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BLACK PANTHER

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Au cinéma le 14 février 2018

Entre un beau casting et des premières images très prometteuses, BLACK PANTHER semble parfaitement trouver sa place dans l'univers cinématographique Marvel. L'attente va être longue...


Bande annonce (VOSTFR)


L’histoire :

Après les événements qui se sont déroulés dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier… 

Le film Marvel Studios BLACK PANTHER est réalisé par Ryan Coogler (CREED – L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA, FRUITVALE STATION) d’après un scénario qu’il a coécrit avec Joe Robert Cole (« American Crime Story »).

Au casting Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, l’actrice oscarisée Lupita Nyong’o, Danai Gurira, Martin Freeman, Daniel Kaluuya, l’actrice nommée aux Oscars Angela Bassett, l’acteur oscarisé Forest Whitaker, Andy Serkis. La distribution comprend également Letitia Wright, Winston Duke, Florence Kasumba, Sterling K. Brown et John Kani.

BLACK PANTHER est produit par Kevin Feige. Louis D’Esposito, Victoria Alonso, Nate Moore, Jeffrey Chernov et Stan Lee en sont producteurs exécutifs.

BLACK PANTHER est basé sur le personnage Marvel qui a fait sa première apparition en 1966 dans le numéro 52 du comics Fantastic Four Vol. 1.

Le film s’inscrit dans le cadre de la Phase 3 de l’univers cinématographique Marvel, qui propose au public de nouveaux héros au cinéma tout en poursuivant les aventures des personnages préférés des fans .

 
#BlackPanther

Autre post du blog lié à BLACK PANTHER

CLOWN

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En DVD, Blu-ray & VOD le 28 Juin 2017

Je n'ai pas vu ce film et l'horreur n'est pas un genre que j'explore beaucoup. Cependant, la bande annonce est ici suffisamment flippante pour plaire aux amateurs de sueurs froides et, surtout, il y a une petite histoire sympathique derrière ce long-métrage et cela me plaît.

IL VA VOUS ARRACHER VOTRE ULTIME SOURIRE...

Produit par le maître de l’horreur ELI ROTH
Par le réalisateur de SPIDERMAN : HOMECOMING


Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2017
Compétition Officielle


Figure tutélaire du genre, rendu mythique par Stephen King, et summum de la peur pour tous les coulrophobes, le clown est de nouveau à l’honneur dans ce sinistre conte de Grimm moderne, dont la vision vous hantera longtemps.

Une chose est sûre, ce clown-là n’est VRAIMENT pas pour les enfants…

De la fausse bande-annonce au vrai long-métrage

2010, Halloween : Jon Watts met en ligne la fausse bande-annonce d’un film d’horreur nommé CLOWN. En introduction, l’écran affiche : « Par le maître de l’horreur ELI ROTH ».

Convaincu qu’il s’agit du nouveau film du réalisateur de la sensation Hostel, le public du monde entier s’enflamme et la vidéo atteint plus d’1 million de vues !

Enthousiasmé par le projet et l’audace du procédé, Eli Roth contacte le réalisateur, et, au lieu de le traîner en justice, lui propose de transformer cette fausse bande-annonce en vrai long-métrage. CLOWN était né.

Bande annonce (VOSTFR)



Quelques photos du film
















Jon Watts, le réalisateur
Le réalisateur Jon Watts
Jon Watts est né et a grandi à Fountain (Colorado). Après avoir étudié le cinéma à la New York University, il réalise des clips et des publicités, développant un style particulier. CLOWN est son premier long métrage. Il a depuis réalisé le remarqué COP CAR (avec Kevin Bacon) et termine actuellement la superproduction Marvel SPIDERMAN : HOMECOMING (sortie été 2017).

Christopher Ford, co-scénariste
Compagnon d’études et ami de Jon Watts, il lui aussi fait des études de cinéma à la New York University. Il a signé les scénarios de ROBOT & FRANK (Jake Schreier, 2012), récompensé au Festival de Sundance, et de CLOWN. Il est également l'auteur d'une série de bande dessinée intitulé Stickman Odyssey.

[ Édition DVD ] 
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES 
DVD Format image : 2.40, 16/9ème compatible 4/3 
Format son : Anglaisl DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0, Français Dolby Digital 5.1 
Sous-titres : Français 
Durée : 1h37 
Prix public indicatif : 14,99 € 

 [ Édition Blu-ray ] 
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Blu-ray  
Format image : 2.40 - Résolution film : 1080 24p 
Format son : Anglais & Français DTS Master Audio 5.1
Sous-titres : Français Durée : 1h39 
Prix public indicatif : 19,99 €

COMPLÉMENTS 
[communs aux 2 éditions] 
Le making-of du film

#Clown

THE LAST GIRL – CELLE QUI A TOUS LES DONS

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Thriller/Drame/Epouvante-horreur/Un film intelligent et surprenant

Réalisé par Colm McCarthy
Avec Sennia Nanua, Fisayo Akinade, Dominique Tipper, Paddy Considine, Anamaria Marinca, Gemma Arterton, Glenn Close...

Long-métrage Britannique/Américain

Titre original : The Girl With All The Gifts 
Durée: 01h52mn
Année de production: 2016
Distributeur: La Belle Company 

Interdit aux moins de 12 ans

Date de sortie sur nos écrans : 28 juin 2017


Résumé : Au fin fond de la campagne anglaise, une base militaire héberge et retient prisonniers un groupe d’enfants peu ordinaires qui, malgré le fait d’avoir été infectés par un agent pathogène « zombie » qui a décimé la planète, demeurent capables de penser et de ressentir des émotions.
Lorsque la base est attaquée, Melanie, qui semble être la plus surdouée d’entre eux, réussit à s’échapper en compagnie de son professeur, de deux soldats et d’une biologiste qui ne voit en elle qu’un cobaye indispensable à la découver te d’un vaccin.
Dans une Angleterre dévastée, Melanie doit découvrir qui elle est vraiment et décider ainsi de son propre sort comme de celui de l’humanité tout entière.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : ce film de genre s’inspire du roman de M.R Carey intitulé "Celle qui a tous les dons" (paru aux Editions l'Atalante). Il impressionne par ses choix. Il suit les codes du genre 'zombie' pour se l'approprier et en profiter au passage pour jouer avec la morale des spectateurs. 

Sombre, il nous entraîne dans un monde tel qu’on le connaît qui périclite. Les relations entre les personnages donnent l'impression d'être classiques, mais à y regarder de plus près la relation entre Mademoiselle Justineau et Melanie par exemple laisse pensif. 

Les décors et les ambiances sont très travaillés et on sent que la recherche de cohérence des atmosphères, des codes couleurs et des plans soignés du réalisateur Colm McCarthy ont été pensés avec intelligence pour tenir dans un budget qui n'était clairement pas celui d'un blockbuster. C'est très réussi et cela apporte au film un style original et une personnalité identifiable. 


Ce qui est très agréable est que l'histoire fait appel à notre intelligence pour comprendre de quoi il retourne dans les faits et le message qu'on nous fait passer au final. Par contre, mon petit reproche va à certaines parties du scénario, qui au lieu de continuer sur cette lancée, fournit toutes les informations à l'héroïne lui ôtant l'opportunité de nous surprendre encore plus par ses capacités. De plus, il a quelques difficultés à étoffer les protagonistes dans l’ensemble. Cependant, il maintient l'intérêt du début à la fin et pose des jalons pendant tout le film.

Melanie est interprétée par Sennia Nanua. Cette jeune actrice exprime très bien les sentiments contradictoires de sa condition et les efforts que cela lui coûte.





La sensibilité de Gemma Arterton sert à ravir son personnage d’Helen Justineau.



Glenn Close, qui interprète le docteur Caroline Caldwell est crédible en femme de tête et en scientifique qui cherche à retrouver le contrôle de la situation.



Le rôle du sergent Eddie Parks trouve en Paddy Considine une force implacable mais capable d’adaptation et de compréhension.



THE LAST GIRL – CELLE QUI A TOUS LES DONS est un film intelligent et surprenant, qui malgré une faiblesse scénaristique, fait passer des messages et entraîne le spectateur dans une expérience cinématographique originale.


Note : ce film sera projeté en avant-première dans le cadre du Champs-Elysées Film Festival le samedi 17 juin à 22H00 au Publicis Cinéma (en salle 2).


NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Tout a commencé par une nouvelle publiée dans une anthologie thématique. En effet, Charlaine Harris et Toni Kelner avaient proposé à Mike Carey, auteur de BD et de romans, de collaborer à un recueil d'histoires surnaturelles, horrifiques et fantastiques autour du thème de « l'école ». Lui-même enseignant pendant dix ans, Carey a accepté la proposition, sans se douter des difficultés qui l'attendaient… « Je me suis alors retrouvé chez moi à fixer le mur pendant des mois », se souvient-il. 

« Tout ce qui me venait en tête n'était qu'un pâle succédané d'Harry Potter. Jusqu'à ce qu'un matin je me réveille avec le personnage de Melanie en tête : il s'agissait d'une jeune fille qui s'attelle à cet éternel sujet de dissertation "Qu’est-ce que je veux faire quand je serai grande ?» Mais on comprend qu'elle ne va pas vieillir. Car c’est une zombie ». 

La nouvelle se déroule dans le bunker souterrain d'une base militaire – l'unique univers qu'ait jamais connu Melanie. « Son monde se résume à quelques pièces et un couloir, la cellule où elle est gardée prisonnière, le couloir à l'extérieur de la cellule, et une salle de classe où elle et d'autres enfants qui partagent sa condition suivent des cours », poursuit l'écrivain. « Elle ne cherche pas à remettre quoi que ce soit en question. C'est la seule réalité qu'elle connaisse. Mais on remarque que les adultes de son entourage la traitent d'une manière très étrange, comme si elle tenait à la fois d'une bête sauvage et d'une bombe à retardement. Elle est sanglée à un fauteuil roulant quand on l'emmène d'une pièce à l'autre. Elle n'a aucunement le droit d'avoir le moindre rapport avec un adulte, sauf lorsqu'elle est attachée. Et des soldats pointent leur arme sur elle la plupart du temps. Il nous faudra un bon moment pour comprendre pourquoi on la traite de cette manière ». 

L'auteur est passé à l'étape suivante du projet presque par hasard. Alors qu'il avait rendez-vous avec la productrice Camille Gatin, il lui a raconté au passage qu'il venait d'achever une nouvelle et lui a demandé si elle souhaitait y jeter un œil avant qu'il ne l'envoie à la maison d'édition. « Je me suis passionnée pour le personnage de Melanie », relève la productrice. « Je sais bien qu'il existe beaucoup d'histoires de zombies, à la télévision, et sous forme de BD et de romans, mais je n'avais jamais croisé de personnage comme Melanie jusque-là.

Dans le même temps, Colm McCarthy m'avait dit qu'il avait repéré pas mal de sites abandonnés et qu'il adorerait trouver un projet qu'il puisse tourner dans ces décors improbables. Je me suis alors dit que cette histoire pouvait sans doute lui correspondre. Je l'ai envoyée à Colm et nous avons tous été sensibles aux mêmes éléments ».

Le réalisateur acquiesce, précisant que Carey s'est inspiré de l’amour qu’il porte à sa fille pour créer le personnage de Melanie. Une démarche qu'il comprend parfaitement puisqu'il a lui-même une fille. « Melanie est totalement hors du commun, même si on se dit qu'elle pourrait être une amie ou un être cher », dit-il. C'est ainsi que l'écrivain, le réalisateur et la productrice ont collaboré tous les trois pour développer des idées et les trajectoires des personnages – un cheminement pour le moins inhabituel. Conscients que la nouvelle ne racontait que les dix premières minutes du film, ils ont cherché des axes de récit supplémentaires. 

Phénomène plus rare encore – Carey était en pleine écriture d'un roman parallèlement au scénario : « J'ai fini par écrire une première version du film, et puis des chapitres du livre, et puis une deuxième version du film, et d'autres chapitres encore », indique-t-il dans un sourire. L'histoire se déroule dix ans après qu'un fléau a décimé l'Angleterre. Face aux « Affams » qui forment désormais l'espèce dominante, les quelques rescapés humains vivent barricadés pour se protéger de ces créatures cannibales qui rôdent dans tout le pays. Melanie (Sennia Nanua) et une vingtaine d'autres enfants sont les survivants de la deuxième génération, mi-humains, mi-Affams. Ils ont comme institutrice Helen Justineau (Gemma Arterton) dont les liens d'affection avec la petite Melanie, d'une redoutable intelligence, sont au cœur du film. Mais on croise d'autres personnages, comme le docteur Caroline Caldwell (Glenn Close), scientifique qui espère découvrir un antivirus en conduisant des expériences sur les enfants, ou encore le sergent Eddie Parks (Paddy Considine) et Kieron Gallagher (Fisayo Akinade), deux soldats constamment en alerte pour nous rappeler que le danger guette en permanence. On s'attache au parcours de ces cinq protagonistes dès lors que le récit nous emmène à travers un pays où la nature a en partie repris ses droits. 

THE LAST GIRL est incontestablement un film de zombie, mais c'est aussi une œuvre inclassable. « Je trouve que c'est une histoire de zombie très efficace », estime Carey. « Très en amont du projet, on s'est dit qu'on voulait donner une explication scientifiquement crédible à cette nouvelle apocalypse – à ce fléau qui frappe la planète. On a fait des recherches et on est tombé sur un champignon, l'Ophiocordyceps unilateralis, dans un documentaire de David Attenborough, THE SECRET LIFE OF PLANTS. Il s'agit d'un parasite qui attaque les fourmis de la forêt tropicale amazonienne. Ses spores se déversent sur le sol de la forêt et les fourmis marchent dessus : les spores se déposent sur l'insecte et le champignon se développe dans le corps de la fourmi et prend possession de son système nerveux. En gros, le parasite prend le contrôle de la fourmi et l'emmène là où il le veut. C'est un enlèvement ! »

Que se passerait-il si un tel phénomène s'attaquait aux êtres humains ?


Les auteurs du film ont aussi eu la bonne idée de raconter l'histoire à travers le regard de Melanie : « On adopte le point de vue d'une enfant – une gamine attachante, intelligente, courageuse et affectueuse – qui est aussi zombie », précise l'écrivain. 

C'est le mélange d'originalité, de réalisme et d'émotion qui a séduit de grands comédiens comme Glenn Close, six fois citée à l'Oscar, Gemma Arterton et Paddy Considine. Aucun d'entre eux n'a hésité une seconde à s'engager dans un projet de ce genre en raison de sa qualité exceptionnelle. « On m'a envoyé le scénario que j'ai trouvé formidable », indique Glenn Close. « Il était très bien écrit et les personnages étaient intéressants. Il offrait un point de vue original sur le genre. Et les auteurs et producteurs du projet sont des gens bien. J'ai échangé par Skype avec Colm et j'ai eu une formidable impression ». 

Elle s'interrompt un instant et reprend : « Je n'ai jamais tourné dans un film pareil ou joué un rôle comme celui-là ». « Je trouvais que le genre du film de zombie ne se renouvelait plus », indique Considine. « Je sais que les gens en sont friands mais je ne m'y suis jamais vraiment intéressé. Il n'y a sans doute que deux films de zombie que j'apprécie : ZOMBIE de George A. Romero et SHAUN OF THE DEAD. Je n'avais pas de désir particulier de tourner un film comme celui-là ». Pourtant, il a changé d'avis après avoir lu le scénario et rencontré McCarthy. « Ce qui compte vraiment, ce sont les personnes qui portent le projet et l'histoire », affirme-t-il. 

Gemma Arterton s'est passionnée pour le projet. « En général, on ne m'envoie pas ce genre de scénarios. L'intrigue est brillante et j'ai adoré les questions qu'elle soulève. C'est même un sujet qui a été abordé récemment aux infos : que se passera-t-il lorsque les hommes bousilleront la planète ? Parviendrons-nous à survivre ? Est-ce que nous méritons cette planète ? Je suis très sensible à la thématique de la loi du plus fort. Mais aussi à celle de la nature qui se retourne contre l'être humain et qui reprend ses droits. J'ai trouvé ça fascinant. Certes, il s'agit d'un film de genre, mais qui va bien au-delà des codes habituels. Beaucoup, beaucoup plus loin. C'était très difficile d'en parler quand on me demandait ce que je tournais. C'est un film de zombie, mais pas tout à fait. C'est un film qui parle de la vie et de l'avenir de notre planète. Et j'ai adoré le fait que le virus soit d'origine biologique ». Il était bien entendu essentiel de trouver une toute jeune comédienne capable d'incarner Melanie. McCarthy et Camille Gatin ont fait passer des auditions à 500 filles pour le rôle : il leur fallait une actrice à même d'exprimer l'émotion palpable dans le scénario tout en étant suffisamment solide pour vivre loin de chez elle pendant dix semaines, se retrouver sanglée à un fauteuil roulant et supporter des scènes d'action physiquement éprouvantes. 

« Ça peut sembler totalement cliché, mais Sennia est la dernière des 500 jeunes filles qu'on ait rencontrées pour le rôle », insiste le réalisateur. « Je crois bien qu'on avait effectué une première sélection de six candidates potentielles, et on faisait d'ultimes lectures avec Gemma. Mais je me suis rendu au Television Workshop de Nottingham où l'on découvre beaucoup de comédiens anglais passionnants. Elle était la toute dernière ce jour-là : j'ai compris qu'elle dégageait quelque chose d'unique dès la première scène qu'elle a lue ». 

Sennia Nanua reste imperturbable : « J'ai passé une audition et je me suis dit, 'de toute façon, ce n'est qu'un film'», confie-telle. « Et puis, j'ai refait un essai à Londres. J'avais déjà rencontré le réalisateur, mais cette fois-ci j'ai rencontré la productrice, et elle a été adorable. Et puis, j'ai fait la connaissance des acteurs et de l'équipe technique. Par la suite, j'ai passé une nouvelle audition et j'ai fait une lecture avec Gemma. C'était formidable parce que cela m'a donné l'occasion d'apprendre à la connaître. Je crois bien que j’étais la toute dernière à passer l’audition. Ils ont appelé ma mère pour lui dire que j'avais décroché le rôle. Elle a éclaté en sanglots en me disant : 'Oh mon Dieu, Sennia, tu as obtenu le rôle !' Et je lui ai juste répondu, 'Très bien, maman'. Au fond de moi j'étais très heureuse, mais je n'ai pas l'habitude de beaucoup exprimer mes sentiments ». 

Dès que les personnages quittent le bunker et s'aventurent à travers le pays, McCarthy a eu l'occasion de tourner dans le genre de lieux à l'abandon qu'il avait évoqués avec Camille Gatin le jour où il lui a proposé de s'atteler au projet. « J'adore la photo et la dimension féerique d'une nature qui reprend ses droits sur le monde des hommes », indique-t-il. « Quand j'étais gamin, je m'amusais dans des maisons à l'abandon. J'adorais l'idée de me retrouver dans une pièce où quelqu'un, voire toute une famille, avait sans doute vécu et dans laquelle un arbre avait poussé à travers le plancher. L'esthétique du film est née de ces souvenirs-là. On a passé en revue pas mal de lieux à l'abandon dans le monde. On tenait à ce que les décors aient une dimension universelle. On est tombés sur Pripiat, située à quelques kilomètres de Tchernobyl et on y a envoyé une équipe pour tourner des images. Et on a eu l'idée de mêler ces prises de vue à celles des sites abandonnés des Midlands qu'on avait dénichés, ce qui correspondait à ce côté universel dont je parlais. On cherchait vraiment des lieux où la nature avait repris ses droits depuis un bon moment ». 

L'un des décors les plus marquants du film est l'hôpital qui sert de cadre à plusieurs scènes décisives. On pourrait croire qu'il s'agit d'un bâtiment spécialement créé pour l'occasion, mais il existait en réalité tel quel. « Alors qu'on était en pleine préparation, le régisseur d'extérieurs m'a appelé, enthousiaste, et m'a dit, 'Je crois que j'ai déniché l'endroit qu'il nous faut : je n'étais jamais allée dans un hôpital dans un état aussi épouvantable'», se souvient, amusé, McCarthy. « Nous nous sommes rendus sur place – un hôpital de Dudley – qui s'est imposé comme l'établissement dont nous avions besoin pour le film. Nous aurions explosé notre budget si nos décorateurs avaient dû concevoir un hôpital pareil. C'était inimaginable – le papier peint des couloirs qui se décollait, le lierre qui rentrait par les fenêtres… C'était exactement le type d'architecture délabrée qui nous obsédait et sur laquelle on fantasmait depuis le début ! » 

Comme le fait remarquer Camille Gatin, ces décors saisissants, rehaussés grâce aux effets numériques, ont permis de définir le ton du film : « Il nous fallait absolument tourner en décors réels avec des comédiens en chair et en os subissant une terrible pression », explique-telle. « Il était essentiel qu'on ait vraiment le sentiment que nos personnages se sentent harcelés, fatigués et au bord de l'épuisement. On sent qu'ils s'accrochent à un instinct de survie – mais très honnêtement, dans quel but ? Car plus jamais ils ne pourront se sentir sereins. C'était ce climat réaliste que Colm cherchait à installer ». 

