ou perd conscience, j’ai pensé qu’il serait intéressant d’utiliser un objectif très courte focale qui provoque des effets prismatiques. J’avais donc en tête ces plans très serrés mais également de vastes plans larges du désert avec la poussière suspendue dans les airs et les tempêtes de sable. »

Doug Liman et Roman Vasyanov ont choisi d’éviter les lieux communs des films de guerre pour créer un style visuel propre à l’histoire, aux personnages et au décor de THE WALL. Le réalisateur commente : « Roman a proposé que nous tournions en 16 mm anamorphique dès le départ. Nous étions tous les deux conscients que c’était à la photographie qu’il revenait de rendre intéressant l’univers du film, avec son décor désolé et austère. Nous tenions à éviter l’esthétique caméra à l’épaule de la plupart des films de guerre, nous ne voulions pas qu’il soit inutilement stylisé. Et puis le grain du format 16 mm anamorphique est sans égal. Le fait que nous ayons tourné sous un soleil de plomb rend les décors encore plus beaux, plus dramatiques et laisse davantage de place à l’imagination. »

Le travail du directeur de la photographie a été dicté essentiellement par les personnages, qu’il s’agisse d’un gros plan, du point de vue subjectif du sniper ou d’un plan général. Il explique : « Je suis convaincu que chaque plan doit s’appuyer sur les personnages. Je n’aime pas beaucoup utiliser une caméra portée simplement pour créer du mouvement ou tourner plus d’images. Pour moi, la caméra doit d’une certaine manière être traitée comme un acteur et refléter l’état d’esprit du personnage. Au début de THE WALL, l’image est donc assez statique mais au fur et à mesure que la tension monte, les mouvements de la caméra deviennent plus saccadés. »

Après que le sniper irakien blesse grièvement Matthews, le film repose presque essentiellement sur Isaac tandis qu’il essaie de prendre le dessus sur son ennemi invisible. Roman Vasyanov et son équipe ont par conséquent passé beaucoup de temps avec Aaron Taylor-Johnson.

Le directeur de la photographie raconte : « Aaron est un acteur extrêmement talentueux et mon principal objectif était de lui donner le plus de liberté possible. C’est en partie la raison pour laquelle nous avons fait le choix d’utiliser la lumière naturelle. Puisque son personnage passe quasiment la totalité du film derrière le mur, l’idée était d’essayer de le filmer sous un maximum d’angles. Il arrive parfois que quand un film se déroule dans un seul et même lieu et qu’on opte pour une couverture minimale, cela crée une sensation d’étouffement, ce que nous avons essayé d’éviter. Nous voulions que les spectateurs aient le sentiment de se trouver au beau milieu de ce gigantesque désert avec Isaac et son ennemi, et personne pour lui venir en aide. Nous voulions que tout tourne autour d’Isaac et de sa lunette. »

Ce sont d’ailleurs les choix d’interprétation d’Aaron Taylor-Johnson qui ont déterminé les mouvements de la caméra, que ce soit quand Roman Vasyanov le filmait au plus près ou quand la caméra adoptait le point de vue de la lunette de tir de son fusil. Le directeur de la photographie explique : « Nous avons commencé par étudier les mouvements d’Aaron afin de définir les meilleurs plans en fonction de son attitude – jamais l’inverse, à aucun moment nous n’avons essayé d’intégrer Aaron à un plan prédéfini. Son instinct est remarquable, il sait toujours où se trouve la caméra et se déplace intuitivement dans le cadre sans jamais sortir de son personnage. Tous les plans, y compris les plans subjectifs, sont dictés par les actions d’Isaac qui se retrouve seul et sans espoir de voir débarquer des renforts. Le mur derrière lequel il se cache est donc la seule chose qui peut lui sauver la vie. »

Le calendrier serré du tournage, le budget restreint du film, les conditions météorologiques éprouvantes et la volonté de la production de tourner en lumière naturelle ont inspiré Roman Vasyanov et validé sa décision de filmer sur pellicule plutôt qu’en numérique. Le directeur de la photographie commente : « J’ai eu la même expérience sur FURY. Lorsqu’on est confronté à des conditions difficiles et qu’on veut utiliser plusieurs caméras et obtenir l’esthétique la plus neutre et la plus réaliste possible, la pellicule est à mon sens ce qu’il y a de mieux car elle saisit la réalité telle que nos yeux la perçoivent. Quand je tourne sur pellicule, je n’ai que mon posemètre avec moi et je m’y fie entièrement, et je travaille avec une équipe réduite – pas d’ingénieurs de la vision, pas de grands écrans, pas de playback. Et ce qui m’a plu, c’est qu’on se serait cru sur le tournage d’un documentaire des années 60 ou 70 ! Et puis j’adore le format Super 16. Nous avons la chance incroyable de vivre à une époque où nous pouvons choisir nos outils en fonction de l’histoire qu’on veut raconter, et le Super 16 était indiscutablement ce qui se prêtait le mieux à THE WALL. »  

  
#TheWall


Autre post du blog lié à THE WALL 

THE JANE DOE IDENTITY

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Épouvante-horreur/Thriller/Petit film efficace et bien mis en scène

Réalisé par André Øvredal
Avec Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond, Olwen Catherine Kelly, Michael McElhatton, Parker Sawyers, Jane Perry...

Long-métrage Britannique/Américain
Titre original : The Autopsy of Jane Doe 
Durée : 01h39mn
Année de production : 2016
Distributeur : Wild Bunch Distribution 

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Date de sortie sur nos écrans : 31 mai 2017


Résumé : Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium..

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : j'ai découvert ce film lors du Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) en novembre 2016. J'en garde un bon souvenir. THE JANE DOE IDENTITY trouve ses racines dans le fantastique. Il a la bonne idée d'allier scènes d'épouvantes et thriller, le rendant stressant, mais aussi intriguant, puisqu'on cherche à comprendre le pourquoi. L'atmosphère passe facilement du léger à l'angoisse. Il y a des moments où la tension est palpable tant la mise en scène rend crédible l'atmosphère emprunte de claustrophobie de ce sous-sol inquiétant. Les scènes d'autopsie sont tout à fait réalistes.


Le réalisateur, André Øvredal, fait preuve d'une très bonne maîtrise de son sujet et avec peu de moyens, il nous offre un petit film efficace. J'ai préféré la première moitié du film, car la mise en place de l'ambiance étouffante et la montée en puissance de l'appréhension sont très réussies. Le scénario se tient, cependant, il est moins percutant dans la deuxième partie du film.

Le réalisateur André Øvredal (à droite) sur le tournage du film avec l'acteur Brian Cox (à gauche)
Les deux acteurs principaux, Emile Hirsch et Brian Cox, qui sont tous deux des habitués du genre fantastique, forment un duo père/fils convaincant et crédible, qui préfère se fier à la logique - jusqu'à ce que les événements dépassent leur entendement... 





THE JANE DOE IDENTITYépouvante et intrigue. Il rend le spectateur curieux, près à dépasser ses peurs pour comprendre de quoi il retourne. De surprises en sursauts, on se laisse prendre à ce piège paranormal autour d'une Jane Doe qui fait froid dans le dos.


  
#TheJaneDoeIdentity

Autre post du blog lié à THE JANE DOE IDENTITY

BABY DRIVER

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Au cinéma le 19 juillet 2017

Visiblement Edgar Wright s'est fait plaisir sur ce film et cela tombe bien pour nous, les spectateurs, car ce réalisateur maîtrise l'art du fun comme en témoigne la bande annonce.

Un film réalisé par Edgar Wright
Avec Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James, Jon Bernthal, Eiza González, Jon Hamm et Jamie Foxx


Résumé : Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby (Ansel Elgort) ne compte que sur lui-même pour être le meilleur dans sa partie. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves (Lily James), il cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime (Kevin Spacey) et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu…

Bande annonce (VOSTFR)


Quelques photos du film





 
#BabyDriver

Autre post du blog lié à BABY DRIVER

MARY

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Au cinéma le 13 septembre 2017

Ce petit film indépendant semble raconter une jolie histoire. MARY nous dévoile sa bande annonce.

Un film de MARC WEBB (500) Jours Ensemble
Avec CHRIS EVANS, OCTAVIA SPENCER, MCKENNA GRACE, LINDSAY DUNCAN et JENNY SLATE


Résumé : Un homme se bat pour obtenir la garde de sa nièce, qui témoigne d'un don hors du commun pour les mathématiques.

Bande annonce (VOSTFR)






Crédits photos: 20th Century Fox 2017

#Mary

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LE CRIME DE L'ORIENT EXPRESS

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Un crime est commis dans un train en marche : huis clos, suspects, doute, secrets et détective brillant. Tous les éléments sont là pour nous faire passer un bon moment, sans compter l'impressionnant casting que Kenneth Branagh a réuni.

Un film de Kenneth Branagh
D’après le roman D’Agatha Christie

Avec

Bande annonce (VOSTFR)



Quelques photos du film











Crédits photos: 20th Century Fox 2017

#LeCrimedelOrientExpress

SEVEN SISTERS

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Au cinéma le 30 août 2017 

Noomi Rapace interprète non moins de 7 protagnistes avec le rôle des sœurs Settman, impressionnant ! La bande-annonce donne envie de découvrir ce qui arrive à l'une des sœurs et le message du film. 

Un film de Tommy WIRKOLA
Avec Noomi RAPACE, Glenn CLOSE, Willem DAFOE 


Résumé : 2073. La Terre est surpeuplée. Le gouvernement décide d’instaurer une politique d’enfant unique, appliquée de main de fer par le Bureau d’Allocation des Naissances, sous l’égide de Nicolette Cayman (Glenn Close).

Confronté à la naissance de septuplées, Terrence Settman (Willem Dafoe) décide de garder secrète l’existence de ses 7 petites-filles. Confinées dans leur appartement, prénommées d’un jour de la semaine, elles devront chacune leur tour partager une identité unique à l’extérieur, simulant l’existence d’une seule personne : Karen Settman (Noomi Rapace).

Si le secret demeure intact des années durant, tout s’effondre le jour où Lundi disparait mystérieusement…

Bande annonce (VOSTFR)


Quelques photos du film






 
  
 #SevenSisters

WIND RIVER

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Au cinéma le 30 août 2017

J'aime la bande annonce de ce film aussi glaçante par son environnement que par son histoire. Les deux acteurs principaux forment un duo qui donne envie de découvrir de quoi il retourne.

PRIX DE LA MISE EN SCÈNE

PAR LE SCÉNARISTE DE SICARIO ET DE COMANCHERIA,

UN FILM ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR TAYLOR SHERIDAN

Avec

JEREMY RENNER
(Démineurs, la saga Mission: Impossible, Captain America: Civil War, Premier Contact...)

ELIZABETH OLSEN
(Martha Marcy May Marlene, Captain America: Civil War...)


Résumé : Cory Lambert (Jeremy Renner) est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. 

Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue (Elizabeth Olsen) élucider ce meurtre.

Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…

Bande annonce (VOSTFR)


  
#WindRiver


Autre post du blog lié à WIND RIVER

FREE FIRE

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Action/Thriller/Comédie/Un huis clos décalé, déjanté et assumé, très cool

Réalisé par Ben Wheatley
Avec Brie Larson, Cillian Murphy, Armie Hammer, Sharlto Copley, Sam Riley, Jack Reynor, Babou Ceesay, Michael Smiley, Noah Taylor...

