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Action/Fantastique/Bonne premiĂšre partie, une seconde partie trĂšs moyenne

Réalisé par Josh Trank
Avec Miles Teller, Kate Mara, Michael B. Jordan, Jamie Bell, Toby Kebbell, Reg E. Cathey, Tim Blake Nelson, Han Soto, Chet Hanks, Mary-Pat Green, Mary Rachel Dudley... 

Long-métrage Américain
Titre original: The Fantastic Four
Durée: 01h39mn
Année de production: 2015
Distributeur: Twentieth Century Fox France 

Date de sortie sur les écrans américains: 7 août 2015
Date de sortie sur nos écrans: 5 août 2015


RĂ©sumĂ©: Adaptation moderne et rĂ©solument nouvelle de la plus ancienne Ă©quipe de super-hĂ©ros Marvel, le film se concentre sur quatre jeunes gĂ©nies qui se retrouvent projetĂ©s dans un univers alternatif et dangereux, qui modifie leurs formes physiques mais aussi leurs vies de façon radicale. Ils devront apprendre Ă  maĂźtriser leurs nouvelles capacitĂ©s et Ă  travailler ensemble pour sauver la Terre d’un ancien alliĂ© devenu leur ennemi.

Bande annonce (VOSTFR)


Featurette - Le prototype de Red (VOSTFR)



Ce que j'en ai pensĂ©: J’attendais ce reboot des 4 Fantastiques avec impatience car la bande annonce contenait beaucoup de promesses allĂ©chantes. Au final mon avis est trĂšs mitigĂ©. Dans sa premiĂšre partie, le film marque des points. Les prĂ©sentations des personnages et les interactions sont claires et fonctionnent bien. Les hĂ©ros deviennent vite attachants. La mise en place de l’histoire prend son temps, sans ennui, et, de ce fait, est agrĂ©able car l’intrigue se dĂ©ploie avec un humour frais et des prĂ©mices de ce que devrait ĂȘtre la suite. Elle donne envie d’en voir plus sur les aventures de ces jeunes gens. Mais dans la seconde partie du film, l’action s’emballe et les manquements scĂ©naristiques et les raccourcis se font de plus en plus nombreux et importants faisant perdre toute crĂ©dibilitĂ© aux Ă©vĂ©nements se dĂ©roulant Ă  l’écran. 
Visuellement, le film est agréable à regarder mais les impossibilités et les facilités du scénario en font un divertissement qui aura du mal à convaincre un public habitué à des films Marvel mieux travaillés et plus aboutis. Il décevra sans doute les fans des comics.

J’aime beaucoup les jeunes acteurs qui interprĂšte les 4 Fantastiques. Je trouve qu’ils sont le point fort de ce long-mĂ©trage. Miles Teller dans le rĂŽle de Reed Richards/Mr Fantastic, Kate Mara dans le rĂŽle de Sue Storm/La Femme Invisible, Michael B. Jordan dans le rĂŽle de Johnny Storm/La Torche et Jamie Bell dans le rĂŽle de Ben Grimm/La Chose offrent chacun une personnalitĂ© distincte et attachante Ă  leur personnage.





LES 4 FANTASTIQUES est un divertissement d’étĂ© sympathique mais ne dĂ©passe pas ce stade. Il ne s’inscrit pas dans la qualitĂ© des films de super-hĂ©ros Marvel sortis ces derniĂšres annĂ©es en terme de scĂ©nario.





NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'aprÚs avoir vu le film pour éviter les spoilers!)

Le film LES 4 FANTASTIQUES, qui se dĂ©roule Ă  New York, revient sur les origines des quatre super-hĂ©ros Marvel et raconte comment de jeunes idĂ©alistes dĂ©cident de sauter ensemble dans l’inconnu. Cette nouvelle adaptation souligne le caractĂšre humain des personnages qui, initialement, ne perçoivent pas leurs nouvelles capacitĂ©s physiques comme un avantage, mais au contraire comme un obstacle colossal... voire insurmontable.

A l’instar de nombreux inventeurs et gĂ©nies contemporains, Reed Richards a des origines modestes. A l’ñge de 12 ans dĂ©jĂ , il passe d’innombrables heures Ă  bricoler dans le garage de sa mĂšre et de son beau pĂšre Ă  Oyster Bay, une petite ville situĂ©e sur l’üle de Long Island dans l’État de New York. C’est lĂ  qu’il conçoit un dispositif de tĂ©lĂ©portation de la matiĂšre unique en son genre, bricolĂ© Ă  partir de piĂšces dĂ©tachĂ©es trouvĂ©es dans l’entreprise de rĂ©cupĂ©ration familiale de son camarade de classe, Ben Grimm. Cette invention, ou « navette de tĂ©lĂ©portation cymatique », permet de transporter les objets d’un endroit Ă  un autre. Quatre ans plus tard, Ă  la foire scientifique du lycĂ©e, la machine de Reed retient l’attention du Dr Franklin Storm, doyen de l’Institut Baxter, une Ă©cole et un groupe de rĂ©flexion dĂ©diĂ©s Ă  faire Ă©clore les meilleures idĂ©es des lycĂ©ens et Ă©tudiants du pays. Le Dr Storm propose au jeune homme de rejoindre ce groupe d’élite. Reed s’installe alors Ă  New York et intĂšgre le programme Baxter, oĂč il participe au dĂ©veloppement d’une navette alimentĂ©e par la technologie qu’il a mise au point. Un soir, Reed dĂ©cide d’expĂ©rimenter son dispositif, lequel n’a encore jamais Ă©tĂ© testĂ© sur des humains. Il demande Ă  Ben Grimm, son ami d’enfance, ainsi qu’à Johnny, le fils du Dr Storm, et Victor von Doom, un camarade de classe, de l’accompagner vers une dimension parallĂšle semblable Ă  la Terre Ă  ses origines - une planĂšte au potentiel illimitĂ© en termes de ressources Ă©nergĂ©tiques naturelles pour ceux qui sauront les contrĂŽler. Malheureusement, la mission de ces astronautes amateurs tourne mal et provoque une explosion. Reed, Johnny et Ben sont gravement blessĂ©s, tout comme Sue, la fille adoptive du Dr Storm, restĂ©e dans le laboratoire pendant le test. Victor, quant Ă  lui, est introuvable. ImmĂ©diatement aprĂšs cet incident, le gouvernement conduit les quatre jeunes gens dans un complexe militaire ultrasecret appelĂ© Zone 57, oĂč durant trois ans, ils sont retenus prisonniers, interrogĂ©s et analysĂ©s. Reed, Johnny, Sue et Ben commencent Ă  prĂ©senter des capacitĂ©s physiques qui leur confĂšrent des pouvoirs incroyables : Reed peut Ă©tirer son corps et se contorsionner pour prendre des formes extraordinaires, Johnny peut littĂ©ralement s’enflammer, Sue peut devenir invisible et gĂ©nĂ©rer de puissants champs de force, et Ben peut se transformer en colosse de pierre de deux mĂštres et prĂšs d’une demi-tonne. Tandis que les tĂȘtes pensantes de Washington et de l’armĂ©e les observent afin d’exploiter ces fantastiques pouvoirs, Reed, Johnny, Sue et Ben doivent apprendre Ă  maĂźtriser leurs nouvelles capacitĂ©s, et tenter ensemble de sauver la Terre d’une mystĂ©rieuse et puissante force destructrice. 

La genÚse des quatre fantastiques 

Les Quatre Fantastiques occupent une place de choix dans les comics Marvel. Créée par le lĂ©gendaire duo formĂ© par Stan Lee et Jack Kirby, la bande dessinĂ©e « Les Quatre Fantastiques » a vu le jour en novembre 1961. La crĂ©ation de cette premiĂšre Ă©quipe de super-hĂ©ros Marvel a humanisĂ© l’univers des comics, lui a apportĂ© une pointe d’humour et a marquĂ© l’avĂšnement de l’ùre Marvel, qui a ensuite donnĂ© naissance aux personnages cultes de Spider-Man, Hulk et des X-Men. Au cours de la pĂ©riode d’intense crĂ©ativitĂ© qu’a Ă©tĂ© le dĂ©but des annĂ©es 60, Stan Lee et Jack Kirby ont Ă©tĂ© inspirĂ©s par l’atmosphĂšre pesante de la guerre froide et la menace constante de la guerre atomique. Les effets supposĂ©s des radiations de la bombe nuclĂ©aire sont en effet Ă  l’origine des superpouvoirs de nombreux de leurs personnages emblĂ©matiques. Les comics « Les Quatre Fantastiques » racontaient l’histoire de personnages qui n’avaient pas besoin de porter de masques et qui se disputaient parfois entre eux. Leurs aventures se dĂ©roulaient dans le monde rĂ©el, de sorte que les lecteurs pouvaient encore plus facilement s’identifier Ă  eux. Les origines des Quatre Fantastiques ont ensuite Ă©tĂ© explorĂ©es dans « Ultimate Fantastic Four », une sĂ©rie de comics en 60 numĂ©ros, en 2004. Le film LES 4 FANTASTIQUES en est inspirĂ©, ainsi que de plusieurs intrigues et thĂšmes dĂ©veloppĂ©s dans les comics originaux. 