« C'était intéressant d'en parler avec les comédiens pendant le tournage parce qu'ils campaient des hommes et des femmes qui tentent de survivre depuis dix ans, qui sont attaqués par les Affams depuis dix ans – et qui n'ont ni week-ends, ni jour de congé, ni repos – et qui ne dorment pas bien depuis dix ans. À chaque fois qu'ils entendent un bruit, ils sursautent en sachant qu'il leur faudra peut-être prendre la fuite », ajoute-t-elle. Le mot de la fin revient à Mike Carey qui peine encore à croire que le film est né d'une idée de nouvelle. Peu à peu, ce projet a pris forme et a fini par devenir son univers tout entier. « C'est l'accomplissement d'un rêve », conclut-il. « Au sens le plus fort du terme ».  

  
#TheLastGirl

BAYWATCH : ALERTE Á MALIBU

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Action/Comédie/Aventure/Une bonne surprise, des acteurs attachants, un film sympathique, malgré un rythme en dents de scie

Réalisé par Seth Gordon
Avec Dwayne Johnson, Zac Efron, Alexandra Daddario, Priyanka Chopra, Kelly Rohrbach, Ilfenesh Hadera, Jon Bass, Yahya Abdul-Mateen II, Hannibal Buress, David Hasselhoff, Pamela Anderson...

Long-métrage Américain
Titre original : Baywatch 
Durée : 01h57mn
Année de production : 2017
DIstributeur : Paramount Pictures France 

Date de sortie sur les écrans américains : 25 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 21 juin 2017


Résumé : Le légendaire sauveteur Mitch Buchannon est contraint de s’associer à une nouvelle recrue, Matt Brody, aussi ambitieux que tête brûlée ! Ensemble, ils vont tenter de déjouer un complot criminel qui menace l'avenir de la Baie…

Bande annonce (VOSTFR)



Extrait « Alerte Maximale ! » (VOSTFR)


Extrait « Pas mes seins » (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : si vous allez voir BAYWATCH : ALERTE Á MALIBU pour voir un chef d'œuvre cinématographique et vous élever intellectuellement, alors vous vous trompez de film. Si, par contre, vous espérez y trouver un divertissement fort sympathique, bien fichu et qui ne se prend pas au sérieux, alors vous passerez certainement un bon moment.

Dans son genre, ce long-métrage est réussi. L'humour, parfois raz de la moquette, parfois vache, parfois situationnel, fait mouche tout de suite. Il fonctionne pendant tout le film grâce à une dynamique d'équipe bien rodée et une cohérence de ton.

Images de plages, de baie, de soleil, de fêtes, l'ambiance y est, ça change les idées. Le réalisateur, Seth Gordon, varie les lieux et les actions pour nous offrir un divertissement sun and fun, avec une bande originale adaptée.

Le scénario a le mérite de développer une intrigue policière (bateau certes, mais qui se maintient), ainsi qu'une arche narrative plus centrée sur la vie en équipe et de la notion familiale qui y est attachée. Finalement, l'esprit de la série n'est pas si loin et les clins d’œil sont d'ailleurs nombreux et logiques. Par contre, le rythme est inégal, il y a des longueurs lorsque l'enquête prend le pas trop longtemps sur l'humour.

Le duo Dawyne Johnson/Zac Efron est attachant. Les deux font ce qu'ils font toujours très bien : se moquer d'eux-mêmes tout en montrant leurs musculatures et insuffler du bon cœur à leurs personnages.




Leurs équipières, tout comme leurs homologues masculins, jouent de leur plastique. Que ce soit Alexandra Daddario, qui interprète Summer Quinn, Kelly Rohrbach, qui interprète C. J. Parker, ou encore Ilfenesh Hadera, qui interprète Stephanie Holden, chacune apporte une personnalité propre à l'équipe. Elles sont très sympas. Jon Bass, qui interprète Ronnie Greenbaum, est le personnage rigolo du groupe, le maladroit auquel on finit par souhaiter de réussir.


Priyanka Chopra est une charismatique Victoria Leeds, une femme gangster qui obtient ce qu'elle veut.

BAYWATCH : ALERTE Á MALIBU est un long-métrage d'été qui assure côté humour et action. Les acteurs sont attachants, le scénario développe à la fois une intrigue principale et une histoire plus personnelle, la réalisation est tout à fait en accord avec le genre du film et gère aussi bien l'action que l'humour ou l'émotion. Malgré un rythme en dents de scie, BAYWATCH : ALERTE Á MALIBU est une bonne surprise, car il utilise l'auto-dérision à bon escient et nous fait passer un bon moment.








  
#Baywatch #AlerteAMalibu

Autre post du blog lié à BAYWATCH : ALERTE Á MALIBU

MOI, MOCHE ET MÉCHANT 3

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Animation/Aventure/Comédie/Une suite inventive et drôle, un très bon divertissement familial

Un film d'animation réalisé par Pierre Coffin & Kyle Balda
Avec les voix en version originale de Steve Carell, Kristen Wiig, Trey Parker, Miranda Cosgrove, Dana Gaier, Nev Scharrel, Steve Coogan, Jenny Slate et Julie Andrews
Avec les voix en version française de Gad Elmaleh dans le rôle de Gru et Audrey Lamy dans le rôle de Lucy.

Long-métrage Américain
Titre original : Despicable Me 3
Durée: 01h36mn
Année de production: 2017
Distributeur: Universal Pictures International France

Date de sortie sur les écrans américains : 30 juin 2017
Date de sortie sur nos écrans : 5 juillet 2017



Résumé : Dans ce troisième volet, Balthazar Bratt, un ancien enfant star reste obnubilé par le rôle qu'il a interprété dans les années 80. Il va devenir l'ennemi juré de Gru.

Bande annonce (VF)



Bande annonce (VOSTFR)



Ce que j'en ai penséles réalisateurs Kyle Balda et Pierre Coffin reviennent à la tête du troisième opus de leur saga très réussie : MOI, MOCHE ET MÉCHANT. Dans ce nouveau long-métrage d'animation, ils explorent toujours le thème de la famille recomposée, et même de la famille surprise. C'est malin, car ainsi, ils touchent le cœur des petits et des grands, puisqu'on se sent concerné. De plus, étant donné qu'ils gardent une logique par rapport aux arches narratives précédentes, notre attachement aux personnages est déjà existant et nous sommes contents de voir apparaître de nouveaux protagonistes qui viennent enrichir cet univers drôle et coloré. 

Chapeau bas au méchant Balthazar Bratt qui mérite son titre de super méchant. Les idées mises en scène autour de ce personnage sont à la fois cohérentes avec son histoire et originales. 



Les clins d'œils nombreux aux années 80 vont ravir les adultes (notamment la bande originale qui vous fera vous trémousser sur votre fauteuil), pendant que les enfants rigoleront des inventions de Balthazar et des maladresses de Gru et Dru, des jumeaux d'enfer ! Bien sûr, les filles sont toujours attachantes et leurs mini-intrigues parallèles permettent de varier les aventures et de maintenir notre attention au taquet. Il ne faut bien sûr pas oublier les adorables minions qui au fur et à mesure des films affirment leur caractère et se laissent de moins en moins faire, faisant au passage preuve d'éclairs de génie (mais pas trop quand même, rassurez-vous, ils restent fidèles à eux-mêmes). Reste Lucy, femme de tête et mère en formation, qui joue un rôle de trait d'union entre tous les membres de cette attendrissante et délirante famille.






Il est agréable de retrouver les voix des acteurs en version originale. Steve Carell, notamment, offre à Gru et à Dru des variations de ton qui vont parfaitement à leur personnalité. 


Enthousiasmant, drôle, plein d'imagination et de trouvailles, MOI, MOCHE ET MÉCHANT 3 est une vraie suite qui va vous surprendre par la richesse de ses idées. Fidèle à son côté décalé, le scénario malin intègre éléments anciens et nouveaux pour nous coller le sourire aux lèvres et nous offrir un super divertissement. On en sort détendu et content. Gru & Co sont bons pour le moral !

BANDE ORIGINALE

PHARRELL WILLIAMS REVIENT POUR LA BANDE ORIGINALE DU NOUVEAU FILM D’ILLUMINATION MOI MOCHE ET MÉCHANT 3


PHARRELL WILLIAMS A COMPOSÉ SPÉCIALEMENT CINQ NOUVEAUX TITRES POUR LA BANDE ORIGINALE DU FILM, DONT « THERE’S SOMETHING SPECIAL» ET LE CLIP VIDÉO « YELLOW LIGHT». ON RETROUVE DANS LE FILM LES MINIONS QUI PRÉPARENT LEUR ÉVASION DE PRISON AU RYTHME DE SON DERNIER TUBE « FREEDOM. » LA BANDE ORIGINALE DU FILM MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 SERA DISPONIBLE À L’ACHAT LE 23 JUIN, VOUS POUVEZ LA PRÉ-COMMANDER SUR CE LIEN DÈS AUJOURD’HUI.

“There’s Something Special”, clip envahi par les Minions de Pharrell Williams


Clip Yellow Light, balade, version jeu vidéo virtuel, de Pharrell Williams et des Minions à travers les rues d’Hollywood 


Columbia Records, New York, le 9 juillet 2017 - Pharrell Williams, auteur-interprète et producteur multi récompensé aux Grammy Awards, rejoint encore une fois l’équipe d’Illumination, pour qui il signe la bande originale du film MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 disponible à la vente à partir de 23 juin sous le label i am OTHER Entertainment/Columbia Records. Disponible à la pré-commande dès aujourd’hui. Pharrell Williams vient de sortir « Yellow Light » un des cinq titres qu’il a écrit et produit pour le film. Vous retrouverez les pérégrinations du chanteur et des Minions à Hollywood dans le clip d’un jeu vidéo disponible ICI au rythme de « There’s Something Special ». Dans la bande originale vous découvrirez les autres morceaux créés pour le film, ainsi que le tube « Freedom » qui illustre à merveille l’évasion de prison des Minions dans le film.

Pour la Bande Originale de MOI MOCHE ET MÉCHANT 3, Pharrell Williams a concocté une play-list de seize titres endiablés. En plus de ses cinq nouvelles chansons, la musique du film comporte une touche vintage grâce au tout nouveau super méchant de la franchise, Balthazar Bratt, un enfant star des années 80, obnubilé par le rôle qui l’a rendu célèbre à l’époque. Le tube  « Bad » de Michael Jackson prend ici toute sa signification et colle parfaitement à la peau de Balthazar. Vous pourrez également y retrouver tous les plus grands tubes des années 80 dont  “Into The Groove” de Madonna,  “99 Luftballons” de Nena et “Take On Me” des norvégiens de a-ha. Trey Parker, le créateur de South Park  qui prête sa voix à Balthazar Bratt interprète spécialement pour l’occasion  « Hug Me » un des plus entêtants des cinq derniers titres de Pharrell Williams. L’artiste écrit et produit les chansons ainsi que les thèmes musicaux de tous les films depuis MOI MOCHE ET MÉCHANT. 

C’est pour MOI MOCHE ET MÉCHANT 2 qu’il avait composé « Happy » le tube international qui avait été en lice aux Oscars dans la catégorie meilleure chanson. Ce titre avait fait souffler un vent de bonne humeur sur le monde entier et engendré des milliers de lip dubs réalisés par les fans des quatre coins du monde. « Happy » s’est classé à la tête d’un nombre inouï de hit parades avec plus de 14 millions de ventes. Le single a été sept fois disque de platine aux USA, faisant de lui le plus grand succès de 2014. MPC Créative est un studio innovant qui rassemble art, commerce, technologie et talent et qui a produit le clip « Yellow Light ». MPC Creative est la branche de Moving Picture Company  (www.moving-picture.com), spécialisée dans la prise en charge A à Z de projets en vue de leur concrétisation. La bande originale de MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 sera disponible sur tous les supports dès le 23 juin. Le film MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 sortira en salle le 5 juillet.

Liste de titres de l’album MOI MOCHE ET MÉCHANT 3  
1. Yellow Light – Pharrell Williams 
2. Hug Me – Pharrell Williams feat. Trey Parker 
3. Bad – Michael Jackson 
4. Take On Me – a-ha 
5. Papa Mama Loca Pipa – The Minions 
6. There’s Something Special – Pharrell Williams 
7. Tiki Babeloo – The Minions 
8. Freedom – Pharrell Williams 
9. Doowit – Pharrell Williams 
10. 99 Luftballoons – Nena 
11. Into The Groove – Madonna 
12. Chuck Berry – Pharrell Williams 
13. Fun, Fun, Fun – Pharrell Williams 
14. Despicable Me – Pharrell Williams 
15. Despicable Me 3 Score Suite – Heitor Pereira 
16. Malatikalano Polatina – The Minions

À propos de MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 
Illumination, qui avait offert au public MOI MOCHE ET MÉCHANT ainsi que les deux plus gros succès en matière d’animation MOI MOCHE ET MÉCHANT 2, en 2013 et LES MINIONS, en 2015, renoue avec les aventures de Gru, Lucy et leurs adorables filles Margo, Edith et Agnès, sans oublier leurs Minions, dans MOI MOCHE ET MÉCHANT 3. Après avoir été licencié sans ménagement de l’AVL pour avoir raté la capture de l’infâme Balthazar Bratt, Gru traverse une période de lourde remise question. Mais quand un inconnu débarque pour lui annoncer qu’il a un frère jumeau, et que ce dernier n’a qu’une envie, à savoir rencontrer son frère pour qu’il lui enseigne l’art de l’ignominie, notre malfrat repenti va reprendre du poil de la bête et retrouver le bonheur d’être moche et méchant. Steve Carell prête de nouveau sa voix à notre héros moche et méchant préféré, mais également à son jumeau Dru. Dans la version française ce sont les frères Elmaleh, Gad et Arieh qui prêteront leurs voix à ce duo infernal. Kristen Wiig en anglais et Audrey Lamy en français reprendront du service avec Lucy, la super espionne amoureuse de Gru, et Trey Parker l’inventeur multi récompensé de South Park s’emparera de Balthazar Bratt, l’ex enfant star des années 80, complètement obsédé par le rôle de super vilain qui l’avait rendu célèbre à la télé de l’époque. C’est David Marsais qui lui prête sa voix dans la version française. L’adversaire à ce jour le plus le spectaculaire et dangereux que Gru ait jamais affronté est prêt à détruire Hollywood ou quiconque se trouvant sur sa route. Le film est réalisé par Pierre Coffin et Kyle Balda, co-réalisé par Eric Guillon, sur un scénario de Cinko Paul et Ken Daurio, produit par Chris Meledandri et Janet Healy pour Illumination, tandis que Chris Renaud les retrouve à la production déléguée.  www.despicable.me

Columbia Records 
Colombia Record est l’une des compagnies de production musicale les plus respectées et prospères du monde, qui manage aussi bien des stars reconnues que des nouveaux talents. Colombia est une filiale en propriété exclusive de Sony Music Entertainment. 

Universal Pictures
Universal Pictures est une branche d’Universal Studios (www.universalstudios.com), qui font partie intégrante de NBCUniversal, une des compagnies les plus influentes dans le monde de l’audio visuel, par le biais de ses activités en matière de développement, production, promotion et publicité dans le monde entier. NBC dirige un éventail large de différents réseaux d’information et de divertissement, une des plus grosses sociétés de production cinématographique du monde, de productions télévisées, d’une chaine de télévision et de parcs à thème connus dans le monde entier. NBCUniversal est une filiale du groupe Comcast.   

Illumination
Fondée par Chris Meledandri en 2007, Illumination est une société indépendante qui jouit d’un accord exclusif de financement et de distribution avec Universal Pictures, et qui a sorti son premier film : MOI, MOCHE ET MÉCHANT, avec la voix de Steve Carell, en 2010. Fast Company a récemment décerné à Illumination le statut de la compagnie la plus innovante au monde. En 10 ans Illumination a lancé des films qui sont tous devenus des franchises à succès et parmi lesquels figurent deux des films d’animation les plus rentables du monde, ainsi que des personnages devenus emblématiques, avec une recette globale de plus de 4,7 million de $. Dans la foulée du premier opus Illumination Entertainment a depuis produit et distribué MOI MOCHE ET MÉCHANT 2 (Renaud et Coffin, 2013), qui a été en lice aux Oscars, MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 (Coffin, Balda, 2017) et les MINIONS (Pierre Coffin, 2015), qui a connu un succès mondial. On citera également les succès de cette année : TOUS EN SCÈNE (Garth Jennings, 2017), qui a reçu une standing ovation au festival de Toronto avant de connaître le succès qu’on lui connaît dans le reste du monde, et COMME DES BÊTES (C. Renaud & Y. Chenay, 2016). Le but d’Illumination est de faire sourire les spectateurs du monde entier et ce quelque soit leur âge, en créant sans cesse de nouvelles histoires ou en développant leur univers, et ce bien au delà des salles de cinéma : Le jeu ‘‘Moi Moche Et Méchant: Minion Rush’’ est devenu une des applications en ligne les plus populaires du monde, et ‘’Despicable Me : Minion Mayheim’’ l’attraction phare des deux parcs d’attraction d’Universal studio à Hollywood et Orlando, ainsi que le parc Universal Studio au japon qui vient d’ouvrir le très populaire Minion Park. Illumination, pour le plus grand bonheur de ses fans, se prépare à sortir : THE GRINCH (Pete Candeland et Yarrow Cheney), avec la voix de Benedict Cumberbatch en Novembre 2018, COMME DES BÊTES 2 (Scénario de Bryan Lynch, réalisation Chris Renaud) en juillet 2019, MINIONS 2 en juillet 2020 et SING 2, en décembre 2021.

  

#MoiMocheEtMéchant3

Autre post du blog lié à MOI, MOCHE ET MÉCHANT 3

EVERYTHING EVERYTHING

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Romance/Drame/De jeunes acteurs convaincants, des idées de mises en scènes originales, mais peu d'émotions 

Réalisé par Stella Meghie
Avec Amandla Stenberg, Nick Robinson, Ana de la Reguera, Anika Noni Rose, Taylor Hickson, Danube R. Hermosillo, Farryn VanHumbeck, Robert Lawrenson, Peter Benson...

Long-métrage Américain
Durée: 01h36mn
Année de production: 2017
Distributeur: Warner Bros. France 

Date de sortie sur les écrans américains : 19 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 21 juin 2017


Résumé : Que feriez-vous si vous ne pouviez plus sortir de chez vous ? Ni respirer l'air pur de la mer, ni sentir la chaleur du soleil sur votre visage… ni même embrasser le garçon qui vit à côté de chez vous ? Everything, Everything raconte l'histoire d'amour insolite entre Maddy, adolescente futée, curieuse et inventive, et son voisin Olly. Car même si la jeune fille de 18 ans souffre d'une maladie l'empêchant de quitter l'environnement confiné de sa maison, le garçon refuse que ces circonstances n'entravent leur idylle. 

Maddy n'aspire qu'à sortir de chez elle et à découvrir le monde extérieur et à goûter à ses premiers émois amoureux. Alors qu'ils ne se voient qu'à travers la fenêtre et ne se parlent que par SMS, Maddy et Olly nouent une relation très forte qui les pousse à braver le danger pour être ensemble… même s'ils risquent de tout perdre.

Bande annonce (VOSTFR)


Bande annonce (VF)


Ce que j'en ai pensé : la réalisatrice Stella Meghie met en scène une romance adolescente avec EVERYTHING, EVERYTHING. Ce film s'inspire du roman éponyme de Nicola Yoon. Stella Meghie a de bonnes idées de mise en scène pour donner vie à l'imagination de Maddy, l'héroïne. Elle brise les barrières physiques qui empêchent les personnages de se retrouver dans la même pièce pour dynamiser les échanges et faire fonctionner l'imagination du spectateur. Les décors sont bien étudiés, notamment la belle maison dans laquelle Maddy habite.


Tant que les deux protagonistes principaux sont séparés, la façon de traiter la situation est originale et sympathique. À partir du moment où, ils sont 'libres' de se retrouver physiquement dans le monde, alors leur relation devient très prévisible. Le plus embêtant est qu'il n'y a pas ou peu d'émotions dans la deuxième partie du film. On comprend les enjeux, cependant la réalisatrice reste trop sur des chemins battus et rabattus. On est ni tristes, ni joyeux. Le film se regarde agréablement, mais sans nous transporter, nous enthousiasmer ou nous inquiéter. Le rythme est un peu inégal, le traitement des sujets est plus ou moins approfondi.

Les deux acteurs principaux forment un jeune couple mignon. On a envie de suivre leurs aventures alors qu'ils vivent ce premier amour dans des conditions particulières.
Amandla Stenberg interprète Maddy, une jeune fille qui a toujours vécu dans une bulle à cause de la maladie. Elle est vraiment mignonne et attachante.




Nick Robinson interprète Olly, un adolescent renfermé, doux et gentil, qui s'éclaire au contact de Maddy.




Malgré sa condition, Maddy est vivante et lumineuse. Nick, de son côté, est plus sombre, il cache sa peine et sa douleur. Ils se complètent et vont bien ensemble.




EVERYTHING, EVERYTHING est un petit film dramatico-romantique qui aurait mérité plus d'intensité dans la mise en place des émotions. Son scénario a de bons moments, mais reste principalement prévisible. Ce long-métrage est agréable à regarder, notamment dans sa première partie et grâce à ses deux acteurs principaux, mais il aurait être plus enthousiasmant, dans son ensemble, pour les spectateurs.