Long-métrage Français/Britannique
Durée : 01h30mn
Année de production : 2016
Distributeur : Metropolitan FilmExport 

Interdit aux moins de 12 ans

Date de sortie sur les écrans britanniques : 31 mars 2017
Date de sortie sur nos écrans : 14 juin 2017 


Résumé : Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine, l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon et Ord. Mais rien ne se passe comme prévu et la transaction vire à l’affrontement. C’est désormais chacun pour soi… pour s’en sortir, il va falloir être malin et résistant.

Bande annonce (VOSTFR)



Extrait - Un conn*** international (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséFree Fire est le premier long-métrage du réalisateur Ben Weathley que j'apprécie vraiment. Son Free Fire est un film de genre dans l’esprit Tarantino, mais évidemment, à la sauce Weathley. En ressort un huis clos à la sauce délicieusement seventies, décalé et assumé totalement. Ben Weathley garde une cohérence du début à la fin que ce soit au niveau des personnages, des dialogues, de l'atmosphère ou de la mise en scène. C'est barré, tordu et assez drôle. Il y a une bonne dynamique dans ses plans. On suit la trajectoire des balles pour passer d’un camp à l’autre. Sa réalisation est très précise. 

L’intrigue est épaisse comme le fil d’un bâton de dynamite, mais le scénario est malin et trouve toujours des raisons pour remettre en route les échanges de coup de feu et relancer le bastringue. Douilles et andouilles se mélangent joyeusement dans cette rencontre de bras cassés avec lesquels on sent dès les premières secondes que les événements vont déraper, méchamment. C’est cruel, sanglant et assez jouissif dans l’ensemble. 

Les protagonistes sont si bêtes qu’ils réussissent à être attachants, aidés par le talent des acteurs. Il faut dire aussi que les dialogues sont particulièrement savoureux et mettent en avant le fait qu’en réalité, ces gars sont plutôt à l’aise dans cette configuration foireuse. Les personnalités varient et lorsque deux ou trois d’entre eux ont un demi-cerveau fonctionnel, on se pâme tant ils relèvent le niveau intellectuel de la troupe. 

Justine est la seule femme dans cette rencontre. Elle est interprétée par Brie Larson qui est excellente pour jouer la manipulatrice avec délicatesse et discrétion. Justine n’est jamais en reste face à des machos sans cervelles.



Cillian Murphy interprète Chris, le plus posé. Ce rôle lui va très bien. Chris sait ce qu’il veut, mais vouloir n’est pas pouvoir. 


Armie Hammer est super dans le rôle d’Ord. Il est cool, beau gosse et en joue bien volontiers. Son charisme impose son personnage physiquement. Il se trouve qu’Ord est aussi le plus compétent du groupe.


Sharlto Copley s’éclate en Vernon. C’est le personnage le plus original et le plus ancré dans les seventies.



Sam Riley dans le rôle de Stevo et Jack Reynor dans le rôle d’Harry sont deux merveilleux idiots revanchards.



Babou Ceesay interprète Martin, une force de la nature qui voudrait que tout se passe bien, mais qui connaît Vernon et sa grande bouche.


Free Fire est un feu d'artifice. C’est un délire parfaitement calibré qui n’est pas tendre avec ses personnages, ce qui fait marrer le spectateur. L’exercice du huis clos trouve ici un nouveau souffle grâce à la réalisation inventive de Ben Wheatley ainsi qu’aux dialogues et situations décalés. N’hésitez pas à aller découvrir cette embrouille au cinéma !






NOTES DE PRODUCTION 
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

LE FEU AUX POUDRES 

 FREE FIRE est né de l’amour que porte le réalisateur, scénariste et monteur Ben Wheatley au cinéma d’action depuis toujours. Le cinéaste britannique à qui l’on doit DOWN TERRACE, KILL LIST, TOURISTES, ENGLISH REVOLUTION et HIGH-RISE, confie :  « Pour moi, le cinéma d’action, c’est le cinéma à l’état pur. En faisant FREE FIRE, je voulais quelque chose de dynamique, de cinétique, qui joue à fond sur tout ce que j’aime dans un film, en particulier le montage. C’est assez évident, je crois, dans KILL LIST et dans les épisodes de « Doctor Who » que j’ai réalisés. J’ai grandi en admirant les films de Sam Peckinpah et je me souviens d’avoir été frappé en particulier par le montage de LA HORDE SAUVAGE, APPORTEZ-MOI LA TÊTE D’ALFREDO GARCIA et PAT GARRETT ET BILLY LE KID. C’était tout simplement incroyable. » 

 Ce n’est pas seulement l’influence de ces classiques qui a insufflé au cinéaste le concept de FREE FIRE, mais aussi le gouffre qu’il percevait entre les témoignages de gens ayant réellement participé à des affrontements armés et la façon dont ceuxci sont dépeints dans les films. Ben Wheatley raconte : « J’ai lu énormément de récits de fusillades. En particulier celle restée célèbre dans les annales du FBI qui avait impliqué des agents et des pilleurs de banque à Miami en 1986. Les rapports relataient ce qui s’était passé au coup par coup – c’est le cas de le dire –, qui avait tiré quelle balle, sur qui et quand, les blessures… Ce qui ressortait, c’était l’impression de chaos et d’horreur. Ces types étaient surentraînés et il semblait que personne n’était arrivé à tirer droit... C’est complètement fou de lire ça et ce témoignage m’a hanté pendant longtemps, au point que j’ai eu envie d’en faire un film. Quand vous étudiez les transcriptions des témoignages et les rapports balistiques, vous comprenez qu’on ne meurt pas forcément tout de suite quand on a été touché ailleurs que dans les organes vitaux.   « Un autre point important, c’est que dans le cadre d’échanges de coups de feu, la plupart des tireurs ne sont pas très bien entraînés. Je me suis intéressé à ce que cela donne dans la réalité – tout en restant bien sûr dans un cadre divertissant. » 

Pour FREE FIRE, Ben Wheatley revient sous la bannière Rook Films, après s’en être écarté provisoirement pour réaliser son adaptation plébiscitée par la critique de HIGH-RISE d’après le roman de J.G. Ballard I.G.H. – il a travaillé sur ce film avec le producteur Jeremy Thomas et y dirigeait Tom Hiddleston, Jeremy Irons et Sienna Miller. Le cinéaste retrouve donc Andrew Starke, qui avait produit tous ses précédents films. FREE FIRE représente le projet le plus ambitieux de Rook Films à ce jour et vient s’ajouter à une longue liste de films outre ceux de Ben Wheatley, aussi uniques et intéressants que THE DUKE OF BURGUNDY de Peter Strickland, AAAAAAAA ! de Steve Oram et dernièrement, THE GREASY STRANGLER de Jim Hosking. 

LES TIREURS 

 Le casting est un élément clé du film. Ben Wheatley déclare : « Plusieurs facteurs sont entrés en jeu dans le choix des acteurs. Tout d’abord, je voulais travailler avec Cillian Murphy. Nous nous étions rencontrés pour discuter de ce que nous pourrions faire ensemble et j’ai essayé de développer un rôle qui soit un bon personnage pour lui. J’ai donc écrit le rôle spécialement à son intention. »  Cillian Murphy a été le premier à rejoindre le projet, et une fois cette pièce maîtresse en place, le casting s’est déroulé rapidement. Chaque nouvel acteur nourrissait le scénario, qui évoluait pour coller au mieux au profil de son interprète et capitaliser sur les qualités propres à chaque comédien et comédienne.

 Ben Wheatley explique : « Le personnage de Michael Smiley, Frank, a lui aussi été écrit précisément pour lui, et je ne crois pas qu’on aurait pu prendre un autre acteur pour ce rôle. J’avais déjà dirigé Michael dans DOWN TERRACE, KILL LIST et ENGLISH REVOLUTION. »  « Pour les autres acteurs, poursuit-il, nous avons procédé à un casting en bonne et due forme. Amy Jump et moi avions beaucoup aimé LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HÉROS et nous avons contacté Armie Hammer, qui a dit oui. C’était génial ! Nous avons réécrit le rôle au fur et à mesure du tournage, pour le modeler à l’image d’Armie. »  « J’ai toujours admiré ce que faisait Sharlto Copley, il est arrivé tard sur le film mais là encore, nous avons modifié le rôle pour lui, et on en a fait un SudAfricain. »

  « Nous avons eu un entretien avec Sam Riley via Skype, c’est un acteur brillant, je le vois comme un jeune John Hurt. »  « Quant à Brie Larson, elle vient compléter un casting brillant, c’est un énorme atout pour nous et pour le film. Je l’ai rencontrée, c’est quelqu’un de formidable ; je connaissais certains de ses films et je la trouvais excellente. On avait entendu parler de ROOM à l’époque, on n’en entendait que du bien, mais on ignorait encore à quel point le film était bon et combien Brie était époustouflante. D’ailleurs, elle a remporté l’Oscar ! » 

 Avec un tel casting, FREE FIRE est en mesure d’explorer des thèmes plus profonds que ne le laisserait supposer le cadre d’un « film de fusillade ». Ben Wheatley explique : « On se fait tous une certaine idée de soi-même, mais on a rarement l’occasion de la mettre à l’épreuve. On peut se croire un vrai héros avant que les difficultés ne vous révèlent comme un lâche de première catégorie ! Ou on peut se considérer comme quelqu’un de gentil alors qu’en réalité, tout le monde vous trouve méchant. Je trouve passionnant d’observer ces personnages dont toute l’existence est concentrée, condensée et réduite à de tout petits actes très simples. « Vais-je arriver à ramper jusque là-bas ? Puis-je monter ces escaliers et arriver en haut vivant ? Arriverai-je à atteindre le téléphone ? » C’est ce qui a guidé ma démarche : de micro décisions qui entraînent de terribles conséquences. » 

Il était important pour le réalisateur que la souffrance et le châtiment soient infligés à tous les personnages : « Il fallait tous les ramener au même niveau face à l’épreuve, et leur supprimer la possibilité d’y échapper ou de s’enfuir. Il n’est pas impossible de blesser quelqu’un lors d’une fusillade, mais tuer réellement, c’est une autre paire de manches. » 

L’ÉPOQUE 

 FREE FIRE se passe dans les années 1970. Pas seulement parce que Ben Wheatley souhaitait rendre hommage aux grands films d’action de l’époque, mais aussi parce que ce cadre temporel prive les personnages des technologies modernes qui causent certaines difficultés aux thrillers actuels, comme l’explique Ben Wheatley : « Le film se passe avant les téléphones mobiles, et c’est là que ça se joue : ils ne peuvent pas appeler à l’aide. Impossible de prévenir l’extérieur. Cette histoire ne pouvait fonctionner qu’avant 1990 environ. »   « Et puis il y a aussi d’autres facteurs, comme l’histoire du cinéma ou le contexte socio-politique – des notions intéressantes qui, même si elles ne sont pas le thème principal, sont présentes en sous-texte. Je voulais m’écarter de cette image ultra classique des criminels et de la mafia bien trop théâtrale véhiculée par le cinéma, qui a moins de sens aujourd’hui qu’à l’époque. Aucun de ces personnages n’est un stéréotype, ce sont des hommes d’affaires ou des intermédiaires qui opèrent au niveau international. Je ne voulais pas de déjà-vu, aucun de ces clichés des films de genre usés jusqu’à la corde. Ce film, comme ses personnages, est particulier. » 