L’équipe 

Avant Internet, nombre de cinĂ©astes en herbe dĂ©butaient leur carriĂšre en rĂ©alisant des clips musicaux et des publicitĂ©s. Aujourd’hui, ils se font dĂ©couvrir grĂące aux courtes vidĂ©os qu’ils publient sur des plateformes telles que YouTube et Vine. En 2007, Josh Trank, un jeune rĂ©alisateur de Los Angeles, a créé un court mĂ©trage de 85 secondes sur le thĂšme de STAR WARS intitulĂ© « Stabbing at Leia’s ». La vidĂ©o a fait sensation sur Internet oĂč elle a Ă©tĂ© visionnĂ©e par plusieurs millions de personnes en l’espace de quelques semaines seulement. L’ingĂ©niositĂ© et le rĂ©alisme de « Stabbing at Leia’s » ont retenu l’attention des dirigeants de la 20th Century Fox. Le studio a alors engagĂ© Josh Trank pour rĂ©aliser son premier long mĂ©trage, CHRONICLE, l’histoire captivante de trois adolescents qui dĂ©couvrent une mystĂ©rieuse source d’énergie souterraine qui leur confĂšre des superpouvoirs mais fait aussi ressortir leur part d’ombre. Le film, tournĂ© en found footage, a remportĂ© un succĂšs populaire et critique international. Le ton et le style rĂ©solument rĂ©alistes de CHRONICLE sont Ă©galement prĂ©sents dans LES 4 FANTASTIQUES. 

A l’époque, la Fox dĂ©veloppait un reboot des Quatre Fantastiques. Entre la similitude des thĂšmes dĂ©veloppĂ©s dans CHRONICLE et l’affection portĂ©e par le rĂ©alisateur Ă  la bande dessinĂ©e culte de Marvel, les dirigeants du studio savaient qu’ils tenaient lĂ  le candidat idĂ©al pour donner un nouveau souffle Ă  la toute premiĂšre bande de super-hĂ©ros imaginĂ©e par Marvel. Josh Trank appartient Ă  une gĂ©nĂ©ration qui a grandi abreuvĂ©e de comics et d’adaptations cinĂ©matographiques de bandes dessinĂ©es aux intrigues complexes et sombres, et cela a influencĂ© sa vision pour LES 4 FANTASTIQUES.

Le rĂ©alisateur dĂ©clare : « Mon objectif en prenant part Ă  ce projet Ă©tait de rĂ©aliser le film que j’aurais voulu voir en tant que fan, un film original qui n’ait pas peur d’ĂȘtre subversif et de transgresser les rĂšgles du genre. » Il voulait d’abord explorer les origines des personnages, avant qu’ils ne deviennent les Quatre Fantastiques. Il Ă©tait aussi important pour lui que le ton du film soit rĂ©aliste et poignant. Il explique : « Les pouvoirs des personnages sont les mĂȘmes que dans les comics, mais au lieu de voir ces pouvoirs comme quelque chose de positif, ils les perçoivent comme un handicap qui les empĂȘche de rĂ©intĂ©grer la sociĂ©tĂ©. » Josh Trank fait Ă©voluer ses personnages dans un monde marquĂ© par la diversitĂ©, Ă  l’image de la sociĂ©tĂ© contemporaine. Une diversitĂ© qui se reflĂšte Ă©galement dans le casting, l’histoire, le ton et les dĂ©cors du film. L’histoire dĂ©veloppĂ©e dans LES 4 FANTASTIQUES se dĂ©roule avant que les personnages ne deviennent les super-hĂ©ros que l’on connaĂźt. Ils ne portent pas encore de costumes et n’ont pas encore Ă©tĂ© surnommĂ©s Mr Fantastique, la Femme invisible, la Torche humaine et la Chose. 

Une fois la rĂ©alisation confiĂ©e Ă  Josh Trank, la 20th Century Fox a demandĂ© Ă  Simon Kinberg d’écrire le scĂ©nario et de produire le film. Ce fan inconditionnel de comics, producteur de X-MEN : LE COMMENCEMENT et scĂ©nariste et producteur de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, Ă©tait le candidat idĂ©al pour collaborer avec Josh Trank sur LES 4 FANTASTIQUES. Simon Kinberg confie avoir Ă©tĂ© sĂ©duit par la vision du rĂ©alisateur : « Josh avait une idĂ©e trĂšs prĂ©cise du ton qu’il voulait donner au film, il tenait Ă  ce qu’il soit diffĂ©rent des prĂ©cĂ©dents et de tous les films du genre. Il voulait raconter une histoire sur le passage Ă  l’ñge adulte qui soit rĂ©aliste et ancrĂ©e dans le monde rĂ©el. » Le fait que les Quatre Fantastiques n’aient jamais vraiment Ă©tĂ© des super-hĂ©ros a toujours plu Ă  Josh Trank. Il explique : « Ce sont avant tout des explorateurs et des aventuriers, ils sont toujours par monts et par vaux et risquent leurs vies sur des planĂštes lointaines ou dans des dimensions parallĂšles. Les difficultĂ©s auxquelles ils sont confrontĂ©s sont symboliques des difficultĂ©s rencontrĂ©es au quotidien par les jeunes. » MalgrĂ© leur diffĂ©rence d’ñge - Simon Kinberg est de 10 ans l’aĂźnĂ© de Josh Trank -, les deux hommes partagent les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques : E.T., L'EXTRATERRESTRE, RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE, STAR WARS ou encore TERMINATOR. Ces rĂ©fĂ©rences communes ont non seulement influencĂ© le ton du film, mais Ă©galement la dĂ©cision du rĂ©alisateur et du producteur de rĂ©aliser le maximum de scĂšnes lors du tournage plutĂŽt que d’avoir systĂ©matiquement recours aux effets visuels. 

Simon Kinberg a rejoint une Ă©quipe de production Ă  qui l’on doit les autres adaptations Ă  succĂšs des comics Marvel par la 20th Century Fox : le producteur Hutch Parker, qui a produit X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST et WOLVERINE : LE COMBAT DE L'IMMORTEL, Gregory Goodman, qui a produit X-MEN : LE COMMENCEMENT, et Matthew Vaughn, le scĂ©nariste et rĂ©alisateur de X-MEN : LE COMMENCEMENT. Hutch Parker, ancien prĂ©sident de la production chez 20th Century Fox qui a notamment pris part Ă  la franchise XMEN, dĂ©clare : « Ce qui m’a vraiment sĂ©duit dans LES 4 FANTASTIQUES, c’est la vision de Josh. Il a une idĂ©e trĂšs prĂ©cise de ce qui distingue ce comic book des autres et cela se ressent dans tous les aspects du film. Il voulait faire quelque chose qui selon lui, n’avait encore jamais Ă©tĂ© fait. Il voulait que ce film soit exigeant mais qu’il reste accessible et pour cela, il fallait qu’on s’attache Ă  chacun des quatre hĂ©ros. » C’est dans cet esprit que Simon Kinberg a entrepris d’écrire un scĂ©nario dans lequel la transformation des personnages principaux n’est pas prĂ©sentĂ©e comme une bĂ©nĂ©diction mais comme une perte de contrĂŽle de leurs corps.

Il explique : « Il fallait qu’on comprenne le choc ressenti par ces jeunes lorsqu’ils dĂ©couvrent leurs nouvelles aptitudes, car leur transformation physique affecte tous les autres aspects de leur vie. » Hutch Parker ajoute : « Les scĂšnes dans lesquelles ils dĂ©couvrent leurs pouvoirs ne sont pas traitĂ©es sur le ton de l’humour ou du jeu. Johnny, par exemple, est terrorisĂ© Ă  l’idĂ©e d’ĂȘtre consumĂ© par le feu. » En Ă©crivant le film, le scĂ©nariste s’est imaginĂ© les personnages dans 10, 20 ou 30 ans. Il dĂ©clare : « Cela m’a obligĂ© Ă  me poser des questions sur leur Ă©volution et sur ce qu’ils vont devenir. À la fin du film, ce ne sont pas encore des super-hĂ©ros. Leur existence n’est pas encore connue du public. Ils ne sont pas encore vraiment Ă  l’aise avec leurs pouvoirs, et ils n’ont pas encore leurs noms de code ou leurs costumes. Explorer les origines des personnages permet d’intĂ©grer plus de nuance, de caractĂšre et d’humanitĂ© Ă  l’histoire. » Si le ton, le casting et les dĂ©cors du film ont Ă©tĂ© modernisĂ©s, il comprend aussi de nombreux Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques des comics, comme le Baxter Building qui abrite l’Institut Baxter en plein coeur de New York et oĂč le Dr Franklin Storm prĂ©side une classe composĂ©e des esprits les plus brillants dans les domaines de la physique, de la technologie et de la biologie. 