Everything Everything
le roman qui a inspiré le film
publié aux éditions Bayard


Madeline Whittier vient de fêter son dix-huitième anniversaire, et elle n’est jamais sortie de chez elle. Elle est atteinte d’une maladie auto-immune, qui la rend allergique au monde. Pour entrer dans sa maison, les gens doivent passer par un local de décontamination et un sas stérile. Madeline ne reçoit jamais de visiteurs. Elle ne voit personne d’autre que sa mère et Clara, son infirmière.

Un jour, de nouveaux voisins arrivent, et Madeline ne peut s’empêcher de les espionner. Surtout le fils de la famille, Olly, qui a quelque chose de fascinant. Lui aussi est intrigué par son étrange et jolie voisine, toujours à sa fenêtre. Tous deux commencent une correspondance par mail, jusqu’à ce que la jeune fille ne supporte plus de ne pas voir Olly en vrai. La rencontre est un véritable coup de foudre.

Désormais, pour Madeline, l’idée de tout ce qu’elle rate est intolérable. Elle décide donc de braver l’interdiction absolue et, au péril de sa vie, de fuir avec Olly pour passer quelques jours à Honolulu... Un coup de coeur incontournable, un roman d’une puissance émotionnelle rare, un coup de théâtre final : à lire absolument !

Nicola Yoon a grandi en Jamaïque et à Brooklyn. Elle vit aujourd’hui à Los Angeles avec sa fille et son mari, qui a réalisé les illustrations intérieures de Everything Everything. Il s’agit de son premier roman.

Ce roman figure sur le New York Times best-sellers review depuis sa publication, aux USA. Son nouveau roman The Sun is also a star, sortira le 5 juillet en France, aux éditions Bayard.

Edition spéciale avec les photos du film
En librairie le 7 juin

350 pages
138 x 210 mm
16,90 €

NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Warner Bros. Pictures and Metro-Goldwyn-Mayer Pictures présentent la romance “Everything, Everything,” réalisé par Stella Meghie d’après le bestseller éponyme de Nicola Yoon. Et si tu ne connaissais rien du monde extérieur? Ni la sensation de l’air frais sur ta peau, ni la chaleur du soleil sur ton visage… ni le baiser de ton voisin? Everything, Everything raconte l'histoire d'amour inattendue entre Maddy, adolescente futée, ouverte et inventive, et son voisin Olly. Même si la jeune fille de 18 ans souffre d'une maladie l'empêchant de quitter l'environnement aseptisé de sa maison, le garçon refuse que ces circonstances entravent leur idylle. Au casting, Amandla Stenberg joue le rôle de Maddy et Nick Robinson celui de Olly. On trouve également Ana de la Reguera dans le rôle de Carla, l’infirmière, et Anika Noni Rose qui incarne Pauline, la mère de Maddy. Leslie Morgenstein et Elysa Dutton de Alloy Entertainment on produit le film, Victor Ho en était le producteur exécutif et le scenario est de J. Mills Goodloe. L’équipe artistique comporte le directeur de photo Igor Jadue-Lillo, la chef décoratrice Charisse Cardenas, la monteuse Nancy Richardson, la créatrice de costumes Avery Plewes et le compositeur Ludwig Göransson. Warner Bros. Pictures et Metro-Goldwyn-Mayer Pictures présentent Everything, Everything, produit par Alloy Entertainment. Le film sera mondialement distribué par Warner Bros. Pictures, Warner Bros. Entertainment Company et MGM. Maddy: Je m’appelle Maddy Whittier. Et toi? Olly: Olly. T’es assignee à residence? Maddy: …

“Ca fait 17 ans que je ne suis pas sortie de chez moi. Quand je parle avec lui, j’ai l’impression d’être dehors.”

PREMIER AMOUR

Madeline Whittier meurt d’envie de connaitre le monde extérieur et sa première histoire d’amour. Avec Olly, son nouveau voisin, elle échange de longs regards à travers les fenêtres et discute par sms - un lien profond se tisse et les pousse à tout risquer pour être ensemble… quitte à tout perdre. « J’avais envie de mettre tout le livre de Nicola Yoon dans le film», raconte Stella Meghie, la réalisatrice. « Il y avait tellement de choses que je voulais inclure, un tas de petits moments, comme tous leurs textos. Nicola a écrit quelque chose de si drôle et touchant, et honnête, et même fantastique, que je tenais à ce que l’on retrouve toute cette émotion dans le film». Amandla Stenberg incarne Maddy et réagit au livre et au scénario de la même façon : «J’ai tout de suite accroché au côté excentrique de l’histoire, sa fantaisie, l’émotion palpable. Surtout en tant qu’adolescente. J’ai aussi adoré le fait que ce magnifique et important film d’amour entre ados puisse sublimer l’amour interracial».

Bien que les protagonistes du film aient tous deux 18 ans, Yoon s’est inspirée de son expérience de toute jeune maman pour son livre. «Je pensais à toutes ces petites choses qui préoccupent les mamans ; que ma fille mange de la terre ou qu’elle s’enrhume», avoue-t-elle. « Et puis j’ai imaginé ce que pourrait être la vie d’une ado nécessitant le même niveau de protection qu’un jeune enfant. Et ce, pendant toute sa vie. Ensuite, j’ai adopté le point de vue de la mère et je me posais des questions sur la crise de l’adolescence : comment ça se passe si on ne peut vraiment, mais vraiment pas, vivre cette crise? » « Et puis », continue Yoon, « que se passerait-il si un jour un garçon canon emménageait dans la maison d’à coté et bouleversait toute la vie de la fille ? Parce que les garçons canons bouleversent toujours tout », rajoute-t–elle mutine. Nick Robinson qui joue le rôle du jeune voisin Olly Bright, reprend à son tour : «J’avais l’impression qu’Everything, Everything avait quelque chose de nouveau, que Nicola apportait de la nouveauté à la littérature pour adolescents. J’ai déjà travaillé ce genre mais là, il y avait une nouvelle approche, de l’originalité». 

La productrice Leslie Morgenstein ajoute : «Pendant tout le livre et maintenant le film, on vit les choses de la même façon que Maddy, donc on découvre Olly à travers le point de vue de Maddy. On sent immédiatement qu’Olly suscite sa curiosité et au fur et à mesure qu’elle apprend à le connaître, nous le découvrons aussi. Il a un coté sombre, probablement à cause des problèmes chez lui, mais autrement il est drôle et a un grand cœur. Olly est l’étincelle qui déclenche le feu en Maddy; il lui donne envie de sortir de sa maison, de risquer sa vie pour tenter sa chance en amour». La productrice Elysa Dutton est d’accord : « Je pense que cet empressement face à l’amour parle aux gens et surtout aux adolescents. Un premier amour est si formidable et Maddy a raté tellement de ‘premières fois’ dans sa vie ! Cette fois, elle n’a aucune intention de passer à côté. Elle sait que ca peut mettre sa vie en danger mais elle n’a pas le choix, elle doit prendre ce risque pour vivre pleinement».

«Stella Meghie a réussi à imprégner le film d’un certain style parce qu’elle aime énormément le livre de Nicola Yoon et parce qu’elle a une vraie maitrise de ce qui rend un film à la fois grand publique et unique », explique la jeune Amandla Stenberg. «Le film complète totalement le livre mais tout en ayant sa propre identité». «Nous nous retrouvons tous dans cette histoire qui parle de dépasser ses limites, de tenter sa chance dans la vie, » renchérit Stella Meghie. « Moi, j’ai complètement adhéré. Et une histoire d’amour est toujours belle, à tout âge. Nous avons tous connu ça… ou nous le connaitrons».

OLLY 
Donc, les calculs différentiels sont les maths du changement. Ils ne prédisent pas forcément l’avenir mais donnent une indication».

MADDY 
Comme quoi?” 
{Il va penser qu’on n’a rien en commun.}

OLLY 
Comme le fait que les gens sont imprévisibles.” 
{J’ai encore plus le trac qu’elle pourtant elle n’est jamais sortie de sa maison.}

MADDY 
Je ne te voyais pas comme un matheux.” 
{Il est canon ET intelligent.} 

OLLY 
Je ne suis pas matheux.” 
{Elle pense que je suis stupide.}

Amandla:Maddy a une maladie qui met en péril son système immunitaire et elle ne peut sortir de sa maison. Sa vie est plutôt rangée et fade jusqu’à l’arrivée du garçon qui emménage a coté. Et là c’est le coup de foudre. Pour la première fois elle se demande si ca ne vaudrait pas la peine de prendre des risques et vivre plus de choses.

Nick:Je pense qu’au début Maddy est attirée parce qu’elle est intriguée. Elle connait peu de choses du monde extérieur et Olly représente une échappatoire, une façon de sortir du train-train de son quotidien. Il est d’abord une idée et ensuite, lorsqu’ils commencent à communiquer, elle est attirée par sa personne et du coup la relation devient plus profonde et sérieuse. Amandla: Ils tombent amoureux à travers les murs en verre de sa maison. En textant et en utilisant internet pour se parler…

Nick:Ils ont beaucoup de choses en commun, à l’intérieur des murs comme à l’extérieur. Il a un côté un peu pince sans rire qui parle à Maddy parce qu’elle gère ses problèmes à travers l’humour. Les choses se font plutôt naturellement, en dépit des circonstances peu naturelles...

Amandla: …jusqu’au moment où Maddy doit choisir entre sa santé et ce garçon du monde extérieur. Elle préfèrerait vivre plus intensément et tout risquer

Amandla Stenberg dresse le portrait d’Olly: «Olly s’habille toujours en noir, il fait du skate et son mot fétiche est ‘macabre’. Je pense qu’il tourneboule Maddy parce qu’elle a une vie rangée, maitrisée, propre et plan-plan. Il lui propose une vision plus large, même si au début ils ne peuvent pas trop interagir. Un lien s’établit parce qu’Olly est lui aussi enfermé dans sa propre vie. Ils sont tous les deux isolés dans leur vie de famille, mais pas pour les mêmes raisons». « Olly est résistant», poursuit Nick Robinson. « Il encaisse les coups. A cause d’un père violent, il protège et s’occupe de sa famille. Maddy a une incroyable imagination et Olly fait souvent partie de ses rêveries. Et Maddy, cette fille enfermée dans une prison vitrée, fascine Olly : va-t-il attirer son attention ? Combien de temps restera-t-elle à la fenêtre ? Je pense que leur relation se construit à partir de ce qu’ils projettent l’un sur l’autre». Les deux acteurs ont aimé explorer ce premier amour étrange et souvent maladroit, et y trouvant de la normalité malgré son intrinsèque étrangeté. « Je n’avais jamais rencontré Amandla, on ne m’en avait dit que du bien donc j’avais hâte de travailler avec elle », indique Nick Robinson. «Elle est tout simplement géniale et j’ai passé un super moment avec elle». 

« Nick est super sympa », affirme à son tour Amandla Stenberg. « On a vécu plein d’aventures pendant le tournage. On s’est baladés en voiture autour de Vancouver en écoutant de la musique, on s’est promenés dans la foret ou au bord de la rivière. On s’est rapprochés et on est devenu de bons amis». La réalisatrice Stella Meghie confie que « Amandla et Nick ont été fantastiques. Nick est attentionné et c’est une qualité que je recherchais. Il dégage de la sagesse, de l’honnêteté et rend Olly crédible, même quand celui-ci dit des choses mielleuses». « Et Amandla est tout simplement un ange », déclare-t-elle. « Comme Maddy, elle est intelligente et mure mais aussi romantique et elle a apporté toute cette sensibilité au personnage. Mon but était que non seulement les personnages soient crédibles, mais que leur attirance l’un pour l’autre le soit aussi. Amandla et Nick se sont tout de suite entendus et leur alchimie naturelle se voit dans le film».

Avant l’arrivée d’Olly, le monde de Maddy se réduisait à trois personnes : sa mère Pauline, son infirmière Carla, et Rosa la fille de celle-ci. Pauline est tout à la fois la mère de Maddy, son médecin et sa meilleure amie. Une telle amitié entre une ado et sa mère peut paraître inhabituelle mais pas pour Maddy qui dépend de sa mère pour quasiment tout. Et d’une certaine façon, Pauline compte tout autant sur Maddy : son mari et son fils sont morts lorsque Maddy était bébé et depuis elles sont tout l’une pour l’autre. Le film commence par le 18ème anniversaire de Maddy, évènement important pour tout adolescent. Pour Maddy, en guise de fête, il y aura la prise de tension, de température et autres signes vitaux ; le traditionnel gâteau à la vanille ; la partie de « Scrabble phonétique » ; et le film qu’elles regardent pour la énième fois. 

«J’ai écrit le personnage de Pauline en m’inspirant de l’intimité que j’aimerais avoir avec ma propre fille » évoque l’auteur Nicola Yoon. « Elles sont vraiment proches. Mais même si l’amour, tout type d’amour, rend heureux, l’amour rend également vulnérable. Donc en écrivant le livre et en explorant les différents types d’amour, j’essayais de poser la question : est ce que ça en vaut la peine ? Toute cette vulnérabilité, le risque d’avoir le cœur brisé, de tout perdre». Anika Noni Rose incarne Pauline, la mère de Maddy. Elle remarque que l’on «ne voit pas souvent de personnes de couleur dans ce genre d’histoire. Le livre est magique et fantasque, ce que l’on retrouve rarement dans l’histoire d’une femme de couleur et sa fille». Autre élément d’importance pour Anika Noni Rose, la présence de Stenberg au cast : « Lorsque j’ai appris qu’Amandla était sur le projet, j’ai été encore plus intéressée », reconnait-elle. 

« Nous avions déjà échangé en ligne, sur nos lectures par exemple, et j’étais donc très au courant de son actualité. Je pense qu’elle a une intelligence hors norme, qu’elle est progressiste et a une conscience politique. Pendant le tournage, j’ai vraiment appris à l’aimer. Elle est drôle, de très bonne compagnie et j’ai été ravie d’avoir cette opportunité de travailler avec elle». Anika Noni Rose a aussi été fascinée par le personnage de Maddy et sa situation : « C’est une ado qui a quasiment aucun contact avec le monde extérieur, chose que la plupart d’entre nous trouverait étrange. Et puis elle rencontre un jeune homme qui ne la trouve pas étrange du tout» analyse-t-elle. «Au contraire, tout ce qui la rend étrange est perçu par Olly comme étant attendrissant ou intéressant. Donc pour la première fois, au lieu de se sentir comme un oiseau bizarre, Maddy se sent plutôt comme un oiseau exotique… quelque chose de magnifique». 

Contrairement à sa fille, Pauline a connu l’amour… et l’a perdu. D’après Anika Noni Rose, « Pauline est très intelligente, très déterminée, très fonceuse et même ultra mèrecadrante. Elle a besoin d’ordre parce que la mort de son mari et de son fils a créé trop de désordre dans sa vie. Les craintes qui perdurent depuis cette tragédie sont à la base de l’amour que Pauline porte à Maddy. La crainte n’anéanti pas l’amour, elle l’intensifie. Quand on s’accroche à quelque chose à ce point, elle nous échappe inévitablement». 

« Nous étions tellement contents qu’Anika joue le rôle de Pauline,» déclare Elysa Dutton, une des productrices d’Alloy Entertainment. « Elle a une telle amplitude de jeu et on savait qu’elle arriverait à transmettre l’amour de cette mère envers sa fille. Elle joue une mère, un médecin qui prend son rôle de soignant très au sérieux». En contrepoint de l’ardeur un peu rigide de Pauline, il y a le personnage de Carla, l’infirmière de Maddy, joué par Ana de la Reguera. Cela fait 15 ans qu’elle illumine la vie de Maddy comme un rayon de soleil. « Je trouvais l’histoire tellement belle donc j’étais immédiatement intéressée par le rôle», se souvient Ana de la Reguera. « J’ai adoré faire partie de ce casting intime et j’ai adoré mon personnage et sa relation avec Maddy. C’est comme si Maddy était sa deuxième fille; elles comptent beaucoup l’une pour l’autre. Et Amandla est parfaite pour le rôle. C’est une artiste, elle est sensible, douce et intelligente. Elle a toutes les qualités de Maddy et c’est une fille extra».

Au sujet du personnage de Carla, Ana de la Reguera explique « qu’à force de passer autant de temps avec un ‘patient’, on devient plus qu’une infirmière. On fait la cuisine, on lit des histoires, on fait le ménage et les lessives. On finit par faire partie de la famille et parfois on devient de bons amis». Preuve de l’amour de Carla pour Maddy, «c’est Carla qui amènera Olly dans l’univers de Maddy,» dévoile la comédienne.

De plus, Carla introduit une autre personne extérieure: il s’agit de Rosa sa fille qui a le même âge que Maddy et s’apprête à partir à l’université. Carla travaille chez Maddy depuis quinze ans et les deux filles, amies de longue date, sont comme des sœurs. «Carla est une seconde mère pour Maddy donc c’est comme si Rosa et Maddy la partageaient. Elles sont comme des soeurs et ont une amitié qui durera toute la vie. Rosa représente aussi le seul lien entre Maddy et une vraie ado,» explique Ana de la Reguera. Bien que Rosa n’apparaisse pas réellement dans le livre, sa présence physique dans le film crée un contraste intéressant entre une adolescente sur le point de prendre son envol et Maddy qui mène, et mènera, une existence confinée. 

La comédienne Danube R. Hermosillo incarne cette amie et seul autre adolescent. Jusqu’à l’arrivée d’Olly. « Ce qui m’a attiré chez Rosa c’est sa fougue », confie Danube Hermosillo. « Elle possède une soif d’autonomie et une curiosité du monde. Elle veut quitter sa famille, aller à l’université et changer d’environnement pour se découvrir. Pour Maddy, de tels changements de vie sont de l’ordre du fantasme. Alors grâce à Rosa, elle vit un peu par procuration ». La réalisatrice Stella Meghie décrit les deux comédiennes Ana de la Reguera et Danube Hermosillo: « Ana est tellement joyeuse et Danube est une bouffée d’oxygène et voilà exactement ce que je voulais pour Carla et Rosa. Les deux ont donné vie à leurs personnages tout comme Carla et Rosa donnent vie et illuminent le monde de Maddy».


Je rêve que j’ai fugué avec le garçon que j’aime. Je rêve que j’ai vu la mer et elle était infinie, je ne trouvais pas la fin. Je rêve que je m’endors dans une chambre agitée avec le garçon qui 13 m’aime et je rêve que j’ai fugué avec le garçon que j’aime. Je rêve que j’ai vu la mer et elle était infinie, je ne trouvais pas la fin. Je rêve que je m’endors dans une chambre agitée et je rêve de la vie que je mène déjà.

PRENDRE DES RISQUES

Il est curieux de constater que le prénom Amandla signifie «puissance» et que la comédienne incarne un personnage qui en a eu très peu. «Peu importe ce qu’ils vivent, peu importe les détails, la plupart des ados partagent un sentiment d’impuissance, ils savent ce que c’est que de se sentir piégé. C’est juste démesuré chez Maddy», expose la comédienne. «J’étais attirée par cette vérité dans l’histoire qui s’applique à tout un chacun : on s’est tous demandé ‘Que suis-je prêt à risquer pour vivre une vie plus intense ?’». « Maddy a vécu dans un monde à elle, nourri de son imagination et de sa créativité mais isolé du reste de la société », dit la productrice Elysa Dutton. 

« Aujourd’hui, nous nous sentons très proches grâce à la technologie et aux réseaux sociaux. Mais même avec tout ça, Maddy reste très éloignée de tout ce que nous tenons pour acquis». Et ce sera grâce à Olly que Maddy trouvera un peu de puissance pour faire ce premier pas et sortir de sa maison. Mais c’est pour elle-même qu’elle décidera de faire le grand saut dans le vide, d’aller plus loin et prendre un plus grand risque. Elle sera déterminée et désireuse d’aller bien au delà que le bout de son jardin… vers un endroit dont elle a toujours rêvé.

Les jours sont identiques. Peut être qu’aujourd’hui sera différent…

« Le voyage à Hawaii est à la fois audacieux, innocent, sexy and fantasque », dévoile Stella Meghie. «Je voulais absolument transposer à l’écran ce que l’on ressent en lisant le livre. Apporter ce ton au film était très important pour moi». Dans le livre, Maddy et Olly partent à Maui mais c’est vers le Mexique que se porte l’équipe de repérages décors. La côte près de Puerto Vallarta/Riviera Nayarit a servi de décor pour l’ile paradisiaque des rêves de Maddy. « C’était un de mes repérages préférés », se rappelle Charisse Cardenas, chef décoratrice. « Il me fallait des eaux cristallines, scintillantes, avec des poissons pour les plans dans l’eau. Et il fallait aussi une falaise pour les sauts». Cardenas explique que la plupart des repérages se sont fait par bateau. « On a trouvé un joli petit endroit, la plage Majahuitas à Bahia de Banderas, où nous avons tourné les baignades et le saut. C’était époustouflant». Pour la chambre d’hôtel de Maddy et Olly, Cardenas se souvient que « trouver la chambre idéale était aussi très important. Stella et moi-même voulions une vue sur mer étant donné l’importance que revêt la mer pour Maddy. On a trouvé un endroit génial, San Pancho, on a rajouté quelques touches hawaiiennes, un peu de peinture et à la fin ça fonctionnait super bien ! » Les scènes ont été bouclées en quatre jours mais ce furent quatre jours caniculaires malgré la saison (l’automne). Heureusement, la cantine s’est bien occupée de l’équipe en distribuant de l’eau et des oranges et l’océan Pacifique offrait une pause rafraîchissante entre les prises.