UN TOURNAGE ET DES COUPS DE FEU 

 Le film a été tourné durant six semaines dans un entrepôt de la banlieue de Brighton. Cet endroit vaste et vide a été décoré pour paraître abandonné, en mauvais état et dangereux. Mais même s’il s’agissait de débris factices répandus partout, les acteurs ont quand même dû passer plusieurs semaines à ramper sur le sol dur parmi toutes sortes d’objets, caisses, planches et déchets divers. Et pour encore plus de réalisme, la décision a été prise de ne pas avoir recours aux effets numériques. Les effets spéciaux physiques ont donc été réalisés sur le plateau, au moment des prises de vues. 
 Ben Wheatley détaille : « Je dirais que les effets sont à 99 % des effets physiques, car le seul moment où nous avons utilisé des effets numériques, c’est lorsque ça se passe trop près des acteurs pour garantir leur sécurité. Ça concerne un ou deux tirs, le reste est entièrement vrai. Nous avions quelque chose comme 500 explosions pyrotechniques et 6000 tirs de munitions. Il a fallu aussi ponctuellement ajouter ou remplacer l’éclair à la bouche du canon parce que la caméra n’avait pas pu le capter, même s’il était réel. Mais c’est resté exceptionnel. Nous avons fait le plus de choses possibles en vrai. » 
 Le producteur Andrew Starke précise, en laissant planer un certain mystère : « Nous tournions près d’un supermarché en activité. Les effets pyrotechniques et les explosions n’ont pas dérangé le voisinage… du moins pas pendant le premier mois de tournage ! » 
 Le tournage a nécessité une préparation minutieuse. « C’est obligatoire avec ce genre de films, explique Ben Wheatley, il y a quantité de choses à régler, il faut fabriquer et placer des explosifs dans le décor, parsemer les éclats et les impacts des balles…. Nous avions tout storyboardé avec précision, nous avons fait des maquettes du décor, avons marqué les cibles, vérifié les lignes de mire, les emplacements des acteurs et des caméras, etc. Le film a été pratiquement entièrement tourné dans l’ordre chronologique. » 

LA MUSIQUE 

 Pour la musique de FREE FIRE, Ben Wheatley s’est tourné vers le duo formé par Geoff Barrow et Ben Salisbury, qui venait d’écrire la musique de EX MACHINA et avait précédemment signé une musique originale peu conventionnelle pour DREDD qui n’avait finalement pas été utilisée. « J’avais fait appel à Portishead, le troupe de Barrow pour HIGH-RISE et j’avais adoré ce qu’ils avaient fait pour EX MACHINA. Pour FREE FIRE, nous leur avions demandé d’écrire quelque chose avant le tournage, ce qui nous a été très utile parce que nous avons pu faire écouter la musique lors des rendez-vous où on pitchait le film, pour faire comprendre le ton général du projet. Une grande partie du film n’est pas accompagnée de musique, alors quand on en entend, elle prend vraiment le dessus et est très efficace. » 

SCORSESE POUR PRODUCTEUR EXÉCUTF    

Atout inattendu pour le film, Martin Scorsese en est l’un des producteurs exécutifs avec son associée Emma Tillinger Koskoff. Ben Wheatley commente : « C’est tout bonnement extraordinaire. Quand Martin Scorsese tournait HUGO CABRET, il s’est intéressé à plusieurs films britanniques, dont KILL LIST. Nos agents respectifs sont entrés en contact, et j’ai pu aller le voir à New York. Il est exactement tel qu’on se l’imagine : une boule d’énergie, une culture cinématographique époustouflante, un dieu du cinéma et le plus grand cinéaste vivant. Lorsque le projet de FREE FIRE a vu le jour, on lui a envoyé le scénario. Il a aimé, il a souhaité participer. Il nous a offert ses précieux conseils d’un bout à l’autre. Et tout ce que je peux dire, c’est qu’il avait toujours raison ! » 

Textes des notes de production: Coming Soon Communication 

  
#FreeFire


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HITMAN AND BODYGUARD

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Au cinéma le 23 août 2017

On découvre un peu la dynamique du duo Ryan Reynolds / Samuel L. Jackson dans la bande annonce de ce buddy movie explosif. La coolitude absolue de ces deux acteurs me donne foncièrement envie de voir ce film !

Un film réalisé par Patrick Hughes
Avec Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman, Salma Hayek...


Résumé : Un redoutable tueur à gages (Samuel L. Jackson) est contraint de témoigner contre son ancien employeur devant la Cour internationale de justice de La Haye.
Interpol est alors chargée de l’escorter jusqu’aux Pays-Bas et engage le meilleur garde du corps du métier (Ryan Reynolds) pour mener à bien cette mission.
Mais c’était sans savoir que depuis des années, les deux hommes s’opposent : les voilà désormais obligés de s’associer pour tenter de survivre aux pires épreuves… De l’Angleterre à La Haye, ils vont vivre une aventure délirante, une succession infernale de tentatives de meurtre, de courses-poursuites pour échapper à un dictateur d’Europe de l’Est (Gary Oldman) prêt à tout pour les éliminer.

Bande annonce (VOSTFR)





   
#HitmanAndBodyguard


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TRANSFORMERS : THE LAST KNIGHT

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Au cinéma le 28 juin 2017

Vivez-le en 3D et IMAX 3D
Filmé avec des caméras IMAX 3D

La dernière bande annonce avant la sortie de ce TRANSFORMERS continue de nous promettre de l'humour et un impressionnant spectacle visuel.

Un film de Michael Bay
Avec Mark Wahlberg, Anthony Hopkins, Isabela Moner, Josh Duhamel, Jerrod Carmichael, Laura Haddock, Tyrese Gibson, Santiago Cabrera, Liam Garrigan, Stanley Tucci, John Turturro, John Goodman...


Résumé : TRANSFORMERS : THE LAST KNIGHT fait voler en éclats les mythes au cœur de la franchise Transformers et redéfinit ce que signifie « être un héros ». Humains et Transformers sont en guerre. Optimus Prime n’est plus là… La clé de notre salut est enfouie dans les secrets du passé, dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Sauver notre monde sera la mission d’une alliance inattendue : Cade Yeager (Mark Wahlberg), Bumblebee, un Lord anglais (Anthony Hopkins) et un professeur d’Oxford (Laura Haddock). Il arrive un moment, dans la vie de chacun, où l’on se doit de faire la différence. Dans TRANSFORMERS : THE LAST KNIGHT, les victimes deviendront les héros. Les héros deviendront les méchants.

Un seul monde survivra : le leur… ou le nôtre.

Bande annonce (VOSTFR)


Les affiches personnages






  
ParamountFR

#Transformers #TheLastKnight

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GRAND FROID

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Au cinéma le 28 juin 2017

J'aime l'ambiance et l'humour qui se dégagent de la bande annonce. Je sens que cette fine équipe va nous faire vivre une aventure particulière.

Un film de Gérard Pautonnier
Avec Jean-Pierre Bacri, Arthur Dupont, Olivier Gourmet


Résumé : Dans une petite ville perdue au milieu de nulle part, le commerce de pompes funèbres d’Edmond Zweck bat de l’aile.

L’entreprise ne compte plus que deux employés: Georges, le bras droit de Zweck, et Eddy, un jeune homme encore novice dans le métier.

Un beau matin, pourtant, un mort pointe son nez.

L’espoir renaît. Georges et Eddy sont chargés de mener le défunt jusqu’à sa dernière demeure.

Mais, à la recherche du cimetière qui s’avère introuvable, le convoi funéraire s’égare et le voyage tourne au fiasco.

Bande annonce (VF)


Quelques photos du film






  
#GrandFroid

COCO

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Au cinéma le 29 Novembre 2017

Entre musique, culture mexicaine et histoire familiale, Coco nous promet un voyage coloré, joyeux et touchant au pays des morts. Découvrez la bande annonce du nouveau long-métrage d'animation de Disney.Pixar :


A propos du film

Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz.

Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révélera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel…

Réalisé par Lee Unkrich (TOY STORY 3), coréalisé par Adrian Molina (MONSTERS UNIVERSITY) et produit par Darla K. Anderson (TOY STORY 3), COCO, la nouvelle production des studios Disney.Pixar, sortira le 29 Novembre en France au cinéma.

Quelques images


Miguel et la guitare d’Ernesto De La Cruz

Miguel et son arrière-grand-mère Mama Coco

 
#Coco

WONDER WOMAN

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Action/Aventure/Fantastique/Pari réussi, cette super-héroïne fait une entrée remarquable dans l'univers cinématographique DC

Réalisé par Patty Jenkins
Avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, Danny Huston, David Thewlis, Elena Anaya, Lucy Davis, Ewen Bremner, Saïd Taghmaoui...

Long-métrage Américain
Durée: 02h21mn
Année de production: 2017
Distributeur: Warner Bros. France 

Date de sortie sur les écrans américains : 2 juin 2017
Date de sortie sur nos écrans : 7 juin 2017 


Résumé : C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : dans BATMAN V SUPERMAN : L'AUBE DE LA JUSTICE (voir mon avis ici), le personnage de Diana Prince, alias Wonder Woman, avait déjà attiré mon attention par la qualité de la prestation de l'actrice Gal Gadot.

La réalisatrice Patty Jenkins avait la difficile tâche de créer un long-métrage sur ce personnage nous permettant de comprendre ses origines et son cheminement, tout en lui octroyant une place légitime dans l'univers DC. Pari réussi.

WONDER WOMAN est un divertissement spectaculaire et équilibré. La réalisatrice sait aussi bien mettre en scène de belles scènes d'action, agrémentées de ralentis, que des moments plus intimistes. Elle garde une cohérence dans les ambiances et les atmosphères, ce qui n'est pourtant pas évident lorsqu'on passe d'un monde imaginaire à la réalité de la Seconde Guerre mondiale. Le ton est cohérent et le développement de l'histoire est fluide.




La trame scénaristique est classique, mais le scénario est assez malin, car il permet à la grande et à la petite histoire de s'entrelacer pour nous entraîner à la fois dans une aventure historique et une quête personnelle. Ainsi, Wonder Woman s'affranchit de liens affectifs et d'une sécurité confortable pour aller découvrir un monde désordonné et violent, afin de devenir adulte, de faire les compromis que cela implique et de prendre ses propres décisions en fonction de son expérience. Il y a une naïveté rafraîchissante attachée à ce personnage et la réalisatrice fait un excellent travail pour que ce trait de caractère reste agréable et ne devienne jamais mièvre.

Les acteurs de ce film font un très bon travail. Petits ou grands rôles, ils ont tous leur moment et savent en tirer parti.
Gal Gadot est superbe dans le rôle de Diana Prince/Wonder Woman. Elle confirme les premières impressions. Elle a le charisme, l'élégance et l'intelligence qu'il fallait à cette super-héroïne pour la rendre à la fois courageuse, touchante et intéressante. Elle est très juste sur les émotions et le côté décalé de ce personnage. Son implication physique dans les scènes de combat est impressionnante et crédible.





À ses côtés, Chris Pine interprète le capitaine Steve Trevor. Cet acteur sait jouer merveilleusement le charme et l'humour. Il navigue parfaitement entre la fascination et le doute dans sa relation avec Diana.




Le duo Diana/Steve est attachant et offre une bonne dynamique dans le déroulement de l'intrigue.




WONDER WOMAN trouve définitivement sa place dans la logique cinématographique des super-héros DC. Soigné (depuis la composition musicale de Rupert Gregson-Williams jusqu'aux décors et costumes des différents lieux et époques) et réellement divertissant, il donne envie de retrouver Diana dans les futurs longs-métrages de cet univers. Cette super-héroïne n'a pas fini de faire parler d'elle !