Simon Kinberg ajoute : « L’un des principaux Ă©lĂ©ments des comics de Stan Lee et Jack Kirby que nous avons conservĂ©s, c’est l’idĂ©e selon laquelle les quatre hĂ©ros forment une famille. La raison pour laquelle « Les Quatre Fantastiques » a connu une telle longĂ©vitĂ©, c’est qu’il repose sur une dynamique familiale. Outre leur cĂŽtĂ© enjouĂ©, aventurier et optimiste, c’est ce que nous avons retenu des comics originaux. » Josh Trank dĂ©clare : « Si LES 4 FANTASTIQUES nous apprend quelque chose, c’est que l’union fait la force et qu’en surmontant ensemble les difficultĂ©s que la vie met sur notre chemin, on en sort grandis et plus soudĂ©s que jamais. » 

Le casting

Pour incarner les hĂ©ros du film, la production cherchait des acteurs capables d’interprĂ©ter des personnages ancrĂ©s dans la rĂ©alitĂ© et les mƓurs sociales contemporaines. Le scĂ©nariste et producteur Simon Kinberg dĂ©clare : « Nous tenions Ă  faire appel Ă  de grands acteurs dramatiques, des acteurs reconnus pour leur talent d’interprĂ©tation. C’est aussi la façon dont nous avons abordĂ© les films de la saga X-MEN. » 

Suite Ă  l’accident dont ils sont victimes, les personnages dĂ©veloppent un lien unique - quoi qu’il arrive, ils savent dĂ©sormais qu’ils seront toujours prĂ©sents les uns pour les autres. Ils comprennent qu’en s’alliant, ils seront plus forts. Il Ă©tait donc essentiel pour l’équipe qu’on ait l’impression que les acteurs principaux se connaissent depuis toujours. Le groupe est emmenĂ© par le brillant Reed Richards. Tout petit dĂ©jĂ , le jeune inventeur rĂȘvait de crĂ©er un systĂšme de tĂ©lĂ©portation. RĂȘve qu’il a rĂ©alisĂ© plusieurs annĂ©es plus tard en mettant au point une machine qui permet le voyage inter-dimensionnel, la Porte Quantique, Ă  l’Institut Baxter. Mais aprĂšs que le test de la machine a mal tournĂ©, ses amis et lui se dĂ©couvrent d’étranges pouvoirs. Reed est dĂ©sormais capable d’étirer son corps de maniĂšre incroyable et de prendre diverses formes. 

Simon Kinberg commente : « Reed Richards est l’un des esprits les plus brillants de l’univers des comics. Ce qui le rend intĂ©ressant, c’est qu’il est dotĂ© d’un profond sens moral, mais sa volontĂ© de repousser les frontiĂšres de la science le conduit parfois Ă  nĂ©gliger les rĂšgles de la prudence. Dans le film, Reed est un jeune homme curieux et ambitieux, plus Ă  l’aise pour parler de science que de ce qu’il ressent. Il est tellement concentrĂ© sur son travail qu’il n’interagit pas vraiment avec le reste du monde, mais lorsqu’il le fait, c’est souvent de maniĂšre amusante et parfois profonde. » Reed Richards, l’un des personnages phares de l’univers Marvel, est incarnĂ© par Miles Teller, l’un des jeunes acteurs les plus en vue d’Hollywood, qui s’est rĂ©cemment illustrĂ© dans WHIPLASH, THE SPECTACULAR NOW et la saga DIVERGENTE. 

Simon Kinberg dĂ©clare : « Miles exprime la grande intelligence et l’espiĂšglerie de Reed avec brio, mais il possĂšde Ă©galement une part d’ombre. » Hutch Parker ajoute : « Miles est hilarant, comme le savent tous ceux qui ont passĂ© un peu de temps en sa compagnie, mais c’est Ă©galement quelqu’un de rĂ©servĂ© et c’est une facette de lui qu’on n’avait encore jamais vue au cinĂ©ma. Cette rĂ©serve apporte beaucoup au personnage et le rend plus imprĂ©visible. » L’acteur a trĂšs vite pris conscience de l’immense popularitĂ© des Quatre Fantastiques au panthĂ©on des super-hĂ©ros. Il dĂ©clare : « Ce sont les personnages prĂ©fĂ©rĂ©s de beaucoup de gens car les Quatre Fantastiques sont les premiers super-hĂ©ros Ă  ĂȘtre confrontĂ©s Ă  de vrais problĂšmes. Ce sont les personnages les plus humains de cet univers. » 

LES 4 FANTASTIQUES dresse le portrait du jeune Reed et non du personnage de lĂ©gende qu’il est amenĂ© Ă  devenir. Miles Teller dĂ©clare : « J’ai pris beaucoup de plaisir Ă  interprĂ©ter ce personnage populaire 20 ans avant qu’il ne devienne ce hĂ©ros connu de tous. Ce qui me plaĂźt le plus chez Reed, c’est sa capacitĂ© de concentration et son exceptionnelle intelligence. Être plus intelligent que ceux qui vous entourent est un formidable atout, cela vous confĂšre beaucoup de pouvoir. Mais le problĂšme, c’est que peu de gens sont capables de vous comprendre. Reed est donc un peu renfermĂ© sur lui-mĂȘme, ce qui m’a plu. Il n’essaye pas d’ĂȘtre dans le coup, tout ce qu’il veut, c’est construire la Porte Quantique, c’est ce qui le motive. En ce sens, c’est un vĂ©ritable pionnier. » Si les incroyables pouvoirs de Reed Richards ont Ă©tĂ© créés en images de synthĂšse, ce sont les instructions de Josh Trank sur le tournage qui ont aidĂ© Miles Teller Ă  visualiser et rĂ©aliser les mouvements hors norme du personnage. Le rĂ©alisateur utilisait un microphone pour communiquer avec ses acteurs pendant le tournage des scĂšnes Ă  effet visuels afin de les aider Ă  se reprĂ©senter les actions ou les dĂ©cors qui seraient plus tard intĂ©grĂ©s en images de synthĂšse. Miles Teller commente : « Le plus important pour un acteur, c’est la prĂ©cision et la concentration. Lorsqu’on est censĂ© rĂ©aliser des choses impossibles dans la vie rĂ©elle, on ne peut pas rĂ©pĂ©ter Ă  l’avance, il est alors trĂšs important de rĂ©ussir Ă  visualiser le rĂ©sultat final. » 

Reed est rejoint par Johnny Storm, un jeune aventurier qui ne veut rien avoir Ă  faire avec le programme scientifique de son pĂšre, le Dr Storm. Mais lorsqu’il est impliquĂ© dans un accident au cours d’une course, son pĂšre insiste pour qu’il rejoigne Baxter. C’est ainsi qu’il prend involontairement part au dernier projet de l’Institut. Suite Ă  l’échec de la mission, Johnny est transformĂ© en torche humaine. Contrairement Ă  ses amis, Johnny s’adapte trĂšs vite Ă  sa nouvelle situation et prend plaisir Ă  utiliser ses pouvoirs. Johnny a ce qu’on appelle « le syndrome du fils du patron ». Josh Trank explique : « Le Dr Storm, directeur de l’Institut Baxter, est un homme trĂšs intelligent, mais Johnny lui reproche d’accorder plus d’attention Ă  ses Ă©tudiants qu’à lui. Il a beaucoup de rancƓur envers son pĂšre et ne veut pas suivre ses traces. Bien qu’il ait le Q.I. et la motivation nĂ©cessaire, il prĂ©fĂšre mille fois s’amuser et faire ce que bon lui semble. » 

Simon Kinberg ajoute : « Que ce soit avant ou aprĂšs avoir Ă©tĂ© transformĂ© en Torche Humaine, tout ce que Johnny fait n’a qu’un but : attirer l’attention de son pĂšre. Le Dr Storm a Ă©tĂ© une figure paternelle pour des centaines d’étudiants mais jamais pour son propre fils. Ce dernier s’est donc naturellement Ă©loignĂ© de son pĂšre. » Le scĂ©nariste et producteur poursuit : « Johnny est Ă  certains Ă©gards le plus drĂŽle, le plus enjouĂ© et le plus dĂ©chaĂźnĂ© des quatre, il est celui que la plupart des gens aimeraient ĂȘtre. L’idĂ©e qu’il puisse s’enflammer et voler est dĂ©jĂ  en soi attrayante, mais c’est aussi un grand sĂ©ducteur et il est un peu prĂ©tentieux, ce qui lui vaut le statut de la « starlette » du quatuor. Et Michael B. Jordan est parfait dans ce rĂŽle. » L’acteur confĂšre Ă©galement beaucoup de profondeur au personnage. 

Simon Kinberg commente : « Michael a l’aplomb et l’assurance nĂ©cessaires au rĂŽle, mais il possĂšde aussi beaucoup d’humanitĂ© et de vulnĂ©rabilitĂ©, ce qui apporte une autre dimension Ă  Johnny Storm. » L’idĂ©e de confier le rĂŽle Ă  Michael B. Jordan est nĂ©e peu de temps aprĂšs le tournage de CHRONICLE. L’acteur se souvient : « Josh m’a confiĂ© qu’il allait rĂ©aliser LES 4 FANTASTIQUES, ce Ă  quoi j’ai rĂ©pondu sur le ton de la plaisanterie qu’il ferait bien de me choisir pour le rĂŽle de Johnny ! Nous avons ri puis n’en avons plus reparlĂ©. Quelques mois plus tard, il m’a appelĂ© pour me dire que j’avais le rĂŽle. » Le fait d’interprĂ©ter un personnage dotĂ© de pouvoirs spĂ©ciaux dans CHRONICLE a en quelque sorte servi Ă  l’acteur de « mise en bouche » pour LES 4 FANTASTIQUES. 