LE MONDE PERCEPTIBLE

« La première image du film est Maddy dans sa véranda, se balançant dans un fauteuil géant. C’est sa pièce préférée » décrit la réalisatrice. « Elle est coincée dans cette maison mais elle est quand même heureuse. Elle est toujours optimiste, pas simplement résignée. Elle s’est créé un monde à elle et ressent une sorte de contentement et voilà où nous la rencontrons au début : dans un genre de statu quo». Pour incarner la fraicheur de Maddy et son positivisme, Meghie et l’équipe artistique ont opté pour une certaine légèreté dans leurs créations. Meghie sourit et raconte : « J’étais fixée sur une palette apaisante de couleurs pastel, ce qui finit par énerver tout le monde. On a donc un film avec des verts pales, des bleus, des mauves et des jaunes, tous plutôt feutrés à l’intérieur de la maison et vifs une fois qu’elle se trouve à l’extérieur. » La ville de Vancouver au Canada a servi pour évoquer la San Fernando Valley de Los Angeles. Le décor de la maison des Whittier était fondamental puisque l’histoire s’y déroule presque entièrement. 

La chef décoratrice Charisse Cardenas explique comment ils ont recrée la maison de Maddy: « Une maison sur la rue Groveland nous plaisait puisqu’elle comportait tous les éléments intérieurs dont nous avions besoin et s’accordait parfaitement avec les décors que nous allions créer en studio. Nous avons changé la déco des parties communes de la maison (salon, cuisine…) en mettant des tableaux ou des coussins de notre palette de couleurs. Nous avons remanié l’intérieur de la maison pour réduire un peu sa taille et avons rajouté des plantes et des murs à l’extérieur pour masquer la magnifique vue sur Vancouver». Pour les extérieurs, l’équipe a choisi une maison sur Belmont Avenue et Cardenas précise que celle-ci n’était évidemment pas équipée de salle de décontamination : « Nous l’avons donc construite devant la porte d’entrée et Stella et moi étions confiantes que cela marcherait. Je pense que c’est réussi». Ils ont aussi triché un peu pour harmoniser la maison de Maddy et celle d’Olly : le directeur de la photo Igor Jadue-Lillo a placé une camera sur le toit pour tourner les nombreuses scènes ‘de fenêtre à fenêtre’ entre Maddy et Olly. Les décors dans lesquels Maddy passe le plus grand de son temps, sa chambre et la véranda, ont été construits aux Bridge Studios. Cardenas et Meghie voulaient créer un environnement chic et sophistiqué pour Maddy, tout en restant proche des descriptions du livre afin que les fans retrouvent l’univers. 

Cardenas se souvient avoir eu plaisir à construire la véranda : « La mère de Maddy fait clairement un effort pour que l’extérieur rentre le plus possible à l’intérieur de la maison. Stella m’a montré une photo des années 70 d’un lieu magnifique avec des plantes grimpantes autour des fenêtres dont nous nous sommes inspirés. Nous avons construit un mur de pierres avec un petit ruisseau et un mur de végétation avec des succulents et des fleurs. Maddy est entourée de nature dans sa véranda, toute proche mais inaccessible. » « La véranda est un parfait exemple du fait que Pauline souhaite offrir à Maddy bien plus que juste une vie entre quatre murs », rajoute Leslie Morgenstein, productrice d’Alloy Entertainment. 

« Elle a crée une maison unique dans laquelle elle pense avoir apporté le monde extérieur pour que Maddy n’ait pas l’impression d’y être confinée. » Il y a une atmosphère similaire dans la chambre de Maddy : « Nous y avons mis beaucoup de ses dessins et construit plusieurs de ses maquettes architecturales, » poursuit Charisse Cardenas. « Dans le film, Maddy y rentre carrément lorsqu’elle parle à Olly. Nous avons aussi accroché une peinture murale de plantes du 18ème siècle pour donner une impression d’extérieur». Ce à quoi Stella Meghie renchérit: « Au départ, en imaginant le look du film, j’ai eu l’idée de rajouter des éléments oniriques - comme de faire vivre ses maquettes - mais par petites touches ici et là, presque organiquement. » Autre exemple, traduire le ressenti de Maddy quand dans le livre elle dit « Quand je parle avec lui, j’ai l’impression d’être à l’extérieur». Meghie développe : «A mon sens, une des plus belles scènes du film est quand Maddy est allongée sur son lit, au téléphone avec Olly. Nous avons filmé Maddy par en-haut mais pour le contrechamp, au lieu de filmer le plafond, nous avons filmé le ciel et les étoiles. Parce que je pense que c’est ainsi que Maddy ressent son environnement, elle voit au delà des murs »

LIFE IS SHORTTM 
(LA VIE EST COURTE) 
DE MADELINE

Pour faire rentrer le public dans l’univers de Maddy, la réalisatrice se sert des conversations entre Maddy et Olly, mais aussi de maquettes que Maddy dessine en tant qu’architecte en devenir. « Nous avons adapté certains sms pour que, à travers l’imagination de Maddy, les personnages se retrouvent dans la même pièce. Mais tout se passe dans la tête de Maddy». Les maquettes de Maddy sont inspirées des décors du tournage. Le premier, Moderne Burger, est un fast-food des années 50 qui a nécessité très peu de modifications. « C’était un lieu tellement cool que nous avons pu tourner quasiment tel quel, » affirme Charisse Cardenas la chef décoratrice. « On a rajouté quelques affiches de pin-ups mais c’est tout. Nous avons transmis les dessins du lieu au maquettiste et il a construit la maquette de Maddy». De même pour la bibliothèque dessinée par Maddy, fervente lectrice. « Nous avons filmé la bibliothèque en l’état», développe Cardenas. « Nous avons fait de nombreux repérages et je l’ai trouvé à Langley, une banlieue de Vancouver. La structure était une merveille architecturale et nous étions très contents de la trouver». Un dernier endroit à Vancouver a servi pour remplacer un lieu hawaiien : El Kartel, bastion de la mode et de la culture, a été converti en surf shop dans lequel Maddy achete son premier maillot de bain.

« J’ai 100 t-shirts blancs…

L’univers de Maddy est tout en noir et blanc – les règles sont immuables, il n’y pas de zone de gris et jusque là, Maddy n’a jamais transgressé. Son monde sans nuances et sans marge de manœuvre est reflété dans ses choix vestimentaires : elle a choisit de s’habiller presque exclusivement en blanc.
… c’est mon uniforme de base. »

La costumière Avery Plewes explique l’importance que revêtent les costumes: « Ado, j’étais très contrariée lorsque je voyais l’adaptation d’un roman que j’avais adoré, mais dont les costumes n’était pas tout à fait pareils que dans le livre. Je voulais donc rendre justice à Nicola Yoon et à ses fans fidèles. J’ai lu le livre à peu près trois fois pour être certaine de connaître les traits de caractère de chaque personnage et aussi les références de Nicole». « C’était plutôt clair pour les costumes de Maddy», continue Plewes, « parce que le livre nous décrit clairement son attitude et son style. Je suis partie de sa base telle que décrite dans le livre : un t-shirt blanc, des jeans, des Keds », [NDLR : basquets blanches type Bensimon]. 

« Exactement comme dans le livre. Je voulais que ce soit intemporel mais aussi contemporain, donc pour moi il était plus important de se faire une idée de son style et de créer un garde-robe qui rentrait dans son univers dans un deuxième temps». Selon Avery Plewes, « il n’est pas difficile de travailler le blanc sauf que le blanc dans une cabine d’essayage est très différent de celui rendu par une caméra. Nous avons essayé des douzaines de t-shirts blancs et s’en est devenu comique. J’ai constitué un stock de t-shirts blancs, de jeans et de pyjamas blancs, et ensuite j’ai crée des ensembles en mélangeant les hauts et les bas. Quelqu’un qui n’est pas de la profession n’y verrait que des t-shirts blancs mais en fait ils sont tous différents: un ourlet en diagonal, sans manches, à encolures différentes, en jersey, en fil flammé… Au final nous avons essayé tous les fils et toutes les coupes possible. Sauf le col en V, Stella et moi étions contre le col en V. Pour le côté intemporel, le col rond est ce qu’il y a de mieux». 

Bien qu’elle ne porte que du blanc, Maddy avoue que sa couleur préférée est le bleuvert. Plewes confie qu’il « était très important d’utiliser cette couleur. Elle symbolise la mer dont Maddy rêve mais qu’elle ne connaît pas. Le moment venu dans l’histoire, il était impératif pour moi de passer à cette couleur pour souligner l’importance de ce moment dans la vie de Maddy». Maddy a un premier geste de révolte lorsqu’elle commande un pull en ligne. La créatrice de costumes explique comment elle a trouvé le pull en question : « J’avais perdu mes lunettes de soleil et je suis rentrée dans un magasin où il j’ai trouvé ce haut bleu-vert. Amandla l’a essayé et la couleur était magnifique sur elle. Nous étions convaincu qu’il correspondait à la scène».

La créatrice de costumes a travaillé étroitement avec la réalisatrice Stella Meghie et la comédienne Amandla Stenberg pour s’assurer que chaque choix corresponde non seulement au style de Maddy, mais aussi à la scène dans l’histoire. « Stella et moi avons tellement discuté en amont mais aussi pendant tout le tournage, » se souvient Avery Plewes. « Je fais beaucoup de recherches dans mon travail et nous avons épluché des centaines d’images. Etonnement, il est plus difficile de créer un look que de créer un ensemble élégant. Amandla est très perspicace et créative et a plein d’idées. Lorsque je travaille avec un acteur, je ne veux pas qu’il pense à ses vêtements donc il fallait qu’Amandla se sente à l’aise et que l’esthétique de Maddy soit maintenue. J’y tenais. Au final, le look de Maddy est une collaboration à trois ». Quant au look d’Olly, les descriptions du livre étaient toutes aussi explicites. « Néanmoins, » précise la créatrice, « j’ai regardé beaucoup de skateboarders professionnels ayant un style parce qu’il fallait qu’Olly ait le look de l’emploi. J’ai fait du skate et mes amis aussi et je voulais qu’Olly possède tous les petits détails véridiques d’un skateboarder». Plewes l’a habillé chez Hanes, Gap, Topman, Levi’s et American Apparel. Aux pieds, il porte des Vans et des PF Flyers. Pour Maddy, c’était J. Crew, Brandy Melville, Topshop, Aritzia, Frame avec des Keds et des Birkenstock aux pieds. Mais pour le voyage à Hawaii, Maddy laisse ses 100 t-shirts blancs à la maison…

Pour exprimer la joie que ressent Maddy à l’idée de ce premier voyage, la costumière a voulu égayer ses vêtements. « Je lui ai mis une robe jaune de chez Topshop qui a été teintée expressément pour le film. Elle portait aussi un pull Halogen fait main et un t-shirt Brandy Melville». Et son premier maillot de bain ? Plewes a trouvé le maillot une-pièce jaune vif chez Asos – il a tapé dans l’oeil d’Olly tandis que Maddy le trouve « un peu… petit. »

Olly aussi change un peu son look habituel pour « la version vacances» selon Plewes. « Son idée de coloré est plutôt un maillot de bain bleu de chez Bather et une chemise hawaiienne noire de chez Allsaints. Je lui ai gardé ses Vans parce qu’il me semble que c’est le genre d’ado qui quitte rarement ses Vans». Bien qu’elle ait scrupuleusement collé au livré, Avery Plewes avoue néanmoins qu’elle était stressée lors de sa rencontre avec l’auteur Nicola Yoon. « Le premier jour de sa venue sur le plateau, je l’ai invité à regarder les garde-robes de chaque personnage. Elle était si enthousiaste et franchement contente des ensembles que j’avais crées - c’était un des moments les plus satisfaisants de ce projet».

La soif de liberté… franchir les frontières établies… dépasser ses limites personnelles ou imposées… tout risquer, tout, pour l’amour. Pour adresser les thématiques de l’idéalisme et le besoin de s’évader, le compositeur de musique Ludwig Göransson a conçu une musique enjouée mais néanmoins douce et romantique. Ses créations originales étaient parsemées de chansons d’artistes tels que Anderson .Paak, Billie Eilish, Alabama Shakes, The Internet, Zedd et Alessia Cara, Kehlani, Skylar Stecker… et aussi Amandla Stenberg, la comédienne. « S’il y a une chose à retenir de ce film », dit-elle, « c’est qu’il est important de sortir de sa zone de confort pour vivre des expériences plus riches et plus significatives».

Dans le film, Maddy applique cette philosophie et Stella Meghie espère que le public se reconnaitra dans les personnages : « Nous avons tous, à un moment ou à un autre, cherché cet alter égo dans notre vie amoureuse, familiale ou amicale. Quelqu’un qui nous comprend et qui nous accepte, entièrement. Dès la première fois qu’Olly voit Maddy à la fenêtre, il ne se laisse pas contraindre par les restrictions de la vie de Maddy et il va à sa découverte, il tombe amoureux. C’est ce qui le rend si beau. »

Tout risquer…
…pour l’Amour

#EverythingEverything

SONG TO SONG

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Au cinéma le 12 juillet 2017

AMOUR. OBSESSION. TRAHISON.

Ce making of nous donne une idée de l'ambiance voulue par le réalisateur pour son film. La musique tient bien entendu une place importante dans cette histoire et l'atmosphère d'un concert live paraît être un bon cadre pour faire vivre le scénario.

Making of (VOSTFR)


ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR TERRENCE MALICK
(Les moissons du ciel, La ligne rouge, Palme d'or pour The Tree of Life...)

Avec
Michael Fassbender
Ryan Gosling
Rooney Mara
Natalie Portman


Résumé : Une histoire d'amour moderne, sur la scène musicale d'Austin au Texas, deux couples - d'un côté Faye (Rooney Mara) et le chanteur BV (Ryan Gosling), et de l'autre un magnat de l'industrie musicale (Michael Fassbender) et une serveuse (Natalie Portman) - voient leurs destins et leurs amours se mêler, alors que chacun cherche le succès dans cet univers rock'n'roll fait de séduction et de trahison.

Bande annonce (VOSTFR)


   
#SongToSong


Autre post du blog lié à SONG TO SONG

VISAGES, VILLAGES

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Documentaire/Un vrai plaisir !

Réalisé par Agnès Varda et JR

Long-métrage Français
Durée : 01h29mn
Année de production : 2016
Distributeur : Le Pacte

Date de sortie sur nos écrans : 28 juin 2017


Résumé : Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer.

Agnès a choisi le cinéma.

JR a choisi de créer des galeries de photographies en plein air.

Quand Agnès et JR se sont rencontrés en 2015, ils ont aussitôt eu envie de travailler ensemble, tourner un film en France, loin des villes, en voyage avec le camion photographique (et magique) de JR. 

Hasard des rencontres ou projets préparés, ils sont allés vers les autres, les ont écoutés, photographiés et parfois affichés.

Le film raconte aussi l’histoire de leur amitié qui a grandi au cours du tournage, entre surprises et taquineries, en se riant des différences.

Bande annonce (VF)


Teaser "Femme à l'ombrelle"


Teaser "Sortie" 


Ce que j'en ai pensé : quand deux artistes, que cinquante et quelques printemps séparent, décident de travailler ensemble pour partir à la rencontre de Français et Françaises, tout en nous livrant au passage une partie d'eux-mêmes, cela donne un documentaire drôle, touchant, inventif et humain, à leur image. Á priori, cette association peut paraître improbable et pourtant, plus on apprend à les connaitre, plus elle parait évidente. 

L'une se sert de son ouverture d'esprit et de son expérience de vie pour nous livrer des perles philosophiques sous la forme de bons mots et l'autre à l'impétueuse fougue de la jeunesse et ne garde jamais sa langue dans sa poche. Ils se découvrent, se cherchent, s'entendent, se chambrent, se disputent et se respectent. 




Lors de ce voyage dans des villages et des lieux inattendus, leur relation se construit en même temps que leur idée de documentaire. Ils prouvent que dans un monde où le négatif est ultra-médiatisé, on peut encore et toujours rencontrer des sourires, des histoires de vie ancrées dans le travail et les souvenirs et aussi trouver des personnes prêtent à participer à des événements créatifs avec enthousiasme. C'est aussi un plaisir de voir les gens s'interroger ou réagir sur le sens de ce projet, car finalement, c'est bien le but. 




Et au fur et à mesure que le film avance, on s'attache de plus en plus à Agnès Varda et à JR. Leurs petites aventures pendant cette exploration et leurs moments de réflexions titillent notre curiosité. On se laisse porter par la poésie sous-jacente de cette histoire et la belle musique de Matthieu Chedid, alias -M-.

Comme il est frais et joli ce documentaire. On rit, on découvre, on est triste, on s'émerveille, on apprend. Cet art-là ne lasse pas, on regrette même de quitter cet attachant duo, tant on voudrait poursuivre ce charmant bout de chemin humaniste avec ces deux artistes talentueux. Un vrai plaisir !


Copyright Photos Cine Tamaris Social Animals 2016

NOTES DE PRODUCTION 
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Suite à la projection de ce documentaire, lors d'une séance organisée par Sens Critique le 14 juin 2017, Agnès Varda et JR ont eu la gentillesse de venir répondre aux questions des spectateurs. Retrouvez cette rencontre dans les vidéos ci-dessous :







Conversation entre AGNÈS VARDA et JR, 
d’après un entretien avec Olivier PÈRE, 
le 31 janvier 2017.

Olivier Père : Comment est né ce film? Pourquoi avez-vous eu envie de faire ce film ensemble ?

JR: Commençons par le commencement…

Agnès Varda: Rosalie… ma fille… nous a fait savoir que ce serait bien qu’on se rencontre. L’idée nous a plu.

JR: C’est moi qui ai fait le premier pas. Je suis allé voir Agnès rue Daguerre. J’ai fait des photos de sa façade légendaire — elle habite là depuis cent ans. Et d’elle avec un chat.

AV: C’est ta grand-mère qui a cent ans. Moi, pas encore. Le lendemain, c’est moi qui suis allée le voir dans son atelier. J’ai fait des portraits de lui, mais j’ai vite compris qu’il n’avait pas l’intention d’enlever ses lunettes noires.

JR: On s’est revus le lendemain et le surlendemain à l’heure du goûter.

AV: J’ai tout de suite senti qu’on allait faire quelque chose ensemble. JR: Nous avons d’abord pensé à un court métrage…

AV: … documentaire. Il m’a semblé évident que ta pratique de représenter les gens agrandis sur les murs, valorisés par la taille, et ma pratique de les écouter et de mettre leurs propos en valeur, cela allait donner quelque chose.

JR: Et puis l’envie de partir ensemble. Ni Agnès ni moi n’avions coréalisé un film auparavant.

OP: Pourquoi avez-vous choisi de vous intéresser essentiellement aux habitants de la campagne française ?

JR: C’est Agnès qui a voulu me sortir des villes.

AV: Oui, parce que tu es un artiste urbain, vraiment. Et moi, j’aime beaucoup la campagne. Très vite, l’idée de villages est arrivée. C’est là qu’on allait rencontrer des gens, et c’est ce qui s’est passé. On est partis avec ton camion photographique et magique. C’est l’acteur du film, toujours en représentation.

JR: Ce camion, je m’en sers depuis des années pour beaucoup de projets.

AV: Oui, mais là, c’était notre projet et on partait dedans ensemble. En tout cas, on a joué à ne rouler qu’en camion pour ce voyage en France rurale. Par-ci, par-là.

OP: Y avait-il quand même un plan, des itinéraires? Comment élabore-t-on un film qui est essentiellement bâti sur le hasard, sur la rencontre, sur la découverte ?

AV: Chacun de nous avait parfois un contact quelque part dans un village ou une envie de quelque chose. Donc, on allait voir. Comme toujours dans le documentaire, parce que j’en ai beaucoup fait, on a une idée, et très vite, le hasard, les rencontres, les contacts font que tout à coup, cela se cristallise sur quelqu’un, ou sur un endroit. En fait, on engage le hasard, on l’engage comme assistant!

JR: On engage aussi la vie, puisque le film est aussi l’histoire de notre rencontre. On s’est découverts sur la route à travers le projet, dans l’exercice finalement amusant de travailler en duo. J’apprends à comprendre un peu plus Agnès, ce qu’elle voit, comment elle le voit, et elle aussi cherche à comprendre ma démarche d’artiste. Souvent, on se parle, on essaye des idées. Puis on a imaginé que ce serait un long-métrage.

AV: C’est là que Rosalie a pris les choses en main pour produire le film. JR: Tu m’as dit : « On y va ! »

OP: Le film est un voyage à travers la France, mais c’est aussi un voyage à travers la mémoire, intime et collective. Des ouvriers, des agriculteurs, des villageois.

JR: Là où on est, on sent très vite si on va faire contact.

AV: Il y a quelque chose que j’aime chez toi, c’est ta rapidité. Dès qu’on rencontre des gens, tu imagines tout de suite ce qu’on peut faire avec eux. Par exemple, ce facteur de Bonnieux que j’avais connu, que je voulais te faire connaître parce que j’aime bien les facteurs, j’aime bien les courriers, j’aime bien les timbres. Toi qui communiques essentiellement sur la toile et qui reçois quelque 20000 likes quand tu postes une image, tu as été d’accord de faire de ce facteur un héros de village en format géant.

JR: Sur trois étages…

AV: Il était fier d’être si grand. De là, on a roulé vers les Alpes-de-Haute-Provence.