NOTES DE PRODUCTION 
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

DEESSE · GUERRIERE · LEGENDE

La force, la grâce, la sagesse et la fascination. Autant des qualités intrinsèques à Wonder Woman, une des plus grandes super héroïnes de tous les temps mondialement connue. A la fois archétype intemporel des DC comics et symbole mondial de la force et de l’égalité depuis plus de 75 ans, quelles sont ses origines et pourquoi l’état de l’humanité est-il si important à ses yeux ? L’histoire hors du commun de cette héroïne commence par celle de Diana, le seul et unique enfant sur Themyscira, une ile secrète offerte à son peuple par Zeus. Originaire du monde des Amazones, Diana se prépare au combat depuis son enfance. Mais pour devenir une vraie guerrière, il faudra s’armer de ses convictions et un arsenal exceptionnel afin de mener son combat sur le champ de bataille le plus éprouvant du monde. « C’est incontestablement le moment idéal pour amener Wonder Woman aux spectateurs », explique Patty Jenkins, la réalisatrice. 

« Non seulement ses fans l’attendent depuis longtemps mais je pense qu’en dehors de ce cercle, le public au sens large est prêt pour un Wonder Woman. Les super héros font partie de la vie de beaucoup de gens ont fantasmé en se demandant ‘Et si moi aussi j’étais puissant ? Et si je pouvais vivre une épopée grisante et faire des choses héroïques ?’. Personnellement, je l’ai fait aussi: j’avais sept ans quand j’ai lu Superman et ça a chamboulé mon univers parce que j’avais l’impression d’être Superman. Le personnage avait parfaitement saisi ce en quoi je croyais, et crois toujours, c’est-à-dire qu’il y a une part en chaque être humain qui le pousse à améliorer le monde. » Et ensuite il y a eu Wonder Woman : « J’ai regardé la série télévisée et Wonder Woman était tout ce qu’une jeune fille rêve de devenir : forte, gentille, élégante, efficace et tout aussi farouche qu’un garçon. C’est une vraie teigne mais en même temps elle représente l’amour, le pardon et la bienveillance dans un monde si compliqué. Faire un film sur un super héros qui incarne de telles valeurs est un honneur pour moi, » ajoute Patty Jenkins.

Le scénariste Allan Heinberg qui a signé une bande dessinée Wonder Woman pour DC comics en 2006 et 2007, était ravi de faire partie du film. Il explique que « Wonder Woman a été mon super héros préféré depuis la maternelle lorsque je regardais Super Friends à la télé le samedi matin. Faire partie de l’aventure qui la porte à l’écran et travailler avec des gens aussi créatifs que Patty Jenkins et Geoff Johns a été l’accomplissement d’un rêve pour moi. » Gal Gadot qui incarne l’héroïne, explique ce qui l’a attirée au personnage : « Elle est multiple et toutes ses facettes cohabitent merveilleusement. Et comme c’est la première fois que l’on raconte l’histoire de cette icone, Patty et moi avons beaucoup parlé, » ajoute-t-elle. « Dans la bande dessinée c’est une grande guerrière mais elle peut aussi être vulnérable, sensible, confiante et perturbée… tout à la fois. Et elle cache jamais son intelligence ou ses sentiments.» 

Bien que la bande dessinée de Wonder Woman créée par William Moulton Marston soit sortie en pleine deuxième guerre mondiale, le film se déroule en 1918. Le producteur Charles Roven explique pourquoi ils ont choisi la fin de la première guerre mondiale: «Il était très intéressant d’établir une juxtaposition entre ce personnage féminin imposant, issue d’une tribu de femmes puissantes et indépendantes, et les premières suffragettes de cette époque.» 

« Deuxièmement, » ajoute Roven, « d’un point de vue visuel, les subtilités du début du XXème siècle transmettent l’horreur de la guerre moderne. C’était la première guerre qui ne se menait pas dans un combat rapproché mais plutôt de loin, avec une certaine distance. Auparavant, même tirer sur quelqu’un devait se faire de près et il fallait donc affronter le regard de son adversaire. Tandis que pendant la première guerre mondiale, on pouvait bombarder un endroit sans même voir son ennemie ou toute autre chose que l’on détruisait. Tuer devenait plus facile. Nous voulions que cette dynamique de machine de guerre soit toute neuve pour que notre personnage s’y confronte. Jusque-là, Wonder Woman combattait des guerrières qui méritaient le respect et l’admiration et tout à coup, elle fait partie d’une guerre où les héros n’existent pas parce qu’il est impossible d’être un héros si on ne sait pas contre qui on se bat. » 

Chose que Wonder Woman a du mal à comprendre. Le producteur Zack Snyder raconte qu’il y a une pureté en Wonder Woman qu’il adore. « Elle n’a pas vécu une cassure, elle ne cherche pas à se venger d’un tort et elle n’est pas motivée par quelque chose de sombre. Elle a eu une enfance idyllique et on lui a appris que la vie a de la valeur. Elle devient une héroïne uniquement parce qu’elle veut faire ce qui est juste, et ça c’est vraiment cool. Je pense que Patty Jenkins et Gal Gadot ont trouvé le moyen d’exprimer cela dans le film. » La productrice Deborah Snyder trouve que Patty Jenkins avait cette vision pour le film et, plus encore, elle vouait une passion unique au personnage de Wonder Woman. « Patty était excitée pendant tout le tournage, » se rappelle Snyder. 

« Elle admirait le personnage et se sentait investie d’une mission. Avec toute l’équipe, elle voulait porter Wonder Woman à l’écran le plus sincèrement possible. Il s’agit d’un personnage qui nous a précédés et qui durera bien après nous. Elle lutte pour la liberté et la justice et croit en l’amour – ce qui la rend extrêmement percutante. » Avant l’accident d’avion du Capitaine Steve Trevoir qui l’amène sur l’ile de Themyscira, Diana n’avait jamais vu d’homme. Richard Suckle, producteur, explique que Diana a sauvé la vie de Steve Trevor et celui-ci l’initie au monde des hommes en lui ouvrant les yeux sur le monde extérieur. « C’est un superbe couple dans les règles de l’art et j’adore leur façon d’être dans le film. Il y a une alchimie entre eux et le film parle de ça, en plus de l’aventure et de l’action. Il n’y a pas de demoiselle (ou damoiseau) en détresse mais ils ont besoin l’un de l’autre, ils apprennent l’un de l’autre, et ils sont égaux. » « Dès leur rencontre, il y a une étincelle entre eux, » rajoute Patty Jenkins. 

« Le déploiement de leur histoire d’amour est captivant et unique, surtout dans ce genre de film et à l’époque où nous situons l’action. » Chris Pine joue le rôle du Capitaine Steve Trevor et il a apprécié la parité présente entre les deux personnages et ce que Diana apporte à son personnage. « J’avais l’impression de faire partie de quelque chose d’unique allant bien au-delà d’un simple film de super héros : utiliser ce moyen d’expression et ce type de narration audacieux pour raconter l’histoire d’une femme puissante dans un monde d’hommes et de violence. Elle montre à mon personnage, un espion qui côtoie le mal de près et baigne dans un univers toxique de moralité douteuse, qu’il y a toujours de la place pour l’idéalisme et le désir de bien se comporter envers son prochain. C’est un film très à propos aujourd’hui avec une vraie résonance dans notre monde. »

« Chaque super héros a ses forces et ses faiblesses, » affirme Patty Jenkins. « Mais le plus génial chez Wonder Woman est sa gentillesse et son amour envers les autres. Toutefois, rien de cela ne diminue à sa puissance, au contraire, ça l’augmente ! »
« Je dois défendre le monde puisque personne d’autre ne le fait !» —Diana de Themyscira  

« Lorsque l’on découvre Diana, c’est une petite fille très courageuse et très vive mais aussi un peu polissonne, » décrit la comédienne Gal Gadot. « Elle admire les guerrières amazones qui l’entourent et veut devenir soldat comme elles. Malheureusement, sa mère, la reine Hippolyte est très protectrice et ne la laisse pas s’entrainer. Néanmoins, Diana a une fougue en elle et il est évident qu’elle n’en fera qu’à sa tête, qu’elle obtiendra ce qu’elle veut, par tous les moyens. » La jeune révélation Lilly Aspell joue Diana à l’âge de huit ans, Emily Carey à douze ans et ensuite Gal Gadot prend le relais. « Les deux filles ont fait un super travail pour incarner la jeune Diana, » explique Gal Gadot. « Elles ont permis au spectateur de comprendre la détermination qu’elle a en elle dès son très jeune âge, essentiel pour comprendre la femme qu’elle deviendra. » 

Mais selon Patty Jenkins, c’est Gal Gadot qui correspond véritablement à l’image tant attendue de Wonder Woman, à l’intérieur comme à l’extérieur. « Gal est vraiment la personne la plus gentille, la plus belle, la plus dévouée que vous pouvez rencontrer. Son seul et unique but était de rendre justice au personnage et totalement incarner Diana. » Et ça n’a pas toujours été facile car la météo était fraiche, les entrainements et les scènes d’action nombreux, et Gal Gadot figurait dans presque chaque scène. «Quand le tournage se corsait, nous nous tournions vers Gal, » dit Patty Jenkins. « Elle a une force intérieure et un mental d’acier qui lui permettent de tout traverser avec le sourire. Elle est étonnante. » Gal Gadot remercie la réalisatrice de l’avoir aidé à garder le moral au beau fixe. « J’ai vraiment eu de la chance d’avoir été sous la direction de Patty Jenkins, » précise-t-elle. 

« Elle est drôle, chaleureuse, pétillante et talentueuse. Sa vision et sa passion sont totalement en harmonie avec les miennes. Je me souviens de la première fois que nous avons discuté du film, de la vie, de nos familles… il y avait tant de ressemblances entre nous. C’est tellement appréciable de travailler avec quelqu’un avec qui on s’entend artistiquement. Et si parfois nous étions en désaccord, nous en discutions et modifions nos points de vue dans l’intérêt de la scène. Je lui suis reconnaissante pour son aide et pour son amitié. » Diana sait instinctivement que sa place est parmi les guerrières et n’a pas l’intention d’en démordre, prouvant ainsi qu’elle est bien la fille de sa mère puisque Hippolyte n’est pas devenue reine par héritage mais par bravoure. Connie Nielsen joue le rôle de la reine des Amazones et affirme qu’Hippolyte est vraiment très courageuse. 