Il explique : « Cela m’a donnĂ© confiance en ma capacitĂ© Ă  m’approprier un personnage aussi emblĂ©matique. Le rĂ©alisme du film m’a aussi beaucoup plu, j’aime le caractĂšre humain des personnages et le fait qu’on puisse s’identifier Ă  eux. Pour moi, Johnny Storm est le personnage phare du groupe. Il est charismatique et mord la vie Ă  pleines dents. C’est un Ă©ternel optimiste qui tient Ă  ĂȘtre pris au sĂ©rieux, mais il fait aussi preuve d’une certaine lĂ©gĂšretĂ©, il y a donc un Ă©quilibre chez lui. » LES 4 FANTASTIQUES est aussi un film sur le passage Ă  l’ñge adulte. ConfrontĂ©s aux Ă©vĂšnements et Ă  leurs nouvelles capacitĂ©s physiques, les personnages dĂ©couvrent qui ils sont vraiment. Michael B. Jordan commente : « Johnny voit en ses nouveaux pouvoirs l’occasion de trouver enfin sa voie. En vĂ©ritable accro Ă  l’adrĂ©naline, il tient peut-ĂȘtre lĂ  sa vocation. » 

La sƓur de Johnny, Sue Storm, a Ă©tĂ© adoptĂ©e au Kosovo par le Dr Franklin Storm. La jeune femme se spĂ©cialise aujourd’hui dans le domaine de la reconnaissance des motifs, elle en voit partout et chez tout le monde. AprĂšs avoir Ă©chappĂ© de peu Ă  l’explosion du laboratoire, Sue dĂ©veloppe aussi de nouvelles capacitĂ©s. Elle peut devenir invisible et gĂ©nĂ©rer de puissants champs de force. Pour honorer l’hĂ©ritage de cette brillante hĂ©roĂŻne de bande dessinĂ©e, l’équipe du film s’est mise en quĂȘte d’une actrice intelligente, forte et mystĂ©rieuse. Simon Kinberg se souvient : « Nous Ă©tions tous fans de « House of Cards » et le nom de Kate Mara a Ă©tĂ© le premier Ă  ĂȘtre prononcĂ©. Elle confĂšre Ă  Sue le sĂ©rieux essentiel Ă  ce personnage mal Ă  l’aise avec sa beautĂ©. À ses yeux, son physique est mĂȘme un obstacle. Nous voulions donc une actrice impressionnante, intelligente et puissante, plus encore que les garçons. Sue tient une place de choix au sein du groupe ; Ă  certains Ă©gards, elle est la plus mĂ»re des quatre. » 

Kate Mara dĂ©clare : « J’étais encore plus enthousiaste Ă  l’idĂ©e d’incarner Sue aprĂšs que Josh m’a prĂ©sentĂ© sa vision de l’histoire car j’aime les films ancrĂ©s dans la rĂ©alitĂ©, c’est la raison pour laquelle j’avais aimĂ© CHRONICLE. Josh m’a immĂ©diatement donnĂ© envie de participer au film. » Elle ajoute : « Sue a toujours Ă©tĂ© assez renfermĂ©e, sa capacitĂ© Ă  devenir invisible s’inscrit donc dans le prolongement de sa personnalitĂ©. » AprĂšs avoir Ă©tĂ© adoptĂ©e par le Dr Storm, il est trĂšs vite devenu Ă©vident que Sue Ă©tait surdouĂ©e. 

L’actrice raconte : « Elle a le don de reconnaĂźtre des motifs rĂ©currents. Elle est extrĂȘmement intelligente et travaille aux cĂŽtĂ©s de son pĂšre, dont elle est trĂšs proche. » La relation qui unit Sue Ă  son frĂšre Johnny est quant Ă  elle typique de celle qui lie un frĂšre et une sƓur. Kate Mara se souvient avoir immĂ©diatement ressenti un lien fort avec Reg E. Cathey, qui incarne le Dr Storm, et Michael B. Jordan. Reg E. Cathey connaissait d’ailleurs dĂ©jĂ  les deux acteurs grĂące Ă  son travail dans « House of Cards » et « Sur Ă©coute ». Comme la plupart de ses amis, Sue a du mal Ă  se faire Ă  ses nouveaux pouvoirs. 

Kate Mara raconte : « En obtenant ces dons, elle a le sentiment d’avoir Ă©tĂ© amputĂ©e d’un membre. Josh tenait Ă  ce qu’on comprenne clairement que l’utilisation de ses pouvoirs est trĂšs Ă©prouvante pour Sue. Cela lui prend Ă©normĂ©ment d’énergie, mentalement et physiquement. Devenir invisible ou utiliser son champ de force revient pour elle Ă  courir un marathon ou Ă  retenir son souffle plus que de raison. C’est un des aspects qui font que, bien qu’elle possĂšde des dons spĂ©ciaux, Sue reste humaine. Elle n’a pas le sentiment d’ĂȘtre comme tout le monde et aimerait que tout redevienne comme avant. Le fait d’avoir des pouvoirs qu’elle ne maĂźtrise pas la terrifie et l’isole encore davantage. » 

Ben Grimm est le quatriĂšme membre de l’équipe. Il vit avec sa mĂšre et ses frĂšres aĂźnĂ©s dans une petite maison qui donne sur l’entreprise de rĂ©cupĂ©ration familiale, Grimm Salvage Yard, situĂ©e dans les quartiers populaires d’Oyster Bay. Ben se lie d’amitiĂ© avec son voisin, l’inventeur intello Reed Richards, lorsqu’il dĂ©couvre ce dernier en train de voler des piĂšces dĂ©tachĂ©es pour sa derniĂšre invention en date. Plusieurs annĂ©es plus tard, aprĂšs avoir rejoint l’équipe de l’Institut Baxter Ă  la demande de Reed, Ben se retrouve transformĂ© en colosse de pierre de plus de deux mĂštres et 450 kilos, le rendant ainsi invincible. C’est Jamie Bell, qui a entamĂ© sa carriĂšre dans le rĂŽle titre du film dramatique britannique BILLY ELLIOT, qui a Ă©tĂ© choisi pour interprĂ©ter ce personnage Ă  la volontĂ© de fer. Pour le rĂŽle de Ben Grimm, l’équipe du film Ă©tait Ă  la recherche d’un acteur ni trop grand, ni trop musclĂ©, capable de faire du personnage un outsider qui laisse Ă©clater sa frustration et sa colĂšre lorsqu’il prend l’apparence de la Chose. 

Le producteur Hutch Parker dĂ©clare : « Josh Trank s’est appliquĂ© Ă  faire ressortir les traits de caractĂšre inhĂ©rents au personnage : sa force tranquille, son sens moral et sa loyautĂ© - des qualitĂ©s que Jamie Bell exprime admirablement. » Le scĂ©nariste et producteur Simon Kinberg ajoute : « Jamie possĂšde une gentillesse et une humanitĂ© incroyables, mais lorsqu’il devient la Chose, il n’a plus que ses yeux et sa voix pour jouer car il s’agit d’un personnage en images de synthĂšse. Il exprime sa bontĂ© et son humanitĂ© par le seul biais de son regard, il suffit alors de regarder le visage de la Chose pour sentir la prĂ©sence de Jamie en dĂ©pit de son apparence. » L’acteur a acceptĂ© de prendre part au film aprĂšs une conversation tĂ©lĂ©phonique de deux heures au cours de laquelle Josh Trank lui a dĂ©crit chaque dĂ©tail du film, de la scĂšne d’ouverture au gĂ©nĂ©rique de fin. Il raconte : « Josh est le genre de rĂ©alisateur qui ne laisse aucun dĂ©tail au hasard. Il a trĂšs bon goĂ»t et a vraiment essayĂ© de faire quelque chose de diffĂ©rent avec ce film, ce que je trouve admirable. C’est une immense responsabilitĂ©. AprĂšs avoir raccrochĂ©, j’avais l’impression d’avoir vu LES 4 FANTASTIQUES, et ça m’avait plu. Ce qui est gĂ©nial, c’est qu’il ne ressemble pas Ă  un film de super-hĂ©ros, et pourtant c’en est un. Il rassemble tous les Ă©lĂ©ments du genre mais raconte avant tout l’histoire hors du commun de quatre amis dont la vie est irrĂ©mĂ©diablement transformĂ©e. C’est lĂ  le cƓur du film Ă  mon sens, et c’est ce que j’ai trouvĂ© le plus intĂ©ressant. » 

A propos de son personnage, Jamie Bell dĂ©clare : « Ben est Ă  un moment charniĂšre de sa vie et n’a pas vraiment de projet. Il n’a pas beaucoup de perspectives. C’est un jeune homme comme il y en a des millions. La seule chose qui le distingue, c’est qu’il est trĂšs protecteur envers ses amis. Ben ne s’entend pas avec ses frĂšres qui l’ont beaucoup tyrannisĂ©, il a donc le sentiment de toujours devoir faire ses preuves. Lorsqu’il est intimidĂ©, il aime intimider en retour. Mais au fond, c’est un gentil garçon. » TrĂšs proche de Reed Richards, Ben est contactĂ© pour participer Ă  la mission Ă  bord de la navette de la Porte Quantique menĂ©e par l’Institut Baxter. Mais c’est pour Ben que les transformations physiques qui rĂ©sultent de ce voyage inter-dimensionnel sont les plus difficiles, car elles altĂšrent son apparence humaine pour faire de lui un gĂ©ant de pierre. 