JR: Et vers Château-Arnoux, quelqu’un nous a parlé de cette usine.

AV: Je connaissais le gars du cinéma local, Jimmy Andreani. J’y avais présenté Sans toit ni loi. Il nous a présenté l’usine.

JR: Un peu dangereuse (classée Seveso, seuil haut). Par curiosité, on est allés voir. On a fait des rencontres et on a trouvé des idées là-bas.

AV: C’est beau, les lieux industriels. Et les gens qui y travaillent sont bienveillants.

JR: Ils ont joué le jeu avec nous pour une photo de groupe. Ailleurs, parfois, je croyais te faire découvrir un lieu et tu y avais été des années plus tôt. Les images que tu avais faites il y a longtemps m’inspiraient. Ces collages que l’on voit dans le film sont le fruit de notre collaboration.

AV: Souvent, ce sont des photos de moi que tu colles.

JR: Oui, c’est vrai.

AV: Comme la grande chèvre avec des cornes, c’était une photo que j’avais prise en repérage.

JR: On a passé pas mal de temps avec cette femme, Patricia, qui garde les cornes de ses chèvres alors que d’autres les brûlent au premier âge des bêtes.

AV: Les gens sont intenses dans leur travail et dans leurs propos. Oui, cette femme, elle s’est emballée sur ce sujet des cornes de chèvres avec une conviction impressionnante.

JR: Et dans le Nord aussi, on a entendu des paroles fortes.

AV: Aujourd’hui, il n’y a plus de mines, mais on a rencontré une femme, la dernière habitante d’une rue de coron. Elle a parlé de son père mineur, et des anciens mineurs nous ont dit des choses très belles sur un monde qu’on n’a pas connu. C’était intéressant de voir qu’ils en parlaient avec une telle force. Cette femme, Jeannine, nous a émus.

JR: Tu vas en profondeur en interviewant les gens. Cela me captivait de te voir mener ces conversations.

AV: Et toi aussi, tu leur parlais beaucoup.

JR: Bien sûr, j’ai toujours adoré le faire dans tous mes projets, comme j’ai toujours vu dans tes films cette approche qui est la tienne, si douce, si délicate… et féministe aussi.

AV: Ah! Féministe, je suis !

OP: Les femmes sont très présentes dans le film. Vous montrez leur importance dans le monde paysan et le monde ouvrier.

AV: Oui, avec JR nous étions d’accord qu’il y a un plaisir et du bon sens à donner la parole aux femmes.

JR: C’était l’idée d’Agnès. Quand je lui ai montré toutes les photos des dockers du Havre, elle a dit: « Mais où sont les femmes? » Donc, j’ai rappelé les dockers et je leur ai demandé : « Est-ce que vos femmes pourraient venir sur le port ? ». Ils m’ont répondu: « Écoute, elles ne sont jamais venues, mais c’est peut-être l’occasion. ». C’était assez dingue de leur faire découvrir le port grâce à ce projet.

AV: C’étaient trois femmes intéressantes qui avaient des choses à dire, donc c’était bien. Moi, ça me faisait plaisir qu’elles se trouvent mises en valeur « pour une fois », comme dit l’une d’entre elles. On a été aidés par les dockers qui ont mis à disposition d’énormes containers. On a construit des colonnes de containers comme un jeu de Lego pour créer des totems. Il faut le voir, c’est mieux que d’en parler. Quelle aventure !

JR: Il faut aussi noter que c’était en plein milieu d’une des grèves les plus importantes des dockers: ça m’étonne toujours qu’ils laissent une place d’honneur à l’art, peu importe ce qui se passe.

AV: C’est l’idée que l’art est pour tout le monde. Si les dockers ont accepté de nous aider, c’est que cela les intéressait qu’on leur propose de participer à un projet artistique.

JR: Un ouvrier de l’usine a dit: « L’art, c’est fait pour surprendre ! » On les dérangeait, mais ils nous acceptaient. Il se passait dans le monde et en France des choses graves et compliquées, mais on tenait à notre projet qui était compris par les gens qu’on rencontrait.

AV: Un projet modeste dans une période de chaos généralisé.

OP: Justement… votre film est apaisant.

AV: Ils aimaient aussi notre bonne humeur et que tu me mettes en boîte. Notre engagement, c’était d’être nous-mêmes et de les impliquer dans notre projet.

OP: Il y a des relations très fortes qui se nouent avec les gens que vous rencontrez. Il y a aussi des souvenirs et des hommages à des disparus, à l’occasion de ces voyages: Nathalie Sarraute, Guy Bourdin, Cartier-Bresson.

AV: Oui je les ai connus. Les évoquer c’est les replacer dans le présent. C’est le résultat qui est présent. Quand je passe devant la maison de Nathalie Sarraute, c’est par hasard et cela me fait plaisir, mais ce qui nous intéresse, tout près de là, c’est l’agriculteur local qui cultive seul 800 hectares.

JR: Ailleurs, on a tourné dans un village abandonné. Il y avait un passé dans ce lieu mais on avait notre camion à images. On a fait une fête avec les gens du coin. C’est à Pirou-Plage, un drôle de nom.

AV: Et le soir, il y avait des centaines de visages sur les murs. Le lendemain, on était partis. On a su que, depuis, le village a été démoli. On est dans le courant de ce qui change.

JR: On ne travaille pas dans le solide, on vit des journées particulières.

AV: C’est toujours ce que j’ai aimé dans les documentaires. On passe quelques jours avec des gens, on fait amitié avec eux et puis on les perd, de la même façon que tu les représentes avec des grandes images qui sont éphémères, qui vont s’effacer des murs. On a conscience qu’on vit des moments privilégiés. Le moment de la rencontre, le moment du tournage et du collage, et puis voilà ! Ça me plaît beaucoup.

JR: Des moments qui ne durent pas mais qui restent gravés.

OP: Comment s’est déroulé le tournage?

AV: On faisait un ou deux déplacements et puis on s’arrêtait, parce que je n’ai plus la force de tourner huit semaines d’affilée, debout dans les champs. On a tourné 2 à 4 jours par mois.

JR: Je trouve que ça fonctionnait bien. Cela nous permettait de décanter, de réfléchir, de voir où ça nous amenait. On commençait le montage. On se parlait pendant des heures pour savoir où aller, comment… J’ai ce côté plus improvisé: « On essaye et on verra si ça marche. » Agnès, elle, pense la séquence en son ensemble et à quelques plans précis. C’est ce qui a renforcé la dynamique de la coréalisation.

AV: Il y a aussi plusieurs générations entre toi et moi: en fait, on n’y pensait pas du tout, même si tu grimpes plus vite que moi dans les escaliers! On était chacun le modèle de l’autre. Moi, je l’ai senti comme ça parce que quand on filmait la façon dont tu fonctionnes, dont tu montes sur les échafaudages, c’est aussi un portrait de toi et de ton travail. De ton côté, tu t’intéressais aussi à moi, à mes yeux chancelants…

JR: Oui, on a essayé de raconter ce qui arrive à tes yeux. Je voulais voir pour toi, mieux que toi qui vois flou… spécialement de loin. J’ai photographié de près tes yeux et les ai montrés de loin. Et tes doigts de pied aussi!

AV: Mes doigts de pied, eh oui… Tes idées me faisaient rire. Ton insistance à me taquiner, mais aussi à inventer les images de notre amitié… Oui, on partage le désir de trouver des liens et des formes.

JR: Il y a une chose dont je veux parler et qui me semble importante : tous les gens que nous avons rencontrés nous ont appris quelque chose. Et c’était réciproque.

AV: Quand on raconte au garagiste l’affaire des chèvres sans cornes, il répond : « Ah! C’est épatant et j’apprends quelque chose, j’en parlerai aux autres. »

JR: D’une personne à l’autre, d’une idée à l’autre, en fait, le film est un collage. OP: Tout le film est un collage, avec JR qui colle ses photos géantes sur les murs et Agnès qui procède à un collage cinématographique, avec des rimes et des charades visuelles.

AV: J’aime beaucoup cette idée que le montage est un collage avec des jeux de mots, des jeux d’images, qui s’installent tout seuls et nous permettent de ne pas dire Chapitre I, Chapitre II. Parfois, je pensais que le montage, dans ma tête, c’était une série de mots qui rimaient: visages, villages, collages, partage…
OP: Et rivage. Parlez-nous de ce blockhaus, ce bunker sur la plage.

JR: J’allais souvent en Normandie faire de la moto sur la plage et j’avais découvert un endroit avec un blockhaus allemand du temps de la guerre, qui est tombé de la falaise, planté au milieu de la plage. J’en parlais à Agnès mais elle ne réagissait pas trop, et puis un jour, je lui ai donné le nom du village et là, ça a fait tilt. Elle m’a dit : « Mais attends, je connais Saint-Aubin-sur-Mer, j’y allais avec Guy Bourdin dans les années cinquante. ». Je l’ai emmenée là-bas et elle m’a emmené à la maison de Guy Bourdin, pas loin de là. Elle m’a montré les photos qu’elle avait faites de lui à l’époque. On a marché tous les deux sur la plage et on s’est dit: « Pourquoi on ne le mettrait pas là? » Le collage a été très éprouvant parce qu’il fallait faire vite. Le blockhaus est gigantesque et la marée montait.

AV: J’avais fait cette photographie de Guy Bourdin assis, les jambes droites, mais tu as eu l’idée de la coller en le penchant, et en fait, ce blockhaus de guerre devenait un berceau avec ce jeune homme qui se reposait. J’ai été énormément touchée de cette transformation de sens de l’image, de ce que c’est devenu, pour peu de temps, et pfuitt! un coup de marée, et tout est parti.

OP: L’aventure de cette photographie-là, en fin de cette séquence-là, me semble tout à fait exemplaire de votre projet: comment c’est arrivé, comment ça s’est développé, et comment cela a disparu.

JR: Le film raconte cela et notre amitié qui a grandi pendant ces aventures. Tu m’as impressionné avec l’aventure de tes yeux, cela me troublait, cela devenait aussi le sujet du film.

AV: Tu exagères, mais c’est vrai que « yeux et regard », c’est important dans ton travail, important dans le film… Tu vois très fort pour aider mes yeux qui voient flou et, paradoxe, tes yeux sont toujours planqués derrière des lunettes noires. On se surprend l’un l’autre, l’une l’autre. J’espère qu’on surprendra surtout les spectateurs par notre relation et par les témoignages épatants qu’on a recueillis. Certaines des paroles entendues sont à tout jamais dans ma tête.

OP: La fin du film m’a semblé surprenante. AV: C’est une surprise que nous avons vécue et que je ne souhaite pas commenter.

JR: Quand on a pris le train, je ne savais pas où Agnès m’emmenait, c’était le jeu. Puis, on a cessé de jouer, tout est devenu vrai, une aventure. Ensuite, on a regardé le lac Léman…

AV: … qui est clément (c’est connu) et c’est là qu’on a quitté le film.

Olivier Père : directeur de l’Unité Cinéma d’Arte France

 
#VisagesVillages

JURASSIC WORLD : FALLEN KINGDOM

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Au cinéma le 6 juin 2018

Chris Pratt sera de retour pour un max d'action et d'aventures autour des dinosaures. Je note également la présence de Jeff Goldblum au casting, ce qui me fait bien plaisir. A n'en pas douter, les scènes spectaculaires seront probablement au rendez-vous. Reste à espérer que le scénario saura renouveller un peu les enjeux. 

Un film réalisé par J.A. Bayona
Avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, BD Wong, James Cromwell, Ted Levine, Justice Smith, Geraldine Chaplin, Daniella Pineda, Toby Jones, Rafe Spall et Jeff Goldblum

Scénario de Derek Connolly et Colin Trevorrow
Basé sur les personnages crées par Michael Crichton
Un film produit par Frank Marshall, Patrick Crowley et Belén Atienza
Producteurs délégués: Steven Spielberg et Colin Trevorrow


Ce tout nouvel opus, toujours synonyme d’aventures et frissons, annonce le retour de nos personnages et dinosaures préférés, mais aussi de nouvelles espèces encore plus effrayantes. Bienvenue dans JURASSIC WORLD : FALLEN KINGDOM.

Chris Pratt et Bryce Dallas Howard reviennent au côté des producteurs délégués Steven Spielberg et Colin Trevorrow pour Universal Pictures et Amblin. Pratt et Howard sont rejoints par James Cromwell, Ted Levine, Justice Smith, Geraldine Chaplin, Daniella Pineda, Toby Jones, Rafe Spall, tandis que BD Wong et Jeff Goldblum reprennent leurs rôles.

Réalisé par J.A. Bayona (THE IMPOSSIBLE), le scénario de cette épopée a été écrit par Colin Trevorrow, le réalisateur de JURASSIC WORLD, et co-écrit par Derek Connolly. Les producteurs Frank Marshall et Pat Crowley se sont à nouveau associés à Spielberg et Trevorrow pour diriger l’équipe de ce nouvel opus. Belén Atienza rejoint, également l’équipe en tant que productrice.



#JurassicWorld​ #FallenKingdom

PITCH PERFECT 3

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Au cinéma le 27 décembre 2017     

Sans parler de film de l'année, je suis contente à l'idée de retrouver Becca (Anna Kendrick), Fat Amy (Rebel Wilson) et toute la troupe des Bellas. J'aime bien l'humour potache et l'esprit d'équipe, ainsi que l'amitié qui lie ces amies. Elles doivent toujours faire leurs preuves face à l'adversité. De plus, les moments chantés sont en général plutôt enthousiasmants et les bandes originales très sympas.

Un film réalisé par Trish Sie
Avec Anna Kendrick, Rebel Wilson, Hailee Steinfeld, Brittany Snow, Anna Camp, Hana Mae Lee, Ester Dean, Alexis Knapp, Chrissie Fit, Kelley Jakle, Shelley Regner, Ruby Rose, John Lithgow, John Michael Higgins et Elizabeth Banks 
Produit par Paul Brooks, Max Handelman & Elizabeth Banks
Producteurs délégués: David Nicksay, Jason Moore & Scott Niemeyer


Fraichement diplômées de l’université, les filles réalisent qu’il va leur falloir plus que des performances a capella pour faire face à la réalité du monde. Les Bellas reviennent dans PITCH PERFECT 3, le nouveau chapitre de la saga qui a engendré plus de $400 million de dollars au box-office mondial.

Après avoir remporté les championnats du monde, les Bellas se retrouvent séparées et réalisent qu’il n’existe pas de perspective de travail qui permette de faire de la musique avec sa bouche. Mais lorsqu’on leur offre la chance de se retrouver une nouvelle fois sur scène pour une tournée à l’étranger, ce groupe de nerds se réunit pour une dernière nouvelle aventure musicale.

Anna Kendrick, Rebel Wilson, Hailee Steinfeld, Brittany Snow, Anna Camp, Hana Mae Lee, Ester Dean, Alexis Knapp, Chrissie Fit, Kelley Jakle, Shelley Regner, Elizabeth Banks et John Michael Higgins reprennent leurs rôles et sont rejointes par John Lithgow et Ruby Rose. 

PITCH PERFECT 3 est de nouveau produit par Paul Brooks de Gold Circle Entertainment, Max Handelman et Elizabeth Banks de Brownstone Productions. 
Le film est réalisé par Trish Sie (SEXY DANCE 5).

Bande annonce teaser (VOSTFR)


Bande annonce (VF)






Crédit photos Quantrell D. Colbert

Mon avis sur PITCH PERFETC 2

WIND RIVER

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Au cinéma le 30 août 2017

DANS CETTE IMMENSITÉ SAUVAGE,
LA PLUPART DES CRIMES NE SONT JAMAIS RÉSOLUS...

Nous avons droit à une belle affiche teaser qui glace le sang pour ce thriller. Le pisteur face à un bout de la scène de crime dans une immensité blanche donne le ton.

UN FILM DE TAYLOR SHERIDAN,
LE SCÉNARISTE DE SICARIO ET COMANCHERIA,

Avec

JEREMY RENNER
(Démineurs, la saga Mission: Impossible, Captain America: Civil War, Premier Contact...)

ELIZABETH OLSEN
(Martha Marcy May Marlene, Captain America: Civil War...)



Résumé : Cory Lambert (Jeremy Renner) est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. 

Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue (Elizabeth Olsen) élucider ce meurtre.

Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…

Bande annonce (VOSTFR)


Quelques photos du film










   
#WindRiver


Autre post du blog lié à WIND RIVER

HITMAN AND BODYGUARD

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Au cinéma le 23 août 2017

L'affiche française de ce buddy movie, qui semble à la fois rigolo et hyperactif en terme d'action, a été dévoilée. 

Un film réalisé par Patrick Hughes
Avec Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman, Salma Hayek...


Résumé : Un redoutable tueur à gages (Samuel L. Jackson) est contraint de témoigner contre son ancien employeur devant la Cour internationale de justice de La Haye.

Interpol est alors chargée de l’escorter jusqu’aux Pays-Bas et engage le meilleur garde du corps du métier (Ryan Reynolds) pour mener à bien cette mission.

Mais c’était sans savoir que depuis des années, les deux hommes s’opposent : les voilà désormais obligés de s’associer pour tenter de survivre aux pires épreuves… De l’Angleterre à La Haye, ils vont vivre une aventure délirante, une succession infernale de tentatives de meurtre, de courses-poursuites pour échapper à un dictateur d’Europe de l’Est (Gary Oldman) prêt à tout pour les éliminer.

Bande annonce (VF)


Bande annonce (VOSTFR)


   
#HitmanAndBodyguard

Autre post du blog lié à HITMAN & BODYGUARD

THE GREATEST SHOWMAN

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Au cinéma le 24 janvier 2018

Elle est bien enthousiasmante la bande annonce de ce film ! Cette histoire est parfaite pour mettre à contribution tous les talents de Hugh Jackman. J'aime beaucoup l'esprit qui montre qu'on peut tourner une mauvaise passe en grande réussite. Du positif et en musique en plus, j'adhère !

Un film de MICHAEL GRACEY
Bande originale par les auteurs de LA LA LAND

Avec HUGH JACKMAN, MICHELLE WILLIAMS, ZENDAYA, ZAC EFRON et REBECCA FERGUSON.

Découvrez l’histoire de P.T Barnum, un visionnaire parti de rien pour créer un spectacle devenu un phénomène planétaire.

Bande annonce (VOSTFR)


Bande annonce (VF)


Quelques photos du film





#TheGreatestShowman

BAD MOMS 2

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BAD MOMS m'avait bien fait rire, malgré quelques imperfections. Je trouve que le second opus vise juste avec Noël qui est, il faut bien l'avouer, une fête bourrée de contraintes et plus fatigante qu'amusante pour les Mamans. Quand les bad moms s'en prennent au Père Noël, il n'a qu'à bien s'accrocher à son traîneau !

Un film de Jon Lucas & Scott Moore
Avec Mila Kunis, Kristen Bell & Kathryn Hahn



Résumé : Comme toutes les mères de famille, Amy, Kiki et Carla angoissent à l’approche de Noël. Entre les cadeaux, la cuisine, la décoration, l’organisation et la préparation, c’est toujours les mêmes qui s’y collent… Et pour compliquer les choses, leurs propres mères, exigeantes et critiques, s’invitent à la fête ! Au bout du rouleau, elles décident de prendre les choses en main et de s’éclater. Cette année l’esprit de Noël va sérieusement trinquer…

Bande annonce teaser (VOSTFR)


   
#BadMoms2

Mon avis sur BAD MOMS

Á LA RECHERCHE DES FEMMES CHEFS

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Á LA RECHERCHE DES FEMMES CHEFS

Documentaire/Émouvant, intelligent et intéressant

Réalisé par Vérane Frédiani
Avec, entre autre Anne-Sophie Pic, Adeline Grattard, Jacotte Brazier, Domininique Crenn, Elena Arzak, Alice Waters, Amanda Cohen, Clare Smith, Cristina Bowerman, Barbara Lynch,  Alice Waters, Kamilla Seidler, Soledad Nardelli...

Long-métrage Français
Titre original : The Goddesses of Food
Durée: 01h30mn
Année de production: 2016
Distributeur: La Ferme Productions 

Date de sortie sur nos écrans : 5 juillet 2017

Crédit visuel affiche : La Ferme Productions

Résumé : Vérane Frédiani est partie aux quatre coins de la planète à la rencontre de femmes chefs qui innovent dans la haute gastronomie, dans la restauration et dans les métiers de bouche. Tout au long du film, on suit ces femmes dans les cuisines des grands restaurants, au sein des écoles, mais aussi dans la rue avec la street-food qui a le vent en poupe. On croise aussi des sommelières, des activistes, des femmes entrepreneuses qui managent des brigades et se battent au quotidien pour exister dans des sphères d’hommes, qui prônent le développement durable, l’égalité et qui souhaitent changer le monde à travers leur vision de la cuisine.

Ces femmes considèrent avant tout la gastronomie comme un moyen de communication avec les autres, un moyen d’éduquer les gens à leur propre culture, une manière d’étendre leur rôle dans la société et de supporter les économies locales.

Le film présente une nouvelle vision de la femme chef, toujours dynamique et battante, toujours en mouvement, créatrice, voyageuse, cultivée, curieuse, parfois rebelle, résistante aux modes mais pas aux influences extérieures, gardienne d’une certaine tradition, parfois solitaire voire unique.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséCe documentaire a pour mission de montrer le statut des femmes dans le milieu des Chefs, de faire tomber les idées reçues et de nous présenter quelques beaux portraits de Chefs femme. Il excelle dans les trois. Il est surprenant et consternant de voir à quel point dans certains milieux, celui des Chefs hommes en l'occurrence ici, la pensée est dominée par le masculin. Sans raisons vraiment, juste parce que cela en arrange bien certains. 