« La justice et la vérité guident son système de valeur et elle élève sa fille selon ces mêmes préceptes,» explique la comédienne. Il y a une vérité, néanmoins, qu’Hippolyte rechigne à reconnaitre : Diana est destinée à devenir une grande guerrière. Elle ne veut pas que Diana se batte parce qu’elle sait ce que représente la guerre et n’en veut pas pour sa fille. Toutefois, Diana veut être comme sa mère et comme sa tante, la Générale Antiope, la plus grande guerrière amazone. Pour compliquer les choses davantage, Antiope remet ouvertement en question la décision de sa sœur et entraine sa nièce en cachette. Robin Wright joue le rôle de cette Amazone prête à défier la reine. « Ses motivations sont pures et pratiques, » défend Robin Wright. « Elle veut adhérer aux règles établies par sa sœur et faire ce que commande sa reine, mais elle est aussi réaliste et son sixième sens lui indique que la guerre approche, donc elle veut que Diana soit totalement prête. » Même si Hippolyte éprouve un amour maternel sincère, il y a quelque chose d’hypocrite à vouloir faire taire sa sœur. Robin Wright explique qu’Hippolyte sait que le silence équivaut l’oppression. « Antiope trouve que sa protection est compréhensible mais aveuglante. Et Antiope, contrairement à sa sœur, reconnait et respecte la puissance en Diana. »

Connie Nielsen défend son personnage en expliquant que les Amazones ont connu beaucoup de mort et de douleur à cause de la guerre. Hippolyte n’a pas oublié qu’en dépit des services rendus au monde, les Amazones ont été trahies parce que les hommes les craignaient. Elle s’inquiète pour la sécurité de toute sa tribu, pas uniquement sa fille, car elle sait que les hommes ne viennent jamais seuls mais en nombre. » Gal Gadot a rapidement noué des liens avec sa famille d’Amazones. « Nous avions une façon très fluide de rentrer dans nos personnages et nous nous sommes très rapidement senties à l’aise, » explique-t-elle. « Connie et Robin partagent un certain nombre de qualités avec les femmes qu’elles incarnent – Connie est très instruite, confiante et charismatique comme Hippolyte, et Robin est très vive, facile à vivre et proche des enfants parce qu’elle est enfant dans l’âme. Et bien entendu, Antiope est le mentor de Diana. » En effet, Antiope entraine secrètement sa nièce jusqu’au moment où elle se fait prendre en flagrant délit. Furieuse, Hippolyte la confronte et Antiope justifie ses actes. Elle évoque même le nom de celui qu’Hippolyte redoute plus que tous: Arès. Antiope est convaincue que le dieu de la guerre reviendra bientôt et Hippolyte, à court d’arguments, cède. « Peut-on rêver d’un meilleur méchant ? » demande Deborah Snyder, une des productrices.

« Il est mythique et complexe, nous le connaissons tous, il effraie toute personne qui connait les dieux grecques. » Mais ce n’est pas Arès qui perturbera la sérénité des Amazones. Cette intrusion vient plutôt du pilote américain, Capitaine Steve Trevor, l’homme dont le destin est d’emmener Diana loin de son ile, et de l’œil protecteur de sa mère. L’acteur Chris Pine décrit son personnage comme étant l’homme classique du début du XXème siècle. « Il est espiègle et rugueux, ne se prend pas trop au sérieux, est pragmatique sans être moralisateur, romantique sans être mielleux. Il est très motivé par sa mission et souhaite rendre justice à ceux qu’il défend, mais n’est pas obligé de plaire à tous. C’est un original. »

Steve Trevor se rend compte qu’il a atterri sur une ile de guerrières fortes et il les respecte, même s’il reste un peu perplexe. Contre son gré et grâce au Lasso de Hestia (lasso qui contraint à dire la vérité), il dévoile son état d’espion et décrit en détail sa mission devant le Conseil des Amazones. Une fois qu’elle apprend que la guerre ravage le monde extérieur, Diana est convaincue que ça ne peut qu’être l’œuvre d’Arès. Elle insiste pour que les Amazones s’engagent contre ce fléau. 

« Mais quand Diana, idéaliste, se rend compte que sa mère ne veut absolument pas s’impliquer, elle est étonnée et choquée, » explique Gal Gadot. Diana a grandi avec l’histoire d’Arès et sait comment ce dieu de la guerre a corrompu les hommes. Elle sait aussi qu’il incombe aux Amazones de le détruire, lui et tout ce qu’il représente. Ainsi, leur mission est d’apporter la paix et l’amour à l’humanité. Parce que les Amazones, expliquera-t-elle à Steve Trevor, sont la passerelle pour davantage de compréhension entre les hommes. « La reine Hippolyte a déjà fait se parcours, » raconte Patty Jenkins. « L’histoire lui a appris qu’il se peut que l’humanité ne vaille pas la peine d’être sauvée, et ne vaut certainement pas la mort. Mais Diana est encore jeune, elle a cette droiture qu’a la jeunesse, persuadée que leurs convictions sont plus pures et plus profondes que celles de leurs parents. » 

« En plus, » rajoute Gal Gadot, « Diana a envie d’aider, d’accomplir la destinée des Amazones de façon plus proactive. L’arrivée sur l’île de Steve Trevor joue un rôle de catalyseur. Elle ne peut pas rester en dehors tandis des milliers de vies innocentes sont sacrifiées. » Elle partira. Elle doit partir. Elle peut faire la différence, elle en est certaine. Un optimisme si candide est totalement nouveau pour Steve : « La guerre lui a ôté cette innocence, » précise Chris Pine. « C’est un réaliste désabusé qui connait la bassesse morale des humains et leur besoin de tuer bêtement, impitoyablement. Et voici cette femme avec sa foi merveilleuse en l’avenir de l’humanité. Il ne comprend pas. »

Autre producteur Zack Snyder explique que ce point de vue critique sur Diana a son importance dans l’histoire : « Nous devons voir Wonder Woman à travers les yeux du spectateur,» dit-il. « Dans un sens, Steve Trevor représente le statu quo et doit être transformé par sa rencontre avec Diana, tout comme nous espérons que le spectateur le sera lui aussi. Il doit commencer à voir le monde à travers le regard de Diana. » « Diana apporte à Steve, cet homme qui a vu le pire dans le monde, l’idée qu’il reste encore de la place pour de l’idéalisme, » ajoute Chris Pine. « Quelle que soit la laideur de notre univers, quelle que soit la désolation que nous rencontrons, il y a toujours la possibilité d’être juste envers les autres et de protéger l’humanité. C’est ce à quoi nous devons nous accrocher et c’est ce qu’elle représente. » Steve a également un effet sur Diana. Gal Gadot remarque que son personnage désire découvrir qui est Steve, et encore plus, connaître le monde dont il vient. « Lorsqu’elle arrive à Londres, elle est totalement hors de son élément et quelque peu dépassée par tout ce qu’elle découvre. Je pense qu’elle s’attendait à quelque chose de plus semblable à Themyscira. Elle dépend beaucoup sur Steve pour apprendre à naviguer dans ces nouvelles eaux. » 

Gal trouve aussi qu’il y a un parallèle entre la trame de l’histoire et son périple personnel. « Je me sentais très à l’aise travaillant avec Chris, » se souvient-elle affectueusement. « C’était positif pour moi parce que c’était mon premier rôle, tandis que lui a beaucoup d’expérience en tant que comédien. Steve Trevor me guidait dans Londres mais Chris Pine m’a guidée à travers cette nouvelle expérience. C’est vraiment un premier rôle masculin dans tous les sens du terme; il est talentueux, intelligent et extrêmement drôle. Les gens ne savent pas à quel point il est drôle ! Nous avons raté tellement de prises car il me faisait rire. » Chris a également trouvé la collaboration avec Gal positive et il admire beaucoup sa maitrise. « Gal nous a époustouflés. Physiquement elle est parfaite pour le rôle, et en plus je n’ai jamais rencontré quelqu’un de plus travailleur qu’elle. C’est une très grande actrice et je suis très content d’avoir travaillé avec elle. » Quant à l’autre « meneuse » du film, la réalisatrice Patty Jenkins, Chris Pine la trouve franchement incroyable. 

« Lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois, elle s’est mise en face de moi et a joué toute l’histoire pendant deux heures, » se souvient le comédien. « Elle était tellement précise, elle parlait tellement bien et avec tellement d’emphase que j’aurais accepté le projet rien que pour elle. » Une fois à Londres, Diana et Steve se rendent vite compte que Diana détonne. En dépit de sa grande cape, cette beauté sculpturale, légèrement vêtue ne passe pas inaperçue. Heureusement, Steve a recours à sa très fiable et très compétente secrétaire, Etta Candy. Elle aidera Diana à se déguiser en femme ordinaire. 

« Etta Candy est un super personnage présent à travers toute l’histoire de Wonder Woman. Son personnage évolue et prend différentes dimensions, en fonction de la relation entre elle et Diana, » explique Patty Jenkins. « Elles deviennent même meilleures amies. Mais c’est en tant que secrétaire dynamique qu’elle servait mieux le film. Parce qu’elle représente à la fois une personne fiable dans un monde incertain, et renvoie à la femme ‘moderne’… de 1918. » Lucy Davis joue le rôle de ce petit bout de femme qui, contrainte par les codes de la société de cette époque, ne peut lutter qu’en se servant de ses principes. La comédienne se souvient qu’après une première discussion avec Patty Jenkins, elle a fait des recherches et découvert que le personnage faisait écho en elle. « Au premier abord, Etta est très différente de Diana. Physiquement bien entendu, mais aussi parce qu’elle est issue d’un monde totalement différent. Diana a été élevée par des femmes, dans un univers basé sur l’égalité, tandis qu’Etta vit dans un monde appartenant aux hommes. » 

En dépit des restrictions imposées aux femmes à cette époque, Lucy Davis a apprécié ce retour en arrière car elle a toujours aimé les cours d’histoire, et la première guerre mondiale en particulier. « Lorsque j’ai appris que l’action du film se déroulait à cette époque, j’étais ravie, » raconte-t-elle. « Tout à coup nous étions en tournage dans Londres, avec des calèches et les premières voitures et des gens en costumes d’époque partout. C’était fabuleux, je ne voyais plus rien de l’époque d’aujourd’hui. Magique ! » Lucy Davis évoque la scène où elle amène Diana faire un shopping, et se rappelle que la fin de la séquence prend un ton grave étant donné que l’épée de Diana est confiée à Etta.

 « Nous avions beaucoup rit ce jour-là et j’avais toutes les peines du monde à me concentrer et garder mon sérieux. » Pourtant cette scène est importante car cette épée, appelée Godkiller, est la clé pour que Diana accomplisse la prophétie des Amazones : utiliser Godkiller pour tuer Arès. C’est pourquoi Steve Trevor doit aider Diana à atteindre le front où la guerre fait rage, chose qu’il fera mais sans l’autorisation du Ministère de la guerre. Tout au moins, sans autorisation officielle. En effet, Sir Patrick le supérieur hiérarchique de Steve Trevor, fait partie de ceux qui participent aux négociations pour un cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre. Sir Patrick, joué par David Thewlis, comédien britannique de renom, est absolument opposé à ce que ce travail soit mis en péril. 

« Sir Patrick est entièrement focalisé sur la signature d’une armistice, » raconte David Thewlis. Pour préparer le rôle, le comédien s’est inspiré de figures historiques et surtout de Sir Arthur Balfour. « Patty et moi avons parlé de Balfour, homme politique travailliste qui avait l’allure que nous cherchions. J’ai aussi étudié Clement Attlee, Premier Ministre après la deuxième guerre mondiale. » La première rencontre entre Diana et Sir Patrick se passe de la façon suivante : sans y être conviée, Diana se glisse derrière Steve et entre dans une pièce où des hommes négocient l’éventuel accord de paix. 