Jamie Bell confie : « Je pense que la situation de Ben est la pire de toutes. Ses pouvoirs le transforment littĂ©ralement en rocher avec des yeux ! Il est aussi Ă©loignĂ© qu’on peut l’ĂȘtre de l’apparence humaine, il devient quelque chose de totalement diffĂ©rent. Ce que Ben et ses amis ressentent Ă  cet instant, c’est une infinie solitude, ils ont le sentiment qu’ils ont tout perdu et que leur vie est gĂąchĂ©e, mais ils doivent apprendre Ă  vivre avec leurs effrayants nouveaux pouvoirs. » Pour incarner la Chose, l’acteur a essayĂ© de se concentrer sur l’humanitĂ© de Ben et non sur sa nouvelle apparence. Il explique : « J’ai abordĂ© cette facette du personnage comme s’il s’agissait du mĂȘme jeune homme de 18- 19 ans pris au piĂšge d’une carapace rocheuse. Son Ă©tat d’esprit est le mĂȘme qu’avant sa transformation, il est donc toujours humain. Ses pensĂ©es et ses Ă©motions ne sont pas affectĂ©es par sa condition. Il suffit d’imaginer que sous ce corps de pierre se trouve un jeune homme ordinaire. » Outre l’état psychologique de Ben, Jamie Bell a dĂ» prendre en compte l’imposante stature de la Chose - qui mesure plus de deux mĂštres et pĂšse prĂšs d’une demie tonne - pour interprĂ©ter physiquement le personnage. 

Il dĂ©clare : « L’aspect physique du rĂŽle repose sur le mouvement, tout comme la danse, que je pratiquais quand j’étais enfant. » Pour mesurer la bonne taille et servir de rĂ©fĂ©rence pour la camĂ©ra et ses partenaires, l’acteur devait souvent jouer ses scĂšnes non seulement en combinaison de performance capture, mais Ă©galement perchĂ© sur des Ă©chasses spĂ©ciales qui le grandissaient d’une trentaine de centimĂštres. Il confie : « Les Ă©chasses n’étaient pas faciles Ă  porter, mais elles Ă©taient trĂšs utiles. Le fait d’ĂȘtre plus grand modifie lĂ©gĂšrement votre façon de voir les choses car on est plus intimidant. » 

Jamie Bell a Ă©galement travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec le chorĂ©graphe de mouvements Terry Notary. SpĂ©cialiste de la performance capture, Terry Notary a jouĂ© et formĂ© des acteurs Ă  la performance capture pour des films tels que LA PLANÈTE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT, la trilogie LE HOBBIT et AVATAR. Bien que Ben ne soit pas reconnaissable sous l’apparence de la Chose, il Ă©tait important pour Josh Trank que la personnalitĂ© du jeune homme transparaisse chez son alter ego de pierre. Terry Notary commente : « Jamie et moi avons passĂ© les premiers jours de prĂ©paration Ă  essayer de comprendre comment fonctionnait le personnage et quel genre de personne Ă©tait Ben. Il Ă©tait primordial pour Josh que le public considĂšre la Chose comme un ĂȘtre humain pris au piĂšge de cette carapace. » Il poursuit : « La taille du personnage a fortement influencĂ© ses mouvements. Il a fallu que Jamie dĂ©veloppe une façon de se dĂ©placer qui tienne compte du poids du personnage. C’est ce qui confĂšre Ă  la Chose cette impression de masse et de lourdeur. » Une fois les rĂŽles des Quatre Fantastiques attribuĂ©s, l’équipe du film s’est mise en quĂȘte de l’acteur qui interprĂ©terait Victor von Doom, l’ennemi jurĂ© des super-hĂ©ros depuis les origines des comics, il y a 50 ans. Victor est un personnage tellement emblĂ©matique que beaucoup pensent qu’il a inspirĂ© l’apparence de Dark Vador Ă  George Lucas dans la saga STAR WARS. 

Victor von Doom est l’un des mĂ©chants les plus populaires de l’univers des comics Marvel. Dans la version de Josh Trank, le brillant mais caractĂ©riel scientifique accepte de rĂ©intĂ©grer l’Institut Baxter Ă  la demande du Dr Storm afin d’assister Reed Richards et son Ă©quipe, alors sur le point de crĂ©er la Porte Quantique, une technologie sur laquelle Victor a travaillĂ© sans succĂšs durant 10 ans au sein de l’Institut avant de brusquement claquer la porte. 

A propos du personnage, Simon Kinberg dĂ©clare : « Victor faisait partie des premiers Ă©tudiants du Dr Storm Ă  l’Institut Baxter. En dĂ©pit de ses capacitĂ©s intellectuelles, il n’a jamais su se maĂźtriser. Il a vĂ©cu une enfance difficile et a perdu ses parents, mais il possĂšde un Q.I. exceptionnel. Le Dr Storm a trouvĂ© Victor dans un orphelinat d’Europe de l’Est et l’a ramenĂ© avec lui Ă  New York pour l’aider Ă  mettre son gĂ©nie au service de projets productifs. Mais le jeune homme n’a jamais rĂ©ussi Ă  se remettre de certaines blessures ni Ă  se dĂ©faire de sa nature rebelle. Il n’a pas pu mettre au point sa version de la Porte Quantique et son manque de discipline a eu raison de lui. Victor est presque trop intelligent pour ce monde. » 

Josh Trank ajoute : « Il est hantĂ© par les fantĂŽmes de son enfance et n’arrive pas Ă  tourner la page. Lorsqu’on le dĂ©couvre Ă  25 ans, il semble complĂštement perdu car il n’arrive pas Ă  trouver sa place dans ce monde aprĂšs les Ă©preuves qu’il a vĂ©cues enfant. Si le Dr Storm lui demande de revenir travailler Ă  l’Institut Baxter, c’est parce qu’il est trĂšs attachĂ© Ă  lui. » Victor, en revanche, n’arrive pas Ă  s’affranchir de son sentiment d’aliĂ©nation et de ses tendances anarchistes. Le rĂŽle de Victor von Doom fut l’un des plus difficiles Ă  attribuer. 

Simon Kinberg explique : « Les rĂŽles de mĂ©chants sont les plus dĂ©licats parce qu’en cas d’erreur de casting, on peut facilement tomber dans la caricature alors que Victor est Ă  la fois un ĂȘtre fragile et brisĂ©, et une figure puissante et effrayante. » L’acteur britannique Toby Kebbell, qui a rĂ©cemment incarnĂ© le sournois Koba dans LA PLANÈTE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT, le blockbuster de l’étĂ© 2014, Ă©tait le premier choix de l’équipe. Le scĂ©nariste et producteur commente : « Toby est un fabuleux acteur qui confĂšre une part de mystĂšre Ă  Victor. » Il ajoute : « Je trouve qu’il est important qu’il inspire une certaine fascination. » De son sinistre personnage, Toby Kebbell dit : « Victor est quelqu’un de brillant mais qui tolĂšre trĂšs mal la cupiditĂ© d’autrui. » Lorsqu’il teste la Porte Quantique avec Reed, Johnny et Ben, il subit les mĂȘmes Ă©vĂšnements qui confĂšrent aux autres leurs incroyables pouvoirs. AbandonnĂ© dans une dimension alternative au cours de l’incident, Victor survit en exploitant l’énergie de cet univers parallĂšle, ce qui le rend ultra puissant. Mais au cours des trois annĂ©es qu’il a passĂ©es dans ce monde alternatif, Victor a aussi perdu la raison. Ajoutez Ă  cela sa nature colĂ©rique et rebelle et vous obtenez un cocktail explosif.

Toby Kebbell commente : « Victor voit ses nouvelles capacitĂ©s comme une formidable opportunitĂ©. Contrairement aux Quatre Fantastiques, il apprĂ©cie ses pouvoirs, ils ne reprĂ©sentent pas une souffrance pour lui. C’est mĂȘme ce qui pouvait lui arriver de mieux
 mais il est bien le seul Ă  voir les choses de cette maniĂšre. Les autres le considĂšrent en effet comme l’incarnation du mal alors que lui pense agir pour le bien de l’humanitĂ©, ce qui en fait le parfait mĂ©chant. » 

Le cĂ©lĂšbre coach de diction Michael Buster, qui a rĂ©cemment mis ses talents linguistiques au service des acteurs europĂ©ens Chiwetel Ejiofor et Michael Fassbender pour leurs rĂŽles dans le film oscarisĂ© 12 YEARS A SLAVE, a travaillĂ© avec les acteurs britanniques Jamie Bell et Toby Kebbell pour les aider Ă  s’approprier l’accent de leurs personnages respectifs. Il a ainsi aidĂ© Jamie Bell Ă  prendre l’accent de la petite ville d’Oyster Bay, Ă  Long Island, et a Ă©tudiĂ© les voix et les inflexions de cĂ©lĂ©britĂ©s locales telles que Billy Joel et Jerry Seinfeld pour y parvenir. Toby Kebbell incarne quant Ă  lui un jeune AmĂ©ricain originaire d’Europe de l’Est, Michael Buster l’a donc aidĂ© Ă  crĂ©er un accent amĂ©ricano-slave. Il commente : « Toby s’est inspirĂ© d’un Hongrois dont la voix correspondait parfaitement au personnage de Victor. » 