Pourtant, le talent de savoir faire la cuisine, considéré comme dû et normal dans beaucoup de familles, est un apprentissage et un art difficile (on apprend toute sa vie, avec mille influences) et qui est très loin d'être naturel. C'est un don pour les deux sexes. Et il est fort bien que les hommes soient connus et reconnus en tant que Chefs étoilés, mais ce documentaire pose intelligemment la question de 'Oui, mais pourquoi n'est-ce pas le cas des femmes ?'. 

Et bien, je vous assure que cette enquête de Vérane Frediani va vous étonner et vous émouvoir. On y découvre beaucoup d'informations, mais aussi de mésinformation. Inutile de se lancer dans des discours féministes. Les femmes Chefs ont tout naturellement l'équité dans leurs équipes, car le talent n'est pas le propre de l'homme ou de la femme. Il s'avère même bien souvent être l'association des deux. Ce documentaire est un bienfait, car il apporte ce sujet à l'attention du public, l'obligeant à constater la situation et, espérons-le à s'en offusquer. Les portraits de ces femmes volontaires, battantes, bosseuses, brillantes, qui ont dû et doivent encore surmonter bien des épreuves pour se faire leur place, sont passionnants. 

Mais au-delà de leur pugnacité, c'est leur esprit d'initiative et de construction que j'ai trouvé impressionnant et salvateur. Elles sont des modèles et elles vous donnent la pêche ! Elles réussissent à transmettre leur enthousiasme simplement parce qu'elles y croient, vraiment, et qu'elles sont habitées par ce qu'elles font. En sortant, on a qu'une envie : faire le tour du monde des tables de ses Chefs merveilleuses, avec ou sans étoile(s), parce que leur passion dévorante nous donne faim de les connaître elles et leur menu. 

Adeline Grattard dans sa cuisine
Anne-Sophie Pic dans ses cuisines
Cours au Cordon Bleu –Paris
Guide Michelin
Crédit photos : La Ferme Productions
NOTE D’INTENTION

A LA RECHERCHE DES FEMMES CHEFS vous propose d’aller à la rencontre partout dans le monde de femmes actives qui se battent pour diriger leur restaurant, leur brigade, mener leur carrière…au succès. Prenons le problème du côté positif : être une femme chef aujourd’hui est un sacré avantage car il y en a beaucoup et tout est à inventer, marketer, créer. Certaines relèvent ce défi et mon documentaire va vous les faire rencontrer. Les nouvelles femmes chefs savent que les hommes les observent, les jugent, les bousculent, les dérangent avec des remarques sexistes ou juste « bourrines ». Ils continuent de penser que « cuisinier » c’est un métier d’homme et ils testent leur motivation et leur endurance en leur demandant d’exécuter des tâches compliquées quand elles sont en apprentissage dans leurs brigades ou leurs cours, acceptent une femme ou deux dans leur congrès, leurs conférences mais pas plus. La parité, oh non pourquoi ? Quelle question ! Mais les femmes chefs, aujourd’hui comme hier, préfèrent y puiser de la force plutôt que du découragement. Par ailleurs, la mixité grandissante dans les brigades est une bonne chose. Hommes et femmes le reconnaissent.

Non elles n’amènent pas une prétendue douceur qui manquerait aux hommes ni une hystérie soit disant propre à la gente féminine. Les femmes sont finalement bien souvent plus endurantes, battantes, concentrées et les hommes finissent même par changer de blagues en leur présence. Dans certains pays, notamment en Asie, les chefs des Grands Hôtels préfèrent engager des femmes parce qu’elles sont plus propres ! A méditer…

Par contre les femmes délèguent moins, veulent tout contrôler, elles ne font pas confiance et du coup, bien souvent, elles n’ont pas le temps de sortir de leurs cuisines pour faire la promotion de leur travail. Nous essaierons de comprendre pourquoi et plus encore. Car à travers la cuisine professionnelle, qui est un des fondements de toutes les cultures, nous étudierons les modifications de comportements hommes-femmes et les changements culturels à venir.

Cependant, ne nous voilons pas la face, il reste des domaines qui résistent aux femmes. La boucherie, la boulangerie, la fromagerie, la sommellerie sont des domaines dans lesquels les femmes ont encore vraiment du mal à se faire une place. On demande souvent à la fromagère si son mari le fromager va bien, en pensant qu’elle n’est là que pour tenir la boutique sans être déclarée...On demande souvent à la sommelière de faire venir le sommelier. Dans ce dernier domaine, la France brille par son retard.

Finalement, il est grand temps de réconcilier les grands chefs et les grandes chefs, les cuisiniers et les cuisinières, les sommeliers et les sommelières. D’ailleurs lors de la dernière édition du Trophée Mumm des élèves sommeliers, qui s’est déroulée le 27 mars, le titre a été remporté par Louise Anne Ruhlmann (de La Rochelle) et le podium fut complété par Manon Dufayet (de Chamalières) et Anne-Laure Flamand (de Marseille). Un podium entièrement féminin. Reste maintenant aux sommeliers et restaurateurs à engager ces jeunes sommelières dans leurs équipes…Y-a-plus qu’à…

A travers les portraits et les rencontres de femmes chefs que j’ai filmés bien souvent seule avec mon Canon 5D et mon sac à dos sur les épaules avec le reste du matériel dedans, j’espère avant tout montrer que les femmes chefs sont bien là, qu’il n’y a pas de « cuisine de bonne femme », qu’il y a du talent, de la créativité, du courage, de l’énergie, un mélange de tradition et d’innovation et que ces femmes doivent percer le plafond de verre audessus de leurs têtes (plafond bien souvent financier d’ailleurs) pour le plus grand bonheur des gourmands et gourmets que nous sommes.

Des histoires surprenantes, émouvantes et touchantes, qui m’ont permis d’envisager l’avenir de ce que nous trouvons dans nos assiettes avec optimisme. L’optimisme, c’est ce que nous avions pris comme parti dans nos recherches quand Franck Ribière et moi-même nous étions lancés dans l’aventure du documentaire «Steak (R)évolution». C’est cette même «philosophie» que j’ai gardée pour ma première réalisation.

Bien entendu, il va s’en dire que beaucoup de ces femmes chefs ont des enfants et oui c’est difficile pour elle et pour eux. Oui, elles ont une frustration, un manque, un sentiment de culpabilité …mais j’ai volontairement évité le sujet dans mon film car les hommes chefs ont exactement le même problème. Peut-être qu’un jour, on osera leur poser clairement la question et peut être qu’un jour, ils oseront dire que oui c’est compliqué de suivre sa passion et d’élever des enfants qu’on aime plus que tout et qu’on voudrait toujours avoir auprès de soi. Personnellement, ce que j’ai vu au cours de mes deux ans de rencontres, ce sont des enfants très fiers de leurs mamans chefs ! Et ça, ça vaut de l’or…

Je n’aime pas faire des classements mais on me pose souvent la question de ma femme chef préférée. Alors je tiens à donner une mention spéciale au restaurant GUSTU et à sa chef Kamilla Seidler en Bolivie qui non seulement a du réapprendre à cuisiner à 4 000 mètres d’altitude (eh oui à cette hauteur, même un œuf ne se cuit pas de la même façon), avec des produits locaux qu’elle ne connaissait absolument pas et a su créer avec ces derniers des recettes délicieuses et étonnantes. Je tiens également à souligner son engagement auprès des jeunes cuisiniers et cuisinières des écoles locales qu’elle a aidé à créer et aux jeunes membres de sa brigade. Kamilla est une source d’inspiration. Elle s’apprête aujourd’hui à laisser les commandes de la cuisine du restaurant gastronomique à deux jeunes chefs boliviens, une femme et un homme et là encore, elle m’épate !

Créativement parlant, ma palme revient à Anne-Sophie Pic, un pur génie. Que d’émotions dans ses assiettes… Les larmes me viennent rien qu’en y repensant.

Et question courage, endurance et curiosité, je tire mon chapeau à la chef congolaise Victoire Gouloubi qui dirige actuellement les cuisines d’un restaurant dans les montagnes italiennes. Victoire est une battante !

A LA RECHERCHE DES FEMMES CHEFS, c’est aussi mon alibi pour parler de façon générale de la place des femmes dans nos sociétés. J’ai volontairement voulu rapprocher le Nord et le Sud, l’Ouest et l’Est, les débutantes et les confirmées pour ne pas opposer les situations mais essayer plutôt, de montrer les similitudes qui existent entre nous-toutes où que nous naissions.

Rêvons et rêvons grand. C’est notre seule arme!
J’espère que ce documentaire vous donnera envie de tout bousculer autour de vous dans vos vies et … de vous mettre à table !

Vérane Frédiani


DES CHIFFRES ET DES FEMMES
Par Vérane Frédiani

Le prix du « Meilleur ouvrier de France – cuisine » a été créé en 1924. Le concours a lieu tous les 4 ans. Depuis le départ, seules 2 femmes ont reçu cet honneur Andrée Rosier (2007) et Virginie Basselot (2015).

Dans les cuisines de la République (Ministères et Palais présidentiel), on ne trouve qu’une femme chef, MarieJosé Le Guen-Geffroy, chef des cuisines du Ministère des Outre-Mer. C’est également la première femme à occuper le poste de « cuisinière » de la République.

Lors de mon entretien il y a 2 ans avec Bernard Vaussion, ex-chef des cuisines de l’Elysée, il n’y avait toujours pas de vestiaires pour les femmes dans les cuisines de l’Elysée. Un projet de rénovation était à l’étude. A suivre donc…

Un Musée de la Gastronomie va ouvrir à Lyon mais lors de la conférence de presse pour présenter le Musée à la presse, il n’était prévu aucune salle portant le nom d’Eugénie Brazier. A suivre aussi…

Le Michelin 2017 compte 616 tables étoilées dont 3% sont tenues par des femmes chefs.

Cette année le guide compte 70 nouveaux restaurants étoilés. Parmi ceux-ci, un seul a une femme chef en cuisine. Il s’agit de l’ex-candidate de Top chef Fanny Rey. Alors quand nous dit que les femmes arrivent….on en doute même si une, c’est mieux qu’aucune comme en 2016 ! Même les Italiens laissent plus de place aux femmes cuisinières. Dans le guide Michelin italien 2017, on trouve 343 cuisines étoilées dont 48 ont une femme à leur tête, soit 14%. Par contre, parmi les nouveaux, pas de nouvelle… Alors là aussi, quand on nous dit que les choses avancent…

Le nouveau classement 50 Best San Pellegrino dévoilé en grande pompe le 5 avril dernier à Melbourne compte 2 femmes chefs….alors que c’est au cours de cette même soirée qu’on a remis à Ana Ros, le prix de la meilleure femme chef du monde. Mais la meilleure femme chef du monde n’est pas dans le 50 Best….. Ni celle de l’année dernière d’ailleurs…. Ana Ros arrive à la 69ème position!

Par contre, cette année, on a créé le prix de la « Femme de chef de l’année » pour ces épouses qui bien souvent sont sommelières, responsables de la salle pour ne citer que quelques uns des métiers qu’elles exercent en plus d’être « femme de » !

Pour conclure, ré-écrivons l’histoire :

On persiste à dire dans notre pays que dans la seconde partie du XXème siècle en France, il n’y avait quasiment pas de femmes chefs. On voudrait nous faire croire que nous sommes passés directement des Mères Lyonnaises à Ghislaine Arabian. Or, en 1975, la formidable Annie Desvignes a créé en France l’Association des Restauratrices-cuisinières, révoltée par le fait que l’Association des Maîtres cuisiniers de France était interdite aux femmes chefs (ce qui dura jusqu’en 1997).

En 1977, l’association ARC comptait parmi ses membres Fernande Allard, Christiane Massia, Monique Brisset, Fernande Euzet, Gisèle Crouzier, Georgette Descat, Jacqueline Libois, Christiane Conticini, Marie Françoise Lachaud, Carole Beyssier, Gisèle Berger, Madée Trama… on ne trouve pas grand chose sur ces femmes chefs sur Wikipedia ni même sur Internet en général et aujourd’hui, ce qui n’est pas sur le web n’a donc pas existé. A méditer…

DES FEMMES CHEFS ORIGINALES, BATTANTES ET TALENTUEUSES RENCONTRÉES POUR LE FILM ET QUI PARFOIS, ONT MALHEUREUSEMENT DÛ ÊTRE COUPÉES AU MONTAGE.

ANNE-SOPHIE PIC 3 étoiles, un génie ! Autodidacte qui a dû se construire une carapace pour avancer, a une soif d’apprendre et de comprendre sans limite et dans l’assiette, une maîtrise des techniques et des produits inégalée au service de l’émotion, de la poésie et du voyage. http://www.anne-sophie-pic.com MAISON PIC 285, avenue Victor-Hugo - 26000 Valence – France - Tel: 04 75 44 15 32 LA DAME DE PIC 20 Rue du Louvre - 75001 Paris – France - Tel: 01 42 60 40 40 KAMILLA SEIDLER Créatrice d’une haute gastronomie bolivienne, exclusivement à base de produits locaux, elle a réussi le pari de remettre la Bolivie sur la carte mondiale de la gastronomie. Elle relève tous les défis avec une décontraction étonnante. Elle sera d’ailleurs en expédition pour 4 mois autour du monde avec Bon Vivant en 2017. Elue en 2016, la Meilleure Femme Chef d’Amérique Latine par The World’s 50 Best. http://restaurantgustu.com GUSTU Calle 10, Nº 300, La Paz – Bolivie - Tel +591 2 211 7491

BARBARA LYNCH Une femme admirable pour son amour des produits mais aussi pour son franc-parler et son énergie. Elle dirige aujourd’hui 8 restaurants et pourtant, parraine les jeunes apprentis chefs comme personne. Son autobiographie vient de sortir et la façon dont elle livre sa «selfinvention» en étonnera plus d’un ! http://no9park.com/talent/barbara-lynch NUMBER 9 PARK (l’une de ses adresses) 9 Park Street - Boston, Massachusetts – Etats-Unis Tel : + 1 617 742 99 91

VICTORIA ELIASDÓTTIR Née au Danemark, elle a grandi en Islande et officie aujourd’hui à Berlin. Entre temps, Victoria est passée par les cuisines d’Alice Waters chez Panisse en Californie. Autant dire que sa cuisine est un mélange des plus appétissants. Victoria fait partie des personnes qui ont découvert mon documentaire lors d’une projection en avant-première au Parabere Forum en Mars 2017 et qui aujourd’hui avec d’autres chefs allemandes organise des projections du film pour des brigades, histoire de faire évoluer les mentalités. DÓTTIR et THE KITCHEN AT STUDIO OLAFUR ELIASSON http://www.dottirberlin.com/ Mittelstraße 41 - 10117 Berlin – Allemagne - Tel : + 49 303 300 607 60

CAROLINA BAZAN On la voit furtivement au début de mon film. Je l’ai rencontrée dans son restaurant, installé dans une petite villa d’un quartier résidentiel de Santiago, alors qu’elle était enceinte et qu’elle se démenait en cuisine. Elle se demandait alors comment elle allait gérer l’arrivée de cet enfant. Sa compagne, sommelière du restaurant, s’est occupée de moi durant le dîner puis toute la famille nous a rejointes, les parents et les sœurs de Carolina. Un formidable moment, un super dîner à la croisée du Chili et de la France puisque Carolina a fait ses armes au Frenchie de Grégory Marchand à Paris. http://www.ambrosia.cl/home-restaurant AMBROSÍA Pamplona 78 – Santiago – Vitacura, Región Metropolitana - Chili Tel : +56 2 2217 3075

NADIA SANTINI Nadia travaille en famille. C’est la 3 étoiles italienne de talent et de cœur. A ses côtés, dans son restaurant, on se sent véritablement choyé comme si on était en famille. https://www.dalpescatore.com DAL PESCATORE Runate 15 - 46013 Canneto sull’Oglio - Mantoue – Italie Tel : +39 0376 723001 Runate est un petit village dans le Nord de l’Italie, entre les villes de Mantoue, Cremone, Brescia et Parme.

ANTONIA KLUGMANN Une fonceuse qui s’est exilée loin, à la frontière slovène, dans un tout petit restaurant de 18 places devenu grand par sa renommée. http://largineavenco.it L’ARGINE A VENCÒ Località Vencò 15 - Dolegna del Collio - Gorizia – Italie Tel : +39 0481 199 98 82 ou +39 338 18 65 573

SOLEDAD NARDELLI Une redécouverte des produits argentins, une curiosité sans limite et une réinvention des recettes de chaque région qui donne un nouveau souffle à la gastronomie argentine. http://www.chilaweb.com.ar CHILA Alicia Moreau de Justo 1160 Puerto Madero – Buenos Aires Argentine - Tel: + 5411 4343-6067

ADELAIDA CASTELLS La maman cuisinière de Sergi de Meià. Ce chef travaille en cuisine avec sa maman et le résultat est dément. Quand la tradition, le savoir et l’amour rencontrent l’aventure et la prise de risque. http://www.restaurantsergidemeia.cat/ SERGI DE MEIÀ Carrer Aribau 106 - 08036 Barcelone – Espagne Tel : +34 93 125 57 10

VICTOIRE GOULOUBI Un vrai mélange de cultures culinaires congolaise et italienne dans l’assiette. Une vraie surprise avec cette femme volontaire, douée, une véritable force de la nature ! http://www.mirtillo-rosso.com/en/family-restaurant MIRTILLO ROSSO Strada della Barriera 8 - Riva Valdobbia (VC) - Monte Rosa - Italie Tel : +39 0163 91810

ADELINE GRATTARD Celle qui a failli devenir professeur d’Allemand a découvert sa passion pour la cuisine dans un Weinstube en Allemagne. Depuis, Adeline a continué son voyage culinaire sur des routes tout aussi inhabituelles pour proposer depuis quelques années une haute cuisine sino-française. La jeune chef, d’origine bourguignonne, déploie en cuisine une énergie fascinante et en salle, on est ravi de retrouver son époux hongkongais, Chi Wah Chan, sommelier du thé. A présent, ils attendent leur 3ème enfant. YAM’TCHA 121, rue Saint-Honoré 75001 Paris – France - Tel : 01 40 26 08 07

NADIA SAMMUT Une cuisine gastronomique sans allergène et délicieuse pour nous réunir les uns les autres autour d’une même table. Enfin une création en haute gastronomie qui répond à un vrai besoin humain, celui du partage ! Elle est aussi la créatrice de l’institut Cuisine Libre. Nadia est aux fourneaux aux côtés de sa maman, Reine Sammut, l’une des toques françaises de renom depuis quarante ans. http://www.aubergelafeniere.com L’AUBERGE LA FENIÈRE Route de Lourmarin - D943 - 84160 Cadenet - France Tel : 04 90 68 11 79

ROBERTA SUDBRACK Ancienne chef du Palais présidentiel brésilien, cette femme engagée, solidaire, volontaire, voire jusqu’au-boutiste, n’utilise que des techniques naturelles de cuisson et de préparation dans le restaurant qui porte son nom. Elle s’apprête à présent à faire un break pour parcourir le monde, explorer et apprendre à nouveau. http://robertasudbrack.com.br ROBERTA SUDBRACK Avenida Lineu de Paula Machado, 916 - Jardim Botânico Rio de Janeiro - Brésil - Tel: +55 2138740139

CHIHO KANZAKI L’une des rares chefs japonaises à Paris, elle officie chez Virtus en duo avec l’Argentin Marcelo di Giacomo. Une rencontre culinaire épatante complétée par une carte des vins signée par la meilleure sommelière d’Argentine PAZ LEVINSON, formée à la célèbre école de sommellerie de Buenos Aires CAVE. VIRTUS http://www.virtus-paris.com 8 rue Crozatier - 75012 Paris - France - Tel : 09 80 68 08 08

DOMINIQUE CRENN Cette bretonne partie à l’assaut de l’Amérique a déjà 2 étoiles Michelin au compteur. Elle a tout d’une artiste, en cuisine comme dans la vie privée. En 2016, à 50 ans, elle a reçu le prix de la Meilleure femme chef du monde, élue par le World’s 50 Best. Elle défend l’idée d’une cuisine “responsable”, dans un pays où domine l’agro-industrie. Sera-t-elle la prochaine femme chef 3 étoiles ? https://www.ateliercrenn.com/ ATELIER CRENN 3127 Fillmore Street - San Francisco – CA 94123 - Etats-Unis Tel : +1 415-440-0460

MERTXE BENGOETXEA Mertxe est en cuisine et son mari au service. Elle tient le meilleur restaurant de Pintxos de San Sébastien (recommandé par Elena Arzak). Un vrai régal situé au milieu du marché souterrain de la ville de la gastronomie. www.facebook.com/Mercado-la-bretxa-BARAzkena-701460156550319 BAR AZKENA Mercado La Bretxa, Aldamar Kalea, s/n, 20003 San Sébastien – Guipúzcoa - Espagne Tel : +34 615 79 26 55