« Elle est attirée par mon personnage car à son avis, c’est le seul à tenir un discours sensé, » explique David Thewlis. « Et Sir Patrick la perçoit comme étant ardemment ralliée à sa cause, et donc utile. » De ce fait, Sir Patrick propose de soutenir leur mission clandestine : Steve agira sur le terrain et Etta le secondera depuis le bureau afin de ne pas éveiller les soupçons. Grâce aux fonds obtenus, Steve ira en Belgique à la recherche de deux ennemis dangereux, le Général Ludendorff et son chimiste préféré, Dr Isabel Maru. Mais avant, Steve a besoin de renforts et il sait où les trouver. Il amène Diana dans un pub malfamé et retrouve deux vieilles connaissances : Sameer le polyglotte, ancien soldat marocain devenu agent clandestin, et Charlie, sniper redoutable, renvoyé de l’armée qui passe son temps à se battre dans les bars. Diana est perplexe car à ses yeux Sameer n’est qu’un arnaqueur et Charlie tue de loin – ce qui est extrêmement déshonorant selon le code des Amazones. Elle ne comprend pas que Steve puisse faire confiance à de telles personnes, et se demande s’ils ont un bon fond. On sait que la guerre crée de drôles de tandems mais dans ce cas, on pourrait même parler de drôles d’alliés. 

« Dans un monde parfait Sameer aurait été comédien ou artiste,” explique Saïd Taghmaoui qui le porte à l’écran. « Il ne voulait pas devenir soldat et aborde son service militaire comme si c’était un rôle. Il est rapide, il invente des histoires et il maitrise plusieurs langues - tout cela est extrêmement utile à l’équipe. » L’utilité de Charlie est possiblement moindre puisque lorsqu’on fait appel à ses services, sa confiance flanche et ses mains tremblent. Ewen Bremner joue Charlie et nous explique pourquoi il a été renvoyé de l’armée : inapte au combat, il souffre de ce que l’on identifie aujourd’hui comme le stress post-traumatique. 

« Inversement à la vantardise et au culot de Sameer, Charlie s’effondrera sur le champ de bataille à un moment critique. » Au fond de la campagne belge, dans la nuit noire, Diana rencontre le dernier membre douteux de l’équipe : c’est un énorme amérindien que l’on appelle tout simplement ‘Le Chef’. Totalement neutre dans ce conflit, il agit comme un homme d’affaires indépendant qui profite du marché noir. La guerre produit parfois une liberté étrange pour certaines personnes et Le Chef trouve sa niche en transportant des marchandises de part et d’autre des frontières. Le comédien amérindien Eugene Brave Rock incarne ce personnage placide, indifféremment dans un camp ou dans l’autre, mais farouchement attaché à son indépendance : il n’y a que lui qui décide. « C’est l’homme de la situation et il est libre ici, tandis qu’en Amérique il ne le serait pas, » relate Eugene Brave Rock. Le personnage est basé sur ces hommes qui ont choisi de combattre à l’étranger pendant la première guerre mondiale. 

Patty Jenkins raconte son étonnement quand elle a appris que des Amérindiens se portaient volontaires pour l’armée. Ayant tout perdu suite à l’injustice des EtatsUnis, ils fuyaient l’horreur. Le Chef comprend certaines facettes de Diana que d’autres ne voient même pas. « Les autres voient une belle femme mais Le Chef comprend ce qu’elle est intérieurement parce qu’il perçoit son âme, » ajoute Eugene Brave Rock. Dr Isabel Maru (joué par Elena Anaya) est un autre personnage qui a vécu des horreurs mais qui se rallie aux forces du mal. C’est une scientifique brillante payée par les allemands pour développer des armes chimiques de destruction massive. “Dr Maru déteste les faibles et déteste être faible, » décrit Elena Anaya. « Elle adore son travail, mélange de science et de guerre, au point de le trouver divertissant. Elle pourrait travailler jour et nuit, entièrement concentrée sur ces formules qui détruiront l’humanité. Si son visage est défiguré, son âme l’est encore plus : elle n’a aucune empathie et son esprit est sombre et malade. Ainsi, Lundendorff et elle se complètent bien. » Ce formidable méchant, le démoniaque Général Ludendorff, est joué par Danny Huston qui campe un personnage au cœur sombre. « Sa soif de vaincre est dogmatique, infaillible, acharnée et ardente, » explique-t-il. 

« Il manque de compassion pour l’individu et n’a aucun scrupule à sacrifier les masses pour arriver à ses fins. C’est donc une force malfaisante effroyable qu’il faut affronter. » Toujours droit dans son uniforme couvert de médailles, Ludendorff “représente notre fascination pour tout ce qui est décoration et apparat, » ajoute Danny Huston. « Son attitude, son attachement à l’empire… si l’on regarde les allemands de la première guerre mondiale, on voit qu’ils portent le rouge et le doré de la Rome impériale. Tous ces éléments font historiquement partie de notre culture commune et nous ne pouvons pas les ignorer, même aujourd’hui. C’est ce qui rendait ce personnage si fascinant.” Lorsque Ludendorff aborde Diana, il prétend vouloir fêter la victoire (en dépit d’un accord imminent) : « La guerre est un dieu qui réclame des sacrifices humain. En échange, la guerre donne un sens à la vie des hommes et l’occasion de s’améliorer en dépassant sa petite condition morale. » Ces paroles provoquent un vif émoi chez Diana : elle sait qu’elle doit l’arrêter autrement la guerre ne finira jamais.
Tu l’entrainera plus durement que toute autre Amazone. Cinq fois plus. Dix fois plus. Jusqu’à ce qu’elle te dépasse !” —Reine Hippolyte

Pour combattre le Dieu de la guerre, il fallait que Gal Gadot ressemble à une guerrière amazone. « C’est la première fois qu’elle participe à une bataille, » avoue Gal. « Auparavant, elle ne faisait que s’entrainer au combat. Maintenant, elle doit se défendre, et défendre les autres. » Sachant que l’apparence physique était primordiale pour la crédibilité du personnage, Gal Gadot s’est totalement investi lors des entrainements. « J’ai eu cinq mois d’entrainement avant le tournage pour apprendre à monter à cheval, pratiquer des arts martiaux et faire d’autres activités physiques, » décrit la comédienne. « J’ai travaillé avec des gens superbes qui m’ont inspirée et que j’admire comme Ruda Vrba, mon coach, et Dan Naprous le dresseur de chevaux. C’était épuisant mais au final j’étais en forme et prête. » La transformation physique de plus ou moins 35 femmes, les deux premiers rôles et d’autres rôles secondaires étaient la responsabilité de plusieurs entraineurs dont Ruda Vrba et Mark Twight. 

« La transformation physique d’un personne pour un rôle est une exigence plutôt conséquente, » précise ce dernier. « Nous avions toutes sortes de femmes avec toutes sortes de pratiques physiques comme la danse, la gym, la natation, les arts martiaux et l’athlétisme. En regardant certaines bouger, nous nous sommes dits ‘waouh, ça c’est une sportive’. » Gal Gadot s’est entrainée à fond (musculation, cardio et nutrition adaptée) avec d’autres membres du casting, des cascadeurs et des athlètes jouant des Amazones : la comédienne norvégienne Lisa Loven Kongsli (Menalippe); l’ougandaise Florence Kasumba (la sénatrice Acantha); Ann Ogbomo (Philippus); la championne de boxe Ann J. Wolfe (Artémis); l’experte en Wushu Samantha Jo (Eubée); la championne de CrossFit Brooke Ence (Penthiselea); la Pen athlète Jenny Pacey; et le champion d’athlétisme Moe Sasegbon. Même Lilly Aspell, âgée de huit ans et déjà championne d’équitation, a suivi un programme de préparation physique pour son rôle de Diana enfant. Il y avait aussi beaucoup de préparation au combat avec des armes et des chorégraphies pour les scènes de bataille compliquées, mises au point par Damon Caro, le cascadeur-en-chef. Les femmes ont pratiqué le tir à l’arc, l’escrime, l’équitation et les arts martiaux. C’était à la fois individuel et collectif. 

« Il s’agissait d’un cheminement unique à chaque femme dont les étapes étaient partagées,” explique Mark Twight. «Toute épreuve peut être surmontée quand on a but commun. J’ai remarqué plus d’émotion chez les femmes que chez un groupe de gars en concurrence. Ils sont plus brutaux et dans un esprit de vaincre, même si je ne veux pas dire que nous sommes moins développés émotionnellement. Nous ne le montrons pas, c’est tout. Mais les femmes partagent davantage, elles ont un esprit ‘nous sommes dans le même bateau’. » 

« Il y avait des épreuves par équipe mais elles ne les abordaient pas dans un esprit type ‘nous allons gagner et ça veut dire que nous sommes supérieurs’. C’était plutôt ‘nous nous rendons plus forte en nous dépassant les unes et les autres’. » Et les résultats étaient significatifs. Selon Connie Nielsen, « c’était incroyable de galoper sur la plage avec des femmes que l’on soutient, respecte et aime. Vous ne pouvez pas imaginer la camaraderie étonnante qui régnait sur ce film. Nous étions comme larrons en foire. » 

Au moment du tournage, Connie Nielsen a aussi découvert une nouvelle assurance en elle : « Lors des scènes de combat, nous portions des armures très lourdes et il faut faire confiance à sa force physique pour que le corps fasse ce qu’il doit faire. C’était incroyablement enrichissant. » Le producteur Charles Roven se souvient de la première fois qu’il a assisté à la procession équestre des Amazones: « Une cavalerie d’Amazones par excellence et je peux vous dire que les armures brillaient. Elles méritaient toutes leur titre de guerrière. »
Bienvenue à Londres.” –Steve
Mais c’est horrible!” –Diana
Ce n’est pas pour tout le monde.” –Steve

Pour porter Wonder Woman au grand écran de façon grandiose, Patty Jenkins s’est entourée d’une équipe qui pouvait l’aider à créer l’ambiance et le look du film. Il y avait le directeur de photographie Matthew Jensen, la chef décoratrice Aline Bonetto, la créatrice de costumes Lindy Hemming, le monteur Martin Walsh et le directeur des effets spéciaux Bill Westenhofer. « Le plus important pour la réalisation est d’articuler sa vision, et ensuite de trouver les bons partenaires, » explique Patty Jenkins. « Après, il faut que ces partenaires aient leurs mot à dire et apportent aussi des choses auxquelles je n’ai pas pensées. Matthew est un grand créateur, une légende en devenir ; Aline a une créativité et une attention au détail qui m’époustoufle ; Lindy a un merveilleux don pour définir un personnage en l’habillant ; le monteur Martin est un conteur élégant et fluide ; et Bill est un magicien des effets spéciaux. » 

L’équipe a adhéré au défi de créer le premier monde des supers héros DC. En tête de liste des choses à faire se trouvait l’île paradisiaque de Themyscira où vivent les Amazones. Les origines de l’île se trouvent dans la mythologie grecque mais Patty Jenkins trouvait l’architecture gréco-romaine traditionnelle trop masculine et peut être trop commune. Lorsque la bande dessinée est sortie, les gens voyageaient moins et donc la Grèce et Rome paraissaient complètement exotiques. « Je voulais que notre Themyscira émerveille : un lieu fantastique mais qui semble réel néanmoins… ni primitif, ni futuriste non plus,» précise Patty Jenkins. 

Le résultat donne des bâtiments en pierre avec des lignes plus courbes, presque rondes. Il y a un fleuve et des cascades rappelant les jardins de Babylone. C’est vert, tranquille mais imposant néanmoins, et domine le paysage et la mer. Comme à l’image des Amazones, l’ile est imposante mais chaleureuse, un véritable oasis d’espoir. A la fois ancienne et exotique, Themyscira devait aussi satisfaire certaines fonctions : il fallait une plage suffisamment large pour y tourner une scène de bataille avec les Allemands ; il fallait qu’il fasse suffisamment chaud pour tourner en costumes courts et légers ; il fallait une falaise ; et avant tout, il fallait que le lieu soit aussi beau que nos rêves de paradis. 