Le mentor de Victor et des Quatre Fantastiques est le Dr Franklin Storm, incarnĂ© par l’acteur Reg E. Cathey. Directeur de l’Institut Baxter, le Dr Storm est aussi le pĂšre biologique de Johnny et le pĂšre adoptif de Sue. L’acteur de théùtre chevronnĂ© revient sur les raisons pour lesquelles il a acceptĂ© de prendre part au projet : « J’ai Ă©tĂ© totalement captivĂ© par l’aspect humain de l’histoire. Le film raconte en fait l’histoire d’une famille. Chacun des Quatre Fantastiques tente de trouver sa place dans le monde. C’est mythique et primitif. Le groupe forge des liens solides qui sont ensuite dĂ©truits. Qu’importe la flexibilitĂ© de Reed, la puissance des champs de force de Sue, l’indestructibilitĂ© de Ben, le tempĂ©rament explosif de Johnny ou le caractĂšre tragique de Victor, c’est dans leur Ăąme que se trouve leur vĂ©ritable pouvoir. » 

L’acteur de genre et dramaturge de renom Tim Blake Nelson, plus connu pour le rĂŽle de Delmar O'Donnell dans O’BROTHER des frĂšres Coen, incarne le prĂ©sident du conseil d’administration de l’Institut Baxter, Ă©tablissement dont il est responsable du financement via des fonds gouvernementaux et privĂ©s. Tandis que l’objectif du Dr Storm est de faire avancer la science, le PrĂ©sident a des intentions beaucoup moins nobles. Il aimerait commercialiser les dĂ©couvertes des Ă©tudiants de l’Institut afin de rĂ©pondre aux exigences financiĂšres des investisseurs de la Fondation. Pour ce faire, il se tourne frĂ©quemment vers les hauts gradĂ©s de l’armĂ©e. Tim Blake Nelson explique : « Mon personnage est responsable des finances de l’Institut et doit s’assurer que l’argent est bien dĂ©pensĂ©. AprĂšs la transformation de Reed, Sue, Johnny et Ben, il devient l’agent de liaison entre l’Institut Baxter et le gouvernement, qui souhaite utiliser nos quatre hĂ©ros Ă  des fins militaires. » 

Simon Kinberg dĂ©clare : « Si le Dr Storm incarne l’espoir, les rĂȘves et les aspirations, le PrĂ©sident reprĂ©sente la cupiditĂ© et le manque de vision, car il n’aspire qu’à une chose : faire des profits en capitalisant sur les rĂȘves d’autrui. C’est un personnage trĂšs moderne. » Tandis que la pression du gouvernement et des autres investisseurs s’intensifie, la facette plus sombre et inquiĂ©tante de sa personnalitĂ© Ă©merge. Tim Blake Nelson commente : « Je pense qu’au fond, il est sĂ©duit par le pouvoir que possĂšdent ces gens. » 

La photographie et les décors 

LES 4 FANTASTIQUES marque la deuxiÚme collaboration de Josh Trank et du directeur de la photographie Matthew Jensen, qui avaient déjà travaillé ensemble sur CHRONICLE. Contrairement à CHRONICLE, tourné en found footage en caméra portée, LES 4 FANTASTIQUES a recours à des techniques cinématographiques plus classiques : la plupart des plans du film ont effet été tournés avec des dollies, des caméras montées sur grues et des steadicams. Matthew Jensen a utilisé les caméras numériques Arri Alexa au format super 35 mm. 

Il explique : « L’Alexa s’est avĂ©rĂ©e parfaite pour ce film car presque toutes les scĂšnes contiennent des effets visuels, il est donc plus facile de travailler sur une base numĂ©rique. Je n’aurais pas pu filmer LES FANT4STIQUES de la mĂȘme maniĂšre sur pellicule parce que la luminositĂ© Ă©tait trĂšs basse et que la plupart des sources lumineuses sont intĂ©grĂ©es aux dĂ©cors. L’Alexa m’a donc donnĂ© beaucoup plus de flexibilitĂ©. » Le directeur de la photographie poursuit : « Nous voulions que le film soit rĂ©aliste et ancrĂ© dans le monde rĂ©el, mais c’est un Ă©quilibre dĂ©licat Ă  trouver. J’ai beaucoup utilisĂ© les sources lumineuses des dĂ©cors, de sorte que ce sont les sources de lumiĂšre que l’on voit Ă  l’écran qui Ă©clairent le plan. J’ai travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec le chef dĂ©corateur Chris Seagers et l’ensemblier Victor Zolfo, ainsi qu’avec la totalitĂ© du dĂ©partement artistique afin d’intĂ©grer un maximum de sources lumineuses aux dĂ©cors. Nous avons ainsi pu Ă©clairer l’essentiel du film grĂące aux luminaires prĂ©sents dans les dĂ©cors. » 

LES 4 FANTASTIQUES a presque entiĂšrement Ă©tĂ© tournĂ© Ă  BĂąton-Rouge en Louisiane. Depuis prĂšs de 10 ans, la capitale de la Louisiane - deuxiĂšme ville la plus peuplĂ©e de l’État aprĂšs La Nouvelle- OrlĂ©ans – dĂ©veloppe ses infrastructures afin d’accueillir de plus en plus de productions cinĂ©matographiques et tĂ©lĂ©visuelles. Le film a Ă©tĂ© tournĂ© pour moitiĂ© en studio et pour moitiĂ© en dĂ©cors rĂ©els. Le rĂ©gisseur d’extĂ©rieurs originaire de Louisiane Elston Howard dĂ©clare : « Nous n’avons pas mĂ©nagĂ© nos efforts lors des repĂ©rages autour de BĂąton-Rouge. » 

Le Celtic Media Centre, le plus grand studio de production de cinĂ©ma et de tĂ©lĂ©vision de Louisiane, a accueilli les principaux dĂ©cors du film et les bureaux de la production. Qu’il s’agisse d’une banlieue rĂ©sidentielle ou d’un complexe militaire dystopique ultrasecret, le chef dĂ©corateur Chris Seagers a créé l’univers du film en studios, dans un hĂŽpital dĂ©saffectĂ© et mĂȘme dans un vieil Ă©difice religieux. Les premiĂšres semaines du tournage se sont dĂ©roulĂ©es en studio. L’équipe a investi les trois plus grands plateaux de tournage du Celtic Media Center oĂč elle a construit une sĂ©rie de dĂ©cors Ă©clectiques. Sur les 9 500 mĂštres carrĂ©s du plateau numĂ©ro 4 des Celtic Studios, l’équipe de Chris Seagers a construit le laboratoire souterrain du Baxter Building oĂč Reed et son Ă©quipe de scientifiques et de techniciens mettent au point la Porte Quantique qui leur permettra de voyager d’une dimension Ă  l’autre. Cette immense navette repose sur la technologie avancĂ©e mise en point par Reed Richards dans son garage d’Oyster Bay. L’esthĂ©tique de ce laboratoire high-tech a Ă©tĂ© inspirĂ©e par les locaux qui accueillent l’accĂ©lĂ©rateur de particules d’une universitĂ© locale de BĂąton- Rouge et que l’on peut voir dans une autre scĂšne du film. Pour ce dĂ©cor, qui a nĂ©cessitĂ© prĂšs de trois mois de travail, le chef dĂ©corateur a utilisĂ© la totalitĂ© de l’espace, y compris les murs du plateau de tournage. Bien que la technologie utilisĂ©e dans ce laboratoire tienne de la science-fiction, l’équipe du film tenait Ă  ce qu’elle soit inspirĂ©e par des technologies concrĂštes. 

Le chef dĂ©corateur explique : « La technologie dĂ©veloppĂ©e par Reed repose sur l’électricitĂ© et l’énergie, nous avons donc utilisĂ© des bobines et du cuivre pour confĂ©rer au dĂ©cor une certaine authenticitĂ©. » Pour la piĂšce maĂźtresse du laboratoire, la Porte Quantique de Reed, Chris Seagers s’est inspirĂ© de l’esthĂ©tique des prĂ©cĂ©dentes incarnations de l’invention. Il commente : « Nous avons essayĂ© de conserver la forme de base prĂ©sente dans la formule originale de Reed, car il a dĂ©couvert que c’était la plus adaptĂ©e Ă  cette technologie. Nous avons ainsi essayĂ© de la garder pendant tout le film pour qu’il y ait une sorte de continuitĂ©. » Le dĂ©cor du laboratoire du Baxter Building a Ă©galement pris en compte les impĂ©ratifs de Matthew Jensen en termes d’éclairage. Le directeur de la photographie explique : « Le laboratoire du Baxter Building et la Zone 57 sont les deux plus vastes environnements que nous avons choisi d’éclairer grĂące Ă  des sources lumineuses prĂ©sentes dans le dĂ©cor. L’essentiel des luminaires, lampes fluorescentes et Ă©clairages muraux sont nĂ©s de nos discussions. Nous avons intĂ©grĂ© des LED Ă  toutes les sources lumineuses afin de pouvoir maĂźtriser leur intensitĂ© et leur couleur, et instaurer une atmosphĂšre diurne ou nocturne. » C’est sur le plateau de tournage numĂ©ro 6 des Celtic Studios qu’a Ă©tĂ© tournĂ© l’essentiel des sĂ©quences d’action en prises de vues rĂ©elles qui se dĂ©roulent dans la dimension alternative dĂ©couverte par Reed grĂące Ă  ses expĂ©riences sur la tĂ©lĂ©portation quantique. 