AMANDA COHEN D’origine canadienne, la chef végétarienne new-yorkaise de référence, est une veg-créatrice acharnée et n’a pas la langue dans sa poche. Les deux sont si rares… Dirt Candy est devenu le premier restaurant végétarien en 17 ans à recevoir 2 étoiles par le New York Times, a été reconnu par le Guide Michelin durant 5 années de suite, et a remporté de nombreux titres décernés par Gourmet Magazine, The Village Voice, etc... Dirt Candy a changé d’adresse en 2015 pour s’agrandir et Amanda fait partie des rares chefs propriétaires américains à ne pas vouloir que le salaire de ses employés dépende trop fortement des pourboires comme c’est malheureusement bien souvent le cas aux Etats-Unis. Amanda plaide pour plus de social dans la restauration à commencer par un congé maternité qui n’est toujours pas garanti par la plupart des restaurants américains. http://www.dirtcandynyc.com/amanda-cohen DIRT CANDY 86 Allen Street - New York -Etats-Unis Tel : + 1 212 228 7732

ALICE WATERS Elle a ouvert son restaurant Chez Panisse (nommé ainsi en hommage aux films de Marcel Pagnol) à Berkeley en 1971, en plein mouvement du Free Speech. Amoureuse de la France et admiratrice de l’Américaine MFK Fisher et de la Britannique Elizabeth David, les deux prêtresses de la gastronomie made in France à l’étranger, Alice Waters s’est attachée à ramener un bout de France dans cette Californie en pleine effervescence. Elle a depuis initié le fameux “Farm to table movement”, mis en valeur les produits du terroir Californien et lancé les jardins comestibles dans les écoles américaines et même à la Maison Blanche grâce à l’intervention de Michelle Obama. http://www.chezpanisse.com CHEZ PANISSE 1517 Shattuck Avenue – Berkeley - Californie - États-Unis Tel : +1 510 548 55 25

CRISTINA BOWERMAN Cristina a longtemps vécu aux Etats Unis et fait partie aujourd’hui de la nouvelle vague dans la cuisine italienne. Mais Cristina fait également partie de ces nombreuses femmes chefs qui ont eu une autre vocation avant de devenir cuisinières professionnelles. Cristina est diplômée en droit. http://www.glass-restaurant.it/ GLASS 58, Vicolo del Cinque - Rome, Italie - Tel. +39 (0)6 58 33 59 03

CLARE SMYTH Cette Irlandaise du Nord a grandi dans une ferme, bien loin du monde des restaurants étoilés. Clare a su dès l’âge de 15 ans qu’elle voulait faire de la cuisine son métier. En 2007, elle devient le Chef du restaurant 3 étoiles de Gordon Ramsay à Londres. Seule femme chef 3 étoiles en Grande-Bretagne, elle conservera les 3 étoiles du restaurant jusqu’en 2015, année où elle décide de quitter Gordon Ramsay pour ouvrir son propre restaurant. Affaire à suivre cet été à Notting Hill…

PILAR RODRIGUEZ La chef chilienne formée au Cordon Bleu à Paris, est une pionnière dans les accords mets chiliens-vins chiliens. Cette femme préfère que ses hôtes choisissent d’abord un vin puis leur propose ensuite des plats qui iraient bien avec… Pilar s’est logiquement installée au milieu des vignobles chiliens. http://www.pilarrodriguez.cl/food-wine-studio FOOD AND WINE STUDIO Carretera del Vino, kilometro 37 - San Carlos de Cunaco - VI Región Chili Tel : +56 9 6899 0441

MARGOT JANSE Elle officie au célèbre Tasting Room depuis 21 ans mais s’apprête à lâcher ce restaurant fin avril pour se consacrer à de nouvelles aventures culinaires notamment au travers d’associations qu’elle a créées et qui fournissent des repas aux enfants des écoles environnantes. http://leeucollection.com/lqf/ LE QUARTIER FRANÇAIS Leeu Estates, Dassenberg Road, Cape Winelands, Franschhoek Afrique du Sud - Tel : +27 21 492 2222

BEATOS VIRTUVÉ Ambassadrice de la cuisine lituanienne moderne, créatrice du blog du même nom, écrivaine et animatrice d’émissions culinaires en Lituanie, c’est en vivant à Londres que Beatos a compris l’importance de faire (re)vivre la cuisine de son pays d’origine. http://www.beatosvirtuve.lt Vilnius - Lituanie

ELENA ARZAK La chef basque la plus connue est une femme (Meilleure femme chef du Monde en 2012) mais on ne peut pas éviter de parler de son papa Juan Mari qui a vraiment insufflé un renouveau dans la cuisine basque même si lui, a démarré auprès de sa maman qui était le chef du restaurant à l’époque.

Elena est la 4ème génération de cuisiniers de la famille. Avec son papa, Elena a créé un véritable laboratoire de création culinaire au dessus du restaurant et en terme de talent, de rigueur et de stratégie, Elena n’a rien à envier à son 3 étoiles de papa. Elena parle 5 langues. C’est une tête. www.arzak.es ARZAK Avda. Alcalde Elósegui 273 20015 Donostia – San Sebastián T. +34 943 278 465 / +34 943 285 593

JACOTTE BRAZIER Jacotte est la petite-fille de la mythique Eugénie Brazier, une des Mères Lyonnaises les plus connues et qui ont fait la réputation gastronomique de Lyon. Eugénie avait deux restaurants, rue Royale à Lyon et au col de la Luère à Pollionnay, chez qui Paul Bocuse fit son apprentissage. Eugénie Brazier a été la première femme à obtenir 3 étoiles au Guide Michelin en 1933, en même temps que Marie Bourgeois, suivie par Marguerite Bise en 1951 et Anne-Sophie Pic en 2007. Jacotte Brazier, passionnée de gastronomie, ne cuisine pas. Haute en couleurs, elle compte parmi ses amies proches la fromagère Renée Richard, fille de la célèbre Mère Richard et la charcutière Colette Sibilia, toutes deux présentes aux Halles de Lyon et amies de longue date de Paul Bocuse. Jacotte a géré pendant des années le restaurant de sa grand-mère situé Rue Royale. Elle s’investit aujourd’hui dans la promotion des femmes dans les arts culinaires. Espérons qu’une salle portera le nom d’Eugénie Brazier dans la nouvelle cité internationale de la gastronomie qui ouvrira ses portes en 2018 à Lyon! http://lamerebrazier.com LA MÈRE BRAZIER (actuellement 2 étoiles) 12 Rue Royale - 69001 Lyon – France – Tel : 04 78 23 17 20


VERANE FREDIANI & FRANCK RIBIERE

Passionnés de cinéma, Vérane Frédiani et  Franck Ribière se lancent dans la distribution de films en France en 2003 avec, entre autres, les longs métrages "RIZE" de David Lachapelle, "CONTROL" le tout premier long métrage du célèbre photographe Anton Corbijn ou "LOIN D’ELLE" de Sarah Polley...Parallèlement à la distribution (80 films en 8 ans), ils se lancent dans la production puis plus tard dans la réalisation de leurs propres films.

Toujours en quête de talents novateurs indépendamment du genre ou de la nationalité des films, Franck et Vérane distribuent et produisent des premiers films dont "A L’INTERIEUR" d’Alexandre Bustillo et Julien Maury avec Béatrice Dalle et coproduisent de nombreux films espagnols dont « Cellule 211 » de Daniel Monzon ou «  Balada Triste » d’Alex de la Iglesia (Lion d’argent à la Mostra de Venise en 2010). 

Pour passer à la réalisation, Franck et Vérane se sont tournés tous les deux vers le documentaire et ont décidé d’ajouter une dimension sociale aux projets qu’ils développent et à leurs créations personnelles.

Originaire de Marseille, diplômée de l’EDHEC, Vérane Frédiani, grande fan de cinéma britannique, devient en 2002 la « Miss Cinéma » de CANAL + succédant à Isabelle Giordano à la présentation de la célèbre émission consacrée aux sorties en salles « Le Journal du Cinéma » et après avoir œuvré pendant 5 ans comme journaliste et animatrice sur l’émission « Cinémascope » diffusée sur MCM.

"A LA RECHERCHE DES FEMMES CHEFS" est le tout premier long métrage documentaire qu’elle réalise. 

Vérane Frédiani est également la co-auteure, avec Franck Ribière" du livre "Steak in France" qui vient de paraitre aux Editions de la Martinière.

La Ferme Productions

La Ferme Productions a été créée en 2010 dans le cadre d’une nouvelle aventure consacrée aux documentaires. 

"STEAK (R)EVOLUTION, " et "STEAK TRIP, A LA RECHERCHE DU MEILLEUR STEAK DU MONDE" ont été leurs premiers essais mixant les thèmes du développement durable et des plaisirs de la gastronomie à l’écran. Réalisé par Franck Ribière mais co-écrit et monté par Vérane Frédiani, ce film a fait le tour des festivals de Tribeca à San Sebastian.

Après être sorti en France en novembre 2014, "STEAK (R)ÉVOLUTION" a été distribué en salles à travers le monde et notamment aux Etats-Unis. Il est aujourd’hui disponible dans le monde entier ( à l’exception de la France) sur Netflix. Suite à ce succès, un deuxième opus nommé « STEAK in FRANCE » co-réalisé par Vérane et Franck, est en post-production alors que le livre "STEAK in FRANCE" co-écrit par Vérane et Franck est paru en Mars dernier aux Editions de la Martinière.

"STEAK TRIP, A LA RECHERCHE DU MEILLEUR STEAK DU MONDE ", la version télé du documentaire a été diffusée sur PARIS PREMIERE en février 2015. 

  
#ALaRechercheDesFemmesChefs
#TheGoddessesOfFood

SPIDER-MAN : HOMECOMING

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Action/Aventure/Une très bonne surprise, un divertissement fun qui rejoint habilement l'arc narratif des Avengers

Réalisé par Jon Watts
Avec Tom Holland, Michael Keaton, Robert Downey Jr., Zendaya, Marisa Tomei, Martin Starr, Jacob Batalon, Laura Harrier, Jon Favreau, Michael Chernus, Donald Glover, Tony Revolori, Angourie Rice, Bokeem Woodbine, Logan Marshall-Green...

Long-métrage Américain 
Durée: 02h13mn
Année de production: 2017
Distributeur: Sony Pictures Releasing France 

Date de sortie sur les écrans américains : 7 juillet 2017
Date de sortie sur nos écrans : 12 juillet 2017


Résumé : Après ses spectaculaires débuts dans Captain America : Civil War, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui...

Bande annonce (VOSTFR)


Bande annonce - Nouvel aperçu (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : j'aime bien le personnage de Spider-Man. J'ai lu quelques comics dont il était le héros et j'ai vu tous les films. Quand j'ai su qu'un nouveau long-métrage sur le tisseur allait voir le jour, j'étais comme tout le monde, je me demandais si un renouvellement était possible. Et bien oui, c'est ici le cas. Depuis ses premiers pas sympathiques et remarqués dans Captain America : Civil War jusque dans ce long-métrage qui lui est consacré, le personnage trouve un nouveau souffle notamment grâce à sa très habile intégration auprès des Avengers.

Le scénario, écrit par pas moins de 6 scénaristes, est bien équilibré et malin. Il ménage les affres de l'adolescence, l'apprentissage de l'héroïsme et le futur du personnage auprès de ses aînés super-héros. Il y a de l'action avec des scènes spectaculaires, mais ce n'est pas l'aspect principal du film. Ni trop sombre, ni trop joyeux, le ton est juste et les clins d’œil et l'humour font très efficacement mouche. Si on a vu les films Marvel, on rit vraiment tant les références font plaisir aux fans assidus que nous sommes.

Jon Watts, le réalisateur, met en scène les aventures du jeune Spider-Man de façon fluide. Toutes les ramifications de l'histoire sont claires et se suivent aisément. Sa façon de filmer fait miroir à l'évolution de la maturité de Spider-Man. Mis à part une ou deux scènes d'actions brouillonnes et un peu difficiles à suivre, pour le reste, il assure vraiment dans la mise en scène des ambiances et nous offre quelques jolis plans et des moments assez intenses. Il y a une petite longueur au milieu, mais qui se comprend dans la volonté du réalisateur de montrer le chemin que le protagoniste parcourt. Car il est bien ici question de cheminement vers l'âge adulte qui est encore loin pour le jeune Peter Parker. Il laisse l'impatience et l'impétuosité de la jeunesse guider ses actes. Il a beaucoup à apprendre aussi bien dans son rôle de jeune homme que dans sa tenue de super-héros en devenir.

Tom Holland, interprète un Peter Parker / Spider-Man intelligent, énergique, maladroit, plein de bonne volonté et attachant dans ses failles et des défaites.





Sa relation avec le duo Happy Hogan interprété par Jon Favreau et Tony Stark / Iron Man, interprété par Robert Downey Jr., est une des excellentes idées du film. L'un est un genre de nounou retors, l'autre s'essaye à la paternité avec son style très personnel. Les deux acteurs sont forts à l'aise dans ces rôles qu'ils connaissent par cœur et qui leur vont parfaitement bien.


Michael Keaton interprète Adrian Toomes / Le Vautour. L'acteur est excellent pour imposer son charisme entre violence latente et justification à visage humain. Il sait parfaitement jouer sur une variation d'attitudes pour rendre son personnage inquiétant tout en lui conservant une part d'âme.


L'imposant casting de ce film est impeccable et les seconds rôles ne sont pas en reste pour apporter leur pierre à cet édifice très divertissant. On retrouve ainsi par exemple avec plaisir Tante May, interprétée par Marisa Tomei, et on fait la connaissance du super pote geek de Peter, Ned Leeds, interprété par Jacob Batalon, et de Michelle, une ado frondeuse au caractère bien trempé, interprétée par Zendaya.




SPIDER-MAN : HOMECOMING est une très bonne surprise. C'est un divertissement fun qui rejoint adroitement l'arc narratif des films Marvel. Il est certain que Peter va jouer un rôle dans les futures aventures des Avengers et on l'y retrouvera avec joie. N'hésitez pas à rester jusqu'à la fin du générique après le film pour profiter d'une scène qui vaudra la peine d'avoir patienté jusqu'au bout.




  
#SpiderManHomecoming

Autre post du blog lié à SPIDER-MAN : HOMECOMING

MEMORIES OF MURDER

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Policier/Un polar virtuose qui décontenance autant qu'il fascine

Réalisé par Joon-Ho Bong
Avec Song Kang-Ho, Kim Sang-kyung, Hie-bong Byeon, Jae-ho Song, Seo-hie Ko, Hee-Bong Byun, Song Jaeho, Seo-Hee Koh...

Long-métrage Sud-Coréen
Titre original : Salinui chueok 
Durée: 02h10mn
Année de production: 2003
Distributeur: Les Bookmakers / La Rabbia 

Date de sortie originale : 23 juin 2004
Date de reprise sur nos écrans : 5 juillet 2017 - Version restaurée


Résumé : En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d'une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d'autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n'a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d'actes commis par un serial killer grandit de jour en jour. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable. Elle est placée sous les ordres d'un policier local et d'un détective spécialement envoyé de Séoul à sa demande. Devant l'absence de preuves concrètes, les deux hommes sombrent peu à peu dans le doute...

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséBong Joon-ho réalise un polar ancré dans la culture sud-coréenne, dans une partie précise de son histoire, et dénonce au passage les manquements des organismes d'État. Il vise très spécifiquement ici la police. Il montre l'impact d'un fait divers monstrueux, qui prend place dans la campagne sud-coréenne, sur une équipe de policiers locaux aidé par un collègue venu spécialement pour l'occasion de Séoul, la capitale. Il faut savoir que ce long-métrage est malheureusement basé sur des faits réels. Cela renforce l'horreur de la situation et nous laisse deviner que le réalisateur exprime aussi une certaine rancœur et une colère face au résultat de cette enquête.

Portrait du réalisateur Bong Joon-ho
Bong Joon-ho joue avec les codes du polar pour nous décontenancer. Malgré l'horreur des crimes, c'est l'humour qui prime au début, presque à la façon d'une farce. On comprend vite qu'on n'a pas à faire à des flèches. L'humour est utilisé pour montrer l'état d'esprit de départ des personnages, puis au fur et mesure que l'intrigue avance l'utilisation des tons s'inverse. Alors que l'enquête pèse de plus en plus sur les épaules des enquêteurs, le film devient proportionnellement plus sombre. Entre plans-séquences et photographies métaphoriques d'instants intenses, il nous entraîne peu à peu dans les ténèbres. Il surprend par le décalage des styles, mais aussi par la force avec laquelle il impose les moments d'angoisse. Il y a un équilibre délicat et une cohérence habile dans sa façon de mener cette histoire, tout en nous la présentant d'une façon originale pour son genre. 



Les acteurs font un excellent travail pour nous montrer l'évolution de leurs protagonistes tout en restant fidèle aux personnalités définies au départ. Ainsi, chacun apporte un plus à l'histoire, tout en se complétant. Les défauts et les failles du duo des détectives Doo-man Park, interprété par Song Kang-Ho, et Tae-yoon Seo, interprété par Kim Sang-kyung, les rendent attachants. 




Avec MEMORIES OF MURDER, Bong Joon-ho nous livre un polar qui décontenance autant qu'il fascine. Son approche originale et son efficacité dans la mise en place des ambiances en font un film qu'il ne faut pas hésiter à aller (re)découvrir, dans cette version restaurée, sur grand écran.

NOTES DE PRODUCTION 
(A ne regarder/lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Après la projection du film organisée à Paris par Sens Critique le 30 juin 2017, François Theurel, le Fossoyeur de Films, est venu partager son analyse sur MEMORIES OF MURDER et échanger avec le public. Retrouvez les vidéos de cette rencontre ci-dessous :





NOTES DE PRODUCTION
« J’ai une relation complexe à ce qu’on appelle « le film de genre ». J’adore tout autant que je déteste. Je ressens une excitation à faire frissonner le public avec mais j’essaie en même temps de trahir ou de détruire ce que l’on espère y trouver» Bong Joon-ho
Retourner sur les lieux du crime

2004. La nouvelle vague coréenne

2004 fut une année décisive pour le cinéma coréen. En l’espace de quelques mois furent révélés trois cinéastes inconnus, tous promis à une prestigieuse carrière. En mai, Old Boy de Park Chan-wook, sélectionné à Cannes, fascina le président du jury Quentin Tarantino et remporta le Grand Prix. En juin, Deux sœurs de Kim Jee-woon (Grand prix du Festival de Gérardmer) dévoilait le raffinement et la cruauté des fantômes coréens. Le même mois, Memories of Murder de Bong Joon-ho (Grand prix du Festival du film policier de Cognac) s’imposait comme un classique du néo-noir, s’emparant d’un genre d’ordinaire réservé à Hollywood : le film de Serial Killer. Ce n’était pas une mode passagère : les cartes du cinéma asiatique étaient redistribuées et après le Japon et Hong Kong, c’est la Corée qui imposait son style : élégant, sensuel mais aussi trouble et violent.

Revoir Memories of Murdertreize ans après sa sortie, c’est replonger dans un classique contemporain mais surtout se laisser prendre à nouveau aux maléfices d’une œuvre dont on n’a jamais fini d’explorer les strates. Avec cette traque d’un tueur de femmes dans une campagne pluvieuse et fantomatique, Bongsignait un thriller à la précision diabolique, une peinture amère de la Corée des années 80, une comédie noire mais surtout une réflexion sur le visage du Mal.

Hwaseong, Corée du Sud, 1986.

Que s’est-il passé à Hwaseong, petite ville de la région de Gyeonggi entre le 15 septembre 1986 et le 3 avril 1991 ? Dans la campagne environnante, dix femmes, de 12 à 60 ans, furent assassinées. Si les dates des meurtres ne répondaient à aucune logique apparente, le modus operandiétait identique : un viol suivi d’une mort par strangulation opérée avec les sous-vêtements de la victime. Malgré plus de deux millions d’enquêteurs au fil des ans et les auditions de 21 280 suspects, l’affaire ne fut jamais élucidée. Les victimes ayant survécu ne purent décrire qu’un homme grand et mince d’une vingtaine d’années, à la voix paisible et surtout aux mains d’une étrange douceur. L’affaire de Hwaseong reste le plus grand mystère criminel de l’histoire de la Corée, équivalent du Zodiac américain. La prescription en Corée étant de quinzeans, lorsque sort Memories of Murder, le tueur pouvait encore être inculpé pour deux crimes commis en 1990 et 1991. C’est cette inquiétude sur un esprit malfaisant, encore en liberté, que traduit le regard caméra de Song Kang-hoà la fin du film : « L’idée que le tueur voie le film était dans la tête de toute l’équipe, la mienne en premier. C’est une des nombreuses raisons pour laquelle, Song Kang-ho regarde la caméra dans la scène finale », se souvient Bong Joon-ho.

La république noire

L’autre sens de ce regard était la volonté de regarder le passé du pays dans les yeux. Situer un film à la fin des années 80 en Corée ne se confond pas, comme en Occident, avec la nostalgie. Avec Memories of Murder, nous découvrions un pays au ciel sombre et aux nuits chargées d’angoisse. Les années 80 débutent par l’événement le plus sanglant de la dictature militaire : le massacre de Kwangju. Le général Park (père de la présidente destituée cette année Park Chung-hee) avait succombé à un putsch le 26 octobre 1979 après seizeans de règne. Cet événement est relaté dans le film d’Im Sang-soo, The President’s last bang(2005). Loin d’ouvrir le pays à la démocratie, c’est une autre dictature militaire qui lui succéda, menée par l’instigateur du coup d’état, le général Chun Doo-hwan. Les espoirs déçus du peuple entraînèrent une énorme manifestation dans la ville de Kwangju et une répression sanglante par l’armée. Le gouvernement n’avoua que 200 morts en tentant de les faire passer pour des espions nord-coréens mais c’est 2 000 personnes qui furent portées disparues.