La difficulté pour Aline Bonetto était de trouver un tel endroit. « Qu’est-ce que Themyscira ?» se demanda-t-elle. « Un lieu avec une belle vue et un paysage côtier, mais plus préservé qu’un lieu de vacances. Il doit être sauvage, rocailleux, vert… Malheureusement, toutes les belles plages au pied de grandes falaises disparaissent avec la marée et donc restent inaccessibles pendant toute une partie de la journée. De plus, le tournage se passait en mars et les températures restent fraiches en Europe à cette période. » Avec de tels défis à relever, la chef décoratrice et le régisseur général Charles Somers ont étudié pas moins de 47 choix dans différents pays, avant de trouver ce qu’ils cherchaient : la côte amalfitaine en Italie. "Le temps en Italie est magnifique, la mer est bleu-vert, il n’y a pas trop de marée et pas trop de vagues. L’équipe des effets visuels a rajouté quelques falaises en postproduction et tout était parfait, » raconte Aline Bonetto. Mais, tout comme Diana, les créateurs ont dû abandonner leur palette de bleu-ciel et vertbouteille pour créer les gris et marrons du Londres industriel de la première guerre mondiale. 

Selon le producteur Richard Suckle, « Le film est un carnet de voyage dans la mesure où l’on passe d’un paradis en Grèce antique à Londres au début du XXème siècle et une société motivée par l’invention, l’entreprise et le business, à la Belgique dévastée par la guerre. Et nous voyons tout à travers le regard de Diana, nous le découvrons avec elle. » Lorsque Diana et Steve arrivent à Londres, Steve va directement au grand magasin Selfridges pour trouver une tenue plus… appropriée… pour Diana. L’équipe n’a pas obtenu l’autorisation de filmer dans le magasin, trop fréquenté. « A la place, nous avons tourné les extérieurs à Victoria House du même architecte, » précise Aline Bonetto. La Australia House a servi pour les intérieurs, après quelques modifications pour restituer l’ambiance du magasin en 1918. « Dès que je l’ai vu, j’ai su que nous tenions notre décor, » explique Aline Bonetto. « C’est un bâtiment magnifique mais pas trop décoré, très beau et sobre. C’était sans aucun doute notre Selfridges. »

Le deuxième décor important de Londres était la gare de Paddington : ayant été modernisée lors des derniers jeux olympiques, la gare même était difficilement exploitable. Pour autant, les gares provinciales où se trouvaient les wagons vintage ne correspondaient pas plus. Finalement, le choix s’est arrêté sur la gare de King’s Cross, construite en 1852 mais récemment restaurée. De plus, King’s Cross a un toit en verre comme celle de Paddington qui éviterait du travail en postproduction. Toutefois, tout était encore à faire car fermer deux quais pendant deux jours dans une des gares les plus fréquentées de Londres est un sacré défi. Le transport des wagons vintage était un autre obstacle à surmonter, car la Bluebell Railway Trust se trouve à Sheffield Park dans le East Sussex, à presque 65 kilomètres de Londres. C’était la première fois en 50 ans que la Bluebell donne l’autorisation pour faire passer leurs wagons sur le réseau principal ferroviaire. On retrouve d’autres wagons Bluebell dans les scènes de l’aérodrome belge et dans l’usine du Dr Maru (tournées dans l’obsolète Royal Air Field Heyford d’Oxfordshire). 

Cette fois, une authentique locomotive datant de la première guerre mondiale a été mise en service : entre 1914 et 1925, 200 furent construites à Paris, et il en reste uniquement 2 aujourd’hui. L’usine du Dr Maru se trouvait dans l’Empire ottoman. Le décor contenait presque 4000 petites étagères avec des bombes et lors du tournage, l’équipe a organisé une tombola où il fallait deviner le nombre de bombes sur les étagères. Malheureusement, pour décerner un gagnant, il a bien fallu que quelqu’un compte le tout. D’autres décors britanniques ont été utilisés pour le tournage : les studios Warner Bros. à Leavesden; la ferme Luton Hoo utilisée pour le Veld et l’installation militaire de l’Empire Ottoman; le fort Tilbury pour les extérieurs de l’installation militaire; la foret Bourne dans le Surrey pour la foret en Belgique; le château Arundel dans le West Sussex pour les extérieurs du château belge réquisitionné par le haut commandement allemand ; l’école artistique de Central Martin à King’s Cross pour les intérieurs du haut commandement ; Hatfield House’s Long Gallery pour l’importante scène de gala; et One Great George Street à Londres pour le Ministère de la guerre.

Patty Jenkins avoue qu’étant donné l’ambiance générale et le look du film, elle était plutôt inquiète quant à l’époque historique. « Les productions sont tellement au point pour reproduire cette période historique que le public a de grandes exigences. » La réalisatrice se demandait ce qui pourrait différencier les décors de son film et ceux des autres. Elle a trouvé la réponse dans les œuvres de John Singer Sargent, peintre de l’époque. « Il avait un sens des couleurs et de l’éclairage très fort et tout à fait conforme qui plairait aux sensibilités modernes. Ses œuvres nous ont beaucoup aidés. » 

Le directeur de la photographie, Matthew Jensen, confirme qu’il n’était pas facile de placer Wonder Woman dans l’époque. « Un film qui se déroule à cette époque à une expression visuelle très précise, qu’il s’agisse des costumes, des décors ou des éclairages. Mais le public d’un film à super-héros a des attentes plus modernes. Alors, comment s’adresser aux deux ? Voilà notre défi : coller à l’époque tout en la dépassant. Patty répétait inlassablement qu’il ne s’agissait pas d’un film d’époque mais d’un film moderne qui a lieu en 1918. » C’est pourquoi l’équipe a décidé d’éviter les couleurs saturées, habituellement utilisées pour évoquer la nostalgie, et on fait des choix plus intenses et modernes. Matthew Jensen a remarqué que John Singer Sargent avait une approche très moderne à la lumière dans ses portraits. 

« Il utilisait une douce lumière frontale en trois quarts qui tombe rapidement dans l’obscurité derrière le personnage. Ça a influencé l’éclairage que j’ai utilisé pour les visages, nous n’avons pas utilisé beaucoup de contre-jours et nous avons essentiellement travaillé avec une seule source de lumière. Une fois notre lumière principale établie, nous avons expérimenté avec de la couleur dans les ombres et des choses comme ça. » « Nous avons aussi rapproché les objectifs grands angles des personnages, ouvrant l’espace autour d’eux, » explique le directeur de la photo. D’autres techniques et équipements modernes étaient utilisés comme de hautes prises de vues qui descendent en contre-plongées et tournent vers le haut, ou des caméras qui suivent Wonder Woman tandis qu’elle virevolte. « De ce point de vue, nous n’étions pas cantonnés à une interprétation classique d’un film d’époque, » conclut le directeur de la photographie.

L’équipe de prises de vues a bénéficié du Hydrascope Telescopic Crane (grue télescopique haute de 22 mètres) : elle est unique en son genre au Royaume Uni et il en existe que 5 dans le monde entier. La grue pèse 7,300 kilos et monte à 25 mètres lorsque totalement déployée. Elle a une mise à l’horizontal automatique et peut être activée par une seule personne et un joystick. La base passe par une porte double classique, le tout résiste à l’eau et peut être utilisé sous toute condition météorologique. Le parti pris artistique était de tourner sur pellicule : Matthew Jensen affirme que « le numérique est très apprécié mais il n’en n’était pas question pour nous. Patty aime beaucoup la pellicule, moi aussi. Elle a un poids et une densité qui n’est pas la même. L’un n’est pas supérieur à l’autre, c’est juste qu’il en découle des choses différentes, un autre ressenti. » Et pour du véritable vintage, la photo «rétro» de Wonder Woman, Steve Trevor et leur équipe au Veld, le photographe Stephen Berkman a eu recours au collodion humide, un procédé mis au point au Royaume Uni en 1851.
Pose l’épée s’il te plait.” –Steve
Elle ne va pas avec l’ensemble.” –Etta

Gal Gadot/Wonder Woman avait déjà fait une apparition dans Batman v Superman : l’aube de la justice et portait une armure dessinée par Michael Wilkinson. De ce fait, il était impératif de garder les éléments principaux de cette armure comme la cuirasse, le corset et la jupe. La créatrice de costumes Lindy Hemming a donc peu modifié. Elle a augmenté les rouges, bleus et dorés mais moins que dans la version bande dessinée. De plus, pour faciliter les cascades, Lindy a changé la matière et la construction du vêtement pour qu’il soit plus léger, plus fluide et plus confortable pour les scènes d’action. D’autres ajustements comme une légère doublure en fourrure ont été conçus pour tenir compte de la météo anglaise hivernale, peu propice au costume traditionnel de la guerrière amazone. Lindy Hemming a rendu le costume plus chaud, du moins la partie qui couvre Gal Gadot. Et la créatrice a aussi créé la belle cape noire en laine d’agneau et mohair que Diana porte lors de son voyage.

« Je pense que je n’avais pas anticipé que nous allions tourner un Wonder Woman en Angleterre en plein hiver, » avoue Gal Gadot en riant. « Nous avions plusieurs décors et Wonder Woman est toujours légèrement vêtue. Je me suis dit ‘OK, il fait froid’ mais j’étais tellement déterminée, tellement concentrée sur le récit que je ne pouvais tout simplement pas ressentir le froid. Tout au moins pas avant la fin de la journée. » La conception des gants, des jambières, de la tiare et des bracelets restent inchangés sauf la matière pour correspondre à son armure. Le lasso de Hestia a été réutilisé, mais le bouclier et l’épée ont été modifiés. Le chef accessoiriste Terry Wood explique que ce fut une décision importante prise par la décoratrice Anna Lynch Robinson parce que l’épée et le bouclier font partie intégrante de l’histoire. « Nous n’avions pas le droit à l’erreur parce qu’ils font partie des éléments qui restent en mémoire. » 

Elevé au grade de ‘Godkiller’ (tueur de dieu), ce cadeau de Zeus aux Amazones, l’épée de Wonder Woman doit avoir un look d’un autre monde tout en étant utilisable par un guerrier humain. La lame était en aluminium couvert de vinyle imprimé et ensuite trempé dans un bain d’acide et gravé pour lui donner une patine ancienne. La poignée a été façonnée à la main et moulée dans de la résine de fibre de verre mélangée à de la poudre de bronze et de cuivre. Craig Narramore, le modéliste en chef trouve que le résultat « est une surface qui peut être polie comme tout métal et sur laquelle on peut mettre du vert-de-gris parce qu’elle vieillit de la même façon. En plus, c’est un peu plus léger et nous pouvons créer toutes les épées nous-mêmes plutôt que de les envoyer en fonderie. » 

Il y a eu plusieurs versions de Godkiller pour les besoins du film : « Des modèles courts, des longs, des ‘slim’, ou uniquement la poignée, » raconte le chef accessoiriste Terry Wood. « Il y avait des lames et des demi lames et pareil pour le bouclier. Nous avions des boucliers mous, d’autres en caoutchouc, d’autres très légers en mousse. Tout dépendait de la scène et de ce que Patty Jenkins trouvait visuellement juste. »

Le bouclier restait d’un style grec ancien et géométrique, tel que dessiné par Michael Wilkinson dans la version originale. Les motifs évoquent l’architecture et le design du palais à Themyscira. Mais il y avait aussi deux boucliers pour les effets spéciaux lors des combats de Wonder Woman contre les allemands: un pour les plans de face et l’autre pour ceux de dos. Les deux étaient en fibres Kevlar, garnis d’un mécanisme qui vibre et d’un autre qui lance jusqu’à 48 étincelles. Les effets spéciaux imitaient les projectiles détournés lorsqu’elle essuie beaucoup de tirs. 