Josh Trank raconte : « L’idĂ©e Ă©tait que cette dimension parallĂšle ressemble Ă  la Terre Ă  l’époque de sa formation. C’est un peu comme remonter le temps mais sans affecter le monde rĂ©el. Au lieu d’un paysage effrayant et extraterrestre comme on en a vu des milliers, nous avons optĂ© pour un environnement trĂšs dangereux oĂč les catastrophes naturelles sont continuelles. » Les paysages sombres et battus par le vent de cette dimension parallĂšle ont entiĂšrement Ă©tĂ© créés par ordinateur d’aprĂšs les illustrations rĂ©alisĂ©es par Chris Seagers et son Ă©quipe. Il dĂ©clare : « La lumiĂšre et les textures Ă©taient particuliĂšrement importantes pour Josh. » Pour crĂ©er l’atmosphĂšre de cet univers, l’équipe du chef dĂ©corateur a fait des recherches sur les surfaces de diffĂ©rentes planĂštes. Pour les scĂšnes tournĂ©es en prises de vues rĂ©elles, notamment le premier voyage interdimensionnel de l’équipe Ă  bord de la navette de Reed, une plateforme en mousse Ă  mĂ©moire de forme de 24 mĂštres sur 15 a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e, entourĂ©e par un immense Ă©cran vert de 33 mĂštres sur 45 que les artistes en charge des effets visuels ont ensuite remplacĂ© par des images de la mystĂ©rieuse dimension avec son Ă©trange surface, son terrain rocailleux, ses dangereuses plaines, ses immenses colonnes de roche, ses pierres incandescentes, ses falaises abruptes, ses champs de lave et ses jets de cendres orange. Pendant la semaine au cours de laquelle la sĂ©quence a Ă©tĂ© tournĂ©e sur le plateau numĂ©ro 6, Miles Teller, Michael B Jordan, Jamie Bell et Toby Kebbell ont portĂ© des combinaison spatiales d’activitĂ© extravĂ©hiculaire (EVA) qui devaient ĂȘtre reliĂ©es Ă  des systĂšmes de refroidissement dans des stations de refroidissement spĂ©ciales entre chaque scĂšne. AprĂšs plusieurs semaines de tournage au sein des Celtic Studios, l’équipe a investi un hĂŽpital qui avait fermĂ© ses portes en 2013 afin d’y filmer les scĂšnes qui se dĂ©roulent dans un vaste complexe gouvernemental top secret fait de bĂ©ton, de verre et d’acier connu sous le nom de Zone 57. C’est lĂ  que les Quatre Fantastiques apprennent Ă  contenir et maĂźtriser leurs remarquables pouvoirs. Ceux que le gouvernement aimerait utiliser Ă  des fins militaires
 

Le rĂ©gisseur d’extĂ©rieurs Elston Howard se souvient : « Chris Seagers se reprĂ©sentait la Zone 57 comme un labyrinthe de longs couloirs Ă©troits, une sorte de bĂątiment de confinement sous haute surveillance. Nous avons donc expliquĂ© Ă  la commission d’État chargĂ©e des productions cinĂ©matographiques Ă  BĂąton-Rouge que nous Ă©tions Ă  la recherche d’un hĂŽpital datant de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, car nous savions que nous y trouverions le genre d’architecture que nous recherchions, et en particuliers ces longs couloirs. La plupart des centres hospitaliers modernes n’ont plus ce genre de couloirs. Quand nous avons emmenĂ© Chris visiter les lieux, il les a trouvĂ©s fantastiques. » 

L’hĂŽpital Ă©tant vouĂ© Ă  la dĂ©molition Ă  la fin du tournage, les propriĂ©taires du lieu ont autorisĂ© la production Ă  utiliser le bĂątiment Ă  sa guise. L’équipe du dĂ©partement artistique a donc passĂ© prĂšs de deux mois Ă  mettre le rez-de-chaussĂ©e de l’hĂŽpital Ă  nu pour y construire les salles de dĂ©tention, d’observation et de surveillance high-tech de la Zone 57, ainsi que les laboratoires d’analyses et les chambres des Quatre Fantastiques. Les laboratoires comprennent du matĂ©riel d’analyse dernier cri, tandis que les chambres de Sue, Reed, Johnny et Ben rĂ©pondent aux besoins physiques et aux pouvoirs particuliers de chacun d’entre eux. On y dĂ©couvre notamment la bibliothĂšque de Sue et la chambre ignifugĂ©e de Johnny. Cette derniĂšre prĂ©sente des murs en bĂ©ton brĂ»lĂ©s et des meubles en acier rĂ©sistants aux flammes. De toutes les chambres de la Zone 57, celle de Sue Storm est sans doute la plus particuliĂšre. 

L’ensemblier Victor Zolfo dĂ©clare : « La chambre de Sue est trĂšs aseptisĂ©e, cela devient une sorte de cocon dans lequel elle se cache. À un moment du film, elle dĂ©cide de se renfermer sur ellemĂȘme et ne sort de son silence que lorsque Reed rĂ©apparaĂźt. Nous avons essayĂ© de montrer qu’elle se sentait bien dans cet espace bien qu’il soit trĂšs froid. » Dans la Zone 57, les couleurs sont pĂąles et grises. Victor Zolfo ajoute : « L’atmosphĂšre qui y rĂšgne est sombre et terne. On est loin de l’image des superhĂ©ros rayonnants. » 

Le consultant militaire du film, Johnny Hoffman, a travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec les figurants et cascadeurs qui incarnent les militaires chargĂ©s de la sĂ©curitĂ© du complexe gouvernemental pour s’assurer que leurs mouvements et leurs tactiques soient rĂ©alistes. Johnny Hoffman, ex-Navy SEAL qui a travaillĂ© en tant que coordinateur des combats contre les Talibans sur DU SANG ET DES LARMES de Peter Berg, a Ă©galement collaborĂ© avec les dĂ©partements en charge des costumes et des accessoires pour encore plus d’authenticitĂ© dans la description des soldats amĂ©ricains. L’une des ailes du laboratoire souterrain de Reed au sein du Baxter Building a Ă©tĂ© installĂ©e dans un centre de recherche sur les radiations qui comprend notamment un anneau de stockage Ă  Ă©lectrons de 1,5 gigaĂ©lectronvolt (GeV). Le centre de recherche de 150 millions de dollars, qui n’avait encore jamais Ă©tĂ© utilisĂ© Ă  des fins cinĂ©matographiques, a Ă©galement inspirĂ© l’esthĂ©tique de la partie du laboratoire du Baxter Building créée dans les Celtic Studios. Dans le centre-ville de BĂąton-Rouge, Ă  l’angle de la 3e rue et de Convention Street, la façade de l’ancien Louisiana State Office Building a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour les prises de vues extĂ©rieures de l’Institut Baxter. Pour transformer les rues avoisinantes de BĂąton-Rouge en quartier de New York, le dĂ©partement artistique a dĂ» recouvrir les routes de bitume et y ajouter des passages piĂ©tons et des voies de bus, tandis que le coordinateur des vĂ©hicules du film a fait venir plusieurs bus, taxis et vĂ©hicules de police newyorkais. Bien que l’étĂ©, les tempĂ©ratures Ă  BĂąton-Rouge dĂ©passent largement les 30°C, les 200 figurants du film ont dĂ» porter des vĂȘtements chauds conçus pour affronter les rigoureux hivers new-yorkais. 