À l’époque du massacre de Kwangju, Bong Joon-ho n’a que dix ans. Il passa toute son adolescence sous la dictature, n’ayant accès qu’à une culture nationale verrouillée ou aucune voix contestataire n’était permise, sous peine d’incarcération. Le cinéma d’action, les mélodrames, les films érotiques et, selon un certain pourcentage, les productions américaines sont autorisées mais toute critique politique est interdite. Même les chanteurs n’ont pour exutoires que des histoires d’amour déprimantes telles Sad Letterde Shin Ha Kyun, la chanson-fétiche du tueur de Memories of Murder. En 1988, une VIeRépublique est cependant votée. Commence alors un long chemin vers la démocratie avec une nouvelle constitution : un président est élu pour 5 ans et plus de 3000 prisonniers politiques sont libérés. La même année, les Jeux Olympiques de Séoul marquent le début de cette transition, symbolisée par un pont flambant neuf nommé Olympic Bridge, enjambant cette Han River dont sortira, bien des années plus tard, le monstre de The Host. Pourtant, pendant encore dixans, les Coréens ne connurent pas une pleine liberté. Des scandales de corruptions éclatèrent, parfois meurtriers comme l’effondrement du grand magasin Sampoong en 1996 (502 morts et 937 blessés), ou politique comme le détournement de 600 millions de dollars par le parti du président Roh entre 1988 et 1998. Les meurtres de Hwaseong se situent ainsi à la charnière de la dictature et de cette République qui avait tant de mal à naître.

Bong Joon-ho mène l’enquête

« C’est l’affaire des meurtres de Hwaseong, le héros est un inspecteur de campagne un peu voyou, et c’est l’histoire de flics qui échouent.» Lorsqu’il expose son pitch au producteur Cha Seoung-jae, Bong Joon-ho n’est alors qu’un cinéaste prometteur dont le premier long métrage, Barking Dog Never Bites(2000), n’avait pas rencontré le succès. L’idée lui est inspirée par la pièce de théâtre de Kim Kwang-rim, Come and see me : un huis-clos se déroulant dans le commissariat de la petite ville, où le même acteur, Ryu Tae-ho, interprétait trois suspects différents. C’est d’ailleurs à lui que Bong Joon-ho confiera le rôle de l’ouvrier « pervers » qui porte des sous-vêtements féminins. De la pièce vient également Kim Roe-ha, le policier violent qui y tenait un rôle similaire. Pour Bong, il était cependant crucial de réimplanter la pièce dans son contexte historique et géographique.

« Barking Dog est sorti en salles en février 2000 et j’ai commencé à écrire Memories of Murder en juin. Cela m’a pris une année entière pour écrire le scénario. Pendant 6 mois, je n’ai pas écrit une ligne, je n’ai fait que des recherches. J’ai rencontré les enquêteurs qui avaient travaillé sur l’affaire, les habitants de Hwaseong, et les reporters du Gyeongin Ilbo, le quotidien de la région. J’ai aussi fait des recherches sur la mémoire collective des habitants et sur celle des acteurs de la pièce Come and see me, sur la façon dont ils avaient préparé leurs rôles. Des informations décisives sont venues de l’émission « I want to know » sur la chaîne SBS, consacrée à l’affaire. Comme il s’agissait d’un programme grand public, certaines choses ne pouvaient pas être évoquées ou montrées. J’ai pu visionner leurs archives et découvrirdes informations inédites comme des photos des scènes de crimes et les témoignages des premières victimes qui avaient été sexuellement agressées mais pas tuées. »

Atrocement drôle, terriblement triste

Au cours de ces six mois de préparation, Bongmena un vrai travail de profiler, se plongeant dans les livres sur les serial killers américains, dont le fameux Zodiac, recoupant leurs profils psychologiques et leurs modus operandi.

« J’étais très effrayé au cours de ce processus et je souffrais beaucoup psychologiquement. Pendant cette période, j’étais tellementplongé dans mes recherches que j’avais l’illusion que je pouvais capturer le tueur. J’étais réellement épuisé, physiquement et émotionnellement. Mais surtout j’étais en colère. Certaines victimes et suspects sont les synthèses de plusieurs cas mais tout est vrai à la base. L’histoire de l’écolière s’est déroulée comme je la raconte. C’était la 9evictime. Elle était très jeune et jolie et a été violée et assassinée de façon extrêmement sauvage. Les serial killers ne sont pas insaisissables, il est possible de prévoir leurs mouvements puisqu’ils reproduisent les mêmes schémas. C’est pourquoi j’en voulais tant à ces policiers qui se prenaient fièrement en photo après avoir arrêté un suspect. C’est à la fois atrocement drôle et terriblement triste. Ils étaient incompétents et en même temps, leurs moyens, à cause de l’époque, étaient très limités. On n’était pas capable de pratiquer des tests ADN en Corée et il fallait les envoyer à l’étranger. On avait pourtant tout l’équipement nécessaire mais il était réquisitionné pour des affaires de douane. Pendant la période des meurtres, la Corée imposait des exercices de défense civile, et en particulier des black-outs. C’était horrible de penser que ces femmes étaient mortes dans le noir à cause de ces exercices qui monopolisaient la police. Ma colère était très profonde. » 

Entre réalisme et magie

En se documentant sur le plus mythique des tueurs en série, Jack l’éventreur, Bongdécouvre From Hell (1991-1996), le roman graphique d'Alan Moore et Eddie Campbell. Ce passionné de BD, qui dessine avec talent ses propres story-boards, n’est pas seulement impressionné par le trait charbonneux de Campbell et par la documentation minutieuse de Moore, mais par leur façon de circuler à l’intérieur de l’époque victorienne. From Hell ausculte les classes sociales, de la royauté au sous-prolétariat, mais dévoile aussi une dimension moins palpable, celle des peurs millénaristes et des courants de pensées occultes. Bong Joon-ho raconte qu’au cours de ses recherches, lorsqu’il consultait les journaux, il ne restait pas uniquement focalisé sur les meurtres mais lisait ce qui les entourait, aussi bien les programmes de télévision que les articles sur les déplacements du général Chun ou les préparatifs des Jeux Olympiques. Les pratiques magiques comme la consultation de chamanes par les policiers eurent réellement lieu. La présence des forces occultes, les légendes urbaines, et la dimension maléfique des éléments comme la pluie rapprochent par moment Memories of Murder de la vague de cinéma fantastique asiatique des années 2000. Certaines scènes, comme la marche dans la forêt de la femme-flic servant d’appât, toute de rouge vêtue sous la pluie, confèrent au film des allures de conte de fées morbide. Avant le tournage, Bongdemanda que soit organisée une cérémonie chamanique pour le repos des âmes des victimes. En Asie, on ne plaisante pas avec le monde des morts.

Deux inspecteurs et un suspect

La distribution de Memories of Murder est prodigieuse. Il n’y a qu’à voir l’étonnante composition de Park No-shikinterprétant Baek, le jeune attardé au visage brûlé. Un tel souci de composer un monde crédible entre amateurs recrutés sur place ou dans l’équipe, acteurs de théâtre ou de cinéma déjà chevronnés, rappelle le grand cinéma italien de Dino Risi ou Elio Petri. La gageure résidait d’abord dans la composition du couple d’enquêteurs : l’inspecteur des champs et l’inspecteur des villes. Song Kang-ho, interprète du frustre Park Doo-man, était à l’origine un acteur de théâtre rompu à l’improvisation. Bien que sa carrière dramatique remonte au début des années 90, il ne joue que des petits rôles au cours de la décennie, préférant se consacrer à sa carrière sur scène. Ce n’est qu’au début des années 2000 qu’il devient l’acteur fétiche de la nouvelle vague coréenne. Park Chan-wook lui offre le rôle d’un officier dans le thriller politique JSA(2000) et Kim Jee-woon en fait un salaryman-catcheur dans The Fool King (2000). Ce dernier film, où aucune doublure n’est utilisée pour les combats, révèle le génie comique de Song et en fait une star. Pour Memories of Murder, il grossit d’une quinzaine de kilos, pour incarner ce personnage un peu veule et fainéant, persuadé de posséder un don quasi-surnaturel pour confondre les coupables. La collaboration entre Bonget Song Kang-hone s’arrêtera pas là puisqu’il incarnera le père bouleversant de The Host(2006) et Namgoong Minsu, l’ingénieur des systèmes de sécurité de Snowpiercer (2013).

Kim Sang-kyung dans le rôle de Seo Tae-yoon, le flic de Séoul, est l’exact opposé de Song Kang-ho. En 2003, sa carrière est relativement récente. Depuis 1998, il enchaîne les dramas, ces célèbres feuilletons coréens qui mobilisent parfois la population entière. Lorsque Bongl’engage, il n’a que deux longs métrages de cinéma à son actif : If the Sun Rose in the West(1998) de Lee Eun, une comédie romantique, et surtout Turning Gate (2002) d’Hong Sang-soo. Il retrouvera par ailleurs la star coréenne du cinéma d’auteur avec Conte de cinéma (2005) et HaHaHa(2010). Bong va utiliser son image de « beau gosse », forgée par les dramas, pour rattacher son personnage de flic urbain au cinéma de genre coréen classique, mais va le rendre davantage rugueux et tourmenté. Un drame secret, à l’origine dans le scénario, explique le désarroi grandissant du flic et sa rage après l’assassinat de la collégienne : il se sent responsable de la mort d’une précédente victime lors d’une affaire similaire à Séoul.

Pour le choix du suspect principal, Park Hyeon-gyu, Bongse tourne vers le jeune Park Hae-il que la comédie romantique Jealousy Is My Middle Name(2003) de Park Chan-oka a rendu très populaire auprès des spectatrices. Bongreprend le principe hitchcockien de confier dans Psychosele rôle de Norman Bates au fragile Anthony Perkins, alors adulé par les jeunes américaines. C’est d’ailleurs une ambiance de romantisme noir que crée le tueur dans son modus operandi, écoutant une triste chanson sentimentale et choisissant une jeune femme habillée de rouge, comme s’il se rendait, sous la pluie, à un rendez-vous amoureux. Lorsque l’inspecteur Park plonge ses yeux dans ceux du suspect à la fin du film, il ne voit rien qui lui indique sa culpabilité. Mais ce que nous voyons, derrière le visage d’ange de Park Hae-il, c’est un être froid comme un serpent, absolument dénué d’âme et du moindre sentiment.

On retrouve Park Hae-ildans The Hostoù il incarne le frère cadet, ancien activiste politique.

Un homme en colère

Pour dresser le décor de ce qu’il appelle avec humour un « thriller rural » avec des ambiances de « tracteurs pourris », Bongest allé tourner aux quatre coins du pays. « La Corée des années 80 n’existe plus et même dans les petites villes de campagne, les tours de verre se dressent et toutes les fenêtres sont équipées de double vitrage. La recherche de lieux restés intacts nous a sans cesse conduits à bouger.» Hwaseong, la petite ville de la région de Kyungkido, est un puzzle auquel la mise en scène et en particulier la photographie donnent son unité.

Seuls le début et la fin du film, autour de ce petit tunnel de béton devenu le mausolée de la première victime, possèdent une dimension solaire, avec ces champs de blés baignés de lumière dorée. Le reste du film est gris, nuageux, pluvieux ou nocturne. Pour le chef opérateur Kim Hyeong-gyu, il fallait retrouver la couleur de la VeRépublique : « Le fait que ce soit un passé très récent était difficile pour nous. C’est une époque qu’on a bien connue, mais dont le développement a été rapide. Sur le plan visuel, il y a de grandes différences. De plus, la VeRépublique était une période extrêmement sombre ». Bonga donc opté pour « des couleurs ternes et des lumières un peu fades, des gris cendrés. Pour le développement, nous avons choisi dès le début d’appliquer la technique de la décoloration. »

Autre facteur d’unité : la colère que ressentait Bongpendant la préparation du film. Transformée en la rage désespérée des personnages, elle anime le film d’une énergie noire. Celle-ci peut prendre la forme d’impulsions violentes et comiques lorsque Park, le flic des champs, bondit sur Seo, l’inspecteur de Séoul, dès leur première rencontre. Elle peut également s’exprimer de façon plus sophistiquée, lors de plans-séquences virtuoses dignes de Brian De Palma : suivis au corps par la caméra, les acteurs gonflés à bloc traversent les décors à toute allure. Ainsi, la découverte de l’empreinte de pas du tueur sur une scène de crime envahie par les policiers et les paysans. Bongélabore une chorégraphie précise sous le désordre apparent : « Le plan séquence en steadycam était une séquence compliquée qui nous a pris la journée. C’était très complexe, à cause des dizaines de figurants, du timing avec le tracteur qui détruit l’empreinte et de la caméra qui suit Song Kang-ho. Mais c’est la scène que j’aime le plus. Ça montre le bordel de l’enquête, le bazar qui règne sur les lieux et M. Byun (le premier commissaire) qui entre en scène en dégringolant un talus.»

La mise en scène de Bongarticule ces moments où les personnages se débattent avec l’enquête dans des lieux clos, qu’il s’agisse du petit périmètre d’une scène de crime ou d’un commissariat et des scènes de grande ampleur comme la course poursuite nocturne entre les policiers et un suspect. Les personnages serpentent à travers les ruelles exigües et sombres du village pour déboucher sur l’immense carrière illuminée où travaillent des centaines d’ouvriers. Comment alors retrouver le fuyard ? Par les sous-vêtements féminins rouges qui dépassent très légèrement de son pantalon d’ouvrier. Bongs’affirme comme le meilleur élève actuel d’Hitchcockpuisque c’est un détail, une note de couleur discordante, qui permet à l’œil de lynx de l’inspecteur Park de débusquer le suspect dans la masse uniforme et monochrome des ouvriers.

Les spectateurs, comme les enquêteurs, sont confrontés à des indices et doivent analyser les scènes, fascinés par le théâtre à la fois morbide et burlesque qui se dresse devant eux. Car Bong, comme il le prouvera dans The Host, est un maître du mélange des genres. Les policiers de la campagne sont à la fois violents, gaffeurs et ridicules, comme cet adjoint frustre qui n’a qu’une méthode d’interrogatoire : sauter sur les suspects tel un Bruce Lee de série Z. Les meurtres ont beau être sordides, on est souvent hilares devant les déductions farfelues de l’inspecteur Park passant par exemple ses journées au sauna pour débusquer un tueur dont il imagine que le sexe est imberbe. En revanche, déchirant est le long ralenti suivant Kim Sang-kyungjusqu’au cadavre de la collégienne. Où que l’œil du spectateur se pose, quelque chose se passe : un policier qui vomit, le visage abattu du commissaire, un geste désabusé de Song Kang-ho

Le visage du Mal

La fibre hitchcockienne de Bongs’exprime dans ces montagnes russes émotionnelles mais aussi par un sentiment d’incertitude devenant un principe de mise en scène. Nous sommes comme Song Kang-ho fixant le visage du dernier suspect, le regardant dans les yeux et ne pouvant affirmer qu’il s’agit du coupable. Pour parvenir à cette énigme sur la nature du mal, bien plus métaphysique que policière, Bonga dû doser avec précision les scènes où apparaît le meurtrier. « Le personnage interprété par Park Hyeon-gyun’était pas basé sur une vraie personne parce que la vérité restait inconnue. J’avais besoin d’un dispositif pour éviter que le public soit sûr à 100% qu’il était le tueur. Il devait y avoir une certaine marge pour qu’on n’en soit pas totalement certain. C’était pour moi la chose la plus difficile à mettre en images. Ce qui m’a vraiment donné mal à la tête était de devoir tout contrôler, même les vêtements de Park Hyeon-gyu. Par exemple si le détective Seo suivait Parket qu’il était habillé en bleu, une manche bleue ne devait pas apparaître si je montrais la main du tueur. Le public aurait été alors certain de sa culpabilité. Dans le cas contraire, si la manche du tueur était d’une autre couleur le public aurait été convaincu de l’innocence de Park. Je devais rester dans le vague entre ces deux états. C’est aussi pour cela que j’ai intentionnellement utilisé trois acteurs différents pour interpréter le tueur. Pourcertaines scènes, c’était Park Hae-il, pour d’autres un membre de l’équipe et pour une petite partie un étudiant en cinéma. »

L’un des plans les plus fascinants de Memories of Murder est à cet égard celui de la femme marchant la nuit, sur une petite route. Alors qu’elle longe un champ, au loin, la tête du tueur émerge un instant des blés. Cette seule image pourrait tout dire de la conception de la peur chez Bong, d’autant plus glaçante qu’elle se joue sur un détail presque imperceptible. Il y a du Friedkinchez Bongdans cette interrogation sur la forme insaisissable du Mal. On comprend l’attention extrême accordée à l’ultime confrontation sous la pluie, devant le tunnel d’une voie ferrée. Dix jours de tournage furent nécessaires pour cette seule séquence, les acteurs étant frigorifiés malgré les tenues amphibies qu’ils portaient sous leurs vêtements. Lorsque le suspect s’engouffre dans le tunnel et est avalé par l’obscurité, c’est comme s’il disparaissait dans les ténèbres de cette époque de souffrance et de malheurs.

Que nous dit Bonglors de la scène finale, lorsque quinze ans après l’inspecteur Park, devenu un salaryman, revient sur les lieux du crime ?
Si la dictature laisse place à la démocratie, les démons ne disparaissent jamais vraiment : ils ne font que changer d’apparence. 

*Les propos de Bong Joon-ho viennent en majorité du livre de Jung Ji-youn, Bong Joon-ho de la collection Korean Film Directors, édité par le KOFIC (Korean Film Council) en 2008.
*Ceux du directeur de la photographie Kim Hyeong-gyu proviennent du bonus de l’édition DVD française. 

  
#MemoriesOfMurder



Autre post du blog lié à MEMORIES OF MURDER

PATTI CAKE$

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Au cinéma le 30 août 2017

La vibe indépendante de ce film me plaît beaucoup. Les personnages vont certainement devoir naviguer entre espoirs et déceptions avant d'atteindre leur but. Je suis assez curieuse de connaître leur histoire.

Un film de Geremy Jasper
Avec Danielle Macdonald, Bridget Everett, Cathy Moriarty


Résumé : Patricia Dombrowski, alias Patti Cake$, a 23 ans. Elle rêve de devenir la star du hip-hop, rencontrer O-Z, son Dieu du rap et surtout fuir sa petite ville du New Jersey et son job de serveuse dans un bar miteux.

Elle doit cependant s’occuper de Nana, sa grand-mère qu’elle adore, et de Barb, sa mère, une chanteuse ratée et totalement instable.

Un soir, au cours d’une battle sur un parking, elle révèle tout son talent de slammeuse.

Elle s’embarque alors dans une aventure musicale avec Jheri, son meilleur ami et Basterd, un musicien mutique et asocial.

Bande annonce teaser (VOSTFR)


Extrait - Pharmacie (VOSTFR)


Quelques photos du film





Photos by Jeong Park. © 2017 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved. 

  
#PattiCakeS

DETROIT

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La bande annonce de ce film est impressionnante. La tension est palpable et la façon dont le piège se referme sur les protagonistes est terrifiante. 

Un film de Kathryn Bigelow
Avec John Boyega, Will Poulter, Jack Reynor


Bande annonce (VOSTFR)




  
#Detroit
#DetroitLeFilm

CLOWN - CONCOURS

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Disponible en DVD, Blu-ray & VOD 
depuis le 28 Juin 2017

IL VA VOUS ARRACHER VOTRE ULTIME SOURIRE...


Produit par le maître de l’horreur ELI ROTH
Par Jon Watts, le réalisateur de SPIDERMAN : HOMECOMING

Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2017
Compétition Officielle

[ Édition DVD ] 

 [ Édition Blu-ray ]

Figure tutélaire du genre, rendu mythique par Stephen King, et summum de la peur pour tous les coulrophobes, le clown est de nouveau à l’honneur dans ce sinistre conte de Grimm moderne, dont la vision vous hantera longtemps.

Une chose est sûre, ce clown-là n’est VRAIMENT pas pour les enfants…

De la fausse bande-annonce au vrai long-métrage

2010, Halloween : Jon Watts met en ligne la fausse bande-annonce d’un film d’horreur nommé CLOWN. En introduction, l’écran affiche : « Par le maître de l’horreur ELI ROTH ».

Convaincu qu’il s’agit du nouveau film du réalisateur de la sensation Hostel, le public du monde entier s’enflamme et la vidéo atteint plus d’1 million de vues !

Enthousiasmé par le projet et l’audace du procédé, Eli Roth contacte le réalisateur, et, au lieu de le traîner en justice, lui propose de transformer cette fausse bande-annonce en vrai long-métrage. CLOWN était né.

Bande annonce (VOSTFR)



CONCOURS

Epixod Le Blog est heureux de vous proposer ce concours en collaboration avec Wild Side. A la clef, 3 DVD de CLOWN à gagner (1 par gagnant).

Pour participer, c'est simple ! Remplissez le formulaire ci-dessous en n'oubliant pas de me laisser vos coordonnées (qui ne seront utilisées que pour envoyer les lots).

Date limite de participation : 19 juillet 2017 à 23h59
Une seule participation par foyer


#Clown

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