« Nous les contrôlions à distance, » explique Mark Holt, responsable des effets spéciaux. « Chaque étincelle était déclenchée individuellement et nous pouvions émettre soit une séquence d’étincelles (lorsqu’elle est sous une pluie de tirs), soit une pulsation d’étincelles (pour des tirs plus sporadiques). » Lindy Hemming, la créatrice de costumes, devait relever un autre défi : rendre les habitantes de Themyscira forte mais féminines, et surtout merveilleuses. 

« Nous voulions qu’elles soient visiblement d’un monde antique et très belles mais aussi libre, physiques et fortes, » se rappelle Lindy. « Et pas surfaites. Ce sont des femmes ayant une vie simple et belle qui ne manquent de rien. Je voulais qu’elles aient un look très décontracté et en harmonie avec leur environnement. » « Ce sont des gens pratiques, » rajoute Patty Jenkins. « Si elles portent une cape, c’est pour avoir chaud. La cape ne pouvait donc pas être trop décorative mais rester belle. » 

L’équipe s’est demandée comment elle ferait pour choisir un vêtement étonnant, puissant mais pas trop masculin pour évoquer une telle civilisation. Il fallait aussi intégrer le costume de Wonder Woman qui existait dans Batman v Superman afin d’assurer une continuité. Lindy Hemming explique qu’elle a choisi de travailler à l’envers et partir du principe qu’à un moment, Diana porterait la première armure Wonder Woman. « Je savais que nous devions créer un monde qui correspondrait à ce premier costume donc j’ai travaillé avec Aline pour s’assurer que les armures de Themyscira correspondent. »

Le parti pris adopté était de montrer l’isolement de Themyscira à travers les vêtements et les armures des Amazones, comme s’ils « avaient été confectionnés à l’époque où elles fondèrent la colonie,» explique Lindy Hemming. « Ces femmes vivent seules sur cette ile depuis des milliers d’années, de quelles technologies disposaient-elles pour fabriquer des vêtements et une armure ? » 

Lindy et son équipe ont donc choisi des tissus naturels comme le lin ou la soie, le cuir et des métaux comme l’or, l’argent, le cuivre et des alliages. Tout a été confectionné main en utilisant des méthodes artisanales traditionnelles. Par exemple, les casques des Amazones était en aluminium et cuivre et sculptés par un armurier. L’armure corporelle a été faite par deux artistes spécialisés en finitions de cuir ou de faux métaux. Le cuir est cuit à la vapeur et ensuite moulé sur des mannequins grandeur-nature fabriqués à partir de scan des comédiens. Cependant, bien que ce procédé assure une coupe très précise, les comédiennes connaissaient des changements corporels suite aux entrainements intensifs nécessaires pour les rôles. 

« Nous avons dû faire beaucoup d’ajustements pour tenir compte des musculatures qui se développaient, » se souvient Lindy Hemming. «C’était intéressant de voir comment les différents corps se développaient selon les morphologies. Sur le même champ de bataille, il y avait des femmes très musclés et d’autres plus filiformes et c’était merveilleux de voir que tous ces corps étaient tous différents mais tous très puissants. » 

Pour faciliter les scènes de combat, les armures devaient posséder de la flexibilité. Les lacets des corsets en cuir ont été élastifiés pour permettre la respiration et pour que les différents morceaux puissent s’articuler ou se rabattre, surtout lorsque les femmes s’assoient, montent à cheval ou combattent. Et les bretelles étaient astucieusement maintenues par des aimants décorés en rivets pour que le métal ne frotte pas trop la peau. Et pour ajouter de la souplesse. » Une fois les conceptions validées, il fallait penser à la confection en masse. « La conception n’était que le début, » explique Lindy Hemming. 

« Il fallait ensuite prendre en compte l’action et le nombre de personnes qui porterait chaque costume. Il y avait toujours un modèle parfait que nous appelions le ‘héro’, à partir duquel il fallait créer des copies pour les cascadeurs - mais avec des matières plus souples comme du caoutchouc ou de l’uréthane. Il fallait aussi faire des modèles qui résistaient au feu ou à l’eau et bien entendu, tous devaient être à l’identique. Chaque trace de peinture, chaque pli du tissu devait être le même pour qu’au montage on ne puisse pas distinguer un comédien d’un cascadeur. » 

Pour les hommes dans le film, Lindy avait un autre genre de défi : il fallait des garde-robes distinctes pour chaque personnage (Steve Trevor, Charlie, Sammy, Le Chef…). Tous leurs vêtements ont été confectionnés sur mesure avec des tissus de chez Abraham Moon & Sons Ltd., ou Fox Brothers and Co qui produit des lainages anglais artisanaux. Les kilts de Charlie ont été faits en Ecosse. Il y a toutefois un ensemble dans la garde-robe de Diana qui n’est par typiquement amazonien. A son arrivée à Londres, lors du shopping chez Selfridges avec Etta, Diana est perplexe devant le code vestimentaire édouardien. Pour finir, les deux femmes se mettent d’accord sur une tenue militaire anglaise (qui constituait le premier effort national à la confection d’un uniforme pour les femmes de l’armée). D’un point de vue pratique et symbolique, c’est un camouflage parfait pour Diana, même si elle ne passe toujours pas inaperçue. Steve Trevor rajoute une paire de lunettes pour parfaire le déguisement. Plus tard dans l’histoire, Lindy Hemming aura l’occasion de l’habiller dans une très élégante robe bleue en soie. « Il y avait beaucoup de costumes à créer pour la partie qui se passe en 1918, du champs de bataille à la salle de bal, » résume Lindy Hemming.
Tu te trompes sur elles. Elles sont tout ce que tu dis…. mais beaucoup plus encore» —Wonder Woman

Après le tournage, Patty Jenkins a travaillé étroitement avec le monteur Martin Walsh. « Martin et moi étions tellement complices qu’il pouvait presque lire dans mes pensées. Il a compris quelle histoire nous voulions raconter et savait faire en sorte que chaque moment soit lyrique – d’un point de vue narratif, visuel et musical. Patty Jenkins a fait appel au compositeur Rupert Gregson-Williams pour transmettre en musique les qualités de Wonder Woman, au gré de ses apparitions dans le film. « Patty et moi avons travaillé ensemble pour trouver les thèmes musicaux du film, » raconte-t-il. 

« Elle a une très bonne oreille et m’a aiguillé très en amont sur des couleurs musicales en affinité avec les personnages. Wonder Woman est une histoire qui raconte les origines de Diana: on la rencontre avant même qu’elle comprenne ses pouvoirs et donc son thème devait refléter son innocence et sa naïveté. Durant le film, elle se transforme de jeune fille en femme qui trace son chemin. » Le compositeur a utilisé de nombreux instruments dans sa partition comme par exemple “un mélange d’orchestre, percussions du monde et voix pour Themyscira, et au fur et à mesure que Diana grandissait, j’ai utilisé un violoncelle électrique et davantage de couleurs électroniques, » raconte Rupert Gregson-Williams. « A la fin du film, nous avions un orchestre, un chœur entier, des percussion et une palette électronique pour exprimer toute la gamme de ses émotions. » D’après Patty Jenkins, la composition n’était pas simple mais “Rupert Gregson-Williams était à la hauteur. Il a relevé le défi et crée un monde de thèmes et de textures qui coulent de façon naturelle de l’histoire et du personnage. » 

Une icône féministe pour certains, un exemple d’amour, de sagesse et de justice pour d’autres et une guerrière intrépide qui combat aux cotés des hommes… Wonder Woman et tout cela et beaucoup plus encore. Lorsque nous la découvrons, son expérience, ou plutôt son manque d’expérience, résultent en une soif de découverte et une passion pour aider les autres. Diana est extrêmement compatissante et capable de voir le monde avec un esprit de découverte. Elle œuvre pour le bien parce qu’elle y croit dur comme fer. “Diana est différente des autres super héros premièrement parce que c’est une femme, mais principalement parce que son sens de la justice la rend unique, » explique Gal Gadot. 

« Elle veut débarrasser le monde du mal en luttant contre les méchants et surtout, elle veut inciter les humains à donner le meilleur d’eux-mêmes. Et elle accomplit cela à travers l’amour, l’espoir et la grâce. » Patty Jenkins est d’accord et rajoute: “Si seulement nous pouvions tous voir le monde à travers les yeux de Diana. Elle voit le côté obscur du monde mais sait aussi que l’humanité a un grand potentiel et une grande beauté. Elle a la puissance d’une déesse, un cœur débordant de compassion et nous voulions lui créer une histoire riche, pleine et divertissante à laquelle tout le monde peut s’identifier. C’est une belle aventure et j’espère que les fans, anciens et nouveaux, l’adoreront ! »

#WonderWoman

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NÉS EN CHINE

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Au cinéma le 23 août 2017

Je vous propose un peu de douceur et de belles images d'animaux pour commencer la semaine. Découvrez la bande annonce du nouveau film DISNEYNATURE.


Bande annonce (VF)

« Ces paysages grandioses abritent d’innombrables vies, chacune d’entre elles s’inscrivant dans une histoire qui les dépasse, celle du cycle universel de la vie alimenté par l’amour, les épreuves et les espoirs de nombreuses créatures. »    Lu Chuan


NÉS EN CHINE, le nouveau film Disneynature, nous entraîne dans un fabuleux voyage au cœur des régions les plus sauvages de la Chine, là où peu d’humains se sont aventurés.

C’est la comédienne Claire Keim qui nous raconte le destin de ces trois familles d’animaux qui s’entrecroisent dans les environnements les plus extrêmes de notre planète, nous révélant les moments les plus intimes de leur existence :

Yaya, une maman panda géant qui guide son petit Mei Mei alors qu’il explore le monde et gagne en indépendance.

Tao Tao, un Rhinopithèque de Roxellane -plus communément appelé singe doré – âgé de deux ans cherche sa place au sein de sa famille  après la naissance de sa petite sœur

Dawa, une panthère des neiges – un animal mystérieux rarement observé par l’homme –confrontée à l’incroyable difficulté d’élever ses deux petits dans l’un des habitats les plus hostiles et les plus impitoyables du monde.

En nous offrant des images inédites à couper le souffle, le film explore l’incroyable diversité de l’immensité de la Chine, des sommets glacés des montagnes aux forêts de bambous, en suivant les grues du Japon qui forment le trait d’union entre ces trois extraordinaires destins.

Le film est réalisé par le talentueux cinéaste chinois Lu Chuan et produit pour Disneynature par Roy Conli et les éminents cinéastes animaliers Brian Leith et Phil Chapman.

A propos de Disneynature

Créé en 2008, Disneynature est un label cinématographique référent sur le sujet de la nature dans le monde. Inscrit dans la lignée des films documentaires « True Life Adventures » créés dans les années 50 par Walt Disney, ce label fait découvrir au grand public, et sur grand écran les plus belles histoires de la nature. Il compte aujourd’hui huit films réalisés par les meilleurs cinéastes du genre et plus de 30 millions de spectateurs.

Disneynature, c’est aussi une marque qui se décline en media, des expériences uniques de divertissement et à travers une gamme de produits porteurs de sens et respectueux de l’environnement.

Plus d’informations sur : www.zoombydisneynature.com

   
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