Les costumes 

Les costumes du film ont Ă©tĂ© créés par George Little (ZERO DARK THIRTY, DÉMINEURS) et son Ă©quipe de 30 personnes. À l’image des dĂ©cors du film, les tenues des personnages s’inscrivent principalement dans la palette des noirs, marron et gris. Le chef costumier dĂ©clare : « Les costumes de chacun des personnages principaux ont nĂ©cessitĂ© entre 50 et 60 esquisses rĂ©alisĂ©es par le concept artist Keith Christensen. Nous Ă©tions constamment en train de les peaufiner ou de les modifier. » 

Par mesure de prĂ©caution, et pour les protĂ©ger contre tout Ă©lĂ©ment hostile auquel ils pourraient ĂȘtre soumis au cours de leur voyage vers la dimension alternative, Reed, Johnny, Ben et Victor portent les combinaisons d’activitĂ© extravĂ©hiculaire (EVA) qu’ils ont eux-mĂȘmes dĂ©veloppĂ©es. George Little commente : « Ces combinaisons EVA ont Ă©tĂ© inspirĂ©es par les recherches que nous avons menĂ©es sur les futures missions pour Mars. Les scientifiques travaillent en effet sur des combinaisons moins encombrantes que ce qui se fait actuellement. Et puis nous ne savons pas oĂč se rendent les Quatre Fantastiques - il ne s’agit pas nĂ©cessairement de l’espace, mais il ne s’agit pas non plus de la Terre - leurs costumes se devaient donc de leur offrir la mĂȘme protection qu’un prototype de combinaison spatiale. » 

Pour fabriquer les combinaisons EVA et les costumes de confinement des Quatre Fantastiques, le chef costumier a utilisĂ© les matĂ©riaux thermorĂ©gulateurs intelligents fabriquĂ©s par l’entreprise textile italienne Eurojersey. Les costumes, en microfibre et LYCRAÂź, Ă©taient respirants et extensibles, ce qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© particuliĂšrement utile pour les longues journĂ©es de tournage et les sĂ©quences d’action et cascades. Ils ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s par la sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la confection de costumes spĂ©ciaux pour le cinĂ©ma Film Illusions (THOR, STAR TREK : INTO DARKNESS), d’aprĂšs des croquis rĂ©alisĂ©s par le dĂ©partement en charge des costumes. Les costumes de confinement, qui permettent aux personnages d’agir sur leurs transmissions neuronales afin de maĂźtriser leurs pouvoirs, ont en partie Ă©tĂ© inspirĂ©s par les tenues fabriquĂ©es pour les gens qui souffrent de troubles neuromusculaires tels que la sclĂ©rose en plaques ou l’infirmitĂ© motrice cĂ©rĂ©brale. (Jamie Bell portait quant Ă  lui une traditionnelle combinaison de performance capture pour ĂȘtre ensuite transformĂ© en la Chose en postproduction.) Dans le film, les costumes de confinement de Johnny et Sue Storm ont Ă©tĂ© conçus par le gouvernement au cours de leur sĂ©jour dans la Zone 57. AprĂšs s’ĂȘtre Ă©vadĂ© du complexe, Reed met au point son propre costume afin de maĂźtriser son hyper flexibilitĂ© ; il le bricole Ă  partir de tissu et d’élĂ©ments qu’il rĂ©cupĂšre alors qu’il se cache en Argentine. 

George Little raconte : « Reed a trouvĂ© refuge en AmĂ©rique du Sud oĂč il fabrique son costume Ă  partir de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration : bobines, courroies, tuyauterie
 tout ce qui lui tombe sous la main. Nous tenions Ă  ce qu’il soit artisanal et qu’il n’ait pas l’air d’un costume de super-hĂ©ros trop raffinĂ©. » 

Pour le tournage des scĂšnes dans lesquelles Johnny s’enflamme, Michael B. Jordan portait une combinaison lumineuse interactive, remplacĂ©e en postproduction par des flammes en image de synthĂšse. Cette tenue, rĂ©alisĂ©e sur mesure pour l’acteur, Ă©tait recouverte de centaines de puissantes LED jaunes et orange qui permettaient d’illuminer les Ă©lĂ©ments du dĂ©cor en lieu et place des flammes. L’éclairage de ce personnage est une mission que le directeur de la photographie Matthew Jensen a prise trĂšs Ă  coeur. 

Il explique : « Johnny est non seulement en feu, mais il est Ă©galement une source lumineuse Ă  lui tout seul, il Ă©tait donc trĂšs important pour moi qu’on ne se trompe pas en termes d’éclairage. Habituellement, dans ce genre de situation, on a recours Ă  un spot que l’on positionne en dehors du cadre pour donner l’impression que les flammes jaillissent du personnage lorsqu’il passe prĂšs d’un mur ou de ses partenaires. Mais j’ai insistĂ© pour que la lumiĂšre Ă©mane directement de Michael avant que les effets visuels prennent le relais et recouvrent son corps de flammes. Nous avons donc eu l’idĂ©e de fabriquer un costume lumineux. La technologie des LED est trĂšs avancĂ©e, si bien que nous avons pu mettre au point une combinaison intĂ©grale contrĂŽlĂ©e Ă  distance depuis la console d’éclairage. Michael pouvait par consĂ©quent se dĂ©placer et Ă©clairer le dĂ©cor grĂące Ă  son costume. » 

La tenue de confinement de Sue Storm lui permet de maĂźtriser son champ de force spectral et son invisibilitĂ©. George Little explique : « Certaines parties de son costume ne disparaissent pas lorsqu’elle devient invisible. Elle aurait bien envie de disparaĂźtre, mais ceux qui la retiennent captive ne tiennent pas Ă  ce qu’elle soit invisible. Ils veulent savoir oĂč elle se trouve Ă  chaque instant. » L’évĂšnement qui transforme les Quatre Fantastiques dans le laboratoire du Baxter Building a Ă©galement de profondes rĂ©percussions sur Victor von Doom, accidentellement oubliĂ© dans la dimension alternative. La combinaison EVA qu’il portait au cours de cet Ă©pisode est dĂ©sormais indissociable de sa peau et son casque a fondu pour crĂ©er un masque. Le reste de son corps est recouvert d’une cape sombre en lambeaux fabriquĂ©e Ă  partir du drapeau laissĂ© derriĂšre eux par les Quatre Fantastiques. Durant les trois annĂ©es que Victor a passĂ©es en isolement dans cette dimension alternative, son apparence a fusionnĂ© avec celle de ce monde parallĂšle. 

George Little commente : « Victor a implosĂ© et les atomes de son corps ont fusionnĂ© avec sa combinaison ainsi qu’avec les substances prĂ©sentes sur la planĂšte. Les couleurs de son costume ont Ă©tĂ© créées Ă  partir des matĂ©riaux organiques brĂ»lĂ©s de cette dimension. » FabriquĂ©e par la sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la confection de costumes spĂ©ciaux pour le cinĂ©ma Film Illusions, la combinaison/peau de Victor (cou, corps, mains et gants) est composĂ©e de silicone et d’élasthanne, tandis que son masque et son casque ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en urĂ©thane transparent peint Ă  l’intĂ©rieur. Le chef costumier reprend : « Le fait d’avoir peint l’intĂ©rieur du masque traduit la sensibilitĂ© du personnage et en fait plus qu’un simple masque : il s’agit de sa tĂȘte, de son visage, de son identitĂ©. » 

Les effets visuels 

Pour les Ă©poustouflants effets visuels du film, l’équipe a fait appel au superviseur des effets visuels oscarisĂ© Kevin Mack. Pour crĂ©er la dimension alternative, ce dernier a dĂ» concevoir des environnements numĂ©riques Ă  partir des illustrations de Chris Seagers.

Le superviseur des effets visuels explique : « L’idĂ©e, c’est qu’il s’agit d’une dimension parallĂšle Ă  la nĂŽtre, peut-ĂȘtre est-ce une autre version de la Terre ou bien une tout autre planĂšte
 On se croirait aux origines de la Terre, mais une Terre trĂšs diffĂ©rente de celle que l’on connaĂźt car il s’agit d’une dimension dans laquelle elle s’est dĂ©veloppĂ©e diffĂ©remment. Les caractĂ©ristiques de cette planĂšte se traduisent par ce qui arrive aux personnages et par les pouvoirs qu’ils y acquiĂšrent. » 

C’est dans la transformation de Ben Grimm que les Ă©lĂ©ments organiques contenus dans cette dimension sont le plus perceptibles, comme le remarque Kevin Mack : « Ben dĂ©veloppe une carapace rocheuse incroyablement dense et rĂ©sistante, mais nous avons fait en sorte qu’elle soit diffĂ©rente des prĂ©cĂ©dentes versions de la Chose connues par le public. Au lieu d’ĂȘtre mate et uniforme, la « peau » de Ben est beaucoup plus complexe et comprend diffĂ©rents Ă©lĂ©ments rĂ©flĂ©chissants, diffĂ©rentes couleurs et diffĂ©rentes textures. Lorsqu’il se dĂ©place, son enveloppe rocheuse craque, se fissure et se reconstruit. » 

Le concept artist de renom Keith Christensen (X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, MAN OF STEEL) a fabriquĂ© un modĂšle de Ben au tiers, sculptĂ© dans 18 kilos de pĂąte Ă  modeler. Cette maquette a ensuite servi de base pour le rendu du personnage en images de synthĂšse. Transformer Ben en colosse de pierre de plus de deux mĂštres a nĂ©cessitĂ© un vĂ©ritable travail d’équipe de la part des artistes en charge des effets visuels prĂ©sents sur le plateau de tournage et de l’équipe de MPC (Moving Picture Company), la sociĂ©tĂ© internationale d’effets visuels Ă  qui l’on doit notamment les rĂ©cents X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, GODZILLA et LES GARDIENS DE LA GALAXIE. Le personnage de Ben Grimm a Ă©tĂ© créé grĂące notamment Ă  la performance capture. 

Kevin Mack explique : « En utilisant plusieurs camĂ©ras positionnĂ©es sous diffĂ©rents angles, nous avons pu enregistrer tous les mouvements de Jamie Bell et saisir la moindre nuance de son jeu pour les intĂ©grer Ă  la version en images de synthĂšse du personnage. Nos Ă©quipes ont ensuite rĂ©alisĂ© un vrai travail d’artistes. Jamie a livrĂ© une remarquable interprĂ©tation en termes d’expressions faciales et de mouvements corporels, ce qui a donnĂ© aux animateurs une formidable base de travail. »






Autre post du blog lié au film LES 4 FANTASTIQUES
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